Du 29 septembre au 1er octobre,
Mme Pierrette Ringuette, sénatrice,
M. Derek Lee, député, et M. Maurice Vellacott, député,
ainsi que des parlementaires de toute la région de l’OSCE se sont réunis à
Portoroz, en Slovénie, pour les réunions annuelles d’automne de l’Assemblée. Le
programme comprenait une Conférence, une réunion de la Commission permanente et
un Forum méditerranéen. La Conférence parlementaire avait pour thème « La
sécurité grâce à la coopération en Europe du Sud-est : rôle des
parlementaires ».
Le président de l’AP OSCE,
M. Goran Lennmarker, a ouvert la Conférence et souligné l’importance
du dialogue interparlementaire et le rôle des députés pour instaurer une
sécurité durable dans la région. Des représentants supérieurs de l’OSCE et de
la Slovénie ont pris la parole pendant la séance inaugurale. La Conférence
comportait également des séances sur les thèmes suivants :
décentralisation et gouvernement local en Europe du Sud-est; l’éducation comme
fondement de la sécurité; connaître ses voisins; coopération régionale en matière
de sécurité énergétique.
La Commission permanente des chefs de
délégation a reçu les rapports du président Lennmarker, du trésorier
Hans Raidel et du secrétaire général Spencer Oliver. Le lundi 1er octobre,
les parlementaires se sont penchés sur la dimension méditerranéenne de l’OSCE
et, en particulier, sur la protection des minorités et la non-discrimination
dans la région méditerranéenne.
Commission permanente
Le président de l’AP OSCE,
M. Goran Lennmarker, a résumé le travail qu’il a réalisé depuis l’Assemblée
annuelle, qui a eu lieu à Kiev en juillet. Il a notamment tenu une réunion avec
la présidence espagnole au sujet de l’observation des élections et participé à
un déjeuner de travail avec M. Josep Borell à Portoroz. Dernièrement,
il a visité les Balkans occidentaux.
Le sénateur Carlo Vizzini
(Italie), représentant spécial de l’AP OSCE pour la lutte contre le crime
organisé transnational, a fait valoir la nécessité d’une étroite coopération
internationale dans ce domaine, compte tenu des cas récents de criminalité
transnationale. Il a plaidé en faveur d’une harmonisation législative entre les
divers États et de la réalisation d’enquêtes plus poussées au sujet des réseaux
financiers illégaux. Par ailleurs, il a préconisé un rôle actif pour l’OSCE
dans le combat contre le crime international.
Le chef de la délégation slovène,
M. Roberto Batelle, a brièvement exposé les trois principaux
thèmes de la Conférence de Portoroz : le renforcement des gouvernements
locaux, l’éducation au service de la sécurité et la sécurité énergétique.
M. Hans Raidel (Allemagne) a
déposé son premier rapport à titre de trésorier de l’Assemblée. Son
prédécesseur, le sénateur Jerahmiel Grafstein, a occupé ce poste de 1999 à
2007. M. Raidel a déclaré que le Secrétariat continuait de respecter les
budgets de fonctionnement approuvés. Il a également signalé qu’il faudrait
allouer plus d’argent à l’exécution des futurs travaux de l’AP OSCE et il
a demandé aux parlementaires d’appuyer une augmentation.
Le secrétaire général de l’AP OSCE,
M. Spencer Oliver, a présenté un rapport sur les activités menées par
le Secrétariat international depuis la séance annuelle, y compris la visite du
trésorier Hans Raidel au Secrétariat international à Copenhague, la
mission d’observation des élections au Kazakhstan, la visite à Vienne de Mme Anne-Marie Lizin
(Belgique), vice-présidente et représentante spéciale pour Guantanamo, la
visite du président Lennmarker dans les Balkans, le programme de bourses de
l’AP OSCE et les préparatifs en vue de la prochaine réunion du Bureau à la
fin de novembre à Madrid. Il a également annoncé sa décision de confier à
M. Gustavo Pallares (Espagne) les fonctions de secrétaire général
adjoint, en remplacement de M. Vitaly Evseyev. La Commission permanente
a confirmé la nomination de M. Gustavo Pallares au poste de
secrétaire général adjoint.
Le représentant spécial pour l’Asie
centrale, le vice-président Kimmo Kiljunnen (Finlande), a annoncé qu’un
séminaire sur l’Asie centrale aurait lieu les 10 et 11 décembre 2007
à Oslo. La manifestation sera parrainée par le Conseil nordique, en
collaboration avec l’AP OSCE. Des représentants de tous les pays d’Asie
centrale et des pays nordiques ainsi que les chefs des missions de l’OSCE dans
la région y seront conviés.
Le représentant spécial pour les
affaires méditerranéennes et président émérite de l’AP,
M. Alcee L. Hastings (É.‑U.), a présenté la loi de 2007
sur l’aide humanitaire, la réinstallation et la sécurité pour les réfugiés
iraquiens et les personnes déplacées (Iraqi Refugees and Internally
Displaced Persons Humanitarian Assistance). Cette loi, pilotée par
M. Hastings aux États-Unis, cible la crise humanitaire imminente et la
dégradation de la sécurité attribuable à l’arrivée massive de réfugiés
iraquiens dans les pays voisins.
La Commission permanente a ensuite
écouté le secrétaire général de l’OSCE, M. Marc Perrin de
Brichambaut, qui a exposé devant les membres le budget de l’OSCE et sa
répartition au sein de l’Organisation. Après cet aperçu, le secrétaire général
a répondu aux questions sur le budget et sur le statut juridique de l’OSCE.
Finalement, la date de la prochaine
séance annuelle, qui aura lieu à Astana, au Kazakhstan, a été confirmée :
la rencontre se tiendra du 29 juin au 3 juillet 2008.
Séance inaugurale de la Conférence
Le président Lennmarker a souhaité la
bienvenue aux participants à la Conférence. Au nom de l’Assemblée, il a
remercié le Parlement slovène d’avoir organisé les réunions d’automne. Le
président a rappelé aux membres que la Conférence était une des contributions
de l’AP OSCE à la présidence de la troïka parlementaire du Pacte de
stabilité pour l’Europe du Sud-est. Il a précisé que le Pacte de stabilité se
terminait à la fin de 2007 et devait être remplacé par un Conseil de
coopération régionale.
Le président a mentionné que les
progrès réalisés grâce à la coopération parlementaire au sein de la troïka
favoriseraient les avancées concrètes. Il a toutefois ajouté qu’il restait
encore beaucoup à faire pour assurer la sécurité à long terme dans la région.
M. Lennmarker a souligné l’important rôle des parlementaires à cet égard,
en particulier pour surveiller le respect des engagements. Selon lui, le
dialogue interparlementaire est également essentiel à une coordination accrue
des politiques dans la région. La réforme du secteur de la sécurité est
cruciale pour la stabilité à long terme de la région. Le président a également
prôné un resserrement de la coordination aux niveaux tant régional
qu’international pour combattre le crime organisé. Le problème est
particulièrement aigu dans les pays où les institutions étatiques sont en
développement. Le président a par ailleurs fait valoir la nécessité d’adopter
des solutions efficaces pour les populations de réfugiés et il a pressé les
assemblées législatives d’examiner la question pour corriger les faiblesses des
lois visant tant les biens que la citoyenneté.
M. France Cukjati, président
de l’Assemblée nationale slovène, a souhaité la bienvenue à tous les
participants au nom de l’Assemblée nationale slovène et il a fait remarquer la
grande pertinence du thème de la Conférence : « La sécurité grâce à
la coopération en Europe du Sud-est : rôle des parlementaires ». La
promotion d’un vaste concept de sécurité dans la région occidentale des Balkans
est une des grandes priorités non seulement de l’OSCE, mais aussi de la
Slovénie et de l’Union européenne.
M. Cukjati a souligné l’importance
des organisations parlementaires telle l’AP OSCE dans le domaine de la
coopération internationale. Selon lui, la participation des parlementaires à la
politique internationale devrait être activement encouragée. Un tel travail
parlementaire international permet de surveiller plus efficacement les
gouvernements et a aidé les membres des parlements à effectuer leur travail au
niveau national. Sur la scène internationale, la diplomatie parlementaire est
un outil important pour le règlement des problèmes mondiaux. Au niveau
national, les députés veillent à ce que les valeurs de la société soient
respectées grâce au dialogue et à un processus de ratification
parlementaire — des activités qui doivent aussi être menées à l’échelle
internationale.
La sécurité en Europe et dans les
régions voisines est tributaire de la coopération. M. Cukjati a fait
valoir que cette coopération devait se faire à plusieurs niveaux et dans de
nombreux dossiers distincts pour promouvoir une sécurité véritable dans la
région. Les trois dimensions de la sécurité de l’OSCE —
politico-militaire, économique et environnementale, sociale et
humanitaire — sont importantes pour la paix et la stabilité à long terme.
M. Cukjati a insisté en particulier sur l’importance du développement
économique et du renforcement des institutions démocratiques en Europe du
Sud-est. Ces deux aspects sont étroitement liés, a‑t‑il précisé.
Le conférencier s’est en particulier
réjoui des travaux menés par l’OSCE en Europe du Sud-est, où l’Organisation
facilite un dialogue pour la prévention des conflits entre les participants. Un
tel dialogue, semblable au soutien que l’OSCE offre aux institutions
démocratiques, est essentiel à la stabilité à long terme de la région.
Après une décennie d’instabilité et de
problèmes économiques, les Balkans occidentaux ont tourné la page.
M. Cukjati a parlé des expériences visant à instaurer une idéologie
politique pluraliste fondée sur la primauté du droit, la démocratie
parlementaire, les droits de la personne et l’économie de marché libre. Dans
une perspective d’avenir, M. Cukjati a insisté sur les objectifs
d’intégration de la région aux institutions euro atlantiques.
M. Josep Borrell, envoyé
spécial du président en exercice de l’OSCE, a fait valoir qu’il importait de
réunir les assemblées interparlementaires et leurs travaux, entre autres dans
le cadre de conférences comme celle organisée en Slovénie. L’envoyé spécial a
rappelé la Déclaration de Kiev, formulée par l’Assemblée en juillet 2007,
et il a souligné en particulier les importantes recommandations en matière de
droits de la personne. M. Borrell a indiqué que les préoccupations
relatives aux droits de la personne sous-tendaient le travail de l’Organisation
et la coopération internationale.
M. Borrell a brièvement décrit les
travaux et les priorités de la présidence dans l’ensemble de la région de
l’OSCE, en faisant ressortir l’importance des missions de l’OSCE sur le
terrain. Il a aussi décrit les efforts déployés par le président en exercice
pour détendre les relations suite au lancement d’un missile, le 6 août, en
Géorgie, et notamment la nomination d’un envoyé spécial. M. Borrell a
également fait allusion au fait que le Conseil ministériel devra décider en
novembre 2007 s’il confie la présidence en exercice de l’OSCE au
Kazakhstan. Il a souligné que l’occasion était belle de confier ce poste pour
la première fois à un État d’Asie centrale. L’envoyé spécial a également
mentionné les discussions concernant le Traité sur les forces conventionnelles
en Europe. Il a souligné que ce Traité demeurait un important élément de la
sécurité en Europe.
M. Matjaz Sinkovec,
secrétaire d'État au ministère slovène des Affaires étrangères, a souhaité la
bienvenue à tous les participants aux réunions de Portoroz. Il a fait remarquer
qu’en raison de la diversité ethnique et de l’ouverture de la région, la ville
était le lieu tout indiqué pour examiner les défis auxquels les pays de l’Europe
du Sud-est sont confrontés.
M. Sinkovec a souligné
l’importance du travail réalisé par les assemblées parlementaires comme
l’AP OSCE pour assurer une surveillance, favoriser la responsabilisation
et lancer des idées neuves en matière de travail intergouvernemental officiel.
Il a également mentionné que l’Europe connaissait une évolution rapide et que
la réflexion en matière de sécurité était de plus en plus axée sur les secteurs
non traditionnels. L’intégration des Balkans occidentaux aux structures
euro-atlantiques présente encore des difficultés, comme il l’a reconnu, et il
faut donc poursuivre les efforts et accroître l’inclusion.
M. Battelli, qui est également le
représentant spécial de l’AP OSCE pour l’Europe du Sud-est, a signalé que
de grands progrès avaient été accomplis. Il y a à peine une décennie, il aurait
été difficile de croire que les pays des Balkans occidentaux seraient en mesure
d’effectuer les transitions nécessaires et de se rapprocher des structures
euro-atlantiques. Mais ces désirs d’intégration doivent être appuyés, a‑t‑il
déclaré. M. Battelli a signalé un certain nombre de secteurs où un soutien
accru s’impose, et en particulier l’éducation, qui constitue un domaine
essentiel pour l’avenir.
SÉANCE I :
Décentralisation et gouvernement
local en Europe du Sud-est
La vice-présidente de l’AP OSCE, Mme Barbara Haering,
a présenté le thème de la séance, « Décentralisation et gouvernement local
en Europe du Sud-est ». Mme Haering a notamment traité des
expériences qui, dans la région, ont révélé l’importance de commencer la
reconstruction au niveau tant local que national et international.
M. Autun Palaric, secrétaire
d'État à l’Office central de l’administration de la Croatie, a d’abord donné un
aperçu du cadre dans lequel s’inscrit l’autonomie gouvernementale locale en
Croatie. Le cadre juridique a été instauré en 1992 et il comprend maintenant
20 comtés, 126 villes, la ville de Zagreb et 429 municipalités.
Il a souligné que le gouvernement avait l’intention d’intensifier le transfert
de responsabilités vers les pouvoirs publics locaux, qui sont bien placés pour
gouverner les citoyens au niveau local.
Le secrétaire d'État a également
mentionné plusieurs organes destinés à renforcer les gouvernements autonomes
locaux. Il a traité en particulier de la Commission pour la décentralisation,
formée par l’entremise de groupes d’experts dans les domaines de la santé, de
l’aide sociale, de l’éducation, de l’agriculture et du renforcement de la
capacité financière. La Croatie a en outre créé une Académie pour la démocratie
locale, administrée conjointement par le gouvernement croate, l’Union de
l’Association des villes et de l’Association des municipalités, et
l’Association croate des comtés. L’Académie s’intéresse à la formation
professionnelle continue des représentants locaux et des employés des
gouvernements locaux et régionaux.
Finalement, M. Palaric a indiqué
qu’en Croatie, on accordait une importance particulière à la participation des
minorités nationales aux travaux des organes représentatifs et exécutifs ainsi
que des organismes professionnels. L’inclusion dans les organes représentatifs
est terminée, a‑t‑il dit, et la représentation au sein des organes
exécutifs et des services professionnels va bon train.
M. Trifun Kostovski, maire de
la ville de Skopje, a fait remarquer que les expériences réalisées dans
l’ancienne République yougoslave de Macédoine étaient très spécifiques en ce
qui concerne les gouvernements locaux autonomes : malgré un soutien
politique manifeste à l’élargissement des pouvoirs des gouvernements locaux,
les résultats ont été modestes. Selon M. Kostovski, cela peut en partie
s’expliquer par les changements systémiques parallèles qui sont en cours dans
un pays toujours en transition ainsi que par le faible développement économique
et des réformes institutionnelles insuffisantes.
La ville de Skopje est un regroupement
de 10 municipalités qui s’inscrivent dans un système plutôt complexe.
M. Kostovski a mentionné que, pendant la transition, la capitale est
administrée comme une entité se situant à peu près entre le gouvernement
central et la municipalité. Le rôle de la ville de Skopje comme élément
particulier de gouvernement local reste à préciser, a ajouté M. Kostovski.
Le maire a mentionné que l’intégration
accrue aux structures européennes attirait un soutien généralisé dans le pays.
Il a affirmé que l’utilité de la décentralisation dans ce contexte était de
plus en plus reconnue.
Dans le débat général qui a suivi les
exposés des conférenciers, les délégués ont examiné un certain nombre de
questions liées au thème du gouvernement local et ils ont fait valoir
l’importance de la discussion non seulement au sein de l’AP OSCE, mais aussi à
plus grande échelle. Il a été question notamment de l’éducation et de la mesure
dans laquelle cette responsabilité devrait être déléguée aux autorités locales.
Les membres ont également abordé divers mécanismes de l’OSCE qui permettent
d’assurer la représentation des groupes minoritaires au sein des gouvernements
locaux. Plusieurs conférenciers ont aussi mentionné qu’il était souvent plus
efficace de réaliser au niveau local les initiatives de pacification, y compris
celles menées entre pays voisins. L’expérience a prouvé que la coopération au
niveau local en matière de reconstruction pouvait mener à une coopération
accrue aux niveaux interétatiques.
SÉANCE II :
L’éducation comme fondement de la
sécurité : Connaître ses voisins
La deuxième séance – L’éducation comme
fondement de la sécurité — Connaître ses voisins — était présidée par
M. Azis Pollozhani, représentant de l’Assemblée parlementaire du
Conseil de l’Europe. M. Pollozhani a souligné l’importance de l’éducation
dans la société en général et il a remercié le Parlement slovène d’avoir
parrainé cette importante Conférence.
Mme Smiljana Knez,
qui était présidente du COHOM à l’époque où la Slovénie présidait l’UE et qui
représente le ministère slovène des Affaires étrangères, a commencé son exposé
en soulignant la nécessité d’adopter une approche plus vaste en matière d’éducation
à la tolérance et au respect. Mme Knez a fait valoir
l’importance de la promotion de la tolérance dans le contexte des discussions
sur la sécurité, qui sont indissociables des questions de droits de la personne
et de stabilité.
La conférencière a mentionné le travail
réalisé par l’OSCE pour promouvoir la tolérance grâce à l’éducation et elle a
fait valoir l’importance du processus d’apprentissage axé sur les autres. Cette
approche, selon elle, renforce l’efficacité de la promotion globale des droits
de la personne. Mme Knez a exposé un certain nombre de projets
de l’OSCE et divers projets internationaux destinés à améliorer la
socialisation des enfants et les habiletés des enseignants.
Même si le travail en matière de
promotion de la tolérance s’intensifie, la conférencière a également rappelé
que les incidents violents dus à l’intolérance étaient à la hausse dans la
région de l’OSCE. Mme Knez a préconisé l’utilisation efficace
du savoir-faire de l’OSCE et du BIDDH en matière de déclaration des incidents
et de promotion de la tolérance.
M. Mirko Markovic, ministre
délégué des Sciences, de l’Éducation et des Sports de la Croatie, a donné un
aperçu du cadre législatif régissant l’éducation sur les langues des minorités
nationales en Croatie, y compris la Constitution et certaines lois pertinentes.
Il a ensuite décrit divers modèles d’éducation dans les langues des minorités.
Premièrement, tout l’enseignement est dispensé dès le jardin dans la langue et
l’alphabet de la minorité pour les membres des minorités tchèque, hongroise,
serbe et italienne. Deuxièmement, une approche bilingue peut être adoptée, et
les sciences naturelles sont alors enseignées en croate tandis que les sciences
sociales le sont dans la langue de la minorité. Finalement, une approche de
soutien est proposée pour que les élèves puissent suivre des cours
supplémentaires dans la langue de la minorité, principalement des cours sur la
culture et l’histoire.
Les membres des minorités nationales
peuvent proposer et choisir un modèle approprié ainsi que le programme à
suivre. Par ailleurs, ils peuvent aussi retenir des manuels scolaires traduits
qui ont été approuvés par le ministère compétent.
Pour mieux expliquer les modèles
décrits, M. Markovic a utilisé l’exemple des écoles à programme combiné,
en Slavonie orientale. Finalement, il a traité d’un projet intitulé
« Enfants ensemble », qui est appuyé par l’OSCE et qui se déroule
dans 30 écoles primaires pluriethniques.
Mme Aida Premilovac,
du Cabinet du chef de la mission de l’OSCE en Bosnie-Herzégovine, a prôné une
plus grande reconnaissance de l’éducation dans le contexte de la sécurité et
elle a présenté aux membres un aperçu de certaines des difficultés auxquelles
les établissements d’enseignement sont confrontés en Bosnie-Herzégovine.
En exposant le développement du système
d’éducation dans son pays, Mme Premilovac a montré que le peu
d’importance accordée à cet aspect avait créé une situation où les écoles
pouvaient constituer une menace à la stabilité du pays. Après le retour des
réfugiés, les élèves sont rentrés à l’école dans des collectivités qui sont
séparées sur le plan ethnique. En conséquence, a affirmé Mme Premilovac,
de nombreux jeunes élèves savaient peu de choses au sujet des autres groupes
ethniques ou des minorités nationales qui vivent dans le pays. L’élimination de
cette séparation a fait de l’éducation une question de sécurité d’État.
Mme Premilovac a résumé
certaines des initiatives mises en œuvre par les autorités internationales pour
surmonter les divisions évidentes en matière d’éducation. Elle a mentionné en
particulier les travaux réalisés pour rédiger de nouveaux manuels fondés sur
une approche « à perspectives multiples ». Toutefois, elle a précisé
que les efforts visant à produire un programme standard dans l’ensemble du pays
étaient entravés par la division des responsabilités entre les nombreux ordres
de gouvernement.
La conférencière a abordé certains des
efforts que la mission de l’OSCE déploie pour surmonter ces problèmes et
élargir la base commune des connaissances qu’acquièrent les élèves de tout le
pays.
M. Alajdin Abazi, recteur de
l’Université de l’Europe du Sud-est à Tetovo, a décrit le travail de cette
Université ainsi que son originalité dans la région. Entre autres, il a
souligné la nécessité d’adopter une orientation européenne claire, d’entretenir
la communication avec les universités européennes et américaines et de prévoir
une certaine mobilité.
L’Université a été créée spécifiquement
pour promouvoir la compréhension interethnique et offrir des installations
d’éducation et de recherche multiculturelles et multilingues. Les étudiants
peuvent étudier dans leur propre langue, mais ils sont aussi exposés à la
langue de l’autre communauté ethnique et à une des grandes langues européennes.
M. Abazi a en outre expliqué l’utilisation des langues dans les programmes
ainsi que l’éventail des ethnies représentées dans les divers programmes
offerts à l’Université.
Après l’exposé de M. Abazi, deux
étudiants de l’Université ont fait part de leurs expériences. Ils se sont dits
heureux de pouvoir étudier dans un tel cadre et d’avoir ainsi l’occasion de
vaincre les stéréotypes et les préjugés contre les autres groupes ethniques.
De nombreux parlementaires ont pris la
parole pour exposer leur expérience en matière d’éducation et de tolérance dans
leur propre pays. Des exemples ont été présentés, y compris la production d’un
manuel d’histoire commun destiné aux chercheurs allemands et français.
Les membres ont également discuté de
l’importance de mieux connaître ses voisins pour assurer la stabilité.
Toutefois, quelqu’un a mentionné que le fait de vivre ensemble pouvait créer
des tensions et qu’il était donc essentiel d’enseigner le respect, entre autres
principes communs élémentaires.
Il a été signalé que les efforts de décentralisation
des responsabilités dans le domaine de l’éducation pouvaient entraîner une
réduction des budgets dans ce domaine important.
SÉANCE III :
Coopération régionale et sécurité
énergétique
M. Roberto Battelli a ouvert
la troisième séance de la Conférence. Il a présenté un bref exposé sur le thème
de la sécurité énergétique, en soulignant qu’il importait d’établir une
infrastructure énergétique stable dans la région.
M. Renault van der Elst,
spécialiste de l’énergie pour le Pacte sur la stabilité en Europe du Sud-est, a
brièvement présenté le travail réalisé par le Traité sur la communauté
énergétique (CTE) et son Secrétariat. Il a mis particulièrement l’accent sur
les travaux en Europe du Sud-est. Il a mentionné que les objectifs clés du
Traité pour l’Europe du Sud-est consistaient notamment à créer une
infrastructure stable qui favoriserait une croissance continue. Ce projet
englobe la restauration de l’infrastructure ainsi que la construction de
nouveaux éléments d’infrastructure dans certains cas. Des efforts concertés ont
également été déployés pour doter la région d’une infrastructure et d’un marché
intégrés et ainsi améliorer la capacité de marchés individuels qui seraient
sinon de taille plutôt modeste.
Le conférencier a également souligné
que les initiatives du TCE, et en particulier l’intégration des marchés
régionaux, présentaient une excellente occasion de réduire la dépendance envers
une source d’énergie unique. Il a signalé que l’intensification de la
coopération constituait aussi un objectif politique clair qui progressait bien
jusqu’à maintenant. L’intégration accrue aux structures de l’UE a été un
encouragement utile dans ce domaine. Par ailleurs, l’aide transfrontalière en
cas de problèmes énergétiques dans divers pays s’est avéré un avantage
indéniable du TCE.
M. van der Elst s’est
félicité des progrès considérables réalisés en Europe du Sud-est à cet égard et
il a souligné les améliorations apportées aux cadres juridiques nationaux. Il
faudra toutefois pousser plus loin la réforme des marchés énergétiques.
Mme Jelena Beronja,
responsable régionale de l’Initiative sur l’environnement et la sécurité
(ENVSEC), a présenté l’Initiative et fait remarquer que les problèmes de sécurité
étaient de moins en moins envisagés uniquement du point de vue militaire. Les
problèmes environnementaux peuvent aussi créer de graves menaces à la sécurité.
L’ENVSEC est une initiative dont l’OSCE est partenaire. Elle a pour but de
cerner d’éventuels problèmes de sécurité environnementale et de favoriser
l’élaboration de politiques appropriées.
L’ENVSEC, qui intéresse les Balkans,
l’Europe de l’Est, le Caucase méridional et l’Asie centrale, vise à rapprocher
les interlocuteurs aux niveaux national et régional pour prévenir les menaces
dans le domaine de la sécurité environnementale.
Relativement aux travaux réalisés en
Europe du Sud-est, Mme Beronja a notamment mentionné les
projets destinés à contrer la dégradation environnementale attribuable à l’exploitation
minière. Par ailleurs, la sécurité de l’approvisionnement énergétique dans la
région est importante. Pour ce qui est de l’avenir, Mme Beronja
a indiqué que l’ENVSEC cherchait à mettre l’accent sur le développement durable
des régions montagneuses en Europe du Sud-est.
Dans le cadre d’une discussion animée,
les parlementaires ont soulevé diverses questions touchant la sécurité
énergétique. L’importance croissante du sujet et le débat ouvert sur la
question ont été dûment notés. Les délégués ont cité des exemples de
coopération internationale tirés de leur propre expérience et ils ont signalé
l’interdépendance que crée cette approche. Certains conflits liés à
l’approvisionnement énergétique ont aussi été discutés. La possibilité
d’élargir la coopération dans le cadre du TCE a été soulevée par un délégué, et
la discussion a également touché d’autres possibilités de projets communs.
L’importance des réformes visant à
implanter des politiques énergétiques modernes a été soulignée. Plusieurs
membres ont fait valoir le potentiel et l’importance des sources d’énergie
renouvelable et ils ont instamment demandé l’inclusion de ces sources d’énergie
dans la discussion.
Séance d’ouverture du Forum
méditerranéen
Le président Lennmarker a souhaité la
bienvenue aux participants au Forum méditerranéen, organisé par l’Assemblée
parlementaire de l’OSCE. Il a fait valoir que la Méditerranée était une région
réunissant divers pays et que la protection de l’environnement, la pêche,
l’immigration et d’autres questions de ce genre devraient donc être examinées
collectivement. Par ailleurs, il a dit souhaiter que l’on adopte une attitude
équilibrée envers cette région et il a souligné l’importance de l’interaction
et d’une coopération accrue, en particulier en ce qui concerne les menaces non
militaires à la sécurité.
Le président a tenu à rappeler que
l’Assemblée parlementaire ne s’intéressait pas depuis très longtemps aux
questions méditerranéennes et qu’elle devait trouver des mécanismes lui
permettant de coopérer avec d’autres organisations.
Dans sa déclaration préliminaire,
M. Battelli a fait valoir que la dimension méditerranéenne demeurerait
l’une des priorités de l’OSCE. Il a souhaité en particulier la bienvenue au
conférencier d’honneur, l’Israélien Amin Khalaf, et il a précisé que la
compréhension mutuelle, la coopération et l’éducation ne pouvaient que
favoriser la tolérance. Il a demandé aux participants de chercher des solutions
pacifiques aux conflits et d’améliorer la transparence et la coopération.
M. Alcee L. Hastings,
membre du Congrès américain, a remercié le président Lennmarker de lui avoir
confié les fonctions de représentant spécial pour les affaires
méditerranéennes. M. Hastings a fait allusion à la dégradation de la
sécurité attribuable aux mouvements de réfugiés dans la région méditerranéenne.
En effet, 2,2 millions d’Iraquiens ont été déplacés à l’intérieur des
frontières de leur pays et 2 millions de plus sont maintenant réfugiés en
Jordanie, en Syrie et en Iran. M. Hastings a souligné l’effet déstabilisateur
de cette crise humanitaire et demandé à l’Assemblée parlementaire de prendre
l’initiative et de proposer un projet de loi d’aide humanitaire, qui pourrait
s’apparenter à la loi sur l’aide humanitaire, la réinstallation et la sécurité
visant les réfugiés iraquiens et les personnes déplacées qu’il a parrainée aux
États-Unis en 2007.
Par ailleurs, M. Hastings a
insisté sur la nécessité pour les partenaires méditerranéens de l’OSCE de
chercher plus énergiquement à régler la crise des réfugiés. Il a également
proposé d’exploiter les liens avec l’OTAN pour mieux relever les défis
environnementaux qui aggravent les risques en matière de sécurité. Finalement,
M. Hastings a instamment demandé que les membres des assemblées
parlementaires des partenaires méditerranéens de l’OSCE participent au projet
d’observation des élections de l’OSCE et il a prié l’Assemblée parlementaire de
modifier ses règles de façon à permettre un engagement plus actif au sein de
l’Organisation.
M. Marc Perrin de Brichambaut,
secrétaire général de l’OSCE, s’est réjoui des progrès réalisés dans le cadre
du partenariat entre l’OSCE et ses partenaires méditerranéens. Il a souligné
l’intégration réussie des partenaires méditerranéens dans les structures de
l’OSCE et il a louangé leur assiduité aux réunions de l’OSCE, où ils soulèvent
des questions d’intérêt général.
M. de Brichambaut a rappelé
l’importance de la gestion de l’eau dans la région méditerranéenne et il a fait
l’éloge de l’initiative finlandaise qui donne aux partenaires méditerranéens
l’occasion de présenter un exposé détaillé de leur travail, citant entre autres
les exposés du Maroc et d’Israël. Il a également annoncé la tenue d’un atelier
sur la sécurité des documents de voyage et d’une Conférence sur les problèmes
liés à la migration. Le secrétaire général a mentionné les difficultés que
l’Organisation éprouve actuellement pour déterminer l’emplacement du Séminaire
annuel 2007 sur la Méditerranée. Il a indiqué deux possibilités et insisté
pour que soit rapidement prise une décision à ce sujet.
Il s’est également dit déçu que l’on
n’ait pas encore pu parvenir à un consensus concernant la création d’un fonds
pour établir des partenariats et aider les partenaires à mener des initiatives
spéciales. Ce fonds favoriserait la participation des pays d’Asie centrale aux
activités de l’OSCE. M. de Brichambaut a signalé que les États
méditerranéens n’étaient pas les seuls observateurs et il espère qu’en
novembre 2007, le Conseil ministériel de l’OSCE resserrera les liens afin
de donner un nouvel élan à la coopération. Par ailleurs, il a souligné le rôle
essentiel de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE à cet égard, puisque
l’Organisation constitue une tribune de discussion.
La séance inaugurale a été suivie d’un
débat. Le patrimoine commun de la région méditerranéenne a été mentionné. Un
participant a indiqué qu’il fallait investir dans la région et renforcer le
dialogue entre l’Europe et la Méditerranée après le processus de Barcelone. Il
a été noté que le problème des réfugiés et des personnes déplacées ne se
limitait pas au cas de l’Iraq et touchait l’ensemble de la région. En outre,
quelqu’un a fait remarquer que l’approvisionnement en ressources devrait être
assuré, en particulier parce que la Chine s’intéresse maintenant de plus près
au gaz produit dans la région méditerranéenne.
Séance sur la protection des
minorités et la non-discrimination dans la région méditerranéenne
La séance sur la protection des
minorités et la non-discrimination dans la région méditerranéenne était
présidée par M. Alcee Hastings, qui a lancé la discussion en faisant
quelques commentaires sur les efforts qu’il déploie à titre de représentant
spécial pour la Méditerranée. Il a répété que la situation des réfugiés dans la
région méditerranéenne était très préoccupante. De plus, il a parlé de la
discrimination contre les personnes, en précisant qu’en réalité, aucune société
n’était exempte d’intolérance, d’ignorance et de haine. Il a insisté sur le fait
que chacun doit prendre position et dénoncer la discrimination.
Ambassadeur Omur Orhun,
représentant personnel du président en exercice de l’OSCE en matière de lutte
contre l’intolérance et la discrimination envers les musulmans
Dans son exposé, l’ambassadeur Omur Orhun,
représentant personnel du président en exercice de l’OSCE en matière de lutte
contre l’intolérance et la discrimination envers les musulmans, a fait valoir
que l’Islam et la Chrétienté dans la Méditerranée ne peuvent pas être isolés ni
séparés l’un de l’autre. Il a préconisé un dialogue interculturel et
interreligieux. Par ailleurs, M. Orhun a donné un aperçu des activités
menées par l’OSCE pour promouvoir la tolérance, le respect mutuel et la
compréhension dans la région, en soulignant que le dialogue était un outil
essentiel de tout effort destiné à prévenir les conflits et à favoriser la
réconciliation après les conflits. Il a demandé l’adoption de politiques
spécifiques pour éliminer la discrimination et promouvoir l’intégration.
M. Orhun a souligné que l’OSCE
devait prendre des mesures concrètes pour lutter contre les stéréotypes
xénophobes, l’intolérance et la discrimination dans les médias et pour
encourager des programmes destinés à sensibiliser les enfants et les jeunes en
matière de préjugés. Il a également rappelé l’existence de perceptions et de
préjugés historiques profondément enracinés entre les mondes chrétien et
musulman et qu’il faut abolir. Finalement, M. Orhun a demandé que l’on
rejette clairement le terrorisme et la violence et il a plaidé en faveur de
l’intégration des personnes d’horizons variés et d’une distribution plus juste
de la richesse et du pouvoir.
Dans son exposé, M. Amin Khalaf,
codirecteur de Hand-in-Hand, un centre pour l’éducation des Juifs et des Arabes
en Israël, a brièvement décrit le travail de son organisation. Le but et le
défi de l’organisation consistent à créer un lieu où les Juifs et les Arabes,
la majorité et la minorité, peuvent se rencontrer d’égal à égal et bâtir un
avenir commun. L’organisation construit des écoles et sensibilise les
Israéliens en bas âge tout en faisant participer la famille et la collectivité.
Pour prévenir la guerre, d’après M. Khalaf, il est nécessaire de commencer
par éduquer les enfants.
Les principes directeurs des écoles de
Hand-in-Hand sont l’égalité des Juifs et des Arabes, le bilinguisme et le
multiculturalisme. Les écoles sont un lieu où les enfants peuvent s’initier aux
fondements culturels les uns des autres pour vaincre les préjugés. Le projet
est appuyé par plusieurs gouvernements et a remporté plusieurs prix.
M. Ivan Vejvoda, directeur
exécutif du Fonds des Balkans pour la démocratie, a fait valoir l’importance
des organisations de la société civile dans le dialogue. Il a présenté un
rapport sur le Fonds des Balkans pour la démocratie, un projet à long
terme destiné à aider les citoyens à comprendre qu’ils ont eux-mêmes le pouvoir
d’effectuer de grands changements, même sans l’aide des gouvernements.
M. Vejvoda a cité les expériences menées dans l’ex-Yougoslavie après la
chute du communisme. Il a toutefois signalé que l’intégration au sein de l’UE
était devenue un objectif important de la Serbie. Par ailleurs, il a traité des
difficultés liées au règlement de la situation du Kosovo et il a dit espérer
que les soldats de l’OTAN quitteraient bientôt la région. Parallèlement, il a
indiqué que tous les efforts de l’UE, de la Russie et des États-Unis
demeuraient nécessaires et il a demandé à l’ONU d’adopter une résolution pour
prévenir une déclaration unilatérale d’indépendance et les violences qui
s’ensuivraient. Il a assuré à l’Assemblée parlementaire que les citoyens de la
Serbie aspiraient à une vie normale.
M. Solomon Passy, membre du
Parlement bulgare et ancien président en exercice de l’OSCE, s’est réjoui du
projet dirigé par Amin Khalaf et il a fait remarquer que ses idées
pouvaient être adaptées sur le territoire de l’OSCE, en particulier dans les
Balkans. M. Passy a présenté le Cap‑Vert comme un bastion des
valeurs européennes qui ouvre la voie en instaurant un système multipartite qui
pourrait constituer un exemple à suivre pour l’Afrique occidentale.
M. Passy a donc proposé que l’OSCE invite le Cap‑Vert à se joindre
au partenariat méditerranéen. Selon lui, l’Assemblée parlementaire pourrait
agir avant la dimension gouvernementale de l’OSCE en matière de protection des
minorités et de non-discrimination. M. Passy a également exprimé sa
gratitude concernant le règlement du dossier des infirmières bulgares qui
étaient accusées d’avoir inoculé le VIH à des enfants en Libye. Il a demandé à
l’Assemblée parlementaire de presser l’OSCE d’inviter la Libye à participer au
dialogue méditerranéen. Par ailleurs, il a signalé que la Libye pouvait être un
intéressant cas d’espèce en relation avec la Corée du Nord, car de nombreux
parallèles peuvent être établis entre les deux États.
Au cours du débat qui a suivi, on a dit
que les pays de l’Europe du Sud-est devraient se doter d’une véritable
politique internationale. Divers pays ont mis en commun leurs expériences en
matière de protection des minorités. Toutefois, quelqu’un a fait remarquer que
les organisations de défense des droits de la personne semblaient avoir de la difficulté
à remplir leur mandat. En règle générale, les participants ont reconnu que
l’éducation et l’enseignement de l’histoire jouaient un rôle important pour
promouvoir la tolérance. Quelqu’un a mentionné que l’OSCE avait adopté des
lignes directrices en matière d’éducation, les Lignes directrices de Tolède,
ainsi que des lignes directrices propres à chaque pays pour les communications
avec les médias au sujet de la religion. Par ailleurs, l’Assemblée
parlementaire a été priée d’accroître la communication directe avec ses
partenaires méditerranéens plutôt que de parler d’eux.
La délégation canadienne était
accompagnée de Mme Elizabeth Rody, chef du Protocole au
Parlement canadien, et de M. Denis Robert, secrétaire exécutif de la
Délégation canadienne auprès de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation
pour la sécurité et la coopération Europe (AP OSCE). À l’occasion des
réunions d’automne, Mme Rody a rencontré les responsables du
Secrétariat international de l’AP OSCE afin de préparer les réunions
annuelles d’automne qui auront lieu en 2008 à Toronto, au Canada.
Pour terminer, la délégation canadienne
souhaite souligner l’excellence du soutien assuré par le Secrétariat
international de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE.
Respectueusement
soumis,
M. Maurice Vellacott, député
Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération
en Europe (AP OSCE)