Du 10 au 12 septembre 2006,
des membres de la section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis ont participé à la réunion de la Canadian/American Border
Trade Alliance à Washington, D.C. Pendant leur séjour à Washington, ils ont
aussi rencontré l’ambassadeur canadien aux États-Unis, Michael Wilson, et
discuté de plusieurs questions bilatérales, y compris de l’Initiative relative
aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO).
COURTIERS ET GROUPE SPÉCIAL DE
SPÉCIALISTES EN LOGISTIQUE
Candace Sider, Livingston International
·De nombreuses choses ont changé à la frontière
Nord et une meilleure sécurité a été mise en place sans nuire au commerce
légitime;
·les deux pays – le Canada et les États-Unis –
ont de nouveaux programmes complexes en place pour assurer la sécurité et
accroître la prospérité;
·l’engagement pris par le gouvernement canadien à
l’égard de la sécurité est axé sur le financement, les armes à feu, la
formation et l’infrastructure, parmi d’autres initiatives;
·même si des progrès continuent d’être réalisés,
les questions relatives à l’infrastructure le long de la frontière nord
continuent d’exister.
Amgad Shehata, UPS
·La prospérité et la sécurité sont des copilotes;
l’un ne conduit pas l’autobus alors que l’autre est le passager;
·le Partenariat pour la sécurité et la prospérité
démontre un engagement visant à créer une frontière perméable; cependant, d’une
certaine façon, il devient de plus en plus difficile de franchir la frontière;
nous avons besoin de donner la priorité à certaines initiatives, d’éliminer les
dédoublements et les exigences inutiles, les processus redondants, etc.;
·l’Initiative relative aux voyages dans
l’hémisphère occidental aura très certainement une incidence sur le transport
des marchandises, ce qui créera des retards à la frontière;
·les nouveaux processus et changements apportés
aux processus existants entraîneront des coûts plus élevés, ce qui nuira à la
compétitivité des entreprises nord-américaines.
Chip Bown, FedEx
·Les renseignements figurant sur les manifestes
des camions seront transmis par voie électronique plutôt que sur papier;
·en ce qui a trait à l’annonce faite en
août 2006 par le U.S. Department of Agriculture Animal and Plant Health
Inspection Service, certains craignent que les inspections ne soient faites et
les frais ne soient perçus d’une manière qui nuise aux échanges commerciaux ou
cause des retards.
Matthew Parrott, A.N. Deringer
·Des bureaux opérationnels traitant les
manifestes électroniques employés par les transporteurs routiers existent aux emplacements
suivants : Blaine, Washington; Pembina, Dakota du Nord; Detroit, Michigan;
Buffalo, New York et Champlain, New York;
·les transporteurs/courtiers doivent régler
certaines questions.
ÉTAT DE LA MISE EN ŒUVRE DE US-VISIT
P.T. Wright, U.S. Department of Homeland Security
·Le Canada et les États-Unis sont bien plus que
de simples amis;
·on commence à avoir le sentiment que les choses
sont revenues à la normale, maintenant que cinq ans se sont écoulés depuis les
attaques terroristes du 11 septembre 2001;
·il existe des façons innovatrices d’assurer la
sécurité tout en reconnaissant que les marchandises et les personnes légitimes
doivent pouvoir franchir la frontière commune;
·nous ne devons pas faire de la frontière Nord
quelque chose qui ressemble à la frontière Sud;
·US-VISIT a été le
premier programme après les attaques terroristes du 11 septembre 2001
à être d’une certaine manière, fortement axé sur la technologie; son aspect
technologique le rend plutôt unique, comme son application élargie, et il a
définitivement révolutionné la façon dont les personnes sont traitées à la
frontière;
·US-VISIT fait une
photographie numérique des index droit et gauche et saisit les renseignements
relatifs aux visas; le passage à un système qui prend les dix empreintes est
probable, ce qui pourrait être un élément dissuasif;
·les changements récents apportés au programme US-VISIT
signifient que dorénavant certains Canadiens sont visés;
·la technologie de fréquence radio est à l’essai
à : Blaine, Washington; Alexandria Bay, New York; et Nogales, Arizona; on
espère que cette technologie sera incluse dans les documents qui seront émis
dans le futur;
·les États-Unis travaillent à parvenir à une
vérification à 100 % à la frontière terrestre comme c’est le cas dans les
bureaux de douane dans le mode aérien;
·les données biométriques sont un outil important
qui permet d’améliorer la sécurité;
·l’utilisation frauduleuse de documents est le
principal outil utilisé par les terroristes pour se déplacer dans le monde;
·une période réservée aux commentaires est en
cours en ce qui a trait à l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère
occidental et les réflexions et opinions continuent d’être appréciées.
ZONE DE
SÉCURITÉ NORD-AMÉRICAINE
Deborah Spero, Department of Homeland
Security
·Le 11 septembre 2001, quatre aéronefs
commerciaux ont changé le cours de l’histoire et notre vision du monde;
·comme l’a démontré le complot d’attentat à la
bombe à Londres en août 2006, nous devons demeurer sur le qui-vive;
·l’Accord sur la frontière intelligente prévoit
une défense à plusieurs niveaux basée sur la gestion du risque;
·en ce qui a trait à la sécurité du fret, les
éléments de protection comprennent :
oles informations préalables – plus d’informations sont communiquées
le plus tôt possible sur ce qui arrivera et sur l’origine de ce qui arrivera;
ociblage et analyse – le risque que le fret présente est évalué
et la nécessité d’inspecter le fret est déterminée;
otechnologie – comme la détection des radiations et la radioscopie;
opartenariats pour sécuriser la chaîne logistique
internationale – les partenaires incluent le secteur privé et les gouvernements
du monde entier, en partant du principe « faire confiance mais
vérifier » et des avantages progressifs pour ceux qui vont au-delà des
normes minimales en sécurisant leur chaîne logistique;
·en ce qui a trait à la sécurité des voyageurs,
les éléments de protection incluent :
oles informations préalables – il est proposé de faire en sorte
que l’information sur les voyageurs soit présentée 15 minutes avant que
l’aéronef ne s’éloigne de la porte d’embarquement, étant donné que
l’information qui est transmise 15 minutes après son décollage arrive trop
tard pour protéger l’aéronef et ses passagers; les dossiers du passager doivent
fournir de l’information tout en protégeant les renseignements personnels;
oprogrammes des voyageurs fiables – ces programmes sont à la
base de la gestion du risque; des programmes pour évaluer et vérifier les
documents afin de s’assurer qu’ils ne sont pas faux sont en cours;
·même si nous sommes plus en sécurité maintenant
que jamais auparavant, tôt ou tard arrivera un événement qui requerra une
réponse internationale, que cet événement soit naturel ou causé par l’homme;
tout sera fait pour éviter de fermer la frontière Nord.
CONTRÔLE TECHNOLOGIQUE
Brian Bowen, Bowen Enterprises, Inc.
·Les options de déclaration du Automated
Commercial Environment incluent :
ole point d’entrée gratuite du Service des douanes et de protection
des frontières des États-Unis,
oles points d’entrée tierces parties et des
préparateurs/présentateurs assurant un service complet,
ointerface de système principale
·le temps nécessaire pour mettre à l’essai la
solution choisie dépend généralement de : la mise en œuvre de la solution
de déclaration; la mise à l’essai et la documentation des nouvelles procédures;
la sensibilisation des conducteurs;
·en ce qui a trait au programme du décalque des
droits d’adhésion des É.-U., les transporteurs qui reçoivent des décalques de
droits d’adhésion pour 2006, pour lesquels il paient 100 $ annuellement,
ont reçu un décalque activé par transpondeur. Un décalque avec solde de compte
décroissant devrait être déployé en septembre 2008.
POINT DE VUE CANADIEN
Claude Carrière, Ambassade du Canada
·Même si cinq ans se sont écoulés depuis les
attaques terroristes du 11 septembre 2001, nous ne pouvons pas
relâcher notre vigilance en ce qui a trait au terrorisme; à cet égard, le
Canada n’est pas différent des autres pays;
·le Canada s’est engagé à identifier les menaces
terroristes;
·les réussites bilatérales incluent : le
commerce de produits énergétiques, l’Accord sur le bois d’œuvre; Ciels ouverts;
le prédédouanement à Halifax, le Partenariat pour la sécurité et la prospérité;
le Conseil nord-américain de la compétitivité; le transport du fret en Amérique
du Nord; le tourisme bilatéral;
·malgré nos réussites bilatérales, plusieurs
défis restent à relever, y compris : l’Initiative relative aux voyages
dans l’hémisphère occidental; les changements au programme US-VISIT qui
pourraient viser certains Canadiens; les frais administratifs et les
changements dans l’inspection récemment annoncés par le U.S. Department of
Agriculture Animal and Plant Health Inspection;
·même si les « deux piliers de la sécurité
du commerce » sont souvent énoncés, certains pensent qu’un pilier est plus
important que l’autre et que la frontière devient plus difficile à franchir,
ainsi que plus opaque et moins prévisible.
OPINION SUR LA FRONTIÈRE
CANADO-AMÉRICAINE, LA MISE EN ŒUVRE DE LA FRONTIÈRE INTELLIGENTE ET LA SECONDE
ÉTAPE
Al Martinez-Fonts Jr., U.S. Department of Homeland
Security
·Étant donné que ni le secrétaire,
Michael Chertoff, du U.S. Department of Homeland Security, ni Al
Martinez-Fonts Jr., secrétaire-adjoint pour le secteur privé pour U.S.
Department of Homeland Security, n’ont pu assisté à la réunion,
Jim Phillips a lu un discours donné par le secrétaire Chertoff à la
Georgetown University. Ce discours est repris ci-après.
REMARQUES
DU SECRETARY OF HOMELAND SECURITY, MICHAEL CHERTOFF, LE
11 SEPTEMBRE : CINQ ANS APRÈS
(Traduction libre)
Et bien, je vous remercie beaucoup de
cet accueil chaleureux et de m’avoir donné l’occasion de vous parler dans ce
magnifique hall qui, je crois, se trouve dans le plus ancien édifice du campus
que George Washington a utilisé pour faire ses adieux au corps
diplomatique.
Provost O'Donnell, j’apprécie votre
introduction. Je tiens à remercier Gary Schiffman, qui est un ancien
collègue du Department of Homeland Security, de m’avoir accueilli à
l’université pour ce discours.
Et j’aimerais aussi remercier
Daniel Byman, le directeur du Center for Peace and Security Studies, qui
n’a pas été en mesure de se joindre à nous aujourd’hui. Et, naturellement,
c’est un plaisir d’avoir aussi des collègues du département, des étudiants et
des amis.
Aujourd’hui, nous sommes rassemblés
juste quelques jours avant le cinquième anniversaire des attaques du
11 septembre contre les États-Unis. Lorsque nous commençons à repenser aux
événements de cette journée tragique, nous avons l’occasion de réfléchir à ce
que nous avons appris et à penser à ce qu’il nous reste à faire. Il est
approprié de réfléchir à certaines des mesures que nous avons déjà prises et de
mesurer les progrès que nous avons réalisé pour protéger notre pays et nos
citoyens contre d’autres attaques. Et, naturellement, il est certainement
approprié de noter qu’il n’y a pas eu d’autre attaque réussie contre les
Américains aux États-Unis depuis le 11 septembre.
Mais nous devons aussi reconnaître les
défis restants et être clairs lorsqu’il s’agit de fixer les priorités que nous
devons avoir en place pour nous assurer qu’aucune attaque réussie n’ait lieu au
cours des prochaines années.
Pour chacun d’entre nous dans cette
salle et pour tous les habitants de ce pays, le 11 septembre demeure un
moment déterminant dans nos vies personnelles et dans l’histoire de notre pays.
Même aujourd’hui, lorsque nous regardons en arrière, il est difficile
d’appréhender la nature réelle de la dévastation et des pertes de vie causées
par cet acte de guerre prémédité et infâme commis contre des personnes
innocentes originaires du monde entier ne faisant rien d’autre que travailler
ici ou visiter les États-Unis; une campagne meurtrière dépourvue de sens qui a
causé la mort de près de 3 000 hommes, femmes et enfants de toutes
les origines et de toutes les confessions.
Nous nous rappelons tous, chacun
d’entre nous, d’où nous nous trouvions ce jour-là, de ce que nous avons
ressenti, de la façon dont la nouvelle nous a été communiquée. Je pouvais dire,
pour mon propre compte, que j’étais à la tête de la division criminelle et que,
à partir de l’instant où j’ai appris que des avions avaient heurté les tours
jumelles du World Trade Center, j’ai décidé de consacrer mon énergie, avec mes
collègues au sein du gouvernement, à traquer ceux qui nous ont causé du tort et
qui ont l’intention de récidiver.
Mais même aujourd’hui, lorsque je vais
à New York, et regarde le cratère dans le sol, la seule chose qui reste de la
structure physique du World Trade Center, il est difficile d’échapper à ce
sentiment de dévastation à vous couper le souffle et à la nature infâme de ce
crime contre l’humanité qu’a été l’attaque contre le World Trade Center.
Aussi, pour ceux qui ont besoin d’être
revigorés dans la lutte contre la terreur, je suggère à l’approche de ce
cinquième anniversaire, qu’ils se rendent au World Trade Center ou au
Pentagone, où un avion a tué un très grand nombre de nos soldats et de nos
travailleurs de la défense, ou à Shanksville, où les passagers héroïques du
Vol 93 de la United Airlines ont évité une autre attaque contre la
capitale de notre nation.
Le fait est qu’aucun mot ne peut
pleinement décrire l’importance de la tragédie du 11 septembre. Mais parmi
les horreurs de ce jour, nous devons aussi nous rappeler que nous avons été
témoins d’un courage, d’une bravoure et d’un sacrifice incroyables; des
premiers intervenants qui ont donné leur vie en entrant dans des immeubles en
flammes, des citoyens qui se sont retournés contre leurs assaillants dans le
ciel de Pennsylvanie, d’autres citoyens à bord d’autres avions qui ont sorti
leur téléphone cellulaire et appelé leurs êtres chers au dernier moment avant
que ces avions ne deviennent des armes de destruction massive. Durant cette
épreuve du 11 septembre, nous avons été témoins d’un événement funeste et
horrible mais aussi d’un courage et d’une bravoure extraordinaires. Et je suis
d’avis que nous devrions tirer une leçon de ce comportement exemplaire ce
jour-là et prendre en compte l’avertissement clair de ce qui nous attend si
nous ne continuons pas à assurer notre sécurité et notre sûreté, ici aux
États-Unis et partout dans le monde.
Nous avons eu cinq ans pour absorber
les leçons tirées du 11 septembre et nous avons agi délibérément et de
façon décisive pour réduire le risque d’être de nouveau confrontés à un autre
jour comme cet infâme matin de septembre. Nous avons appris que nous ne pouvons
pas relâcher la vigilance face au terrorisme. Le fait est que les terroristes
continuent à comploter contre nous, même lorsque nous les frappons. Nous avons
pu le constater de nouveau en août dernier, lorsque nous avons découvert et
empêché une attaque potentiellement horrible contre des aéronefs reliant le
Royaume-Uni aux États-Unis.
Et nous avons eu moins de succès dans
d’autres parties du monde. Il y a eu des attaques contre des citoyens
américains à l’étranger, contre nos alliés et des civils innocents à Londres, à
Bali et à Madrid et partout. Les Américains ont fini par comprendre que pour
protéger leur nation, ils devaient faire des compromis.
Nous ne pouvons pas continuer
d’entretenir l’illusion d’une sécurité parfaite obtenue à tout prix et nous
devons parvenir à une sécurité solide et qui doit être conforme à nos libertés,
nos valeurs et notre mode de vie.
Alors que nous débutons cette première
décennie du XXIe siècle après être sortis de la Guerre froide
et des luttes de la Seconde Guerre mondiale, nous sommes confrontés à un
nouveau défi qui est tout aussi dangereux que les défis que nous avons relevés
dans ce pays au cours des dernières décennies. Et nous devons réorienter notre
approche face à cette menace. Nous devons mettre en place un système de
sécurité de toute urgence, en faisant preuve de souplesse et de résolution.
Maintenant, une partie critique de la
stratégie du Président pour faire face à cette menace de terreur consiste à
livrer la guerre à l’ennemi à l’étranger – en Afghanistan, en Iraq,
partout dans le monde – en collaborant avec nos partenaires internationaux
afin de déjouer les complots terroristes et de supprimer les menaces
terroristes avant qu’elles n’atteignent nos rivages.
Ici, chez nous, nous devons continuer à
travailler à mettre en place un ensemble unifié de capacités efficace pour
gérer le risque visant les habitants de ce pays. Le Department of Homeland
Security, que j’ai le privilège de diriger, a été créé spécifiquement pour
intégrer nos capacités nationales de lutte contre toutes sortes de menaces,
qu’il s’agisse d’actes de terreur ou de risques naturels, ou même de risques
médicaux comme une pandémie de grippe. Et la clé à cette approche intégrée, à
ce partenariat, c’est de travailler avec l’État et les gouvernements locaux,
avec le secteur privé, avec nos alliés à l’étranger et, plus important, avec
les personnes individuelles, les familles et les collectivités dans l’ensemble
des États-Unis.
Aussi, en regardant en arrière et en
avant, comment pouvons-nous tirer profit de nos progrès à ce jour? Quels sont
les défis qui nous restent à relever? Et comment allons-nous définir leurs
priorités respectives? Et quelle voie devons-nous suivre pour mettre en place
les mesures qui permettront de garantir notre sécurité et celle de nos familles
dans les années à venir?
Et bien, laissez-moi vous dire, il y a
une chose essentielle que nous devons reconnaître dès le départ. Nous devons
axer notre attention sur les risques les plus importants et nous devons
utiliser nos ressources de la façon la plus pratique possible pour éviter les
dangers naturels et causés par l’homme ainsi que pour nous protéger et
intervenir contre eux. Cela signifie que nous devons être implacables dans
notre évaluation et que nous devons reconnaître qu’il n’est simplement pas
possible d’éliminer tous les risques, pour chaque personne, partout et à tout
moment. Ce n’est tout simplement pas ainsi dans la vraie vie.
Et si nous pouvions parvenir à une
protection absolue parfaite contre toutes les menaces, nous pourrions seulement
le faire à un coût astronomique pour notre liberté et notre prospérité. Comme
le Président l’a dit deux jours plus tôt, il nous suffit de lire les paroles de
ben Laden lui-même pour voir qu’il pense obtenir la victoire pour sa cause
en provoquant la faillite des pays occidentaux et en les détruisant. Et nous
pouvons lui donner cette victoire en devenant tellement hystériques et en
réagissant de manière excessive au point de détruire notre mode de vie en
voulant le protéger.
Cela signifie que nous devons être
disciplinés lorsque nous évaluons les menaces, en examinant nos points faibles,
et en pesant les conséquences, et nous devrons alors équilibrer nos ressources
en fonction des risques, et établir leurs priorités, afin d’accorder une
protection suffisante à nos concitoyens aux États-Unis sans que ce soit une
protection excessive mais aussi sans que cette protection soit insuffisante.
Aussi, laissez-moi vous poser la
question suivante : qu’est-ce qui devrait le plus nous préoccuper? Et
bien, il me semble que notre priorité devrait être les événements terroristes
possibles qui pourraient avoir les répercussions les plus importantes sur la
vie humaine et sur la continuité de notre société. Au sommet de cette liste se
trouve la menace présentée par les armes de destruction massive. Les armes de
destruction massive sont des armes qui, si elles sont utilisées, auraient des
effets destructeurs et stupéfiants sur notre pays. Empêcher l’introduction et
l’utilisation de telles armes doit être notre priorité numéro un au cours des
années à venir.
Nous devons aussi continuer à nous
protéger contre l’infiltration de terroristes internationaux dans notre pays;
des terroristes qui ont la capacité ou l’intention de causer un dommage réel au
fonctionnement de ce pays en se livrant à de multiples attaques ayant des
répercussions importantes sur la population et notre économie. Et
l’illustration de ce type de complot est le complot de Londres – ce
complot qui a été découvert le mois dernier; un complot qui, s’il avait réussi,
n’aurait pas seulement causé la perte de vies – aurait coûté la vie à des
milliers de personnes, mais aurait eu un – aurait porté un coup
considérable à l’ensemble des déplacements et des échanges commerciaux
internationaux.
Mais même lorsque nous étudions ces
menaces dont les répercussions sont énormes, nous devons penser à quelque chose
d’autre : la possibilité d’actes de terrorismes conçus sur notre sol. Nous
devons admettre qu’il existe des personnes qui ont de la sympathie pour les
organisations terroristes ou qui ont adopté leur idéologie et qui sont prêtes à
avoir recours à la violence pour promouvoir des actions violentes et radicales.
Et pour faire face à cette nouvelle
menace, nous devons travailler non seulement avec les autorités fédérales, des
États et locales pour empêcher la radicalisation et le terrorisme intérieur,
mais nous devons parvenir à un nouveau niveau de confiance avec les Musulmans
américains, qui doivent continuer d’être nos partenaires indispensables pour
protéger notre pays.
Revenons donc en arrière et mesurons où
nous en sommes arrivés et laissez-moi alors être très clair sur où nous devons
nous rendre et ce que sont nos plans pour y parvenir. Et bien, au cours des
cinq dernières années, nous avons pris plusieurs mesures très importantes pour
traiter la menace de terrorisme en réglant les points faibles qui existaient
cinq ans plus tôt le 11 septembre et en créant ce que nous appelons des
niveaux de sécurité dans l’ensemble des modes terrestre, maritime et aérien.
Et je pense que je vais prendre
l’occasion aujourd’hui de mettre en évidence quelques-unes des nouvelles
capacités que nous avons en place et d’énumérer ce que nous prévoyons pour les
deux prochaines années. Cela inclut le contrôle des personnes à la frontière
pour refuser l’entrée aux personnes indésirables dans notre pays; le contrôle
du fret pour empêcher les produits indésirables d’entrer au pays; la protection
de notre infrastructure essentielle afin que, même si quelqu’un monte une
attaque, nous puissions réduire nos points faibles; l’échange de renseignements
afin que nous puissions arrêter les attaques avant qu’elles ne commencent; et,
finalement, renforcer nos capacités d’intervention d’urgence et de protection
civile afin que même si nous faisons l’objet d’une attaque réussie, nous
puissions minimiser les dommages en réagissant rapidement et efficacement.
Tout d’abord, le contrôle des personnes
à la frontière. Notre principale défense contre la terreur se trouve au
périmètre, où nous pouvons empêcher les ennemis dangereux d’entrer aux
États-Unis d’Amérique.
Cinq ans auparavant, avant le
11 septembre, nous disposions d’outils très limités pour nous acquitter de
cette mission. Nous avions fragmenté les bases de données, les renseignements
biographiques afin de déterminer si une personne présentait un risque ou devait
être autorisée à entrer aux États-Unis. Le processus, même s’il fonctionnait,
était lourd, inefficace et plein d’anomalies. Pour le reste, il suffit de voir
ce qui est arrivé le 11 septembre. Nous avons appris depuis que les terroristes
étaient entrés dans ce pays à plusieurs occasions, même si nous avions qui
étaient plusieurs d’entre eux, et nous n’avons pas été capables de contrôler
leur arrivée aux États-Unis afin de mettre à exécution leur attaque mortelle.
Aujourd’hui, cinq ans plus tard, nous
avons transformé nos capacités de contrôle dans les bureaux d’entrée
internationaux. Et nous l’avons fait afin d’empêcher les terroristes et les
criminels d’entrer aux États-Unis pour nous porter tort. Nous avons regroupé et
unifié nos bases de données de lutte contre les terroristes et nous avons
considérablement renforcé la procédure utilisée pour émettre les visas.
Également important, nous avons mis en
œuvre des capacités biométriques, des capacités de prise d’empreintes digitales
dans tous nos bureaux d’entrée internationaux. Avec ces nouvelles capacités de
prise d’empreintes digitales, qui font partie du programme U.S.-VISIT déployé
dans tous les bureaux d’entrée dans les modes terrestre, aérien et maritime,
nous pouvons dorénavant, en quelques secondes, confirmer positivement
l’identité des personnes en consultant leur passeport et nos bases de données,
en comparant les empreintes digitales des deux index à celles figurant sur les
listes de surveillance et les dossiers d’immigration.
Le résultat de ces progrès
considérables réalisés dans le contrôle à la frontière m’apparaît chaque jour
lorsque je viens chaque matin pour être informé à titre de secrétaire.
J’entends régulièrement parler de personnes dangereuses qui ont été arrêtées à
la frontière et qui se sont vu refuser l’entrée grâce aux outils que nous avons
donné à nos agents de sécurité à la frontière cinq ans après le
11 septembre.
Naturellement, nous ne devons pas
seulement nous inquiéter au sujet de ceux qui sont entrés en empruntant les
postes frontaliers, comme ceux qui ont détourné les avions le
11 septembre, mais nous devons aussi nous inquiéter au sujet de ceux qui
pourraient venir nous causer du tort en passant entre les postes frontaliers.
Et, de nouveau, nous avons fait de la protection de nos frontières une des
principales priorités du Department of Homeland Security et, en fait, de
l’ensemble de l’administration.
Et nous avons réalisé des progrès en
sécurisant les milliers de kilomètres de la frontière qui s’étirent entre nos
bureaux d’entrée internationaux désignés. Nous l’avons fait en donnant aux
hommes et aux femmes qui patrouillent la frontière les outils, la technologie
et les ressources dont ils ont besoin pour s’acquitter de leurs fonctions très
importantes de protection du périmètre de ce pays.
De nouveau, si nous regardons cinq ans
en arrière, avant le 11 septembre, nous disposions d’environ
9 000 agents patrouillant le long de nos frontières Nord et Sud. Mais
sous le leadership du Président, nous avons aujourd'hui plus de
12 000 agents qui patrouillent la frontière. Et d’ici la fin de 2008,
nous aurons plus de 18 000 agents. Nous aurons plus que doublé le
nombre d’agents des patrouilles frontalières entre les bureaux d’entrée. Et
pendant que nous attendons de recruter et de former et déployer ces agents
supplémentaires, le président a commandé à la Garde nationale de prendre
position à la frontière pour aider les agents existants de la patrouille
frontalière. Cela a accru considérablement nos capacités de protection de ce
pays contre ceux qui désirent entrer illégalement pour nous porter tort.
Depuis le 11 septembre, la
patrouille frontalière a appréhendé et renvoyé plus de 6 millions de
migrants illégaux qui essayaient de franchir nos frontières. Maintenant, je ne
veux pas dire, bien sûr, que la grande majorité de ces personnes étaient des
terroristes. Tout au contraire, la grande majorité de ceux qui arrivent le font
pour des raisons économiques. Mais le fait est que si nous pouvons contrôler
nos frontières et le faire de façon intelligente et exhaustive, nous pouvons
continuer à mettre en place des obstacles pour nous protéger de ceux qui
viendront dans ce pays pour nous faire du tort.
Laissez-moi vous parler de ce que nous
avons fait d’autre pour contrôler l’espace entre nos postes frontaliers. Avant
le 11 septembre, nous n’avions pas la capacité d’accueil suffisante dont
nous avions besoin pour détenir les personnes entrées illégalement que nous
avions capturées. Ainsi, un grand nombre de ces personnes, même si elles
avaient été capturées entrant illégalement, étaient libérées au sein de la
collectivité – et sans que personne soit vraiment surpris, ne se
présentaient jamais pour comparaître devant les tribunaux.
Mais aujourd’hui, en adoptant une
approche disciplinée et stratégique pour traiter la crise de l’immigration
illégale, nous avons complètement transformé cette politique, nous avons mis
fin à cette pratique pernicieuse d’arrestations et de libérations à la
frontière. Dorénavant, nous arrêtons, détenons et renvoyons dans leur pays
d’origine pratiquement toutes les personnes qui franchissent la frontière
illégalement. Et cela est un progrès important, non seulement pour la
protection de nos frontières contre le terrorisme, mais pour le maintien de
l’intégrité générale de notre pays contre ceux qui entrent illégalement.
Nous constatons des résultats réels.
Pour la première fois, nous constatons une baisse réelle du nombre total de
migrants illégaux qui essaient de franchir notre frontière Sud. Cela prouve que
les efforts que nous mettons en place commencent à être efficaces. Mais
beaucoup reste à faire. Dans le cadre de la Secure Border Initiative, nous
allons mettre en place de nouvelles technologies, une nouvelle infrastructure
tactique, des véhicules aériens télécommandés et d’autres hautes technologies
pour donner à nos agents de la patrouille frontalière le type d’outils dont ils
ont besoin pour s’acquitter du travail qui leur a été confié.
Nous avons encore beaucoup de choses à
faire à la frontière mais nous devons certainement reconnaître les progrès
réalisés. Nous avançons maintenant dans la bonne direction. Et avec l’aide du
Congrès, et avec l’appui continu des grands hommes et femmes qui travaillent à
la frontière, nous allons continuer à faire des progrès.
C’est ainsi que nous sommes parvenus à
empêcher l’entrée des personnes indésirables. Mais que nous reste-t-il à faire
étant donné qu’il nous reste à relever des défis très importants. Et bien,
comme l’a montré de nouveau la menace du mois dernier à l’aéroport de Londres,
nous devons pouvoir déterminer aussitôt que possible qui essaie d’arriver dans
ce pays de l’étranger et qui essaie de monter à bord d’un avion qui pourrait
nous causer du tort.
En ce moment même, dans le cadre de
l’entente actuelle, nous ne pouvons encore obtenir les renseignements complets
sur l’identité des passagers montant à bord de vols aériens internationaux que
15 minutes après que l’avion s’est éloigné de la porte d’embarquement.
C’est tout simplement trop tard. Par conséquent, au cours des deux prochaines
années, nous mettrons en place un système qui exigera des compagnies aériennes
qu’elles transmettent l’information sur les passagers avant le départ de
l’avion. Cela nous donnera le temps de comparer les noms des passagers à ceux dans
les bases de données, en coopération avec les compagnies aériennes et les
autorités du pays étranger, d’empêcher une personne suspecte de monter à bord
d’un avion, plutôt que de les avertir une fois que l’avion s’est éloigné de la
porte d’embarquement. Et nous avons déjà commencé ce processus d’avis préalable
pour les vols qui arrivent aux États-Unis en provenance du Royaume-Uni.
Mais cela ne permet de traiter que la
question des terroristes connus. L’autre question est, que faisons-nous au
sujet des terroristes inconnus, des terroristes que nous n’avons pas encore
identifiés? Comment pouvons-nous empêcher ces personnes d’arriver aux
États-Unis? Et bien, il y a trois choses que nous devons faire. Nous devons
obtenir plus d’informations. Nous devons obtenir de meilleurs documents, plus
sûrs. Et nous devons utiliser encore plus notre technologie biométrique. Je
vais donc vous parler de la première chose, plus d’informations.
Un des outils les plus précieux dont
nous pouvons disposer pour identifier les terroristes inconnus est en fait déjà
en notre possession. Il est déjà entre nos mains. Il s’agit de l’information
qui est recueillie habituellement par l’industrie du voyage lorsqu’une personne
fait une réservation auprès d’une compagnie aérienne ou achète un billet de
transport aérien. Ils appellent cela Dossier du passager et ce dossier comprend
des renseignements de base, comme la façon dont vous avez payé le billet, votre
numéro de téléphone, et un peu de vos antécédents en matière de voyages. En
analysant ce type d’informations, nous pouvons déterminer si une personne a
voyagé avec un terroriste connu, si son billet a été acheté par un
facilitateur, si elle a été en communication téléphonique avec un terroriste.
Et c’est précisément le type d’information dont nous avons besoin afin de
déterminer si une menace non identifiée monte à bord d’un avion. Cette
information est là.
Nous travaillons actuellement avec les
Européens pour lever certaines des restrictions sur notre utilisation de cette
information afin que nous puissions procéder à une analyse complète avant que
les personnes ne montent à bord des avions, pour empêcher le terroriste non
identifié d’essayer d’entrer dans notre pays.
Maintenant, je peux vous dire pour en
avoir été le témoin que cela fonctionne, car après le détournement du
11 septembre, alors que j’étais le chef de la division criminelle, durant
les premières 24 heures où nous avons essayé de déterminer qui avait
financé et appuyé les 19 pirates de l’air qui se sont fait sauter avec ces
avions, ce que nous avons fait est d’étudier exactement ce type de données. Et
mon plaidoyer dans ce pays, et mon plaidoyer auprès des Européens est
celui-ci : pour l’amour de Dieu, laissez-nous faire cela avant le prochain
11 septembre, plutôt qu’après. Il vaut beaucoup mieux faire ce type de
travail d’enquête pour arrêter une attaque plutôt que pour enquêter sur une
attaque qui a déjà eu lieu.
Aussi, au cours de la prochaine année,
je vais m’efforcer de travailler avec mes collègues européens pour obtenir ce
type d’information, autoriser une analyse complète et faire en sorte que nous
respections les renseignements sur la vie privée de ceux qui voyagent à
l’échelle internationale.
Le deuxième secteur que nous devons
étudier est plus de documents sûrs. Et, de nouveau, le 11 septembre
constitue une leçon des plus frappantes pour nous. Tous les pirates de l’air du
11 septembre, sauf un, qui ont exécuté l’attaque cinq ans plus tôt ont
utilisé des documents d’identité américains qu’ils avaient obtenu de façon frauduleuse,
y compris des permis de conduire, qui leur ont permis de se déplacer librement
dans le pays. Et la Commission du 11 septembre elle-même a concentré son
attention sur cette utilisation de faux documents comme point faible important
dans notre protection contre ceux qui désirent se faire passer pour des
Américains.
La solution est évidente. Nous devons
suivre le conseil de la Commission du 11 septembre et d’autres
spécialistes en élaborant des titres d’identité sécuritaires standard qui nous
permettent d’être suffisamment certains qu’une personne n’utilise pas de faux
documents pour entrer dans notre pays ou pour monter à bord d’un avion ou avoir
accès à nos infrastructures essentielles.
La bonne nouvelle est que nous avons en
cours plusieurs initiatives demandées par le Congrès qui nous permettront de
faire exactement cela. Dans le cadre de notre Initiative relative aux voyages
dans l’hémisphère occidental, nous avons commencé à élaborer des documents
biométriques sûrs pour les personnes qui voyagent dans l’hémisphère occidental.
Cette carte sera de la taille d’un portefeuille. Elle contiendra des données
biométriques – c’est-à-dire des dispositifs de sécurité semblables aux
empreintes digitales – et permettra des contrôles de sécurité en temps
réel dans nos bureaux d’entrée.
Nous travaillons aussi avec les États
afin d’élaborer des normes pour des permis de conduire sûrs en vertu de la Real
ID Act du Congrès. Les permis de conduire sont les documents d’identité les
plus communs dans ce pays. Il n’y a aucune raison de faciliter la falsification
de ces documents. Nous devons avoir des lignes directrices claires sur la façon
dont les permis de conduire sont fabriqués, sur qui les obtient et sur le type
de dispositif de sécurité antifraude qu’ils contiennent.
Maintenant, toutes ces recommandations
sont là. Nous soutenons la mise en œuvre de toutes ces initiatives mais il nous
reste un obstacle à vaincre. Cinq ans après le 11 septembre, nous
commençons à entendre des personnes se plaindre que ces mesures sont trop
lourdes, ou trop chères, ou qu’elles vont finir par se transformer en une carte
d’identité nationale. Et ce type de retour en arrière est directement contraire
aux leçons tirées du 11 septembre, et directement contraire aux conseils
que nous a donné la Commission du 11 septembre et à ceux que tous les
autres spécialistes qui ont étudié ce problème ont donné.
Un document d’identité sûr qui ne peut
être falsifié et utilisé par des terroriste est précisément ce dont nous avons
besoin maintenant, comme nous en avions besoin cinq ans plus tôt. Si nous
l’avions eu cinq ans plus tôt, il n’y aurait pas eu de 11 septembre –
Dieu nous aide si nous ne prenons pas les mesures pour le mettre en place
aussitôt que nous le pouvons pour empêcher un autre 11 septembre d’arriver.
Et il y a une troisième chose que nous
pouvons faire, qui serait probablement, selon moi, la mesure la plus importante
de protection contre les terroristes non identifiés. Et il s’agit de tirer
profit de l’expérience que nous avons avec le système d’identification à l’aide
des deux empreintes digitales en le transformant en un système d’identification
à l’aide des dix empreintes digitales.
Ce que nous allons faire à partir de
cet automne, pour ceux qui désirent venir aux États-Unis, c’est, au moins lors
de leur première visite, recueillir les dix empreintes digitales – pas
seulement deux, mais dix. Pour ceux d’entre vous qui regardent des programmes
comme « CSI, vous connaissez la valeur des empreintes digitales latentes
pour la détection du crime, les empreintes latentes étant ce que les personnes
laissent derrière elles lorsqu’elles touchent un morceau de verre ou même un
morceau de papier.
Je peux vous dire que les empreintes
digitales latentes peuvent être aussi importantes qu’un outil contre la
terreur, car avec les dix empreintes digitales de chaque visiteur qui entre aux
É.-U., nous pourrons comparer les empreintes digitales de toutes ces personnes
aux empreintes digitales latentes que nous avons recueillies partout dans le
monde – dans les refuges de terroristes, sur des fragments de bombes
assemblées par des terroristes ou sur les champs de bataille où se battent les
terroristes.
Cela signifie que nous pourrons
procéder au contrôle des visiteurs non seulement en consultant les listes
connues de noms dont nous disposons mais en comparant leurs données avec les
empreintes digitales recueillies partout où les terroristes sont intervenus
dans le monde. Cela nous donnera une capacité réelle de repérer les terroristes
non identifiés avant qu’ils n’entrent au pays.
Et, au fait, cela a aussi un formidable
effet dissuasif, car lorsque nous aurons cela en place, tous les terroristes
qui seront soit passés dans un refuge ou dans un camp de formation ou qui
auront assemblé une bombe vont se demander s’ils vont aller aux É.-U. :
ai-je déjà laissé une empreinte digitale dans un endroit où elle a pu être
recueillie? Car ils sauront que si tel est le cas, nous comparerons cette
empreinte digitale à leurs dix empreintes digitales lorsqu’ils arriveront au
pays et nous serons en mesure de les arrêter.
Aussi, afin de promouvoir cette vision
d’un filet de sécurité biométrique réel autour de ce pays, cette année, le
State Department commencera à déployer dix nouveaux appareils de lecture des
empreintes digitales dans des bureaux émetteurs de visa pour les É.-U. à
l’étranger. Et, d’ici la fin de 2008, nous n’aurons pas seulement déployé ces
appareils de lecture à l’étranger, où les visas sont émis, mais nous les aurons
aussi déployés dans nos bureaux d’entrée afin que nous puissions prendre les
empreintes digitales de toute personne qui désire visiter les États-Unis.
Maintenant je vais vous parler de ce
que nous avons fait depuis le 11 septembre pour contrôler le fret qui
entre aux États-Unis et pour empêcher des objets indésirables d’arriver. De
nouveau, cinq ans plus tôt, nous ne contrôlions que très peu de conteneurs de
fret entrant dans nos ports relativement au risque de terrorisme. Nous n’avions
pas la capacité d’effectuer ces contrôles à l’étranger et nous n’avions pas le
matériel d’inspection nécessaire pour vérifier le taux de radiations émis par
les conteneurs.
Sans ces outils, il nous était très
difficile d’empêcher quelqu’un d’importer en contrebande des dispositifs
radioactifs ou d’autres articles dangereux dans le secteur commercial du mode
maritime. Mais, de nouveau, cinq ans plus tard, la situation a considérablement
changé. Grâce à notre National Targeting Center à Customs and Border Protection
au DHS, chaque conteneur maritime qui entre aux É.-U. en provenance de
l’étranger est analysé pour en déterminer le risque et les conteneurs à risque
élevé sont ciblés aux fins d’inspection.
De plus, dans le cadre de notre
Initiative relative à la sécurité des conteneurs, des fonctionnaires des É.-U.
sont dorénavant postés à l’étranger dans plus de 40 ports et procèdent au
contrôle de 80 % du fret destiné aux É.-U. avant qu’il ne soit chargé à
bord du navire qui doit le transporter. Et d’ici la fin de cette année, ces
inspecteurs seront en mesure de contrôler 90 % de ce fret.
De plus, axés comme nous le sommes sur
les dangers particuliers du matériel radioactif, nous avons déployé des
centaines d’appareils de détection des radiations et des milliers de
dispositifs manuels de détection des radiations pour nous protéger contre les
menaces radiologiques et nucléaires. Suite à cette utilisation massive des
ressources pour détecter les radiations, d’ici la fin de cette année, nous
pourrons contrôler 80 % des conteneurs de fret maritime arrivant dans les
ports des É.-U. pour voir s’ils émettent de la radioactivité. Et nous
travaillerons aussi avec pratiquement 6 000 entreprises qui ont pris
volontairement des mesures supplémentaires pour accroître la sécurité
lorsqu’elles font des expéditions à destination de ce pays en utilisant leurs
chaînes logistiques.
Si nous regardons en arrière et
examinons ce que nous avons fait au cours des dernières années, nous constatons
que beaucoup de choses n’ont pas été signalées dans les médias. Si nous
regardons le budget de l’exercice 2003 en le comparant à la proposition de
budget au Congrès pour 2007, vous verrez que cette administration a fourni
pratiquement dix milliards de dollars pour la sécurité des ports, je dis bien
dix milliards, et cela inclut les ressources et les effectifs provenant de la
United States Coast Guard, du Customs and Border Protection et les efforts de
recherche et de développement de notre Domestic Nuclear Detection Office.
Ces mesures n’ont pas seulement
considérablement accru la sécurité en ce qui a trait aux marchandises
indésirables arrivant dans nos ports maritimes, mais nous avons pu le faire
sans sacrifier la libre circulation des marchandises qui sont indispensables
pour notre économie.
Voici donc où nous en sommes
maintenant. Et que nous reste-t-il à faire? Nous devons d’abord finir de
déployer le système de détection de radiations sur point d’entrée dans tous nos
bureaux d’entrée maritimes et terrestres d’ici la fin de l’année prochaine. Et
nous contrôlerons alors pratiquement la totalité du fret arrivant par ces
bureaux d’entrée terrestres et maritimes pour y détecter les radiations d’ici
la fin de l’année prochaine.
Nous allons aussi nous rendre à
l’étranger et continuer d’insister auprès de nos partenaires étrangers pour
procéder à autant de contrôles que possible dans leurs ports. De nouveau, notre
but au cours des deux prochaines années, en collaboration avec le secteur privé
et nos partenaires internationaux, est de créer un système intégré de contrôle
et d’imagerie des conteneurs afin de vérifier la présence de radiations dans un
grand nombre de ports à l’étranger, afin que même avant que les conteneurs ne
soient chargés à bord, nous soyons pratiquement certains qu’ils ne représentent
pas une menace pour les États-Unis.
De plus, afin d’élargir la protection
que nous pouvons mettre en place en raison de la grande quantité de fret qui
circule dans le monde, nous augmentons la quantité et la portée de
l’information que nous accumulons sur les mouvements de fret afin de pouvoir
avoir une idée encore plus détaillée et précise des conteneurs que nous devons
ouvrir et inspecter physiquement.
Et la raison de faire tout cela –
en gardant à l’esprit que ben Laden a pour objectif de détruire notre
économie – est de le faire d’une façon qui stimule notre économie, qui
accroît réellement le commerce international, qui vise les deux objectifs de
sécurité et de prospérité en faisant avancer ces deux objectifs, sans nuire à
l’un ou à l’autre.
Maintenant, le Congrès a aussi un rôle
à jouer. Et au moment même où je vous parle aujourd’hui, la Chambre a adopté
aujourd’hui une loi votée par le Sénat visant à accroître les efforts que nous
avons consacré à la sécurité dans les ports. À l’approche du cinquième
anniversaire du 11 septembre, j’incite le Congrès à terminer son travail
sur la législation visant la sécurité dans les ports ce mois-ci. Ce ne serait
pas seulement un hommage approprié au cinquième anniversaire, mais ce serait un
jeu d’outils importants que nous pourrions utiliser pour atteindre le but que
nous nous sommes fixé au cours des deux prochaines années.
Enfin, je vais un peu vous parler de
l’intérieur – parce que même si nous voulons protéger notre frontière,
nous reconnaissons que des matières particulièrement radioactives peuvent même
être accumulées ici, à l’intérieur des États-Unis. Aussi, nous avons donc un
objectif plus ambitieux que la simple protection de la frontière. Nous voulons
aussi protéger l’intérieur et les villes de notre pays.
Par conséquent, d’ici la fin de 2008,
nous terminerons la première phase de ce que nous appelons un programme de
sécurisation des villes. C’est un programme – et nous allons commencer
dans la ville de New York – qui permettra de procéder à un examen nucléaire et
radiologique sur les principales artères de la ville, que ce soit sur terre,
sur l’eau ou sous la terre. Et nous avons aussi l’intention de fournir des
subventions à deux villes supplémentaires afin qu’elles puissent acheter des
systèmes de contrôles opérationnels pour la détection des radiations.
Ces outils nous permettront non
seulement de mettre en place un niveau de protection contre les armes de
destruction massive au périmètre du pays mais nous permettront de mettre en
place un second niveau de protection autour de nos principales villes afin de
mieux les protéger.
Maintenant, laissez-moi vous parler de
la protection de notre infrastructure. Nous savons que la grande majorité des
infrastructures essentielles de notre pays sont la propriété de sociétés
privées qui assurent leur entretien et le gouvernement ne peut pas, bien sûr,
protéger lui-même ces biens essentiels et ces ressources-clés. La façon d’y
parvenir est de travailler en partenariat avec des responsables du gouvernement
fédéral, des États et locaux, et avec des entités du secteur privé qui
possèdent en fait ce que nous essayons de protéger.
Qu’avons-nous fait? Et bien,
laissez-mois commencer par le système d’aviation. Comme cela été démontré d’une
façon horrible cinq ans plus tôt, avant le 11 septembre, les portes du
poste de pilotage n’étaient pas fermées à clé. Nous n’avions pas d’employés du
secteur fédéral effectuant des contrôles efficaces dans les aéroports, et
formés à la détection des composantes de bombes et des dispositifs détonants.
Nous n’avions pas des milliers de policiers des airs fédéraux à bord des
aéronefs pour protéger les voyageurs chaque jour partout dans le monde. Nous
n’avions pas de chefs de pont d’envol armés autorisés et formés à défendre le
poste de pilotage. Nous ne procédions pas au contrôle de la totalité des
bagages des passagers. Et nous n’avions pas des milliers de machines de
détection d’explosifs pour contrôler les passagers et les bagages dans les
aéroports du monde entier. Tous ces niveaux de sécurité sont dorénavant en
vigueur. Et ils créaient dorénavant un réseau protecteur – un réseau
sécuritaire qui assure la sécurité et la sûreté de centaines de milliers de
voyageurs aériens chaque jour.
Maintenant, il est certain qu’il reste
beaucoup à faire. L’ennemi adapte constamment ses tactiques et ses méthodes. Et
nous devons suivre le rythme et le devancer. Mais nous avons réussi à établir
au cours des cinq dernières années une solide fondation pour le futur de nos
efforts de sûreté dans l’aviation pour les cinq à dix années à venir.
Naturellement, nous ne pouvons limiter
nos efforts à la seule aviation. Aussi, depuis le 11 septembre, nous avons
étudié toute l’infrastructure fixe essentielle dans ce pays. Nous avons
effectué des milliers d’évaluations des points faibles et examiné des milliers
de plans de sécurité avec les propriétaires privés de l’infrastructure partout
au pays, y compris dans le secteur du transport, les ports maritimes et les
installations chimiques.
Nous avons aussi établi de nouvelles
façons d’échanger des renseignements avec le secteur privé afin de l’informer
des menaces et de le conseiller sur la façon d’accroître les mesures de
protection de ses installations. Nous avons terminé un plan de protection
national de l’infrastructure et, d’ici la fin de l’année, nous aurons terminé
des plans spécifiques pour chacun des principaux secteurs de notre économie
nationale.
Dans le secteur du transport
ferroviaire et du transport en commun – et nous sommes extrêmement
conscients de cette menace dans ce secteur, lorsque nous nous référons aux
attaques à Madrid et à Londres – dans le secteur du transport en commun et
du transport ferroviaire, nous avons investi dans l’achat de nouvelles
technologies. Nous avons des appareils de détection d’agents biologiques dans
de nombreuses villes qui prennent des échantillons de l’air afin de déterminer
si quelqu’un essaie de placer un agent biologique ou chimique dans un système
de transport en commun ou ailleurs dans la ville. Nous finançons l’achat de
détecteurs et de caméras vidéo. Et nous augmentons notre capacité d’accroître
l’exécution de la loi en situation d’urgence, y compris la vieille méthode, qui
n’utilise pas la technologie, des chiens détecteurs de bombes. En tout, nous
avons remis plus de 1,1 milliard de subventions axées sur le risque
spécifiquement destinées au transport en commun et à d’autres types de systèmes
de transport.
Mais il nous reste encore beaucoup à
faire dans l’avenir. Il nous reste entre autre à relever le défi qui consiste à
élaborer une structure réglementaire axée sur le risque pour nos usines et
installations chimiques. Une des leçons du 11 septembre est l’intention de
l’ennemi de retourner notre propre technologie contre nous. Cinq ans plus tôt,
l’ennemi a utilisé nos avions pour en faire des missiles mortels.
Et bien, nous savons qu’au moins quelques
usines de produits chimiques dans des régions très peuplées pourraient aussi
être transformées en agents mortels pour causer la destruction dans nos
populations. Maintenant, depuis le 11 septembre, la plupart des sociétés
de produits chimiques ont reconnu cette menace et se comportent comme de bonnes
entreprises citoyennes. Elles ont volontairement pris des mesures visant à
améliorer leur sécurité et s’assurer que leurs opérations et installations sont
sécuritaires.
Mais toutes les entreprises n’ont pas
agi de façon responsable et celles qui ne le font pas mettent tout le monde en
danger. Par conséquent, nous devons élaborer une approche équilibrée et logique
pour protéger la totalité des installations de produits chimiques dans le pays.
Et nous devons protéger les collectivités avoisinantes et nous devons le faire
d’une façon qui ne nuise pas naturellement à ces mêmes entreprises.
Pour y parvenir, le Department of
Homeland Security doit avoir l’autorité pour fixer les normes, établir les
catégories de risques pour les divers types d’installations, vérifier et
valider les mesures de sécurité et, le plus important, insister sur
l’observation de ces mesures de sécurité.
C’est pourquoi, aujourd’hui, pour nous
donner cette autorité dont nous avons tant besoin, je désire inciter le Congrès
à adopter une législation sur la sécurité des produits chimiques, qu’il étudie
actuellement. Si le Congrès adopte cette loi ce mois-ci, nous la mettrons en
œuvre rapidement à l’aide de règlements qui amélioreront la sécurité pour tous
les Américains au pays.
La quatrième chose dont je veux vous
parler brièvement est le renseignement car la meilleure façon de nous protéger
est d’empêcher quelque chose d’arriver. Et il y a eu un examen douloureux de
tous les échecs en matière de renseignement qui ont mené au 11 septembre.
Mais la bonne nouvelle est que, sous le solide leadership du Président, nous
avons réussi à intégrer et à unifier le recueil et l’analyse du renseignement
au sein de l’ensemble des divers éléments du milieu du renseignement à
l’échelle nationale.
Dans mon propre département, le
Department of Homeland Security, nous avons maintenant renforcé et unifié le
bureau du renseignement dirigé par un responsable légendaire du renseignement.
Et, dans l’intermédiaire de notre Homeland Security Information Network, des
milliers de participants des États et locaux échangent des renseignements
chaque jour sur les menaces et des incidents dans leur collectivité. Mais nous
pouvons faire plus.
Nous devons établir des partenariats
plus solides avec les fonctionnaires d’État et locaux afin de nous assurer que
nous ne nous contentons pas de faire le suivi des menaces internationales
hautement visibles mais que nous recherchons aussi les menaces intérieures à
faible visibilité qui pourraient prendre racine dans n’importe quelle
collectivité au pays. Et c’est là que se trouve la première ligne de recueil du
renseignement, avec les intervenants locaux et les services locaux d’exécution
de la loi, car ils sont souvent les premiers à s’apercevoir qu’une menace
locale commence à se former.
Par conséquent, nous allons étendre nos
partenariats en renforçant substantiellement notre participation fédérale dans
les centres de fusion des États et locaux partout au pays. Le DHS a envoyé des
employés du renseignement travailler aux côtés de leurs collègues des États et
locaux dans les centres de fusion du renseignement à New York, en Californie,
en Louisiane et au Maryland. Notre objectif est d’avoir un échange de
renseignements bidirectionnels, auquel contribuent les responsables du
gouvernement fédéral, des États et locaux, qui en font l’analyse et utilisent
l’information pouvant servir aux renseignements recueillis à tous les niveaux.
D’ici la fin de 2008, nous aurons du
personnel du renseignement et des opérations dans chaque centre de fusion
important aux États-Unis. Ils s’assiéront dans la même salle que leurs
collègues locaux, ils échangeront et analyseront les informations avec leurs
collègues locaux et ils prendront des mesures visant à protéger le pays en
temps réel.
Enfin, que faisons-nous en cas
d’attaque, si, même si toutes les mesures ont été prises, quelqu’un réussit à
mener à bien une attaque terroriste dans ce pays? Et nous savons tous que la
vie n’est pas sans risque et que la possibilité d’une telle attaque demeure
très réelle.
Et bien, nous devons être prêts à
intervenir en cas d’une attaque de ce type, d’une façon qui minimisera le
dommage et aidera efficacement ceux qui ont besoin d’aide, aussi rapidement et
efficacement que possible. Au cours de la dernière année, nous avons donc
rééquipé et reconçu la Federal Emergency Management Agency, qui sera le
principal moyen au niveau fédéral d’aider des intervenants des États et locaux
s’ils doivent intervenir en cas d’urgence, qu’il s’agisse d’une attaque
terroriste ou d’un désastre naturel.
Nous avons nommé à la FEMA de nouveaux
dirigeants expérimentés, des dirigeants qui ont en fait des décennies
d’expérience sur le tas des désastres, une expérience qui servira dorénavant au
plus haut niveau. Nous avons donné à la FEMA des capacités améliorées de suivi
en temps réel pour la logistique en cas d’urgence. Nous lui avons donné de
nouveaux systèmes de communication qui survivront à la possibilité d’un
désastre.
Nous avons maintenant identifié et
nommé des leaders fédéraux expérimentés pour qu’ils travaillent avec leurs
collègues régionaux, particulièrement dans les parties à risque élevé du pays,
afin que lorsqu’un événement qui nécessite une intervention a lieu, les
intervenants du gouvernement fédéral, des États et locaux auront reçu une
formation et auront fait des exercices ensemble. Nous ne voulons plus connaître
de nouveau une situation où les intervenants du gouvernement fédéral, des États
et locaux se rencontrent pour la première fois durant une catastrophe qui dure.
Et afin de pouvoir intervenir dans le
cas d’un événement sans préavis ou avec un court préavis, nous avons travaillé
très dur au cours de l’année passée, avec nos propres organismes
opérationnels – comme la Coast Guard, et TSA, et les policiers de
l’air – et avec d’autres organismes, comme le Department of Defense, pour
créer des formations d’intervenants prépositionnés et préstructurés qui
pourraient rapidement se déployer dans une zone d’incident ou de désastre pour
aider immédiatement ceux qui en ont besoin et pour protéger un secteur contre
les désordres et les perturbations.
Mais là encore, il nous reste beaucoup
à faire. Un secteur en particulier qui nécessite des mesures continues est le
secteur des communications interexploitables. De nouveau, lorsque nous
regardons cinq ans en arrière, nous nous rappelons le triste épisode des
pompiers et des policiers qui sont entrés dans le World Trade Center en feu et
n’ont pas pu communiquer entre eux à tous les niveaux. Cela a coûté des vies et
c’était inacceptable. Nous ne pouvons pas laisser cela se produire de nouveau.
Par conséquent, nous avons consacré
d’énormes efforts et des centaines de millions de dollars à élaborer des
communications interexploitables au niveau de commandement. Nous y sommes
parvenus dans dix des villes les plus menacées avec notre programme RapidCom.
Et nous avons fourni 2,1 milliards de dollars aux États et aux villes
depuis 2003 pour l’achat de matériel de communication interexploitable, la planification,
la formation et les exercices.
Alors que nous sommes assis ici
aujourd’hui, cinq ans après le 11 septembre, nous avons la technologie qui
permet d’avoir des communications interexploitables, qui permet à divers
territoires de compétences et à divers organismes de se parler même s’ils n’ont
pas les mêmes fréquences sur leur radio. Mais cela ne veut pas dire que nous
avons fait tout ce que nous devions faire. Nous avons besoin de nouvelles
technologies pour passer à la prochaine génération et nous devons aussi évaluer
si nous avons déployé la totalité de cet équipement et si nous avons appris à
l’utiliser d’une manière où nous serions efficaces s’il y avait un essai réel.
Ainsi, cette année, nous avons lancé
une National Interoperability Survey afin d’étudier sérieusement
l’interopérabilité des communications entre les organismes chargés de
l’exécution de la loi, les pompiers, les services médicaux d’urgence dans les
50 États et dans le district de Columbia. En utilisant cette enquête,
ainsi qu’une enquête qui va étudier l’interopérabilité dans 75 secteurs
urbains, nous serons en mesure d’avoir un œil critique et de dire voici ce que
nous avons fait mais voici aussi ce qui reste à faire.
Et je vais vous dire très directement,
les obstacles ici ne sont pas d’ordre technologique, nous avons la technologie.
L’obstacle est que nous devons établir des procédures dans l’ensemble des
gouvernements et des organismes où nous serons tous d’accord sur les règles à
suivre.
Le gouvernement fédéral peut en assurer
le leadership. Le gouvernement fédéral peut faire des recommandations à ce
sujet. C’est quelque chose que le gouvernement fédéral peut mettre à l’essai.
Mais en fin de compte, la décision de se regrouper et de travailler ensemble
doit être prise par ces territoires de compétences et ces organismes. Et nous
allons offrir des encouragements et mettre les pleins feux sur cette question
au cours de la prochaine année, car il est très important que nous parvenions à
ce que cette technologie fonctionne réellement dans une situation d’urgence.
Cinq ans auparavant durant ce qui
semblait encore être, assez ironiquement, une belle matinée claire, des hommes
et des femmes se sont rendus au World Trade Center, au Pentagone; ils sont
montés à bord d’avions quittant des aéroports dans le nord-est et ils
s’attendaient à vivre, je m’imagine, une belle journée. Ces personnes n’ont
jamais vu le coucher du soleil.
Et les victimes du 11 septembre ne
sont pas seulement celles qui ont péri, mais les mères, pères, sœurs et frères,
comme nous tous ici. Beaucoup d’entre vous, comme moi, ont probablement perdu
quelqu’un avec lequel vous étiez en bons termes ou même un membre de votre
famille le 11 septembre. Beaucoup d’entre vous se remémorent le Pentagone
ou le World Trade Center et vous y repensez lorsque vous retournez voir
l’emplacement de ces attaques.
Et nous repensons lorsque nous
retournons visiter Ground Zero ou jeter un œil au Pentagone, aux rêves qui ont
péri, aux plans qui ne se sont jamais matérialisés et aux vies qui ont disparu.
Si nous avions besoin de rafraîchir notre mémoire, il suffirait de prendre un
moment le 11 septembre pour se rappeler le fait que cette nation est
toujours en guerre.
Très récemment, ben Laden a fait
parvenir une autre vidéo célébrant ce qu’il considère comme sa réussite, le
meurtre de personnes innocentes. Une idéologie qui célèbre le meurtre des
innocents est une idéologie indécente et ceux qui pensent de cette manière sont
des ennemis auxquels nous devons faire face.
Nous serons engagés dans cette lutte au
cours des prochaines années et c’est une lutte que nous gagnerons aussi
longtemps que nous serons constants, consciencieux et équilibrés dans
l’approche que nous prenons. Au cours des trois dernières années, les personnes
avec qui j’ai le privilège de travailler au Department of Homeland Security ont
créé un organisme dont la seule mission est de protéger les citoyens des
États-Unis et ces mêmes États-Unis.
Pour les 185 000 hommes et
femmes avec lesquels je sers le pays, il s’agit d’une mission dont nous nous
acquittons fièrement chaque jour, qu’il s’agisse de patrouiller la frontière,
de voler à bord d’hélicoptères au-dessus de nos océans ou de patrouiller en
bateau ou dans les stations de métro partout au pays. Je me tourne vers eux et
je me tourne vers vous et dis que nous pouvons gagner cette lutte et que nous
pouvons le faire d’une façon qui préservera les valeurs et la liberté et le
mode de vie que nous chérissons, mais nous pouvons le faire seulement si nous
n’oublions pas que notre plus grande force est l’esprit avec lequel nous le
faisons.
Si nous reconnaissons que nous sommes
les seuls à pouvoir nous vaincre nous-mêmes, et aussi longtemps que nous nous
rappelons les liens qui nous lient ensemble, l’importance de ce que nous
faisons, la foi que nous chérissons – si nous nous rappelons cela, nous
réussirons cette mission.
J’espère que dans cinq ans la seule
attaque dont les gens se souviendront dans ce pays sera toujours la première
attaque du 11 septembre. Et je vous dis, au nom des personnes au sein du
Department of Homeland Security, que nous travaillerons tous sans compter,
chaque jour et chaque nuit, pour faire tout ce que nous pouvons afin d’essayer
de faire en sorte que ce rêve soit toujours une réalité.
Merci beaucoup.
BREFFAGES DU CONGRÈS SUR LES QUESTIONS CRITIQUES
Rep. Bart Stupak, coprésident, Northern Border Caucus of
the U.S. House of Representatives
·Le Northern Border Caucus of the U.S. House of
Representatives, qui a été créé en 1994 suite à la l’Accord de libre-échange
nord-américain, comprend 55 membres;
·le Canada est le plus grand partenaire
commercial des États-Unis et nos pays ont en commun plusieurs objectifs, y
compris une approche renforcée et coopérative à l’égard de la sécurité tout en
facilitant les échanges commerciaux;
·à l’heure actuelle, la première priorité du
Northern Border Caucus est l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère
occidental (IVHO);
·le U.S. Senate et la U.S. House of
Representatives ont plusieurs propositions pour « réformer » l’IVHO,
comme le montre le tableau à l’annexe A;
·beaucoup sont d’avis que le Department of
Homeland Security ne sera pas en mesure de respecter la date limite de mise en
œuvre;
·le président Bush doit insister pour
retarder ou réformer l’IVHO; un appui passif n’est pas suffisant;
·le gouvernement fédéral ne doit pas essayer
d’apporter des changements sans allouer les ressources suffisantes;
·la réalité politique est que les membres du
Congrès sont d’avis que la frontière commune n’est pas sûre.
Mike Neal, Office of Rep. John Sweeney, coprésident,
Northern Border Caucus of the U.S. House of Representatives
·Il est possible de sécuriser la frontière
canado-américaine sans nuire au commerce et au tourisme;
·en ce qui a trait à l’Initiative relative aux
voyages dans l’hémisphère occidental, le projet de loi de crédits pour le U.S.
Department of Homeland Security sera probablement accepté par le Congrès en
septembre 2006; ce projet de loi est la meilleure chance d’obtenir un
report.
Rep. Tom Reynolds, U.S. House of Representatives
·Le Canada et les États-Unis sont des partenaires
importants en matière de commerce et de tourisme; nous avons la motivation pour
établir une relation bilatérale idéale;
·le U.S. Department of Homeland Security et le
U.S. Department of State se livrent à une sorte de guerre intestine lorsqu’il
s’agit de travailler à une solution en ce qui a trait à l’Initiative relative
aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO);
·après les attaques terroristes du 11
septembre 2001, il y a eu l’espoir d’une frontière commune nord-américaine
mais cela n’est pas arrivé, peut-être en raison des différences dans les
politiques d’immigration entre les États-Unis et le Canada;
·il devrait y avoir trois types de voies –
NEXUS, PASS et impromptue – et trois principes devraient être gardés à l’esprit
en ce qui a trait aux documents à présenter à la frontière – simples,
économiques et accessibles;
·un report et des solutions pratiques sont
nécessaires pour l’IVHO.
Rep. Louise Slaughter, U.S. House of Representatives
·Il y a peut-être un problème à la frontière aux
États-Unis, mais la frontière entre le Canada et les É.‑U. n’est pas le
problème;
·NEXUS est une belle initiative mais il y a des
problèmes – y compris le coût et l’accessibilité – et les initiatives
législatives prises par le Congrès – y compris la Secure Traveller
Improvement Act – ont été conçues pour y remédier;
·les retards à la frontière doivent être réduits
de manière très nette si l’on veut que les personnes qui franchissent la
frontière une ou deux fois par jour utilisent NEXUS;
·le service doit être offert par les inspecteurs
de la U.S. Food and Drug Administration 24 heures par jour, sept jours sur
sept, étant donné que les échanges commerciaux se font 24 heures sur 24 et
sept jours sur sept;
·en ce qui a trait à la récente annonce faite par
le U.S. Department of Agriculture Animal and Plant Health Inspection Service
sur les inspections et les frais administratifs, les employés du U.S. Customs
and Border Protection à la frontière ne doivent pas percevoir ces frais;
·une étude sur les répercussions économiques de
l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO) est
nécessaire;
·le U.S. Department of Homeland Security a besoin
de temps, de plus d’orientation et de ressources financières pour mettre en
œuvre l’IVHO conformément au temps imparti par la législation;
·ne pas mettre en œuvre l’IVHO aurait des
conséquences extrêmement importantes.
RELATIONS CANADO-AMÉRICAINES –
PRÉOCCUPATIONS DU GROUPE INTERPARLEMENTAIRE
Sénateur Jerry Grafstein, coprésident,
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
·La frontière commune est contre-productive; elle
mène à des coûts élevés pour les producteurs, ce qui peut entraîner des prix
plus élevés pour les consommateurs;
·nous devons faire en sorte que les entreprises
nord-américaines soient aussi productives que possible et que la frontière
commune soit un élément essentiel ayant une incidence sur la productivité
nord-américaine;
·l’Initiative relative aux voyages dans
l’hémisphère occidental est une question clé pour le Canada et les membres du
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis interagissent avec les législateurs
des gouvernements fédéral et des États ainsi qu’avec les gouverneurs, partout
aux États-Unis; la nécessité du report est reconnue par de nombreuses
personnes;
·le Groupe interparlementaire Canada-États-Unis a
connu des succès dans le passé, peut-être plus remarquablement en ce qui a
trait aux activités de lobbying concernant les questions de l’immigration et du
bois d’œuvre.
Rob Merrifield, député, coprésident,
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
·le Canada et les États-Unis sont deux nations
souveraines qui ont de nombreuses industries intégrées; à l’occasion, nous nous
comportons comme des frères qui se querellent;
·durant la Seconde Guerre mondiale, les nations
européennes se sont combattues mais sont maintenant unifiées; l’opposé semble
être le Canada et les États-Unis, étant donné que nous « construisons des
murs », imposant des restrictions, etc.;
·même si des pommes de discorde sont inévitables,
il est important de les résoudre d’une manière mutuellement satisfaisante;
·une décision du Congrès des États-Unis de
reporter la date de mise en œuvre dans le mode terrestre de l’Initiative
relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO) est nécessaire; même
si l’IVHO peut être une « bonne chose » à long terme, nous devons
prendre le temps maintenant de « bien la concevoir »;
·les régions transfrontalières sont importantes
pour notre prospérité future et les modèles comme la Pacific NorthWest Economic
Region doivent être reproduits le long du 49e parallèle;
·en ce qui a trait à l’élargissements des
exigences du programme US-VISIT à certains Canadiens et à l’annonce
récente par le U.S. Department of Agriculture Animal and Plant Health Inspection
Service concernant les inspections et les frais administratifs, il est
important de reconnaître que le mur entre le Canada et les États-Unis devient
de plus en plus haut, au lieu de plus en plus bas.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Jerahmiel Grafstein, sénateur
Co-président, section canadienne
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
Rob
Merrifield, député
Co-président, section canadienne
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
ANNEXE
A
Tableau fourni par Rep. Bart Stupak, U.S. House of Representatives
Projet de loi de réforme de l’IVHO :
Side-By-Side
Office of Congressman Bart Stupak (MI-01)
À partir de septembre 2006
PACT Act
(Slaughter-McHugh)
Modification de Leahy/Stevens (joint
aux projets de loi HS et CJS)
Modification de Coleman/
(joint au projet de loi sur
l’immigration)
Nouveau délai
15 septembre 2009
1er juin 2009,
OU trois mois après que l’État et le DHS attestent que le système est prêt à
être utilisé, selon le premier de ces événements.
1er juin 2009,
OU trois mois après que l’État et le DHS attestent que le système est prêt à
être utilisé, selon le dernier de ces événements.
Permis de conduire de l’État comme
document d’identité de remplacement
Nécessite un rapport au Congrès sur
la faisabilité d’utiliser les permis de conduire conformes à REAL-ID comme document d’identité de rechange.
Rien de prévu
Créer au moins un programme
pilote d’État pour inclure la citoyenneté sur le permis de conduire et
utiliser ce permis comme un document d’identité de rechange.
Émission rapide
La carte doit être émise dans un
délai de dix jours.
Rien de prévu
Les cartes doivent être émises, en
moyenne, dans un délai de quatre semaines ou durant le temps nécessaire pour
l’émission d’un passeport.
Coût de la carte
La carte doit coûter moins de
20 $.
Le coût doit être justifié auprès du
Congrès avant la mise en œuvre.
La carte doit coûter moins de
24 $, à moins que le Secrétaire certifie au Congrès que 24 $ n’est
pas possible, auquel cas le montant serait de 34 $.
Enfants qui voyagent
Aucune carte n’est requise pour les
citoyens âgés de moins de 16 ans lorsqu’ils reviennent du Canada.
DHS doit concevoir une
« procédure de rechange » pour les groupes d’enfants qui voyagent
sous supervision et avec le consentement de leurs parents.
Aucun frais pour l’émission d’une
carte de passeport pour les mineurs. L’exigence peut être supprimée pour les
groupes de six ou plus, à condition que le consentement des parents puisse être
prouvé.
Laissez-passer d’un jour
Un processus doit être élaboré pour
permettre aux Américains qui n’ont pas de documents de rentrer aux É.-U.,
mais pas de laissez-passer d’un jour.
Rien n’est prévu
Le Secrétaire doit émettre des
« laissez-passer d’un jour » pour ceux qui n’ont pas de carte, pour
72 heures au maximum, sans frais supplémentaires.
Réciprocité avec les documents
étrangers
Le Secrétaire doit coopérer avec les
gouvernements étrangers afin de faire en sorte que leurs citoyens possèdent
des documents appropriés pour entrer aux É.‑U. d’ici le
15 septembre 2009.
La technologie doit être partagée
avec les gouvernements du Canada et du Mexique.
Tout document conforme à REAL-ID certifié montrant la citoyenneté canadienne doit permettre d’entrer aux États-Unis..
Systèmes de traitement accéléré des
passagers existants (EXPRES, SENTRI, NEXUS)
Les nouvelles cartes de passeport
utiliseront une technologie qui peut convenir à NEXUS. Les systèmes de
traitement accéléré des passagers existants seront fusionnés ensemble. La
technologie NEXUS sera ajoutée à six postes de la frontière Nord, y compris à
Sault Ste. Marie
La mise en œuvre doit « chercher
à accélérer le passage des grands voyageurs » et « rendre
facilement disponible » un programme pour les voyageurs enregistrés
(comme NEXUS).
Les nouvelles cartes passeport
utiliseront une technologie qui convient aussi à NEXUS, si cela est pratique.
Le gouvernement devra installer NEXUS dans six postes frontières
supplémentaires à la frontière Nord.
Système de vérification des
antécédents centralisés
Le Secrétaire devra établir un
système de vérification des antécédents centralisés sécuritaire et se
rapporter au Congrès.
Rien de prévu à part l’observation du
projet de loi sur la réforme du renseignement de 2004.
Rien de prévu à part l’observation du
projet de loi sur la réforme du renseignement de 2004.
Étude coûts-avantages
Le DHS ne peut pas publier d’avis de
projet de réglementation avant d’avoir effectué une analyse coûts-avantages
traitant l’IVHO comme une « mesure réglementaire importante » et
évaluant les coûts et avantages économiques, politiques et réglementaires.
Rien de prévu
Rien de prévu
Autres exigences avant la mise en
œuvre
Rien de prévu
1.) La technologie doit être conforme
à ISO 14443 (lecteur de carte RFID à courte distance), à moins que le DHS et
l’État justifient l’utilisation d’une autre technologie auprès du Congrès.
2.) L’infrastructure est en place et
les agents frontaliers ont reçu la formation appropriée.
3.) La carte PASS est disponible aux
voyageurs.
L’IVHO ne peut pas être mis en œuvre
avant trois mois après que le secrétaire aura attesté que :
Les cartes de passeport ont été
distribuées à 90 % de ceux qui les avaient demandées.
Les cartes passeport sont émises en
temps opportun.
Un projet pilote a démontré
l’efficacité de la carte.
Les postes frontières ont
suffisamment d’équipement pour que la circulation ne soit pas
considérablement ralentie.
Les agents frontaliers ont reçu la
formation appropriée.
Un plan de sensibilisation du public
a communiqué des informations utiles aux citoyens des É.‑U.