La visite a débuté par des exposés au
Collège de défense de l’OTAN (NDC) à Rome. Le lieutenant-colonel Mario Masdea,
chef du Bureau des affaires publiques, présente brièvement l’histoire, la
mission et la structure organisationnelle du Collège. Créé en 1951, le NDC a
pour mission de préparer des officiers et des responsables civils sélectionnés
à occuper d’importantes fonctions multinationales à l’OTAN ou en rapport avec
l’Alliance et à mener des études et recherches universitaires en vue de
soutenir les objectifs de l’Alliance. Les recherches et études effectuées au
Collège se focalisent sur la dimension stratégique plutôt que tactique ou
opérationnelle.
Dans son exposé, le docteur Karl-Heinz
Kamp, qui dirige la Division de recherche, s’intéresse à l’élaboration du
nouveau Concept stratégique de l’OTAN. Il souligne la nécessité d’un nouveau
Concept en raison des importants changements qui affectent l’environnement
stratégique. Ce nouveau Concept stratégique devra tenir compte des défis de la
mondialisation, et du fait que de nombreuses menaces nouvelles s’avèrent
mondiales par nature. Il devra relever le défi lié à la question des
« body bags » (housses mortuaires) : l’OTAN doit expliquer à
l’opinion publique pourquoi de dangereuses opérations doivent être menées, même
lorsqu’elles mettent des vies en danger. Le nouveau Concept stratégique devra
donc répondre non seulement aux préoccupations des décideurs politiques et des
experts, mais également à celles de l’opinion publique en général. Qui plus
est, il devra réévaluer les activités de l’Alliance dans le contexte de la
récession économique et tenir compte de l’érosion des budgets de la défense au
sein de l’Alliance. Enfin, il devra être le plus court possible et se focaliser
uniquement sur les questions les plus importantes liées à l’identité de
l’Alliance, à son efficacité, ainsi qu’à sa légitimité (l’OTAN est-elle
autorisée à faire ce qu’elle veut faire ?).
En ce qui concerne les thèmes
spécifiques, le nouveau Concept devra privilégier la dimension politique des
relations transatlantiques. L’OTAN doit renforcer son rôle d’enceinte
transatlantique véritable. Tout en reconnaissant l’existence de nouvelles
menaces telles que le terrorisme ou l’instabilité régionale, le Concept devra
veiller à ce que l’article 5 demeure au cœur des rouages de l’Alliance. Les
relations avec la Russie conserveront une place importante, mais il faut éviter
qu’elles divisent l’Alliance. Les nouveaux pays membres de l’OTAN continuent à
considérer la Russie comme une menace et ils ont besoin d’être rassurés, même
symboliquement, quant à l’existence de plans de circonstance pour leur défense
– par exemple en cas d’attaques hypothétiques. L’OTAN devra également
développer sa capacité à traiter les questions liées à la sécurité énergétique
et au réchauffement climatique, mais l’Alliance doit clairement définir à quoi
elle peut réellement parvenir dans ces domaines. Le docteur Kamp demande
également à l’OTAN d’entamer un débat sérieux sur le rôle des armes nucléaires
dans la stratégie de l’Alliance. Les armes nucléaires américaines déployées en
Europe conservent-elles leur pertinence pour la sécurité collective ?
L’orateur fait remarquer que la rédaction du nouveau Concept stratégique peut
s’avérer aussi importante que le projet final. Ce document ne doit pas être
considéré comme une panacée, ni un substitut aux décisions difficiles que les
parlements et les gouvernements nationaux devront prendre quant aux questions
de sécurité.
Durant le débat, des membres de la
délégation se demandent si une Alliance de vingt-huit pays peut fonctionner
efficacement et développer une identité commune. Le docteur Kamp est d’avis
qu’effectivement, l’Alliance est trop grande pour pouvoir un jour jouer le rôle
d’une « gendarme de monde ». D’autre part, les Alliés partagent une
notion commune : celle de « l’Occident », qui met un accent tout
particulier sur la démocratie libérale, l’économie de marché et le pluralisme.
REUNION A L’ORGANISATION DES NATIONS
UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (UNFAO)
Pour l’UNFAO la sécurité alimentaire
est prioritaire et elle a récemment organisé des réunions sur la manière de
satisfaire les exigences alimentaires de la planète à l’horizon 2050. Selon les
estimations, aujourd’hui, 1,02 milliard de personnes souffrent de la faim dans
le monde et, bien que l’Afrique subsaharienne présente le pourcentage le plus
élevé d’affamés, l’Asie et le Pacifique comptent, en chiffres absolus,
davantage de mal nourris, soit 642 millions de personnes. L’on compte en outre
15 millions de personnes qui ont faim dont les pays développés et 53 millions
en Amérique latine. Le nombre de mal nourris s’accroît rapidement depuis
quelques années. Avant la crise actuelle, 850 millions de gens avaient
faim dans le monde, chiffre considéré comme point de référence. Un
accroissement considérable des investissements dans l’agriculture sera
nécessaire pour redescendre à ce chiffre de 850 millions.
Les prix élevés constituent le facteur
essentiel de la récente crise alimentaire.
La croissance économique mondiale
entraîne des améliorations régulières de la sécurité alimentaire, mais
d’importants changements structurels, dont l’urbanisation et l’importante
modification des comportements alimentaires, jouent également un rôle. Il est
également vrai que les prix des matières premières ont augmenté davantage que
les prix alimentaires au détail, régis par une série d’autres facteurs. Ainsi,
la hausse des prix alimentaires a-t-elle été moins forte pour les Américains et
les Européens que pour la plupart des consommateurs des pays en développement.
On constate un recul à long terme des
investissements agricoles depuis la révolution verte. Cette tendance a commencé
à exercer une certaine pression sur les stocks céréaliers mondiaux. En 2005 et
2006, des conditions météorologiques difficiles et l’augmentation des prix
énergétiques ont par ailleurs entraîné une hausse du coût des engrais et du
transport de produits alimentaires. Parallèlement et en raison d’importantes
subventions, l’industrie en plein essor des biocarburants commence à imprimer
sa marque sur les prix des matières premières alimentaires, également affectés
par la volatilité des taux de change. La crise financière mondiale a exacerbé
ces tendances, avec le renchérissement du coût des capitaux, la diminution des
échanges commerciaux, la réduction du nombre d’emplois et la baisse des
revenus, sans oublier la multiplication des défauts de paiement. Tout cela
contribue à accroître la faim dans le monde.
La sécurité alimentaire dépend des
ressources, de la technologie et des rendements que peuvent atteindre les
agriculteurs. L’accès à la nourriture est, bien entendu, primordial, mais des
coûts élevés peuvent l’entraver. L’augmentation des prix alimentaires réduit le
pouvoir d’achat des plus pauvres. La santé et l’accès à l’eau sont également
essentiels. Si les populations n’ont pas accès à l’eau potable, ils sont
confrontés à des problèmes d’absorption des aliments.
L’impact des biocarburants sur les prix
alimentaires est très difficile à déterminer ; les estimations varient
considérablement. La Banque mondiale considère que les trois quarts des
récentes augmentations de prix peuvent être attribués au détournement de
produits alimentaires et sécuritaires au profit des biocarburants, tandis que
le Conseil américain d’analyse économique (US Council of Economic Advisors) est
d’avis que 3% seulement des augmentations de prix sont dus au marché des
biocarburants. La plupart des autres estimations se situent dans une
fourchette qui va de 25 à 40%.
C’est dans le monde en développement,
où la population croît le plus vite, que la demande de produits alimentaires
s’accroît le plus rapidement. L’expansion des zones urbaines est en outre plus
rapide que celle des régions rurales, ce qui a également d’importantes
implications en termes de sécurité alimentaire. A l’horizon 2070,
l’accroissement de la demande pour les produits alimentaires atteindra 70%.
Pour pouvoir satisfaire cette demande croissante, des niveaux plus élevés
d’investissement dans la recherche et la production agricoles seront
indispensables. Il est également essentiel de prendre conscience que les marges
entraînées par l’augmentation des rendements sont beaucoup plus élevées dans le
monde en développement que dans les pays développés. Or, dans un pays comme le
Kenya, dont le potentiel agricole est considérable, la progression des
rendements agricoles est nulle. Des investissements, des capitaux, une
meilleure formation des agriculteurs, une amélioration des infrastructures et des
changements organisationnels sont nécessaires pour promouvoir la production de
manière significative. Des questions importantes se posent également quant à la
manière d’introduire progressivement les changements. Aux stades précoces du
développement, il est crucial d’affecter des fonds à la recherche, aux
infrastructures et à l’éducation. A un stade intermédiaire, l’accent doit être
mis sur le développement du marché, tandis qu’aux stades ultérieurs, la
focalisation doit porter sur la valorisation, ainsi que sur la gestion des
risques et de la qualité. Cela signifie que le rôle de l’État et du marché peut
évoluer au fil du temps.
Le Comité de la sécurité alimentaire
mondiale (CSA) de l’UNFAO cherche à rassembler les dirigeants du monde pour
traiter des questions de sécurité alimentaire. Ce Comité s’était mué en une
institution relativement périphérique, mais la crise actuelle a renforcé son
importance. Une série récente de réformes cherche à faire du CSA une plate
forme centrale pour parvenir à la sécurité alimentaire mondiale et l’enceinte
responsable de la coordination, aux niveaux nationaux et régionaux, des
programmes de sécurité alimentaire.
Les questions liées à l’eau sont
également débattues. Il est important de rappeler qu’il faut un litre d’eau pour
produire une calorie de nourriture. La production alimentaire se singularise
donc par une très forte intensité hydrique, tandis que le réchauffement
climatique et l’accroissement de la population mondiale font peser une
considérable pression sur les réserves d’eau. Une alimentation riche en viande
entraîne une plus forte consommation d’eau que si elle privilégie les légumes.
Or, tandis que des pays comme la Chine se développent, leur consommation en
viande s’accroît de façon proportionnelle, ce qui contribuera à aggraver la
crise de l’eau. La production de biocarburants entre désormais également en
concurrence pour l’eau, tandis que l’urbanisation et l’industrialisation
entraînent souvent une dégradation de la qualité hydrique. Tous ces facteurs
exigent des stratégies nouvelles et mondiales en vue d’assurer la préservation
de l’eau et son utilisation d’une manière beaucoup plus efficace. La
technologie devra faire partie de la solution et des efforts seront nécessaires
pour créer des cultures à moindre intensité hydrique.
REUNION A L’UNIVERSITE BOCCONI
Située à Milan, Bocconi est une
éminente université privée sans but lucratif. Elle a été la première université
en Italie à délivrer une maîtrise ès sciences économiques. C’est sur le campus
de cette prestigieuse université que la délégation a participé à un débat sur
la crise financière mondiale dirigé par le professeur Franco Bruni.
La crise financière a commencé durant
l’été 2007 et la crise des liquidités qui s’en est suivie a duré un an. Elle a
éclaté aux États-Unis et s’est ensuite étendue au reste du monde industrialisé.
Le problème trouvait son origine dans la crise des supprimes touchant le
secteur des prêts hypothécaires américains. Ces actifs étant disséminés partout
dans le monde, les conséquences ont donc été mondiales. La circulation des
crédits a été brutalement freinée, privant ainsi l’économie mondiale d’une
ressource vitale. Les pays qui ont le plus souffert sont ceux dont les échanges
commerciaux étaient les plus importants. Les politiques nettement volontaristes
menées par les gouvernements et les banques centrales ont contribué à restaurer
la confiance et à améliorer les perspectives d’avenir. De l’avis général, la
situation est actuellement en cours de stabilisation, bien qu’à un faible niveau.
Dans ce contexte, le redressement de l’économie mondiale est attendu dans deux
ans. Le taux de croissance des économies émergentes constituera un facteur
critique de la reprise. Le professeur Bruni est toutefois d’avis que les
perspectives ne sont peut-être pas aussi roses que le point de vue consensuel
semble le suggérer.
Il existe deux interprétations au sens
large de la crise. Selon la première, la crise serait le résultat d’une absence
de supervision, tandis que selon la seconde, le problème aurait,
fondamentalement, une origine macroéconomique. La théorie de l’absence de
supervision laisse entendre que les marchés ont pris trop de risques et que les
banques centrales n’ont pas été en mesure d’appréhender à quel point ces
risques menaçaient l’économie. L’approche macroéconomique se focalise davantage
sur les déséquilibres entre des États-Unis fortement endettés et présentant un
déficit colossal d’une part, et une Asie « excessivement économe »
d‘autre part.
En fait, les taux d’intérêt sont très
bas depuis longtemps, ce qui a entraîné un comportement fortement spéculatif.
Le déficit américain coexistait avec un crédit bon marché, ce qui atténuait les
pressions en faveur d’un ajustement. C’est ainsi que la bulle n’a cessé
d’enfler. A un moment donné, la balance des paiements des États-Unis a
atteint le niveau insoutenable de 6% du PIB. La Chine finançait la dette
américaine, tout en ne dépensant qu’une très faible part de ses revenus. Cela a
eu un profond impact sur les systèmes bancaires. Aux États-Unis, les
politiciens désireux soutenir artificiellement le taux de croissance étaient
fort peu enclins à modifier ces politiques. A de nombreux égards, la
crise reflète donc, en partie, un échec politique général.
Face à l’absence de réglementations,
cette situation a perduré beaucoup trop longtemps. L’Europe assume en la
matière une très large part de responsabilité. En effet, l’euro constitue
désormais une monnaie internationale, mais l’Europe ne possède toujours pas de
réglementations bancaires communes. De nouvelles instances supranationales
seraient nécessaires pour veiller à ce que la politique soit bien plus
étroitement coordonnée. Un comité de stabilité financière rassemblant les
principaux organismes de contrôle mondiaux a commencé à élaborer de nouvelles
règles du jeu. Le FMI devrait assumer davantage de responsabilités au
niveau de la planification macroéconomique. Le problème est que les politiciens
sont réticents à se rallier à un ordre de réglementation qui soit davantage
supranational. Ils n’aiment pas céder une partie de leur pouvoir, mais il se
pourrait qu’ils n’aient pas le choix. Telles sont les vraies solutions
aux problèmes auxquels nous sommes confrontés. Jusqu’à présent, l’on s’est
attaqué uniquement aux symptômes, mais pas à la racine du mal. Ce point
de vue est contesté par certains membres de la délégation, qui redoutent que la
création d’organisations internationales sans obligation de rendre compte ne
soit pas une solution.
Enfin, il est possible que les pays
occidentaux soient allés trop loin en volant au secours des banques. Cette
politique a gonflé les prix des actifs financiers et les banques réalisent des
profits excessifs. Le cours des actions aussi grimpe trop vite, ce qui pourrait
s’avérer intenable. Si le marché devait connaître un nouveau crash financier,
la reprise se ferait longtemps attendre. Une reprise en forme de «
W » n’est, dès lors, pas à exclure.
REUNION AU SENAT ITALIEN
Au Sénat italien, les membres de la
délégation ont rencontré le sénateur Mario Baldassarri, qui considère que les
perspectives économiques à court terme ne sont pas aussi prometteuses que
certains l’estiment. Le chômage n’atteindra probablement son point culminant
qu’en 2010, même si les PIB se redressent. L’économie chinoise reviendra sans
doute à un taux de croissance de 9% et les États-Unis pourraient parvenir à une
croissance de 2%, tandis que l’Europe demeurera à la traîne, avec une
progression de seulement 1,5 à 2%. La crise n’est pas terminée pour autant, car
aucun remède n’a été apporté aux causes profondes.
La crise a d’ailleurs éclaté dans
l’économie réelle et non pas dans le seul univers financier. Il s’agit d’une
crise liée à la surconsommation américaine et aux économies exagérées en Chine.
L’actuel déficit des comptes courants américains avoisine les 6% du PIB, une
situation absolument intenable. Cette dynamique suscite d’importantes questions
quant à la gouvernance macroéconomique mondiale. Il faut des règles pour
garantir la stabilité financière ; la monnaie chinoise doit pouvoir s’apprécier
par rapport au billet vert. Compte tenu de la situation actuelle, il est
difficile de procéder à de nouveaux ajustements macroéconomiques fondamentaux.
Or, ces ajustements doivent être effectués dès que possible. Dans le cadre de
ce processus, la Chine doit commencer à se focaliser sur son développement
intérieur et réduire la priorité accordée aux exportations. Ses hinterlands
doivent être développés, pour offrir une alternative à la gigantesque migration
vers les villes côtières en cours depuis un certain temps. L’Europe devra
s’exprimer de manière plus homogène, afin de défendre ses intérêts au cours de
cette période de transformation. La gestion monétaire pose un autre défi à
l’Europe, car la limite des déficits nationaux imposée par le Traité de
Maastricht s’avère un outil quelque peu émoussé. Le sénateur Baldasaari est par
exemple d’avis que cette limite ne fait pas la différence entre investissement
et consommation. Un accord « Maastricht 2 » pourrait être nécessaire
et autoriser par exemple une plus grande souplesse budgétaire aux pays
présentant un excédent des comptes courants.
L’Italie est confrontée à une série de
défis économiques liés à son taux d’endettement spectaculaire résultant d’une
tendance aux déficits publics. Elle bénéficie toutefois du taux d’épargne très
élevé de ses citoyens, dont les économies contribuent à garantir la dette. Les
consommateurs américains sont en revanche confrontés à des niveaux
d’endettement personnel très élevés et ne sont pas en mesure de garantir la dette
de l’État, financée par les épargnants asiatiques. La consommation des
États-Unis est de 6% supérieure à la production nationale et le niveau des
dépenses américaines est donc intenable au taux de taxation actuel. A terme,
les États-Unis devront accroître leur taux d’épargne ou diminuer les impôts.
S’ils sont tentés de réduire leurs dépenses de défense lors de ce processus,
l’Europe subira des pressions pour consacrer davantage de fonds à la défense.
En Europe, le niveau d’imposition atteint actuellement 45% environ des revenus,
contre 35% aux États-Unis. L’Europe pourrait être contrainte de réduire les
impôts et les Etats-Unis de les augmenter.
LE PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL
Une très grande partie du personnel du
Programme alimentaire mondial (PAM) travaille sur le terrain, souvent en des
endroits très dangereux comme la Somalie ou l’Afghanistan. La réunion
d’information à Rome se déroule peu après l’assassinat par des terroristes de
cinq travailleurs du PAM présents sur le terrain à Islamabad, au Pakistan. Les
membres de la délégation expriment leurs condoléances à Josette Sheeran,
directrice exécutive du PAM des Nations unies, et à son personnel.
L’OTAN collabore étroitement avec le
PAM en Somalie et en Afghanistan : elle y assure, dans une certaine
mesure, la sécurité nécessaire à des opérations critiques de livraison de
nourriture. L’OTAN escorte en outre les navires du PAM qui couvrent les besoins
en nourriture de 3 millions de personnes pour la seule Somalie. Sans ces
escortes, des millions de gens seraient confrontés à la famine. Le PAM doit
chaque année accroître son budget de fonctionnement et prévoit d’être confronté
à un manque de fonds dans les prochains mois.
Le PAM supervise quelque 150 navires
affrétés pour acheminer de la nourriture vers différents ports. Il s’agit-là
d’une opération logistique massive et le port de Djibouti est devenu une plaque
tournante pour l’organisation. Celle-ci gère également un grand nombre de
missions de transport aérien, dont des ponts aériens stratégiques vers des
régions frappées par des catastrophes naturelles. Le transport routier engendre
une autre série de défis logistiques. Le PAM assure la gestion de vastes
dépôts de secours humanitaires, où du matériel est stocké à son intention, de
même que pour d’autres organismes des Nations unies et pour des ONG.
Il est essentiel de souligner le lien
entre la sécurité alimentaire et la paix en Afghanistan. Ce pays est très
fragile et vulnérable aux conditions météorologiques. Il est enclavé et les
importations y sont soumises à un certain nombre de contrôles. La moitié des
Afghans vit sous le seuil de pauvreté et nombre d’entre eux ne disposent pas
d’un accès régulier à la nourriture. A l’heure actuelle, le PAM est la seule
organisation humanitaire présente dans les 34 provinces afghanes, grâce à son
réseau étendu de bureaux. Les dirigeants du PAM sont convaincus qu’un effort
s’impose pour promouvoir la productivité de l’agriculture afghane et ils
collaborent avec la UNFAO afin d’aider le pays dans ce domaine. L’année
dernière, les récoltes ont été exceptionnelles en Afghanistan, mais beaucoup
d’Afghans n’en ont pas profité.
Mme Sheeran déclare à la délégation que
le terrorisme débute souvent là où les routes s’arrêtent et elle constate que
80% du personnel du PAM travaillent dans des régions dépourvues de voies de
communication. Le PAM apporte un soutien aux gens là où aucune autre
institution ne veut ou ne peut être présente. C’est ainsi, par exemple, que le
PAM nourrit actuellement jusqu’à 10 millions de personnes au Pakistan, bien
qu’il refuse de nourrir les combattants dans les régions où il opère. En
Afghanistan, le PAM fournit de la nourriture à 40% environ de la population. En
raison des récoltes record, le PAM est désormais en mesure d’acheter de la
nourriture produite sur place pour la distribuer aux Afghans qui en ont besoin.
Les États-Unis procèdent également à des achats au niveau local, ce qui
constitue un excellent moyen d’accroître les revenus des agriculteurs et
d’encourager la production.
INSTITUT EUROPEN DE RECHERCHES
SPATIALES (ESRIN)
La délégation de l’AP-OTAN s’est
également rendue à l’ESRIN, le centre pour l’Observation de la Terre et l’un
des cinq centres spécialisés de l’Agence spatiale européenne (ESA) installés
dans la ville de Frascati. Simonetta Cheli, chef du Bureau de coordination,
Direction des programmes d’Observation de la Terre, présente brièvement l’ESA
et l’ESRIN. Elle souligne que les activités de l’ESA sont essentiellement
civiles, mais que l’Agence apporte également sa contribution à la gestion des
crises et aux efforts de sécurité maritime. L’ESA a conçu et testé plus de 60
satellites. Elle est également impliquée dans des activités telles que
l’observation de la Terre, la mise au point de Galileo (le système européen de
positionnement au niveau mondial par satellite) ou dans le développement de
lanceurs spatiaux et de systèmes de télécommunications. L’ESA offre les outils
permettant à l’UE de mettre en œuvre sa politique spatiale. L’ESRIN accueille
également l’équipe de projet qui gère le programme de développement du petit
lanceur Vega.
L’ESA est une organisation
intergouvernementale qui regroupe 18 États européens disposant d’une expertise
dans le domaine spatial. L’objectif à terme consiste à impliquer tous les États
membres de l’UE. Le siège de l’ESA se trouve à Paris. Les activités
obligatoires de l’Agence sont financées par des contributions de tous ses États
membres, calculées en fonction du PIB de chaque pays. L’ESA conduit en outre un
certain nombre de programmes optionnels. Chaque État membre décide à quel
programme optionnel il souhaite participer et le montant de sa contribution. Le
budget de l’ESA pour 2009 était de 3,5 milliards d’euros.
Henri Laur, chef du Bureau de gestion
des missions d’Observation de la Terre, explique que l’ESRIN est
particulièrement fier de son satellite d’observation de la Terre ENVISAT, lancé
en 2002, qui abrite des instruments optiques et des radars assurant
l’observation et la surveillance en continu des terres, de l’atmosphère, des
océans et des calottes glaciaires à l’échelle du globe. Les données collectées
par l’ESRIN servent à un certain nombre d’applications pratiques : c’est ainsi,
par exemple, que les informations relatives au mouvement des glaces marines ou
aux points névralgiques de pollution marine sont importantes pour calculer les
itinéraires empruntés par les bateaux. Les données fournies par les satellites
donnent également une idée des facteurs qui contribuent au réchauffement
climatique. Les données ENVISAT sont utilisées par un certain nombre
d’organisations, dont le Centre de recherche sous-marine de l’OTAN.
Certains autres satellites sont en
préparation. Ils auront des missions plus spécifiques à remplir, par exemple
mesurer l’épaisseur des glaces arctiques ou collecter des données sur la
gravité terrestre. L’objectif des missions d’Observation de la Terre consiste à
faciliter l’accès d’organisations scientifiques et autres aux données relatives
à l’observation terrestre. La majeure partie de ces informations est fournie gratuitement.
Thomas Beer, coordinateur de la
politique GMES, présente le programme de Surveillance globale pour
l’environnement et la sécurité (GMES), qui marque l’entrée de l’ESA dans le
domaine de la défense et de la sécurité. GMES présente trois composants : la
recherche de données et le partage de services, la collecte de données sur site
(mesures effectuées par des instruments embarqués sur des aéronefs, flottant
sur les océans ou positionnés au sol) et le composant spatial. Ce dernier sera
considérablement renforcé par le déploiement de cinq satellites Sentinel, qui
fourniront une imagerie radar par tous temps, de jour comme de nuit, et optique
haute résolution pour des services de surveillance terrestre, océanique et
atmosphérique. Ces services offriront un large éventail d’avantages
socio-économiques et fourniront aux décideurs politiques des informations sur
lesquelles baser leurs décisions pour des questions liées à la gestion des
ressources naturelles, à la sécurité alimentaire, à la biodiversité et aux
prévisions relatives à la qualité de l’air. Les données GMES peuvent également
servir à apporter un soutien en cas de crise humanitaire et pour des missions
de secours, ainsi qu’à améliorer la sécurité maritime. Le projet GMES MARitime
Security Service (MARISS) en particulier offre des services intégrés de
surveillance pour la sécurité maritime dans différentes régions d’Europe. Il
utilise les données satellites d’Observation de la Terre (OT) associées aux
données d’observation sur site pour améliorer la prise de décisions
relatives à la sécurité maritime. Ces services adoptent la forme de rapports de
détection de navires (cartes) et de soutien au contrôle de l’immigration
clandestine et des trafics illégaux. Qui plus est, le composant spatial de GMES
est conçu pour contribuer au renforcement de la sécurité dans l’espace, en
collectant des données sur les débris spatiaux et les satellites hors service
en orbite autour de notre planète.
Gordon Campbell, du Département
Science, Applications et Futures Technologies, Direction des programmes
d’Observation de la Terre, présente plusieurs exemples concrets des activités
GMES, telles que la détection d’importantes pertes de récoltes dans certaines
régions confrontées à un risque de famine, l’aide à des organisations
internationales pour déterminer les lieux les plus appropriés à des camps de
réfugiés au Darfour (proches de ressources en eau et en nourriture), la
localisation des sources de déversement de pétrole en mer, la détection des
concentrations anormales de petites embarcations susceptibles d’être utilisées
pour le transport d’immigrants illégaux ou pour des activités malveillantes,
etc.
Au cours du débat, Lord Jopling
(Royaume-Uni) demande si le programme GMES peut être utilisé pour localiser les
pirates qui opèrent au large des côtes somaliennes. M. Campbell répond que la
surveillance des petites embarcations de pirates peut manquer d’efficacité, car
les intentions de ces derniers ne peuvent souvent pas être identifiées avant
qu’ils attaquent. La surveillance de vaisseaux-mères pirates pourrait, par
ailleurs, s’avérer extrêmement utile pour des opérations de lutte contre la
piraterie. Certains membres de la délégation posent également des questions sur
la coopération entre l’ESA et l’OTAN. Les représentants de l’ESA déclarent que
certains contacts existent, en particulier avec le Centre multinational
interarmées de compétences en matière de puissance aérienne (JAPCC) et le
Centre de recherche sous-marine de l’OTAN (NURC), mais que cette coopération
n’en est encore qu’à ses débuts, car l’ESA ne s’est lancée que récemment dans
des programmes liés au domaine de la défense et de la sécurité.
Sergio Vazzana, en charge de la
planification des missions d’Observation de la Terre, présente les
activités de l’ESA liées à la mise en œuvre de la Charte internationale
« Espace et catastrophes majeures ». Plusieurs pays ont offert
certains de leurs satellites et d’autres capacités associées à la Charte, afin
de détecter et d’analyser des données, avant de les relayer à brève échéance
vers les organismes concernés. La Charte se focalise sur les catastrophes
naturelles et provoquées par l’homme, telles que les tremblements de terre, les
éruptions volcaniques, les inondations, les glissements de terrain et les
déversements de pétrole en mer. Elle est activée une quarantaine de fois par
an. C’est ainsi, par exemple, que lors des inondations de septembre 2002 en
France, l’ESA a pu acquérir, analyser et relayer des données et dresser des
cartes complexes appropriées en deux jours seulement. D’autre part, lors du
naufrage du pétrolier Prestige en 2002, l’ESA a aidé à déterminer la
dissémination de la nappe de pétrole, ce qui a permis aux structures
responsables de réagir de façon adéquate.
ALENIA AERMACCHI – GROUPE
FINMECCANICA
La délégation de l’AP-OTAN s’est
également rendue au siège de la société leader de l’industrie italienne de
l’aérospatiale et de la défense, Alenia Aermacchi, qui fait partie du Groupe
Finmeccanica. Le président de la société Giorgio Brazzelli et le directeur
général Carmelo Cosentino accueillent la délégation et présentent
brièvement l’histoire et les objectifs de la société. Fondée en 1913,
l’entreprise conçoit et développe ses aéronefs de manière autonome, en
s’appuyant sur un personnel hautement qualifié et des technologies de pointe.
Son revenu a atteint 274 millions d’euros en 2008. Elle compte près de 2 000
employés et est présente dans plus de 40 pays. Au cours de son histoire, Alenia
Aermacchi a construit plus de 7 000 aéronefs, dont des hydravions, des chasseurs
et des jets d’entraînement. La société se focalise actuellement sur son
fleuron, le M-346 Master, seul biplace d’entraînement militaire avancé et de
transformation opérationnelle actuellement disponible en Europe. Cet appareil,
spécifiquement conçu pour former les pilotes de la nouvelle génération d’avions
de combat, est bien adapté à chaque phase de l’entraînement avancé et
pré-opérationnel. Il permet en outre de réduire le nombre d’heures de vol sur
des appareils plus onéreux. Le M-346 Master est désormais prêt pour le marché
et la demande est très forte. Il s’avère concurrentiel en termes de prix, chose
extrêmement importante dans un contexte de budgets de la défense en
contraction. Alenia Aermacchi estime que le système d’entraînement M-346
représente un candidat sérieux à l’établissement de normes d’interopérabilité
pour les opérations aériennes de l’OTAN.
La délégation a eu l’opportunité
d’observer le M-346 en action et de visiter les chaînes de production et
d’assemblage de l’appareil.
EXPO MILAN 2015
La candidature de Milan a été retenue
pour l’organisation de l’Exposition universelle de 2015, qui aura pour thème
« Nourrir la Planète, Énergie pour la Vie ». La délégation de
l’APOTAN a rencontré les organisateurs de cet important événement. Une
exposition universelle est organisée tous les cinq ans. L’Expo 2010 aura lieu à
Shanghai et se focalisera sur la qualité de vie dans les grandes villes. Lucio
Stanca, directeur général d’Expo 2015, souligne que l’agriculture,
l’alimentation et la nutrition seront des questions essentielles au XXIe
siècle. L’organisation de l’exposition universelle représente un formidable
défi. Expo 2015 accueillera des milliers d’événements entre avril et octobre
2015. Vingt-et-un millions de visiteurs sont attendus, 15 milliards d’euros
seront investis, 70 000 emplois seront créés et les avantages économiques pour
Milan et sa région devraient atteindre 44 milliards d’euros.
Des représentants de l’équipe
organisatrice fournissent des informations approfondies sur Expo 2015 et
expliquent le choix du thème. La nourriture est le moteur de la vie. L’homme
fait partie intégrante de la nature, mais – pour se nourrir – il doit exploiter
la terre et les autres créatures, tout en transformant l’environnement naturel.
C’est pourquoi l’objectif essentiel consiste à orienter les activités humaines
de manière à assurer la sécurité alimentaire, tout en encourageant
l’utilisation rationnelle de l’énergie et de l’environnement.
Expo 2015 cherchera à attirer
l’attention sur le rôle de la recherche dans l’amélioration de la qualité de
l’alimentation. Elle explorera la dynamique des innovations technologiques dans
la chaîne d’approvisionnement de chaque pays, veillera à promouvoir l’objectif
de sauvegarde de la biodiversité, soulignera l’importance de l’éducation dans
les décisions et le comportement alimentaires, examinera les relations entre
alimentation et santé, et montrera comment les habitudes alimentaires reflètent
et incarnent la culture.
Le site d’Expo 2015 se composera de
cinq grandes serres climatisées reproduisant les principaux biomes de la
planète.
Adriano Gasperi, du Comité scientifique
d’Expo 2015, évoque l’importance de la science pour l’exposition. Il souligne
qu’Expo Milan 2015 représentera une occasion majeure de découvrir les derniers
progrès en matière de recherche scientifique et technologique, tout en offrant
une enceinte planétaire pour des débats ouverts non seulement aux
scientifiques, mais également au grand public. La communauté scientifique est
activement impliquée dans le choix des sous thèmes de l’exposition.
CENTRE
DE RECHERCHE SOUS-MARINE DE L’OTAN (NURC)
La
délégation de l’AP-OTAN s’est rendue à La Spezia, pour visiter le Centre de
recherche sous-marine de l’OTAN (NURC). Le docteur François-Régis
Martin-Lauzer, directeur du NURC, présente le Centre et décrit son rôle de
soutien des exigences opérationnelles et transformationnelles de l’Alliance. Le
Centre se focalise en particulier sur le domaine sous-marin et sur la
transformation de l’OTAN en matière de sécurité maritime. Le NURC jouit d’une
solide réputation pour les contacts qu’il assure entre scientifiques, par le
biais de ses rotations de personnel et de ses partenariats poussés avec les
pays membres de l’OTAN. Au sein de la structure de celle-ci, le NURC relève du
Commandement allié Transformation. Il emploie actuellement 67 scientifiques et
son budget annuel dépasse les 30 millions d’euros. Bien que le Centre soit
relativement petit, son importance s’accroît dans le contexte de la contraction
des programmes nationaux de recherche pour la défense dans un certain nombre de
pays de l’OTAN.
Avec son personnel composé de
scientifiques et de technologues provenant des pays de l’OTAN et sa flotte de
drones, ses navires de recherche, ses équipements et ses installations à la
pointe de la technologie, le NURC offre tout un éventail de services, qui vont
de la recherche développement fondamentale aux essais et à l’homologation en
mer. Depuis 2004, le Centre s’intéresse aux technologies de protection des
ports et de sécurité maritime. Les membres de l’AP-OTAN ont pu examiner de près
certaines de ces nouvelles technologies et assister à une démonstration de
l’approche intéressante utilisée par la marine américaine pour la protection
des ports : le recours à des otaries. Entraînée à la détection sous-marine
d’objets et d’intrus, les otaries se singularisent par leur vision et leur
agilité extraordinaires sous l’eau. Elles sont capables de repérer des objets
sous la surface et d’aider à leur récupération, en les reliant à un câble grâce
à un crochet. Elles peuvent en outre être entraînées pour s’attaquer aux
intrus.
Les technologies les plus récentes dans
le domaine de la sécurité portuaire incluent le recours à des drones pour la
détection, l’identification et la neutralisation d’intrus ou d’engins explosifs
au dessus ou en dessous de la surface. La flotte de drones sous-marins (UUV -
Unmanned Underwater Vehicles) a été présentée à la délégation. D’une taille
allant d’un à sept mètre, les UUV peuvent emporter un équipement sonar
sophistiqué, capable de fournir des images détaillées de l’environnement
sous-marin. Des drones navals de surface (USV - Unmanned Surface Vehicles)
équipent également la flotte du NURC pour ses recherches en matière de
protection portuaire. Ils ont été montrés en opération au cours d’une
démonstration. Des drones navals de surface peuvent faire partie d’un système
de détection et de réaction contre des intrus évoluant sous l’eau. A la
différence des drones sous-marins, qui ne peuvent transmettre qu’une quantité
limitée de données à travers l’eau, les drones de surface communiquent
facilement par le biais de canaux de communication aériens classiques. D’après
le docteur MartinLauzer, le développement de systèmes sans pilote est
extrêmement prometteur face à deux problèmes majeurs auxquels l’Alliance est
confrontée : la contraction des budgets de la défense (ces systèmes sont de
plus en plus bon marché) et le nombre de pertes humaines au cours des
opérations de l’OTAN.
DISTRICT
LIGURIEN DES TECHNOLOGIES MARINES (DLTM) ET AUTORITE PORTUAIRE DE LA SPEZIA
A La
Spezia, la délégation de l’Assemblée a rencontré des représentants du DLTM et
de l’Autorité portuaire de La Spezia. Lorenzo Forcieri, président de cette
Autorité et ancien vice président de l’AP-OTAN, explique que la région
ligurienne est le centre du secteur de la recherche-développement dans le
domaine marin en Italie. Créé en 2008, le DLTM est conçu pour rassembler des
entités universitaires, industrielles et militaires, ainsi que des autorités de
l’État et de la région, afin de développer un secteur naval concurrentiel, et
de promouvoir les innovations scientifiques et l’économie régionale en
général, en se focalisant en particulier sur les petites et moyennes
entreprises. Le DLTM cherche également à renforcer la coopération avec des
technopôles similaires en Europe.
La délégation de l’AP-OTAN a effectué
une visite en bateau du port de La Spezia, avant de suivre une séance
d’information au siège de l’Autorité portuaire. M. Forcieri précise que La Spezia
est le deuxième port le plus important d’Italie, avec un trafic annuel de 18,6
millions de tonnes. Le port est bien connecté aux réseaux de transport
terrestre. Adopté en 2007, le nouveau Schéma directeur non seulement prévoit
l’agrandissement du port marchand, mais se focalise également sur le
développement des chantiers navals et de l’industrie des croisières, de même
que sur le renforcement de la protection de l’environnement. Un total de 370
millions d’euros d’investissements est prévu dans le cadre de ce Schéma
directeur. M. Forcieri décrit en détail les mesures adoptées par l’Autorité
portuaire pour accroître la sécurité, incluant un accord de coopération avec
les autorités américaines appropriées et l’acquisition de technologies modernes
de surveillance, de détection et de scannage des cargos, associées à un système
d’identification biométrique des personnes accédant au port.
Respectueusement soumis,
M. Leon Benoit, député
Président
Association parlementaire canadienne de l’OTAN (AP OTAN)