La Conférence des parlementaires de
l’Asie-Pacifique sur l’environnement et le développement (CPAPED) a tenu son
deuxième atelier des parlementaires le 1er novembre 2008,
à Séoul, en Corée. Le député Bryon Wilfert, C.P., en tant que
vice-président de la CPAPED, et le député Luc Malo y représentaient le Canada.
Des parlementaires de l’Asie-Pacifique,
des représentants d’ONG et des spécialistes de plus de 20 pays ont assisté à
cet atelier de deux jours dont le thème central portait sur l’importante
question des changements climatiques et des systèmes d’avertissement rapide.
Objectif de l’atelier
L’atelier avait pour objectif d’étudier
les répercussions des risques transfrontaliers et la nécessité de prendre des
mesures concertées au nom des gouvernements, des organismes et des individus.
En plus d’offrir des secours d’urgence, de la réhabilitation et de la
reconstruction, nous devons élaborer des stratégies d’avertissement rapide pour
lutter contre les changements climatiques et réduire les risques de
catastrophes. On a besoin de systèmes régionaux d’avertissement rapide afin de
développer les capacités humaines et institutionnelles au niveau régional et
national en plus de favoriser le transfert de la connaissance technologique et
scientifique par la coopération internationale et les partenariats.
Aperçu de la CPAPED
La CPAPED a été fondée en 1993 et,
depuis, a tenu 13 assemblées générales qui ont contribué considérablement à
sensibiliser les parlementaires et la population des États membres aux enjeux
environnementaux et à trouver des solutions viables.
Programme détaillé
L’atelier était composé de trois
séances comprenant un exposé donné par des experts suivi d’une discussion
collective. M. Wilfert, le vice-président de la CPAPED, a prononcé un discours
d’ouverture sur l’importance des systèmes d’avertissement rapide pour la région
de l’Asie-Pacifique.
Les séances ont porté sur les thèmes
suivants :
1.Les systèmes d’avertissement rapide pour les phénomènes naturels – Séance présentée par les députés Oh Jae Sae (Corée), Gamini
Jayewickrama Perera (Sri Lanka), Mohseni-Bandpy Anoushiravan (Iran), James
Dawos Mamit (Malaisie) et présidée par le Dr Kripalani Ramesh
de l’institut indien de météorologie tropicale.
Exposé sur « les systèmes
d’avertissement rapide pour les phénomènes naturels »
-Les changements climatiques prévus entraîneront
sans doute des répercussions négatives sur la production alimentaire, les
réserves d’eau, les localités côtières, les écosystèmes forestiers, la santé et
la sécurité énergétique des pays.
-Il a également été question du 4e Rapport
d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
selon lequel la région de l’Asie-Pacifique est l’une des plus vulnérables aux
répercussions inévitables des changements climatiques.
-Les systèmes d’avertissement rapide sont des
outils efficaces qui permettent de mieux se préparer et de mieux réagir aux
phénomènes naturels et du coup d’être moins vulnérables.
-Un des efforts d’adaptation aux changements
climatiques doit consister à partager les expériences de gouvernance,
d’organisation, de fonctionnement et de financement et à cerner les
possibilités de renforcer la coordination et la collaboration entre les
organismes travaillant sur les différents aspects des systèmes d’avertissement
rapide.
2.La coopération internationale et régionale dans la gestion des
risques de catastrophe : de la politique à l’action – Séance présentée par la Dre Maryam Golnaraghi,
chef du Programme de réduction des risques de catastrophe de l’Organisation
météorologique mondiale, M. Takashi Kosugi, le sénateur Muhammad Amjad Abbas
Qureshi (Pakistan) et une sénatrice de l’État de Washington, Karen Fraser.
Exposé sur « La coopération
internationale et régionale dans la gestion des risques de catastrophe :
de la politique à l’action »
-Les risques de catastrophe augmentent en raison
de l’intensité et de la fréquence plus élevées des phénomènes
hydro-météorologiques et de la hausse de la valeur des éléments exposés
attribuable au développement et à l’essor démographique.
-On a discuté du Cadre d’action de Hyogo,
notamment de la détermination des risques, de l’évaluation, de la surveillance
et des alertes rapides ainsi que des mesures de préparation pour veiller à
l’efficacité des interventions et des activités de rétablissement.
-De nouveaux paradigmes de gouvernance relatifs à
la gestion des risques de catastrophe et des aspects
organisationnels – une mobilisation de la communauté internationale
pour mieux coordonner l’aide aux pays (système de SIPC) et des plans
stratégiques de gestion régionale des risques de catastrophe s’inspirant du
Cadre d’action de Hyogo.
-Nécessité de la reconnaissance politique de
l’évaluation des risques et de son intégration dans la planification
sectorielle.
-Nécessité de renforcer la collaboration entre
les divers intervenants.
-Développement de la capacité nationale de
détermination des risques et de la gestion des risques factuelle à partir de
normes.
3.La pratique actuelle et l’orientation future de la technologie
d’avertissement rapide – Séance présentée par la Dre Maryam Golnaraghi de
l’OMM, le Dr Won‑Tae Kwon, directeur du laboratoire
sur la recherche climatique de l’institut national de recherche météorologique
(Corée), le Dr Dugkeun Park, analyste principal de
l’institut national géotechnique pour la prévention des catastrophes (Corée) et
le député Bae Eunhee (Corée).
Exposé sur « La pratique
actuelle et l’orientation future de la technologie d’avertissement rapide »
-Si on utilise davantage les données
météorologiques, hydrologiques et climatiques pour prévoir les mesures
d’intervention en situation d’urgence à l’aide de l’UNOSAT et de la Charte
internationale « Espace et catastrophes majeurs », on pourra obtenir
des SIG s’appuyant à la fois sur les prévisions météorologiques et l’imagerie
satellite à haute résolution.
-Coordination de l’OMM basée sur la révision de
ses méthodologies relatives à la sécheresse, aux inondations et aux cyclones
tropicaux par les spécialistes de ses réseaux.
-Utilisation des capacités de mobilisation, des
ressources et de l’expertise ainsi que des partenariats internationaux,
régionaux et nationaux pour appuyer le développement de systèmes nationaux
d’avertissement rapide.
-L’avenir des systèmes d’avertissement rapide se
situe dans la prolongation des délais de prévision et l’amélioration des
systèmes d’observation et de prévision.
-Les systèmes d’avertissement rapide pour les
phénomènes climatiques extrêmes – la prévision probabiliste des conditions
associées aux phénomènes climatiques extrêmes pour une période de 12 mois
ou plus.
-Sensibiliser davantage le public.
4. Discours de clôture de
l’atelier de la CPAPED et résolution
Ci-joint une série de recommandations
issues de l’atelier de la CPAPED, notamment une base scientifique et une base
de données pour l’avertissement rapide, un programme en matière de science et
technologie des avertissements rapides, un portail internet sur les risques de
catastrophes naturelles, le renforcement des avertissements ainsi que l’appui à
l’aménagement et à l’exploitation des terres afin de réduire les risques liés
aux catastrophes et aux émissions.
Conclusion
Le deuxième atelier de la CPAPED a été
une occasion utile et constructive pour les délégués d’échanger des idées. Tous
se sont entendus pour dire qu’on devait adopter une approche concrète permettant
de partager l’information par l’intermédiaire d’un site Web et par d’autres
moyens pour aider les parlementaires dans leur travail auprès de leurs
gouvernements respectifs. C'est un privilège pour le Parlement du Canada que
d'être représenté à cet atelier et qu'un Canadien soit le vice-président de la
Conférence. Cela permet d’intégrer les valeurs canadiennes à ce dialogue
international.
Respectueusement
soumis,
L’honorable Joseph Day, sénateur
Coprésident
Association législative Canada-Chine
L’honorable Bryon Wilfert, député
Coprésident
Groupe interparlementaire Canada-Japon