Du
16 au 20 juillet 2011, M. Brad Trost, député et vice-président
du Groupe interparlementaire Canada—États-Unis (GIP), a dirigé une délégation
de la Section canadienne du GIP à la 65e Réunion annuelle de la
Southern Legislative Conference (SLC) du Council of State Governments. Les
autres membres de la délégation étaient l’honorable Wilfred Moore,
c.r., sénateur de la Nouvelle‑Écosse, et l’honorable Bob Runciman,
sénateur de l’Ontario. La réunion s’est déroulée à Memphis, au Tennessee. La
délégation était accompagnée par M. James Latimer, secrétaire
d’association par intérim, et Mme June Dewetering, conseillère
principale, tous deux de la Section canadienne.
LA RÉUNION
ANNUELLE
Créée en 1947,
la SLC rassemble les législateurs de 15 États du
Sud (voir l’annexe). Elle a pour mission de promouvoir la coopération
intergouvernementale entre les États membres.
Les
six comités de la SLC – Agriculture et Développement rural, Développement
économique, Transport et Affaires culturelles, Éducation, Énergie et
Environnement, Affaires juridiques et Opérations gouvernementales, et Services
sociaux et Sécurité publique – ainsi que le Groupe de travail régional des
États atlantiques et de la côte du golfe du Mexique, se sont réunis à
l’occasion de la 65e Réunion annuelle. D’ailleurs, on a
tenu une réunion-débat sur la faim dans le Sud des États-Unis.
OBJECTIFS
DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION
Le
Canada et les 15 États membres de la SLC entretiennent des relations mutuellement
avantageuses. Selon des données récentes, près de 2,8 millions d’emplois
dans ces États dépendent de nos échanges bilatéraux, qui ont été évalués, pour
un an, à un peu moins de 103,3 milliards de dollars américains.
Ces États ont exporté vers le Canada des produits divers d’une valeur de plus
de 54 milliards de dollars américains, tandis qu’ils ont
importé des marchandises d’une valeur d’un peu plus de 49 milliards de dollars
du Canada. Nous nous visitons aussi fréquemment. Durant une période récente de
12 mois, les Canadiens ont effectué plus de 6,5 millions de visites dans
les États de la SLC et y ont dépensé plus de 4,9 milliards de dollars américains,
tandis que les citoyens de ces États ont visité le Canada environ 1,9 million
de fois et y ont dépensé près de 1,3 milliard de dollars.
Le
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis vise à trouver des points de
convergence dans les politiques nationales des deux pays, à instaurer un
dialogue sur les divergences entre celles-ci et à favoriser les échanges
d’information, en plus de permettre aux parlementaires canadiens et américains
de mieux comprendre nos préoccupations communes. Les membres de la Section
canadienne du GIP rencontrent régulièrement leurs homologues fédéraux et, au
cours des dernières années, ont également assisté à diverses réunions des
gouverneurs et législateurs d’États. Lors de ces activités, les délégués
canadiens ont profité de ces discussions pour aider la Section canadienne à
atteindre ses objectifs, et tenter de sensibiliser tout le monde à la nature et
à l’ampleur de la relation bilatérale entre nos deux pays.
Lors
de cet événement, les délégués canadiens souhaitaient rappeler à leurs
homologues américains la nature, l’ampleur et l’importance des relations entre
le Canada et le Sud des États-Unis. Ils souhaitaient également déterminer les
secteurs où nous pourrions coopérer – ou coopérer davantage – afin de
tirer pleinement parti de ces relations.
ACTIVITÉS TENUES
LORS DE CETTE RÉUNION
À la
65e Réunion annuelle, il y a eu des séances plénières :
·Séance plénière d’ouverture : William Kristol
et MarkShields;
·Séance plénière de clôture :
David Bronczek, président et chef de la direction, FedEx Express.
Divers comités
et groupes de travail se sont également réunis pour discuter des questions suivantes :
·Comité de l’agriculture et du développement
rural
ØLes effets des prix des produits de base sur
l’économie agricole et les retombées possibles d’une loi agricole
ØLa réforme de l’immigration et l’agriculture
ØLes déserts alimentaires en milieu rural
ØLe point sur l’identification des animaux
·Comité du développement économique, du transport
et des affaires culturelles
ØPromouvoir le transport ferroviaire aux
États-Unis
ØLa logistique des transports : un outil
essentiel au développement économique
ØAttirer les investissements directs
étrangers : les stratégies de la Chambre de commerce germano-américaine
ØFaire
des arts et de l’économie créative des outils de développement économique
·Comité de l’éducation
ØPrioriser les étudiants
ØLe
choix des écoles : options possibles et études récentes
·Comité de l’énergie et de l’environnement
ØL’énergie nucléaire au lendemain de Fukushima
ØUne énergie de remplacement — les déchets
plastiques
ØLes énergies renouvelables dans le Sud :
solutions novatrices pour leur production, leur stockage et leur transport
·Comité des affaires juridiques et des opérations
gouvernementales
ØPrêt pour le décollage? L’économie américaine à
partir de 2011
ØLes politiques favorisant
une gestion de la dette efficace : les efforts du Tennessee
ØRéformer les régimes de retraite publique :
les obstacles juridiques et d’autres
ØQuestions sur les régimes de retraite
publique : réponses de l’Oklahoma
ØLe commerce électronique et les finances de
l’État : les dernières tendances
·Comité des services sociaux et de la sécurité
publique
ØL’appareil judiciaire et les jeunes :
contrer la récidive grâce à des interventions dans la communauté
ØLes bourses des polices d’assurance-maladie des
États
ØL’abus de médicaments d’ordonnance et réglementation
des « fabriques de pilules »
ØLes
technologies de l’information et les soins de santé
·Groupe de travail régional des États atlantiques
et de la côte du golfe du Mexique
ØTraverser la tempête : la gestion des urgences
en Alabama
ØLe
développement économique le long des voies d’eau de la région
Comme on l’a
déjà mentionné, on a également tenu une réunion-débat sur la faim dans le Sud
des États-Unis.
Ce rapport résume les exposés faits lors des séances plénières et
des réunions des divers comités.
LES EFFETS DES PRIX DES PRODUITS DE BASE SUR L’ÉCONOMIE AGRICOLE ET
LES RETOMBÉES POSSIBLES D’UNE LOI AGRICOLE
Darryl
Ray, Université du Tennessee
·Les
prix élevés des cultures n’ont pas les mêmes répercussions pour tout le monde.
·À
court terme, les prix élevés des cultures seront profitables pour les
producteurs, mais les éleveurs de bétail, les aviculteurs et les éleveurs de
bovins laitiers paieront plus cher pour nourrir leurs animaux; le secteur
alimentaire augmentera peut-être ses prix même si le coût des ingrédients
agricoles représente une proportion relativement faible du coût total des
intrants dans l’alimentation, et les localités rurales pourront peut-être
profiter de cette hausse si les producteurs se lancent dans des dépenses.
·À
moyen terme, les producteurs de semences, de pesticides, d’engrais, etc.
augmenteront leurs prix, et la valeur des terrains et les coûts de location
seront aussi à la hausse; la production de bétail connaîtra un recul, ce qui
entraînera une augmentation des prix et des profits, et les prix des denrées
seront touchés encore plus directement.
·À
long terme, on assistera à une concentration des secteurs des cultures et du
bétail, les producteurs de cultures diversifieront leurs produits et les prix
des récoltes chuteront; on reviendra à un cycle de « surproduction »
et de « baisse » des prix.
·Ce
cycle habituel pourrait changer entre autres en raison de la demande chinoise
en nourriture, de la croissance de la population mondiale et des anomalies
climatiques; cela dit, il ne changera probablement pas de manière radicale.
·La
croissance de la demande de céréales servant à produire de l’éthanol qu’on a
déjà connue ne devrait pas se répéter au cours des cinq prochaines années.
·Ce
sont les exportations qui seront principalement à l’origine de la croissance de
la demande aux États-Unis, qui exportera, du moins en partie, vers les pays en
développement importateurs de denrées alimentaires.
·Pour
les pays en développement, les denrées alimentaires relèvent autant de la sécurité
nationale que la défense aux États-Unis, et ces pays voudront probablement
produire autant que possible leurs aliments de base sur leur territoire; les
denrées alimentaires diffèrent des autres produits de base.
·Il
est relativement facile de sous-estimer la croissance de l’offre à la lumière
de considérations comme les investissements dans les technologies capables
d’augmenter le rendement, la conversion à l’éthanol cellulosique, le
développement et l’adoption de semences qui résistent à la sécheresse et/ou à
la salinité et/ou aux maladies, la mondialisation de l’industrie agricole qui
donnerait accès à de nouvelles technologies.
·L’offre
a toujours rattrapé la demande, pour ensuite la dépasser.
·Il
faut une politique qui :
Øprotège les producteurs
agricoles durant les temps durs.
Øaide à s’assurer que
l’offre soit présente sur les marchés étrangers et nationaux.
Øprévoit qu’il y aura
des imprévus.
Ømaintient l’avance de
la capacité de production sur la demande, grâce, du moins en partie, à des
investissements publics dans les pratiques et technologies susceptibles
d’augmenter le rendement.
Pat Westhoff, Food and
Agricultural Policy Research Institute
·Les
problèmes liés au climat varient d’une région à l’autre et d’un pays à l’autre.
·La
Chine a été la principale source de la croissance de la demande ces dernières
années; comme les Chinois gagnent de meilleurs salaires, ils mangent plus de
viande.
·La
production de viande en Chine dépasse celle aux États-Unis.
·Les
politiques qu’on adopte ont des effets sur les marchés des produits de base;
pensons à la politique américaine sur les biocarburants, aux réserves de
conservation, à la Loi agricole américaine (US Farm Bill), aux politiques sur
les échanges commerciaux, etc.
·Le
financement et le nombre de nos programmes agricoles seront probablement
réduits, et la situation budgétaire des États-Unis est susceptible de modifier
nos choix en vue de la prochaine loi agricole américaine.
·La
suppression des paiements directs aux exploitations agricoles n’aura
probablement que de faibles répercussions sur les prix et les marchés des
produits de base.
AFFRONTER LA FAIM DANS LE SUD
Estella
Mayhue-Greer, Mid-South Food Bank
·La
demande de nourriture ne cesse de croître, le nombre d’utilisateurs de banques alimentaires
gonfle et les dons en denrées et en argent sont en baisse.
·Certains
Américains sont devant un dilemme : soit acheter de la nourriture, soit
payer le loyer, mettre de l’essence dans la voiture, acheter des médicaments
d’ordonnance, etc.
·Tout
le monde doit y mettre du sien pour faire avancer les choses pour ceux qui
souffrent d’insécurité alimentaire.
Emily Engelhard, Feeding
America
·Le
prix des aliments varie d’une localité à l’autre.
·L’insécurité
alimentaire signifie que les membres d’un ménage risquent de souffrir de la
faim, parce qu’ils ne sont pas en mesure d’acheter suffisamment de nourriture.
·Les
gens sont victimes d’insécurité alimentaire parce qu’ils sont pauvres et/ou
parce qu’ils n’ont pas d’emploi; le chômage est un meilleur indicateur de
l’insécurité alimentaire que ne l’est la pauvreté.
·Un
Américain sur six (50 millions de personnes) risque de souffrir de la
faim.
·Environ
un Américain sur trois n’est pas admissible aux programmes alimentaires
fédéraux; il doit alors demander de l’aide à sa famille, à ses amis et sa
communauté.
Julie Gehrki, Fondation Walmart
·La
faim sévit aux quatre coins des États-Unis; la faim est un « énorme »
problème.
·Souvent,
les banques alimentaires n’ont pas suffisamment de viande, de fruits et légumes
frais, et de produits laitiers.
·Il
est paradoxal que l’obésité et la faim constituent toutes les deux un problème
grave aux États-Unis.
·Les
programmes alimentaires d’été du gouvernement fédéral sont importants pour les
enfants qui participent aux programmes offrant des petits déjeuners et des
dîners durant l’année scolaire.
·Il
y a des déserts alimentaires partout aux États-Unis, tant en milieu urbain
qu’en milieu rural.
Nicole Robinson, Fondation Kraft
Foods
·Un
Américain sur six souffre de la faim ou d’insécurité alimentaire.
·Les
partenariats sont essentiels pour aider à remédier à l’insécurité alimentaire.
·Il
faut que chacun soit capable d’acheter de la nourriture de bonne qualité à un
prix abordable.
·Une
banque alimentaire mobile peut être une solution pour fournir de la nourriture
aux gens qui souffrent de la faim là où ils vivent.
·Dans
les banques alimentaires, la sélection de la clientèle est importante.
Tomme Beevas, Cargill
·Il
faut se mobiliser pour régler la problématique complexe de la faim.
·Des
déserts alimentaires existent partout aux États-Unis.
·En
ce qui concerne la faim et l’insécurité alimentaire, il faut s’attaquer aux causes
sous-jacentes plutôt que d’offrir des solutions.
PRÊTS POUR LE
DÉCOLLAGE? L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE À PARTIR DE 2011
Tim Nicholls, International
Paper
·Chaque
État cherche à être vu comme le meilleur endroit où s’implanter et faire des
affaires.
·Les
États devraient éviter d’avoir une réglementation trop lourde.
LES
POLITIQUES FAVORISANT UNE GESTION DE LA DETTE EFFICACE : LES EFFORTS DU
TENNESSEE
Justin
Wilson, Contrôleur du Trésor de l’État du Tennessee
·Il
faut que les gouvernements locaux aient de saines finances publiques.
·La
transparence est importante; la population doit savoir ce qui se passe, et
devrait être au courant des risques et des coûts.
·Les
agences de notation disposent de modèles qui expliquent comment entamer le
processus de gestion de la dette.
·Il
y aura toujours un groupe qui préfère l’immobilisme et qui est réfractaire au
changement.
L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE AU LENDEMAIN DE FUKUSHIMA
Victor
McCree, Nuclear Regulatory Commission des États-Unis
·Il
y a 104 réacteurs nucléaires en activité aux États-Unis, dont 33 se
trouvent dans le Sud.
·Après
le séisme du 11 mars 2011 au Japon et vu les préoccupations que cela
a suscitées au sujet de la sûreté nucléaire, la Nuclear Regulatory Commission
(NRC) des États-Unis a dépêché deux experts au Japon; plus tard, neuf autres
personnes ont été envoyées, et cinq sont toujours sur place.
·La
NRC était en « mode de fonctionnement » 24 heures par jour, 7 jours
par semaine, du 11 mars 2011 jusqu’au début juin 2011.
·On
participe toujours à la décontamination au Japon.
·En
ce qui concerne la réglementation de la délivrance de permis de réacteurs
nucléaires, il faut se fonder sur cinq principes :
Øla
clarté,
Øla
fiabilité,
Øl’indépendance,
Øl’efficacité,
Øl’ouverture.
·Aux
États-Unis, les centrales nucléaires sont conçues et exploitées de manière
sécuritaire et font l’objet d’examens et d’inspections systématiques et
méthodiques.
·Il
faut renforcer l’état de préparation aux situations d’urgence dans l’industrie
nucléaire afin d’assurer la protection de la population.
Rick Rogers, Tennessee
Valley Authority
·La
Tennessee Valley Authority (TVA) a six réacteurs nucléaires en activité, qui sont
tous à l’épreuve des séismes.
·Après
le séisme du 11 mars 2011 au Japon, toutes les opérations ont été
passées en revue et toutes les centrales ont été inspectées pour en vérifier le
bon état.
·Pour
la TVA, la sécurité est « la » priorité.
·On
a tiré divers enseignements des récentes catastrophes naturelles :
ØOn doit améliorer les
communications.
ØLes centres d’urgence
doivent être davantage résilients.
ØLes sirènes d’urgence
doivent être munies d’un dispositif auxiliaire.
ØOn ne peut compter
sur des sous-traitants pour assurer la maintenance conformément aux normes
souhaitées.
Cheri Collins, Southern
Nuclear Company
·L’exploitation
de deux centrales nucléaires nécessite 800 employés.
·L’énergie
nucléaire est :
Øconcurrentielle au
plan des prix,
Øpropre,
Øun atout au plan de
la diversité énergétique.
·Les
gens s’attendent à ce que leurs appareils se mettent en marche lorsqu’ils les
allument.
UNE ÉNERGIE
DE REMPLACEMENT TIRÉE DES DÉCHETS PLASTIQUES
Marco Castaldi, Université Columbia
·Les
déchets qu’on pourrait utiliser comme source d’énergie de remplacement sont
souvent laissés pour compte.
·Il
faut se demander ce qu’on peut faire de ces déchets puisqu’il est impossible
d’arrêter d’en produire.
·Après
la réduction, la réutilisation et le recyclage, il reste peu d’autres options
que l’incinération et l’enfouissement.
·Les
emballages souples constituent une ressource précieuse puisqu'ils protègent les
produits tout en permettant d’en expédier plus en même temps.
·Le
plastique est un mélange de polymères, ce qui en complique le recyclage.
·Le
recyclage du plastique est en croissance et jusqu’à maintenant, 95 % des
ménages américains ont accès au recyclage du plastique; cela dit, il doit y
avoir un marché pour le produit résiduel afin que le recyclage soit profitable.
·S’il
n’y a pas de marché pour le plastique recyclé, il faudra étudier d’autres
énergies de remplacement.
·Les
plastiques constituent une source d’énergie nouvelle et renouvelable.
LE CHOIX DES
ÉCOLES : OPTIONS POSSIBLES ET ÉTUDES RÉCENTES
Margaret Raymond, Université
Stanford
·Dix
pour cent des étudiants américains vont à l’école privée, dont 80 % dans
des écoles à vocation religieuse; les autres 90 % vont à l’école publique,
dont des écoles à charte.
·Les
étudiants des écoles à charte sont assez représentatifs de l’ensemble des
étudiants américains.
·Les
écoles à charte doivent rendre des comptes aux parents; si elles n’obtiennent
pas de résultats probants, elles perdent leur charte.
·Récemment,
17 % des écoles à charte ont eu de meilleurs résultats que les autres établissements
du même secteur; cela dit, il y avait plus d’un millier d’écoles à charte qui
se trouvaient dans la situation contraire, et pourtant, les parents continuaient
à y inscrire leurs enfants, peut-être parce que :
ØL’information fournie
est contradictoire.
ØLe marketing
l’emporte sur les résultats.
Marissa Canatta, Université
Vanderbilt
·Le
directeur d’une école à charte s’acquitte à peu près des mêmes tâches que le
directeur d’un autre type d’établissements et il y consacre environ le même
temps; ces tâches comprennent la gestion des affaires courantes, la direction
pédagogique et les relations publiques.
·Quand
ils recrutent, les directeurs recherchent des gens qui :
Øont de la compassion
pour leurs étudiants,
Øsavent travailler en
équipe,
Øsont enthousiastes
Øsont capables d’aider
à améliorer le taux de réussite.
·Soixante
pour cent des professeurs américains ont vraiment choisi l’école qui les
emploie.
·Comparativement
aux autres établissements scolaires, les professeurs dans les écoles à
charte :
Øsont moins
susceptibles d’être agréés.
Øsont moins
susceptibles de détenir une maîtrise.
Ømontrent un taux de
roulement un peu plus élevé.
Øont un peu plus de
chances d’avoir opté pour l’enseignement après une autre carrière.
SÉANCE
PLÉNIÈRE D’OUVERTURE : WILLIAM KRISTOL ET MARK SHIELDS
William Kristol, The Weekly
Standard
·L’échec
des politiques libérales prouve la valeur des politiques conservatrices.
·Les
gouverneurs républicains et démocrates gouvernent de manière responsable, sans
tenir compte des allégeances politiques.
·Les
États américains mettent à l’essai différentes méthodes et peuvent apprendre
les uns des autres.
·De
1984 à 2004, la situation politique était plutôt stable, sauf pour quelques
grandes politiques fédérales avant-gardistes.
·Les
années 2005 et 2006 ont été témoins de changements, avec la victoire de
Barack Obama sur la candidate de « l’establishment »,
Hillary Clinton, et celle de John McCain sur Mitt Romney, même
si ce dernier avait récolté plus d’argent pour sa campagne.
·En
2009 et 2010, on a assisté à l’avènement du mouvement du Tea Party.
·Rien
n’indique que nous retrouverons la stabilité qu’a connue le milieu politique entre
1984 et 2004.
·À
l’heure actuelle, il y a de gros problèmes et défis, et personne ne s’entend sur
la manière de les résoudre et de les relever, ce qui donne lieu à une période
d’instabilité.
Mark Shields, commentateur
et chroniqueur
·La
politique se passe à l’échelle locale, jusqu'à ce qu’elle ne le soit plus.
·Parfois,
« le talent local » est éclipsé par une « vague »
nationale : il y a eu des « vagues électorales » en 2006, 2008
et 2010.
·On
pourrait dire qu’il s’agissait « d’élections Mae West » :
« entre deux maux, je choisis toujours celui que je n’ai jamais
essayé ».
·Si
l’économie se porte mal, l’économie devient la seule question qui semble
importante.
·Au
cours des dix dernières années, les États-Unis ont :
Øperdu deux guerres,
Øvu leur économie
s’effondrer,
Øvu leur système
politique dérailler.
·Les
présidents Reagan et Clinton avaient un optimisme contagieux; il s’agit de
faire renaître cet optimisme.
·Dans
l’immobilier, l’important c’est l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement,
pour les élections, ce qui importe c’est la participation, la participation, la
participation. Les résultats des élections de 2012 dépendront de la
participation de la population.
·Lorsqu'ils
choisissent leur candidat, les républicains se rangent derrière lui, alors que
les démocrates doivent en tomber amoureux.
LA RÉFORME DE L’IMMIGRATION ET L’AGRICULTURE
Charles
Kuck, Kuck Immigration Partners LLC
·Le
gouvernement des États-Unis est en train de se dérober de ses responsabilités
en matière d’immigration.
·En
2010, les États-Unis ont enregistré une immigration nette négative en
provenance du Mexique.
·C’est
le président Obama qui a appliqué le plus vigoureusement les lois sur
l’immigration illégale, davantage que tout autre président des États-Unis.
·D’après
la Cour suprême des États-Unis, l’immigration est une question fédérale qui
relève du Congrès américain, sauf dans la mesure où le Congrès délègue des
responsabilités aux États.
Francine
Hill, ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis
·Plus
de 250 000 employeurs américains utilisent le système E‑Verify.
·Dans
98,3 % des cas, on confirme sur le champ ou dans les 24 heures si la
personne est autorisée à travailler aux États-Unis.
·Les
gens peuvent contester les décisions s’ils n’ont pas été soumis à une
vérification; une non-vérification peut se produire pour nombre de raisons,
dont des renseignements discordants.
LES DÉSERTS
ALIMENTAIRES EN MILIEU RURAL
Steph Larsen,
Centre des affaires rurales
·Aux
États-Unis, les gens peuvent avoir difficilement accès à de la nourriture pour
diverses raisons, dont les suivantes :
ØIls ont l’argent pour
acheter de la nourriture, mais n’ont pas d’endroit où le faire : il n’y a
pas de marché d’alimentation, les gens n’ont pas de moyens de transport pour
s’y rendre, etc.
ØIls n’ont pas assez
d’argent.
·Les
responsables du développement économique s’occupent plus d’enlever des emplois
à certains pour les donner à d’autres que d’en créer vraiment de nouveaux.
·Un
marché d’alimentation peut être considéré comme un « service de
base » : l’absence de ce type de magasin peut entraîner le
dépeuplement de l’endroit.
·Pour
être dans un désert alimentaire, il faut habiter dans un lieu où il n’y a pas
de marché d’alimentation à moins de 1 600 mètres en milieu urbain ou
à moins de 16 kilomètres en milieu rural.
·Une
collectivité se meurt s’il n’y a pas de magasins locaux qui vendent de la
nourriture, des vêtements, des électroménagers, des services, etc.
LE POINT SUR
L’IDENTIFICATION DES ANIMAUX
Taylor Woods,
ministère de l’Agriculture de l’État du Missouri
·L’identification
des animaux contribue au suivi des animaux malades.
·L’objectif
est de réduire le délai entre l’identification d’un animal malade et
l’exposition à ceux-ci.
·En
plus des étiquettes, les certificats munis de la photo de l’animal peuvent
servir comme méthode d’identification.
BOURSES DES
POLICES D’ASSURANCE-MALADIE DES ÉTATS
Anton Gunn, ministère
de la Santé et des Services sociaux des États-Unis
·Conformément
à la loi fédérale, les États sont obligés de créer au moins une bourse des
polices d’assurance-maladie; ils ont ainsi la marge de manœuvre dont ils ont
besoin.
·La
législation fédérale sur les soins de santé vise à :
Øétendre la couverture
à des prix abordables,
Øétablir des mesures
de protection des consommateurs,
Øoffrir plus de choix,
Øaméliorer la qualité
des soins de santé,
Øaméliorer la
prévention des maladies.
·Quant
à elles, les bourses des polices d’assurance-maladie visent notamment à :
Øréduire les coûts,
Østimuler la
concurrence entre les assureurs privés,
Øoffrir un
« guichet unique »,
Øfournir une plus
grande protection et de meilleurs avantages.
ABUS DES MÉDICAMENTS D’ORDONNANCE ET RÉGLEMENTATION DES
« FABRIQUES DE PILULES »
John
DeRosier, ministère de la Santé de l’État de la Floride
·Il
faut que le gouvernement fédéral réglemente les cliniques de la douleur; d’ici
là, les États doivent les contrôler.
·Les
gens, surtout les jeunes, meurent d’overdose à un rythme alarmant.
·Les
« fabriques de pilules » ne sont en fin de compte que des revendeurs
de drogue légaux.
·Un
programme de suivi des ordonnances représente un outil très utile pour les
corps policiers et le milieu médical; chaque État devrait être doté d’un tel
programme.
LES
TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET LES SOINS DE SANTÉ
Justin Neece, Shared Health
·Les
entreprises technologiques créent des produits et les améliorent en fonction
des commentaires des clients.
·Le
marché des technologies de l’information sur la santé comprend des entreprises,
comme Verizon, qui sont capables de créer une application utile.
·Un
dossier de santé électronique diffère d’un dossier médical électronique :
le premier est un dossier longitudinal qui suit le patient tout au long de sa
vie, alors que l’autre est conservé par le médecin traitant.
SÉANCE
PLÉNIÈRE DE CLÔTURE : FEDEX ET L’ÉVENTAIL DES MODES DE TRANSPORT
David Bronczek, FedEx
Express
·Peu
après sa création, FedEx a pris la décision stratégique de devenir une
entreprise internationale.
·FedEx
est la deuxième ligne aérienne en importance dans le monde avec sa flotte de
700 avions et, d’après certains, arrive au huitième rang des entreprises
qui suscitent le plus d’admiration sur la scène internationale.
·En
moyenne, FedEx transporte 8,5 millions de colis et de lettres par jour et
le triple durant les fêtes de fin d’année.
·Lorsqu'une
entreprise d’une aussi grande envergure mène ses activités au niveau mondial,
plusieurs problèmes se posent, notamment en matière de sécurité.
·Il
y a plusieurs questions importantes pour l’industrie actuellement,
notamment :
Øle protectionnisme,
Øla sécurité,
Øle prix du carburant,
Øles infrastructures,
Øles douanes.
ATTIRER LES
INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS : LES STRATÉGIES DE LA CHAMBRE DE
COMMERCE GERMANO-AMÉRICAINE
Steven
Markham, Chambre de commerce germano-américaine du Sud des États-Unis
·Les
différences linguistiques et culturelles ne sont pas insurmontables.
·Les
relations entre les entreprises allemandes et américaines leur sont
mutuellement profitables.
·Les
entreprises allemandes sont aux prises avec des coûts relativement élevés pour
l’immobilier, l’énergie et la main-d’œuvre.
·Pour
attirer les investissements directs étrangers, il faudrait se concentrer
sur :
Øune main-d’œuvre
instruite,
Øune logistique
efficace,
Ødes lois sur
l’immigration adaptées,
Ødes prix abordables
pour l’énergie,
Ødes formalités
administratives limitées,
Øune législation sur
le droit du travail,
Øl’accès à des écoles
internationales,
Øles bons incitatifs.
FAIRE DES
ARTS ET DE L’ÉCONOMIE CRÉATIVE DES OUTILS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Stuart Rosenfeld, Regional
Technology Strategies, Inc.
·L’économie
créative génère de la richesse
·La
définition d’une « entreprise créative » est large et comprend :
Øle design,
Øle patrimoine,
Øles arts de la scène,
Øles arts visuels.
·Les
gens veulent s’installer dans des endroits où on trouve tous les services
voulus, notamment en matière d’arts et de culture.
·L’« innovation »
est parfois définie de manière trop restreinte : il faudrait y inclure une
dimension artistique et/ou culturelle.
Susan
Schadt, ArtsMemphis
·Les
investissements dans les arts sont importants pour bâtir des villes et des
économies.
·Le
soutien des arts nécessite des partenariats entre les législateurs, les
entreprises et les organisations non gouvernementales.
·Les
arts définissent une culture et rassemblent les gens.
·Les
arts peuvent mener à la revitalisation de quartiers, et une grande ville a
besoin de grand art; à elle seule, une culture ne peut pas faire d’une ville
une réussite, mais elle joue un rôle crucial dans le développement économique
et dans la qualité de vie
Soumis
respectueusement,
L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
Gord Brown, député
Coprésident
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis