Du 29 juin au 1er juillet 2008,
l’honorable Donald Oliver, c.r., a représenté le Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP) à la réunion annuelle 2008 de la Western
Governors’ Association (WGA) qui s’est tenue à Jackson Hole, au
Wyoming.
La WGA est une association qui regroupe
les gouverneurs de 19 États américains de l’Ouest (voir l’annexe) ainsi
que les gouverneurs de la Samoa américaine, de Guam et des îles Mariannes
du Nord. Les premiers ministres canadiens des provinces de la
Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba
participent également aux activités de la WGA. Au nombre des participants à la
réunion de 2008, on comptait les premiers ministres des quatre provinces
de l’Ouest, ainsi que les gouverneurs Freudenthal, Huntsman, Napolitano,
Ritter, Otter, Schwietzer, Heineman, Rounds, Gregoire et Richardson. À cette
même occasion, le sénateur Oliver s’est entretenu avec les premiers
ministres provinciaux ainsi qu’avec les gouverneurs Freudenthal, Ritter,
Schweitzer et Rounds.
La WGA utilise six stratégies de base pour
atteindre ses objectifs : élaborer et diffuser une politique régionale;
servir de tribune pour les chefs de file; renforcer les capacités régionales;
mener des recherches et en diffuser les résultats; établir des coalitions et
des partenariats afin de promouvoir les intérêts régionaux; et amener le public
à comprendre et à appuyer les questions régionales et les positions
stratégiques.
Les 19 États membres de la WGA jouent
un rôle important dans les relations canado-américaines. Sur les quelque
7,1 millions d’emplois aux États-Unis qui dépendent du commerce bilatéral,
environ 2,4 millions se trouvent dans les États membres de la WGA; le commerce
entre le Canada et ces États représente plus de 111 milliards de dollars
par année. En plus du commerce, le tourisme revêt aussi de l’importance.
D’après les dernières estimations, sur une période d’un an, plus de
4,1 millions de résidents dans la région couverte par la WGA ont visité le
Canada et y ont dépensé près de 2,1 milliards de dollars. Durant la même
période, plus de 7,2 millions de Canadiens se sont rendus dans l’un des
19 États de la WGA, où ils ont dépensé plus de 3,6 milliards de
dollars.
La réunion annuelle 2008 de la WGA a
comporté quatre séances plénières :
·La protection des corridors fauniques dans l’Ouest
·La gestion de l’eau dans l’Ouest
·L’expansion du réseau de transport d’énergie —
quand, où et à quel prix?
·L’énergie et les changements climatiques
Grâce aux discussions avec les
gouverneurs, les membres du GIP peuvent mieux atteindre leur objectif, soit
celui de trouver les points de convergence dans les
politiques nationales des deux pays, instaurer un dialogue sur les points de
divergence, favoriser les échanges d’information et promouvoir une meilleure
compréhension des questions d’intérêt commun. De plus, les
réunions avec les gouverneurs donnent aux membres du GIP une occasion
importante de se prononcer sur les enjeux des États qui se répercutent sur le
Canada et de recueillir des renseignements à leur sujet.
Le présent rapport résume les
discussions de la séance plénière.
LA PROTECTION DES CORRIDORS FAUNIQUES
DANS L’OUEST
La séance plénière a porté sur les mesures
à prendre pour protéger et conserver les corridors fauniques et l’habitat face
aux menaces que posent la croissance démographique, les changements climatiques
ainsi que l’infrastructure, l’utilisation des terres et le développement
énergétique.
Secrétaire Dirk Kempthorne, Secrétaire au département de l’Intérieur des États-Unis
·les résidents de l’Ouest américain sont les
intendants de terres vastes et splendides, mais ils font face à des défis
grandissants : incendies qui éclatent plus tôt et durent plus longtemps,
sécheresse, diminution de l’habitat de certaines espèces comme le tétras des
armoises et tout un éventail de problèmes liés aux interactions entre les
milieux urbain et rural
·il arrive souvent que dans le sous-sol d’un habitat
faunique « de classe mondiale » se trouve des réserves d’énergie
« de classe mondiale »; l’un n’empêche pas nécessairement l’autre
·la Healthy Lands Initiative, récemment
lancée par le président Bush, vise à maintenir des paysages sains, à
assurer la viabilité de la faune et à garantir des sources d’énergie selon une
approche globale en matière de gestion et de restauration des ressources
naturelles dans huit États de l’Ouest américain
·le forage multidirectionnel réduit l’empreinte
écologique des superficies cultivées
·dans l’avenir, les approvisionnements en énergie
doivent provenir de ressources aussi bien conventionnelles que renouvelables
·l’eau est une ressource limitée précieuse qui vaut
bien plus cher que de l’or pour un assoiffé
·l’avenir réserve aussi bien d’énormes défis que
d’énormes perspectives; il existe de nombreuses pratiques exemplaires dont tout
le monde peut bénéficier
M. Jack Dangermond, ESRI, Inc.
·l’Ouest américain se caractérise par ses espaces
verts et sa faune, qui méritent d’être préservés et entretenus
·les changements que connaît l’Ouest américain sont
attribuables, en grande partie, aux actions humaines, entre autres le
développement énergétique, la croissance démographique et les changements sur
le plan des modes de transport
·l’habitat faunique disparaît à vue d’œil, ce qui
entraîne des conséquences pour les espèces
·il faut être plus judicieux au chapitre des futurs
projets de mise en valeur, et mieux utiliser l’information pour prendre de
meilleures décisions
·les humains et la nature — y compris le
développement urbain et la nature — doivent « coévoluer », et il
faudrait reconnaître que nous faisons tous partie de l’« empreinte
humaine »
·puisque les habitats ne connaissent pas de
frontières, les États doivent travailler ensemble ainsi qu’avec le gouvernement
fédéral
·on a besoin d’information pouvant être utilisée de
part et d’autre des frontières pour pouvoir en arriver à des compromis
judicieux; l’information doit être uniforme, comporter des répertoires
systématiques intégrés, notamment aux systèmes de réglementation, utiliser un
vocabulaire commun et comprendre un plan de conservation et de mise en valeur
·la technologie et les méthodes existent déjà, mais
elles doivent être davantage répandues
·les systèmes d’information peuvent aider les
décideurs à atténuer les risques, à les réduire au maximum, voire à les éviter
·grâce aux efforts visant à protéger les corridors
fauniques, nous créerons un avenir plus sûr
M. Steve Elbert, BP America
·nous avons besoin d’énergie pour maintenir la vie
humaine et notre niveau de vie
·la sécurité énergétique passe par la
diversification des sources d’énergie
·en matière de développement énergétique, la
première question à se poser, c’est s’il est nécessaire; le débat entourant
cette question repose sur les valeurs que les gens chérissent
·la hausse des prix de l’énergie est attribuable à
une offre trop faible par rapport à une demande trop forte; c’est aussi le
résultat de nos décisions passées
·la concurrence mondiale pour l’énergie
s’intensifie, ce qui exerce de plus en plus de pression à la hausse sur les
prix de l’énergie
·beaucoup peut être fait pour conserver l’énergie
renouvelable et pour fournir plus d’incitatifs dans ce domaine
·on s’attend à ce que la hausse des prix de
l’énergie se poursuive dans un avenir prévisible pour les raisons suivantes :
§les forces de l’offre et de la demande en énergie
§le coût relativement élevé de l’énergie renouvelable comparativement à
l’énergie conventionnelle, du moins pour un certain temps
§l’établissement du prix du carbone
·les intervenants devraient travailler ensemble afin
de produire l’énergie nécessaire d’une manière compatible avec les objectifs en
matière de protection de l’environnement et de préservation des habitats
fauniques
·il faut déployer des efforts continus pour réduire
notre empreinte écologique
·le forage de puits à long déport présente des
avantages, notamment :
§des coûts moins élevés
§des gains en efficacité
§un impact réduit sur l’habitat et la faune
§une empreinte plus petite
·les États jouent un rôle important dans
l’élaboration de cadres ainsi que dans l’établissement de limites et de lignes
directrices
·on devrait tenir compte des corridors fauniques au
moment de prendre des décisions sur la mise en valeur des ressources
·on devrait reconnaître qu’il n’est pas toujours
possible de mettre en valeur des ressources énergétiques conventionnelles tout
en protégeant la faune et l’habitat;
·les gens partagent peut-être les mêmes buts, mais
ont des idées différentes sur la meilleure façon de les atteindre
·nous nous améliorons avec le temps parce que nous
tirons parti des leçons du passé pour faire mieux à l’avenir
M. Tom Brokaw, NBC News
·même si l’Ouest américain est un environnement
stimulant et excitant, les conditions de vie sont parfois difficiles
·le reste des États-Unis surveille maintenant l’Ouest
comme il ne l’a jamais fait depuis le XIXe siècle; les autres États
examinent les mesures prises dans l’Ouest dans des domaines comme les
changements climatiques, l’énergie, l’eau, l’immigration et la croissance
démographique
·on se doit d’adopter une perspective régionale et
de penser de manière bipartite; la survie et la prospérité passent par une plus
grande coopération et une plus grande vision commune
·on doit établir un équilibre entre les désirs et
les besoins des humains, d’une part, et les exigences de la nature, d’autre
part
·le monde est en évolution et, il existe des
occasions de s’assurer que les changements sont pour le mieux
LA GESTION DE L’EAU DANS L’OUEST
La séance plénière a porté sur les défis
auxquels font face les fournisseurs d’eau de l’Ouest à la suite de la
croissance démographique et des changements climatiques; on a également discuté
des stratégies nécessaires pour aider les États de l’Ouest à réduire les
conflits, à atténuer les impacts des pénuries d’eau, à gérer les ressources hydriques
et à prévoir des approvisionnements en eau durables pour le futur.
M. Brad Udall, Université du Colorado et National Oceanic and Atmospheric
Administration
·même si des organismes de renom ont diffusé des
rapports crédibles sur la question des changements climatiques, certaines
personnes croient toujours que les changements climatiques ne sont pas une
réalité
·l’eau et l’énergie étant liées, il existe certains
facteurs à prendre en considération :
§l’eau est une ressource importante
§il n’y a pas d’eau sans énergie
§de nombreux projets utilisent l’électricité
§une économie d’eau se traduit par une économie d’énergie sur le plan du
réchauffement de l’eau, du traitement, etc.
·pour ce qui est des nouveaux projets hydrauliques,
voici les principales questions à se poser : quelle quantité d’énergie
faut-il? Et quel type d’énergie faut-il?
·relativement aux nouveaux projets énergétiques, une
question primordiale consiste à déterminer la quantité d’eau requise
·il y a un lien entre l’eau et les changements
climatiques; en matière de planification de l’eau, on doit tenir compte des
changements climatiques puisqu’ils modifient le cycle de l’eau
·les changements climatiques font monter les
températures; des températures élevées entraînent plus d’évaporation, plus
d’averses (avec des gagnants et des perdants régionaux), des périodes plus
longues entre les précipitations, des sécheresses plus fréquentes et plus
longues, plus d’inondations, plus de pluies, moins de neige et l’élévation du
niveau de la mer
·plusieurs stratégies sont possibles pour contrer
les changements climatiques, notamment :
§atténuer les émissions de gaz à effet de serre
§s’adapter
§souffrir
·l’eau est un jeu à somme nulle dans bien des
régions de l’Ouest mais, avec l’avènement des changements climatiques, elle
devient un jeu à somme négative dans certaines régions
·le pacte sur les Grands Lacs empêcherait la
déviation de l’eau vers le Sud-Ouest américain
·les États les plus secs aux États-Unis se trouvent
dans l’Ouest
·comme la fonte des neiges est moins abondante et
les sécheresses plus nombreuses, il y a plus d’incendies
·les économies axées sur les activités récréatives
sont en augmentation dans l’Ouest
·les données sont cruciales, et de meilleurs modèles
climatiques sont nécessaires; le niveau des modèles actuels est beaucoup trop
vaste pour les décisions locales
·les gens doivent prendre l’eau « au
sérieux »; l’eau est trop bon marché, ce qui entraîne une surconsommation
et un sous-investissement
·comme la technologie destinée à assainir l’eau
existe déjà, on devrait envisager l’option de réutiliser tant l’eau potable que
l’eau non potable
M. Duane Smith, Oklahoma
Water Resources Board
·de tout temps, les droits d’usage de l’eau ont été
établis pour assurer le développement économique, sans prêter une attention
particulière à la durabilité ou à la protection de l’environnement; même s’il
est difficile de passer d’un paradigme de développement économique à un point
de vue différent, un tel changement devient primordial lorsqu’on reconnaît
l’importance de la durabilité et de la protection de l’environnement
·le rapport intitulé Water
Needs and Strategies for a Sustainable Future: Next Steps contient plusieurs recommandations clés, notamment :
§le Western States Water Council devrait conclure une entente
officielle afin de créer une équipe de soutien au niveau fédéral dans les États
de l’Ouest, qui changerait la nature des échanges fédéraux avec les États de
l’Ouest et qui fournirait à ceux-ci un point de convergence pour les
discussions avec le gouvernement fédéral et ses organismes
§la Western Governors’ Association devrait encourager fortement
le Congrès américain à obliger les organismes fédéraux responsables des
ressources en eau à inclure la planification intégrée des ressources en eau et
le soutien connexe parmi leurs missions principales, tout en offrant une aide
fédérale au leadership des États
L’EXPANSION DU RÉSEAU DE TRANSPORT
D’ÉNERGIE — QUAND, OÙ ET À QUEL PRIX?
À cette séance plénière, les participants
se sont penchés sur les raisons qui expliquent le nombre limité de réseaux de
transport d’énergie électrique en voie de construction malgré un nombre sans
précédent de projets de nouvelles lignes de transport d’énergie; ils ont
également discuté des mesures que les gouvernements peuvent prendre pour accélérer
la construction d’installations de transport d’énergie ainsi que des ressources
futures pour la production d’électricité à la lumière des politiques publiques
qui limitent les émissions de dioxyde de carbone.
M. Jeff Sterba, PNM Resources
·une énergie propre et diversifiée constitue une
priorité pour l’avenir
·comme l’une ne va pas sans l’autre sur le plan de
la rentabilité, on devrait intégrer la production et le transport d’énergie
·la fiabilité est une priorité absolue pour les
consommateurs
·dans un contexte où les coûts sont à la hausse, le
terme « abordabilité » doit être redéfini; l’ère de l’énergie bon
marché est révolue
·une grande proportion des ressources qui seront
nécessaires dans l’avenir n’existent pas encore, et celles-ci devraient émettre
de faibles émissions
·il n’y a pas de « solution magique » pour
l’énergie, mais parmi les options futures, on devrait envisager l’efficacité
énergétique, de nouvelles sources d’énergie de remplacement et une gamme de
technologies
·les énergies éolienne et solaire sont d’importantes
sources d’énergie à faible coût; le choix du site et les facteurs économiques
sont importants pour en accroître la production
·comme les meilleures ressources éoliennes ne sont
pas proches des centres démographiques, le transport d’énergie joue un rôle
important
·le charbon est une ressource abondante aux
États-Unis et doit demeurer une partie viable du mixte énergétique; dans ce
contexte, la capture et le stockage du carbone sont un outil essentiel
·on doit retenir l’énergie nucléaire comme option
·il faudrait investir davantage dans les
technologies énergétiques des secteurs privé et public
·on a besoin d’une stratégie nationale — au
lieu d’une approche régionale ou d’un État à l’autre — pour
l’établissement du prix du carbone
·à l’heure actuelle, les normes relatives au
portefeuille d’énergie renouvelable ne sont pas uniformes ou cohérentes d’un
État à l’autre
·l’élaboration de mandats et d’initiatives ne suffit
pas; il faut les mettre en œuvre
M. David Sokol, MidAmerican Energy Holdings Company
·le changement climatique mondial est un problème
qui touche plusieurs générations
·dans l’avenir, on devrait s’intéresser davantage à
l’efficacité énergétique, à l’utilisation de sources d’énergie renouvelable
dans la mesure du possible, à la réduction des obstacles à la sélection des
sites et au transport d’énergie ainsi qu’à l’accroissement des investissements
dans la mise au point de technologies et le déploiement de technologies
éprouvées sur le plan commercial
·un système de plafonnement et d’échange représente
un outil — plutôt qu’une politique — pour aider à relever les défis liés
aux émissions; on a besoin d’une politique qui intègre des outils
M. Michael Niggli, San Diego Gas & Electric Company
·l’électricité se déplace à la vitesse de la lumière
et favorise un environnement propre
·un réseau de transport d’électricité interrelié est
d’une haute priorité; l’interdépendance des réseaux et les avantages qui en
découlent devraient être reconnus
·le coût des nouveaux réseaux de transport d’énergie
est déterminé par des facteurs tels que le coût des terrains, le coût de la
main-d’œuvre et la qualité de la ressource
·on devrait créer un marché d’échange de crédit pour
l’énergie renouvelable
M. John Fielder, Southern California Edison
·la Californie utilise l’énergie éolienne, solaire,
géothermique et de la biomasse
·la Californie occupe le premier rang des États
américains en matière d’efficacité énergétique
·à l’heure actuelle, la Californie n’a pas de
centrale nucléaire, et aucune ne peut être construite tant que la question des
déchets nucléaires n’est pas résolue; l’énergie nucléaire doit faire partie du
mixte énergétique futur
·le lien entre la rentabilité des services publics
et l’usage de l’électricité doit être rompu
·les consommateurs devraient être incités à utiliser
moins d’électricité
·l’efficacité énergétique est la forme d’énergie la
moins chère
L’ÉNERGIE ET LES CHANGEMENTS
CLIMATIQUES
À cette séance plénière, les participants
se sont penchés sur les mesures prises par les États pour atténuer les
émissions de gaz à effet de serre, les défis et possibilités liés au changement
climatique et la façon de s’assurer que le Congrès américain, la prochaine
administration et les organismes fédéraux comprennent les enjeux de l’Ouest à
mesure que la politique fédérale sur le changement climatique sera élaborée.
M. Erik Peterson, Center for Strategic and International Studies
·nous vivons dans un monde qui change de plus en
plus vite, et nous assistons à sept révolutions — ou facteurs de
changement cruciaux — qui seront importantes dans l’avenir, à savoir :
§la population
§les ressources
§la technologie
§l’information
§l’intégration
§les conflits
§la gouvernance
·d’ici 2025, on s’attend à ce que la population
mondiale passe d’environ 6,5 milliards à environ 7,9 milliards
d’habitants; d’ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 9,2 milliards
·un nombre de plus en plus important de pays
connaissent une forte croissance démographique alors que des dizaines de pays
connaissent une dépopulation; pour certains pays, l’immigration augmentera
considérablement, ce qui engendrera des problèmes économiques, commerciaux, de
sécurité et de stabilité
·d’ici 2025, les États-Unis importeront
70 p. 100 de leur pétrole, une hausse par rapport aux
36 p. 100 d’importation durant l’embargo arabe sur le pétrole
en 1973
·il est nécessaire de se concentrer sur la gestion
stratégique des ressources, notamment l’eau, l’énergie et la nourriture; la
disponibilité de terres arables, la dégradation des sols, les pénuries d’eau et
le réchauffement climatique constituent des contraintes qui influent toutes sur
la production agricole
·la Chine surpassera fort probablement les
États-Unis en tant qu’utilisateur d’énergie
·on continuera de dépendre du pétrole, du gaz et du
charbon dans un avenir prévisible
·les questions liées à l’alimentation, à l’eau et à
l’énergie comportent des aspects liés à la durabilité et à l’environnement
·lorsque les sols se dégradent, l’extinction des
espèces devient un sujet de préoccupation
·il se peut que des conflits surgissent entre des
États, notamment en matière d’eau
·les superordinateurs peuvent effectuer
280 billions de calculs par seconde, et l’expansion du savoir grâce à la
technologie est trop énorme pour qu’on puisse la quantifier
·à l’heure actuelle, il y a 16,5 millions de
blogues, et ce chiffre double tous les cinq mois
·l’information et les données se déplacent
facilement aux quatre coins du monde
·nous vivons dans un environnement axé sur le
savoir, et le capital humain est de plus en plus périssable
·« on choisit sa vérité » : nous filtrons
les données et l’information que nous obtenons afin de faire la distinction
entre ce qui est « bien » et ce qui est « mal »
·d’ici 2015, 80 p. 100 de toute la
technologie actuelle sera remplacée
·d’ici 2025, les économies combinées du Brésil,
de la Russie, de l’Inde et de la Chine — les pays BRIC —
représenteront 50 p. 100 des économies combinées des États-Unis, du
Japon, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France et de l’Italie; d’ici 2040,
les économies combinées des pays BRIC surpasseront celles des six pays
susmentionnés; on s’attend à ce que l’intégration économique transforme le
monde
·l’intégration économique mondiale entraîne des
mouvements transfrontaliers accrus de produits, de services, de capital et de
main-d’œuvre entre les frontières
·à l’heure actuelle, 120 pays ou groupes
mettent au point des systèmes de guerre de l’information, et la cyberguerre
sera une menace importante dans l’avenir
·les terroristes sont susceptibles d’utiliser les
attaques terroristes du 11 septembre 2001 comme « mesure de
succès »
·en cas d’intervention à la suite de catastrophes,
il est important de disposer de plans de reprise des activités et de continuité
·il faut une capacité institutionnelle pour
intervenir « en temps réel »
·on devrait exploiter les possibilités et atténuer
les risques
·les entreprises devraient dire quelle est leur
position au-delà des profits et de l’efficacité opérationnelle interne
·les coalitions qui recoupent des sphères d’intérêt
et d’influence conventionnelles pourraient revêtir une importance dans
l’avenir; nous aurons besoin d’une foule de liens comme jamais auparavant
·l’avenir qui nous attend avec, d’une part, des
« hyper‑promesses » et, d’autre part, des « hyper‑périls »
nécessitera un leadership à son image
M. Jeffrey Immelt, General Electric
·la compétitivité repose sur quatre piliers :
§l’éducation
§les soins de santé
§l’innovation financière
§l’énergie
·le prix de l’énergie devrait rester relativement
élevé pendant un certain temps
·pour ce qui est de l’énergie, il y a un
« facteur de risque » : à qui appartient le pétrole? Qui sont les
nantis et les démunis en matière énergétique?
·le marché ne résoudra pas tous les problèmes, car
il ne peut pleinement établir le prix de la sécurité, des infrastructures, etc.
·les dirigeants, y compris les gouverneurs, doivent
provoquer les solutions de l’avenir
·à l’heure actuelle, il existe un certain nombre de
« philosophies » importantes, notamment :
§la sécurité énergétique passe par la diversité énergétique
§chaque nouvelle technologie doit être commercialisée
§la question du réchauffement planétaire doit être réglée
·il existe trois stratégies — ou leviers —
que les organisations ou les gouvernements peuvent adopter relativement à
l’énergie propre et à l’eau propre :
§les solutions résident dans l’innovation et la technologie
§l’énergie propre est une industrie en plein essor qui crée des emplois
et qui peut offrir un avantage concurrentiel
§les deux stratégies susmentionnées doivent être appuyées par une
politique publique
·il est nécessaire d’investir dans la recherche et
le développement, étant donné que l’innovation, le capital de risque et la
technologie peuvent induire d’énormes changements
·il faudrait réaliser des investissements dans :
§l’efficacité énergétique, surtout en ce qui concerne les produits de
base
§l’économie d’énergie, y compris les DEL et les véhicules automobiles
hybrides
§l’énergie renouvelable, y compris l’énergie éolienne et solaire, pour
réaliser des économies d’échelle
§l’exploration, y compris le pétrole et le gaz sous-marins
§la technologie de base « prometteuse », notamment la
gazéification du charbon, les réacteurs nucléaires de la nouvelle génération et
la capture et le stockage du carbone
§la distribution, y compris un réseau plus efficace
§de l’eau propre, y compris le dessalement et l’absence de rejet de
liquide
§le capital de risque, qui en est à ses premiers balbutiements, mais qui
est en croissance
§la commercialisation de la technologie
·l’innovation peut servir à engendrer une croissance
économique;
·l’énergie propre et l’eau propre constituent des
industries en plein essor, et il y a des possibilités d’exporter des
technologies et des produits écologiques; si les États-Unis ne le font pas,
d’autres pays le feront
·les gouverneurs seront à l’origine du changement et
façonneront la politique dans l’avenir
·les normes du portefeuille renouvelable ont été
efficaces pour induire le changement
·grâce à des politiques publiques favorables, les
gouverneurs devraient avaliser et appuyer les technologies
« prometteuses »
·les gouverneurs devraient actualiser les cadres
réglementaires relatifs à la sélection de sites, à l’octroi de permis, au
transport, à la distribution et aux droits d’usage de l’eau
·le Canada devrait être inclus dans les solutions
relatives au charbon, au gaz et à l’uranium, pour ne nommer que quelques
secteurs
·il est nécessaire d’appuyer l’éducation et
d’utiliser les universités comme tremplins d’une culture entrepreneuriale
·la politique énergétique doit tenir compte des
éléments suivants :
§le mixte énergétique
§les normes, y compris les normes du portefeuille d’énergie renouvelable
§les incitatifs pour réduire le coût et accroître la sécurité
§les objectifs concernant la réduction des émissions de gaz à effet de
serre
·dans certains domaines, la technologie existe mais
n’a pas encore fait ses preuves
·les clients veulent des avantages sans les risques
Respectueusement
soumis,
L’hon. Jerahmiel Grafstein, sénateur
Coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Dean Del Mastro, député
Coprésident par intérim
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis