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Rapport

 

MEMBRES DE LA DÉLÉGATION ET PERSONNEL

Du 15 au 17 juillet 2011, l’honorable Michael L. MacDonald, sénateur et vice-président, a dirigé la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à l’assemblée annuelle de la «National Governors Association» (NGA) à Salt Lake City, dans l’Utah. L’autre membre de la délégation était l’honorable Wilfred Moore, c. r., sénateur. La délégation était accompagnée de Mme Angela Crandall et M. James Lee, respectivement secrétaire exécutive et conseiller de la Section canadienne.

L’ASSEMBLÉE ANNUELLE

Fondée il y a plus de 100 ans, lorsque le président Theodore Roosevelt réunit les gouverneurs pour discuter des ressources du pays, la NGA est la porte-parole de 50 États, trois territoires et deux États libres associés. Non seulement la NGA représente-t-elle les gouverneurs au Capitole et devant l’Administration américaine pour les dossiers fédéraux qui les concernent, mais elle s’occupe aussi d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions à divers problèmes gouvernementaux.

La NGA, qui se réunit tous les ans, à l’été et à l’hiver, est dirigée par un président, un vice-président et un comité exécutif composé de neuf membres. Les gouverneurs forment quatre comités permanents (Développement économique et commerce; Éducation, petite enfance et main-d’œuvre; Santé et services sociaux et Ressources naturelles) ainsi que des comités spéciaux et des groupes de travail bipartites. Lors de l’assemblée annuelle de 2011, les comités permanents de même que le Comité spécial sur la sécurité intérieure et la sécurité publique se sont réunis, et plusieurs autres séances plénières et séances de travail ont eu lieu. L’événement a d’ailleurs été marqué parla première rencontre conjointe du Forum des gouverneurs États-Unis-Chine.

« Aller jusqu’au bout pour mieux affronter la concurrence » était le thème des activités de la NGA pour cette année (dont les réunions estivale et hivernale), thème choisi par l’ancien gouverneur de la Virginie-Occidentale, Joe Manchin, avant son élection au Sénat américain, et ensuite repris par la gouverneure de Washington, Christine Gregoire, après avoir succédé à M. Manchin à la présidence de la NGA pour 2010-2011.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR L’ASSEMBLÉE ANNUELLE

Les membres de la Section canadienne du GIP participent aux réunions estivales et hivernales depuis plusieurs années. Au cours de cette assemblée annuelle, les délégués canadiens ont pu poursuivre leur dialogue avec les gouverneurs sur les dossiers qui nous préoccupent ou qui intéressent les deux pays. Plus particulièrement, ils ont discuté avec une douzaine de gouverneurs, ainsi qu’un grand nombre de gens d’affaires et d’autres acteurs de tous les États-Unis.

Les discussions avec les gouverneurs et autres acteurs aident les membres canadiens du GIP à trouver des points de convergence dans les politiques nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les divergences entre celles‑ci et à favoriser les échanges d’information, sans compter que ces entretiens permettent aux parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre nos préoccupations communes. Ces réunions permettent aussi aux membres du GIP de s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les États et qui touchent aussi le Canada. On prévoit que la Section canadienne continuera de participer aux réunions estivales et hivernales.

TRAVAUX MENÉS DURANT L’ASSEMBLÉE ANNUELLE

L’Assemblée annuelle de 2011 de la NGA comprenait les séances suivantes :

·         Séance plénière d’ouverture : Les études supérieures : un moteur de la croissance économique

·         Forum des gouverneurs États-Unis-Chine

·         Séance plénière du Comité sur le développement économique et le commerce : Le point de vue des gouverneurs sur le commerce international et les investissements

·         Comité sur la santé et les services sociaux : L’instauration des bourses des polices d’assurance-maladie

·        Comité des ressources naturelles : La création d’emplois dans le secteur de l’énergie

·         Comité de l’éducation, de la petite enfance et de la main-d’œuvre : Miser sur les études supérieures pour augmenter la compétitivité des États-Unis

·         Comité spécial de la sécurité intérieure et de la sécurité publique : À la mémoire du 11 septembre -- Protéger nos frontières et nos collectivités

·         Séance plénière de clôture : Faire avancer la compétitivité

Le présent rapport résume les principaux points abordés au cours des séances plénières et de certaines séances des comités permanents.

SÉANCE PLÉNIÈRE D’OUVERTURE : LES ÉTUDES SUPÉRIEURES, UN MOTEUR DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

La séance plénière a commencé par le discours d’ouverture de la gouverneure Gregoire, qui a annoncé la tenue de la première rencontre conjointe du Forum des gouverneurs États-Unis-Chine plus tard durant la journée et a signalé la présence des membres canadiens du Groupe interparlementaire Canada‑États‑Unis à l’assemblée annuelle.

Susan Hockfield, Massachusetts Institute of Technology

·         En ce qui concerne l’économie, une grande partie de la population s’entend sur les problèmes auxquels les gouverneurs doivent s’attaquer, comme le chômage.

·         Comment peut‑on relancer la création d’emplois et stimuler l’innovation, qui a su alimenter la croissance économique après la Deuxième Guerre mondiale?

·         Quantité d’innovations, comme la réseautique en temps réel, la tomographie par émission de positons, les lasers, les endoprothèses coronaires, les GPS et les livres numériques, sont le produit de recherches avancées financées par le gouvernement fédéral.

·         Durant la Deuxième Guerre mondiale, on a réalisé de grandes percées technologiques et scientifiques, et les présidents Truman et Eisenhower ont investi dans la recherche après la guerre, ce qui a fait croître le produit intérieur brut et la productivité.

·         Les technologies de l’information ont connu un essor dans les années 1990; plus de la moitié de la croissance américaine depuis 1945 est fondée sur la technologie.

·         Les sociétés technologiques représentent un moteur économique très important.

·         Ce son les nouvelles entreprises qui créent des emplois.

Que faut‑il faire? Il y a cinq règles :

1)    Attirer les esprits brillants et ambitieux, les aider à poursuivre leurs études et augmenter radicalement le nombre de programmes d’études en sciences et technologie :

Ø   Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) offre un didacticiel ouvert à tous, qui comporte une section spéciale appelée Highlights for High School (l’école secondaire en accéléré), et la moitié des utilisateurs sont des étudiants autonomes;

Ø   40 % des étudiants actuels du MIT sont nés à l’extérieur des États‑Unis; les lois sur l’immigration doivent être réformées pour que les scientifiques puissent rester aux États-Unis.

2)   Une culture d’entrepreneuriat aide les scientifiques et les ingénieurs à s’épanouir :

Ø   Faciliter les contrats de licence dans le domaine de la technologie;

Ø   Favoriser le mentorat pour les jeunes entrepreneurs, etc.

3)   Pour mettre en œuvre de nouvelles idées, il faut de l’argent qui provient de la bonne source au bon moment :

Ø   Rien ne remplace le financement fédéral durable et solide dans la phase du développement; ainsi, le financement de la recherche devrait se poursuivre.

4)   Les pôles d’innovation sont très puissants et le deviennent encore plus lorsqu’ils connaissent une croissance :

Ø   Il faut mobiliser les universités, les gouvernements et le secteur privé, comme on l’a fait en Caroline du Nord avec le Research Triangle Park. Le gouvernement a son rôle à jouer.

5)    Si l’on veut créer des emplois aux États-Unis, il faut fabriquer des produits, et non juste générer des idées, aux États-Unis :

Ø   Le gouvernement a récemment établi un groupe de travail avec des représentants de l’industrie sur la fabrication de produits de pointe, sur la recherche de procédés innovateurs, composé de membres de six universités et de huit sociétés.

·         Éliminer les préjugés culturels :

Ø   De nos jours, les entrepreneurs peuvent tirer profit des résultats de recherches universitaires.

Ø   Il faut que les enfants se rendent compte que les produits technologiques qu’ils veulent proviennent des sciences et des technologies.

Ø   Il faut valoriser les inventeurs et les entrepreneurs.

John Seely Brown, Université de la Californie du Sud

·         « La grande mutation » : Au XXe siècle, les changements se produisaient rapidement pendant de longues périodes de stabilité; au cours des dix dernières années, comme les avancées en informatique augmentaient de façon exponentielle, les changements étaient pratiquement continuels. Parce que cette tendance se maintiendra pendant les trois ou quatre prochaines décennies, il faut se demander comment en tirer parti.

·         À l’échelle individuelle, bon nombre de nos compétences tombent rapidement en désuétude, et nous devrons probablement nous réinventer tous les cinq ans. Nous devons donc garder l’esprit ouvert et faire preuve d’humilité.

·         La Caroline du Nord possède une importante industrie textile, qui a été décimée. L’Université d’État de la Caroline du Nord a tenté, au cours des dix dernières années, de réinventer l’université du XXIe siècle, c’est‑à‑dire coopérer avec le secteur privé et le secteur public pour réorienter le textile vers les matériaux nanométriques et les non tissés.

·         L’association avec des universités n’est pas facile : les entreprises s’intéressent au RI (rendement des investissements), les universités aux RI (recherches intéressantes) et les gouvernements à des RI (résultats intéressants).

·         Il existe une barrière entre le milieu universitaire et l’industrie : il faut trouver le point commun entre les universités et les industries et des moyens de nouer des liens à chaque niveau.

« Loi de Carlson »

« Dans un monde où tant de gens ont maintenant accès à l’éducation et à des outils innovants très abordables, l’innovation à partir de la base tend à être chaotique, mais intelligente. Par contre, l’innovation imposée d’en haut tend à être ordonnée, mais stupide. »

·         La clé pour l’innovation est de partir de la base, donc des gens, et non le contraire; tous ont désormais les outils pour collaborer et innover.

·         L’infonuagique influe sur les coûts et la dynamique de l’innovation : les entreprises en démarrage n’ont pas besoin d’investir dans une infrastructure informatique dès le départ, au moment même où le financement leur coûte le plus cher.

·         Comme pour les réseaux sociaux, etc., l’infonuagique est désormais utilisée dans les sciences exactes.

·         Après les « sciences profondes », l’innovation passe elle aussi à un ancien concept, celui de l’artisanat; les « bricolages » sont à la base de bon nombre d’entreprises en démarrage.

·         Les bricolages à l’aide des nouvelles technologies ouvrent la voie à de nouvelles possibilités, comme les magasins d’informatique qui offrent la location de machines et d’outils sophistiqués pour moins de 1 000 $ par année, avec souvent du mentorat en plus.

·         Il ne faut pas oublier non plus des programmes de formation continue, tel l’OPENCOURSEWARE du MIT, qui favorisent la remise à niveau des connaissances et qui permettent un soutien pédagogique des apprenants peu coûteux, mais si utile pour l’apprentissage continu.

·         Concernant les universités de recherche, le secrétaire de l’Énergie Chu a dit « qu’on cherchait des solutions et non plus uniquement des articles scientifiques ».

·         Si on cherche des solutions, on ne peut plus rester dans un vase clos : presque tous les problèmes d’aujourd’hui nécessitent une approche multidisciplinaire.

·         Il faut songer à rassembler les gens plutôt qu’à les diviser afin que les États-Unis puissent aller de l’avant.

·         La recherche sur les procédés de fabrication (comment on fabrique les choses) n’est pas aussi attirante que la recherche sur les technologies, mais elle est tout aussi importante.

·         Pour reprendre la métaphore de l’iceberg, il ne faut pas se concentrer uniquement sur ce qui est apparent, mais sur ce qui est aussi important, c’est‑à‑dire les 80 à 90 % en dessous de la ligne de flottaison.

·         Il faut accroître et exploiter les atouts locaux (musées, bibliothèques, etc.) afin d’intéresser les enfants, tant pendant les cours que durant les activités parascolaires.

·         L’industrie doit repenser le travail pour que la formation soit continue.

FORUM DES GOUVERNEURS ÉTATS-UNIS-CHINE

Pendant la visite du président chinois Hu Jintao aux États-Unis en janvier 2011, les gouvernements des États-Unis et de la Chine ont signé un protocole d’entente pour créer le Forum des gouverneurs États-Unis-Chine. La première rencontre de ce Forum a eu lieu à Salt Lake City durant l’assemblée annuelle de la NGA. Les gouverneurs du Shejiang, du Qinghai, du Yunnan et d’Anhui de même qu’une délégation de plus de 300 personnes se sont rendues aux États‑Unis pour rencontrer les gouverneurs américains afin de discuter de questions d’intérêt commun.

Après la projection de vidéos présentant les quatre provinces chinoises représentées, les participants américains et chinois ont fait des déclarations sur quatre sujets différents : le commerce et les investissements, l’énergie, l’environnement et l’éducation.

Le commerce et les investissements

·         Remarques des États-Unis

Ø  Le marché chinois est important pour de nombreuses raisons.

Ø  Il faut axer les efforts sur le développement de relations permanentes et mutuellement bénéfiques entre les États et territoires américains et les provinces chinoises, notamment pour les affaires, les voyages, le tourisme et les échanges culturels.

Ø  Un environnement prévisible pour les marchés améliore les relations d’affaires bilatérales et favorise la confiance.

  • Remarques de la Chine :

Ø  Il faut coopérer davantage, notamment favoriser les relations personnelles.

Ø  L’implantation est un facteur clé.

Ø  La Chine adoptera une approche globale afin de tenter d’équilibrer ses échanges commerciaux avec les États‑Unis.

Énergie

·         Remarques des États-Unis

Ø  L’énergie est une question cruciale pour les deux pays, qui veulent avoir accès à des sources peu coûteuses et plus propres.

Ø  Les États-Unis produisent la moitié de leur électricité à partir de charbon, alors que la Chine produit près de 75 p. 100 de son électricité à partir de ce combustible.

Ø  Les États-Unis et la Chine importent du pétrole et ont besoin de diversifier et de modifier leur bouquet énergétique.

Ø  Les deux pays commencent à collaborer sur les questions énergétiques à l’échelon fédéral et étatique et espèrent établir de plus grands partenariats dans l’avenir.

  • Remarques de la Chine

Ø  Les crises ouvrent la voie à de nouvelles possibilités.

Ø  L’énergie verte et les technologies à faible émission de carbone constituent la nouvelle tendance.

Ø  On a besoin des nouvelles sources d’énergie, comme le solaire, l’éolien, etc.

Ø  Il y a déjà une certaine coopération, notamment avec l’État de l’Utah, mais il en faut davantage.

L’environnement

·         Remarques des États-Unis

Ø  L’agriculture est importante tant pour les États-Unis que pour la Chine, et de nouvelles technologies augmentent la productivité agricole et permettent le développement de nouvelles possibilités en sciences biologiques.

Ø  Les États-Unis et la Chine ont tous deux des besoins en matière de sécurité énergétique.

Ø  Les biocarburants et l’énergie éolienne constituent deux domaines où la coopération entre nos deux pays est mutuellement importante et bénéfique.

  • Remarques de la Chine

Ø  L’industrialisation signifie que les gens s’éloignent de la nature, et cette tendance devrait être inversée.

Ø  Un environnement durable et solide devrait constituer un atout important pour le développement.

Ø  Nos modes de vie devraient être modifiés.

Ø  Les responsabilités ne devraient pas être les mêmes pour tous. Les pays en développement doivent avoir davantage de soutien des pays développés en matière de protection de l’environnement.

L’éducation

·         Remarques des États-Unis

Ø  Les citoyens instruits représentent le fondement d’une économie prospère et solide.

Ø  L’éducation aux États-Unis relève avant tout des gouverneurs et des États.

Ø  La NGA a adopté des normes communes en matière d’éducation qui ont été établies par les États et qui se concentrent sur l’obtention d’un diplôme universitaire et la productivité.

Ø  Les échanges universitaires sont importants.

  • Remarques de la Chine

Ø  Les études sont importantes et tracent le destin d’une nation.

Ø  Elles aident à mieux comprendre l’autre.

Ø  La Chine espère que davantage d’étudiants américains viendront en Chine afin de mieux comprendre les civilisations asiatiques, dont la chinoise.

SÉANCE PLÉNIÈRE DU COMITÉ SUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET LE COMMERCE : LE POINT DE VUE DES GOUVERNEURS SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LES INVESTISSEMENTS

Lew W. Cramer, Centre du commerce mondial de l’Utah

·         Pour paraphraser Peter Drucker, il faut « être présent à l’international ou on se retrouve sans emploi ».

·         Même s’il est enclavé et relativement petit, l’Utah est le seul État américain qui a doublé ses exportations au cours des cinq dernières années.

·         On peut formuler trois recommandations d’après l’expérience de l’Utah :

Ø  Le succès part d’en haut : c’est le gouverneur qui est « l’exportateur en chef ».

Ø  Il faut travailler ensemble : profiter des partenariats, des déplacements des législateurs, etc.

Ø  Il faut sortir des sentiers battus, tant au niveau national qu’à l’étranger : il ne faut pas se cantonner aux mesures habituelles. Par exemple, dans l’Utah, des étudiants des écoles primaires et secondaires apprennent le mandarin, et les membres de l’équipe de basketball des Jazz de l’Utah agissent comme des porte-parole.

·         Peter Drucker a également dit que « la meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer ».

J. Keith Crisco, ministère du Commerce de la Caroline du Nord

·         Le commerce et les investissements doivent être des priorités permanentes : il n’y a pas de raccourcis possibles ni de baguette magique.

·         La promotion du commerce et des investissements se traduit par des emplois.

·         Le moyen le plus rapide de créer des emplois est d’augmenter les exportations : à cause de la mondialisation, les exportations sont désormais plus importantes qu’auparavant.

·         Comme le chantait Johnny Cash, il faut « poser une brique à la fois ».

·         Il faut tabler sur nos réussites.

Fred Lampropoulos, Merit Medical

·         Merit Medical a été fondé il y a 24 ans dans l’Utah sous la forme d’un guichet unique et avait alors un budget de 2,4 millions de dollars. Aujourd’hui, la société réalise des contrats valant plus de 90 millions de dollars et a engagé 700 nouveaux employés ces dernières années.

·         Cette expansion de Merit Medical est attribuable à l’environnement offert dans l’Utah, et au fait qu’elle exporte vers 120 pays; ces exportations équivalent à 40 % des revenus de l’entreprise.

·         On devrait investir sur le long terme, dans l’enseignement des langues étrangères dans les écoles.

·         Il faut établir de solides crédits d’impôt pour la recherche et le développement.

·         Les gouvernements devraient sensibiliser les entreprises qui ne profitent pas de ces crédits d’impôt.

·         Le secteur privé est aux prises avec des cadres réglementaires complexes dans divers pays.

·         De manière générale, il faut une vision et du leadership : il faudrait se concentrer sur les exportations, les langues, l’attitude et les investissements à long terme.

Jeff Frazier, CISCO Systems Inc.

·         La résilience, c’est la capacité de se remettre sur pied et d’avancer, une faculté qui repose sur la productivité et l’innovation.

·         La productivité, c’est de mieux fabriquer les produits.

·         L’innovation, c’est de fabriquer de meilleurs produits.

·         Les États-Unis ont de nombreuses faiblesses en matière de commerce et d’investissement.

·         En Caroline du Nord, CISCO Systems Inc. jouit d’excellentes relations avec le gouvernement ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales.

·         Peter Drucker a dit que la clé est de se poser les bonnes questions. Dans ce contexte, songeons à :

Ø  Comment l’augmentation des exportations des PME peut-elle s’intégrer dans la stratégie de votre État?

Ø  Quels enseignements peut-on tirer de l’expérience de votre État?

COMITÉ DES RESSOURCES NATURELLES : LA CRÉATION D’EMPLOIS DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

Colette D. Honorable, Commission des services publics de l’Arkansas

·         Les plus grandes ressources éoliennes aux États-Unis se trouvent dans le sud-ouest : bien qu’ils n’aient aucune ressource éolienne, l’Arkansas reconnaît l’avantage de remplacer les sources d’énergie onéreuses par de l’énergie éolienne peu coûteuse.

·         L’Arkansas s’est concentré sur l’énergie éolienne. Par conséquent, il participe à la fabrication des composantes, à la planification régionale et à la transmission de l’énergie éolienne par le truchement du Southwest Power Pool.

·         Le coût de production de l’énergie éolienne diminue.

·         Les mesures incitatives et les subventions sont autant d’outils pour attirer les entreprises et les emplois.

·         Voici les enseignements tirés de l’expérience de l’Arkansas :

Ø  Les organismes de réglementation des services publics doivent collaborer avec les agences de développement économique.

Ø  Ces organismes doivent collaborer à l’échelle régionale afin d’obtenir des résultats probants.

Ø  La production d’énergie renouvelable nécessite un plus grand réseau de transmission.

Ø  La production d’énergie renouvelable a des retombées positives pour les économies des États, créant des emplois et d’autres bénéfices économiques.

Matt Rogers, McKinsey & Company

·         La mise au point rapide d’innovations technologiques dans le domaine de l’énergie et l’élaboration de politiques intelligentes pourraient se traduire par une augmentation de 1 % des emplois au cours des dix prochaines années.

·         La plupart des technologies que nous utilisons aujourd’hui (les réseaux routiers, ferroviaires, etc.) ont été inventées il y a plus d’une centaine d’années et ont été mises en application au cours du siècle dernier.

·         De nos jours, les sociétés technologiques du secteur de l’énergie sont parmi les plus grands employeurs aux États-Unis, mais leur taux de croissance ralentit.

·         La Chine tente actuellement d’accomplir ce qu’ont fait les États-Unis au cours des 100 dernières années.

·         Les technologies énergétiques se transforment rapidement.

·         L’énergie renouvelable, comme le solaire et l’éolien, est en train de devenir de plus en plus abordable.

·         En ce qui concerne l’énergie solaire, c’est dans le sud-ouest qu’on trouve le meilleur ensoleillement aux États-Unis, alors que la demande se trouve dans le nord-est.

·         Un programme de rénovation des domiciles, comme celui mis en œuvre en Allemagne, pourrait créer des emplois.

·         Les États-Unis pourraient devenir un chef de file mondial en matière de technologie propre et de technologie énergétique.

·         Voici des mesures essentielles à privilégier :

Ø  accélérer l’innovation

Ø  rebâtir le secteur de la fabrication

Ø  simplifier la délivrance de permis et le choix de l’emplacement des projets

Ø  revoir les plans d’investissement dans les services publics

Ø  établir le prix de la pollution

Ø  établir des normes et des codes clairs et plus rigoureux

·         L’hydroélectricité est une source d’énergie qui peut être stockée, et elle devrait être intégrée au réseau.

·         Les États-Unis et le Canada doivent travailler en étroite collaboration sur les questions liées à l’électricité puisque les deux réseaux sont étroitement intégrés; la coopération entre les deux pays devrait être totale.

·         La coopération devrait normalement se faire à l’échelle régionale puisque de nombreux intérêts économiques sont régionaux plutôt que nationaux.

·         Les Européens dépensent plus d’argent que les Américains en matière d’énergie, et certaines ressources non conventionnelles en Europe pourraient changer certains aspects de la situation de l’énergie là‑bas.

·         La Chine subventionne beaucoup l’énergie; elle utilise de grandes quantités de charbon et a fermé de nombreuses centrales désuètes et les a remplacées par d’autres extrêmement efficaces.

·         Le coût de nouvelles technologies (batteries d’auto, énergie solaire, ampoules DEL, pile à combustible) baisse rapidement.

·         Plus le marché prend de l’expansion, plus les coûts diminuent.

COMITÉ DU GROUPE DE TRAVAIL SUR L’ÉDUCATION ET LA PETITE ENFANCE

Jamie P. Merisotis, Lumina Foundation for Education

·         Davantage d’Américains doivent s’inscrire aux établissements scolaires et obtenir leur diplôme.

·         Il faut faire ressortir le lien qui existe entre l’éducation et la compétitivité économique.

·         Il faut trouver des moyens d’offrir des programmes de haute qualité à une clientèle plus large, notamment à des étudiants non traditionnels.

·         Le bureau du gouverneur est le centre névralgique de l’éducation supérieure.

·         Les gouverneurs peuvent exercer une immense influence.

·         Il faut se concentrer sur les étudiants plutôt que sur les établissements : ainsi on pourra réorienter ces derniers.

·         Notre système d’éducation supérieure doit devenir plus productif grâce aux quatre mesures suivantes :

Ø  le financement à la performance, ainsi les établissements seraient financés d’après le nombre de diplômés plutôt que d’inscriptions,

Ø  des mesures incitatives pour les étudiants,

Ø  des nouveaux modèles de prestation des services,

Ø  des mesures correctives pour une gestion plus efficace.

·         Il faut se poser des questions, notamment :

Ø  Le mode de financement des études supérieures cadre‑t‑il avec les résultats que nous souhaitons obtenir?

Ø  Quelle proportion des étudiants termine leurs études?

Ø  Combien d’étudiants ont des crédits en trop?

Ø  Combien d’étudiants assistent aux cours sans obtenir de crédits ou d'autres résultats?

Ø  Comment dépense‑t‑on les fonds consacrés à l’éducation?

·         Il faut être très clairs sur nos objectifs.

·         La chose la plus difficile à évaluer est la qualité.

Table ronde des gouverneurs

·         Gouverneur Herbert de l’Utah

Ø  La scolarisation est nécessaire pour la croissance économique à long terme.

Ø  L’État du Utah souhaite que les deux tiers des adultes détiennent un diplôme postsecondaire d’ici 2020.

Ø  L’Université Western Governors, qui offre des cours en ligne, ne reçoit pas de financement public.

Ø  L’État de l’Utah a une page Web où il diffuse des données sur le marché de l’emploi en temps réel et offre des services d’orientation pour les étudiants.

·         Gouverneure Gregoire de l’État de Washington

Ø  Microsoft, Amazon ainsi que d’autres sociétés ont leur siège social dans l’État de Washington et veulent embaucher des diplômés. À l’heure actuelle, ces diplômés doivent être recrutés à l’extérieur de l’État.

Ø  L’État de Washington a laissé aux établissements scolaires le pouvoir de fixer les frais de scolarité aussi longtemps que ceux‑ci respectent les normes.

Ø  C’est la classe moyenne qui est la plus touchée par cette situation. Notre but est donc d’augmenter le nombre de bourses financées à la fois par l’État et les sociétés.

Ø  Il faut créer des mécanismes pour faciliter le transfert des crédits d’un établissement scolaire à un autre.

·         Gouverneur Nixon du Missouri

Ø  Au Missouri, de nombreuses personnes ont à leur actif des crédits, mais ne détiennent pas de diplômes.

·         Gouverneur McDonnell de la Virginie

Ø  Les universités veulent avoir des revenus prévisibles.

SÉANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE : FAIRE AVANCER LA COMPÉTITIVITÉ

Thomas Freidman, auteur et chroniqueur au New York Times

·         Le destin, l’avenir et la vitalité des États-Unis représentent la plus grande question de politique étrangère dans le monde.

·         Le rêve américain de toute génération est d’avoir de meilleures conditions de vie que la génération précédente. Ce rêve est maintenant en péril.

·         Le rêve américain est vital pour la stabilité intérieure des États-Unis et son statut dans le monde; les États-Unis sont le pilier du monde.

·         Il est encore possible que la Chine ne domine pas le XXIe siècle.

·         Les États-Unis, pays à l’énorme potentiel, entrent dans une phase de lent déclin.

·         Nous nous retrouvons devant quatre grands défis  :

Ø  L’adaptation à la révolution des technologies de l’information (TI),

Ø  L’adaptation à la mondialisation,

Ø  les droits et les déficits,

Ø  l’énergie et le climat.

·         La révolution des technologies de l’information et la mondialisation créent ensemble un « monde sans frontières ».

·         Le monde désormais n’est pas que connecté, mais bien hyperconnecté. Par exemple :

Ø  En Inde, il y a 18 millions de téléphones cellulaires de plus chaque mois.

Ø  Le réseau sans fil 3G est même accessible au sommet de l’Everest.

Ø  La Syrie a banni les agences de presse internationales, mais un site Web, SHAAM TV, créé en l’espace d’une nuit diffuse maintenant des séquences vidéo sur le Web tous les jours.

·         Le « barème mondial » à partir duquel tout le monde est évalué est de plus en plus exigeant; ainsi, tout emploi risque d’être supprimé par la technologie ou par une main-d’œuvre moins coûteuse.

·         Les travailleurs peuvent trouver d’autres emplois, mais leurs anciens postes sont maintenant disparus pour de bon.

·         La situation n’est pas comparable aux craintes que nous a fait vivre le Japon dans les années 1980; le Japon menaçait les voitures et appareils électroniques fabriqués à Détroit. De nos jours la mondialisation, et la Chine en tête, menace tout le secteur de la fabrication.

·         Un emploi « durable » est un emploi qui ne peut pas être « supprimé » : les gens créatifs engendrent de la valeur.

·         L’actuelle « grande dépression » fait tourner les outils de productivité encore plus rapidement.

·         La pression se fait sentir sur tout le monde : l’Internet pullule de concurrents.

·         Le monde appartient à ceux qui ont des emplois très spécialisés ou peu spécialisés, ou encore un travail non routinier. Ceux qui occupent des emplois routiniers qui ne sont pas très spécialisés ou peu spécialisés se font « sacrifier ».

·         Les employeurs veulent des gens qui sont capables d’être critiques et qui ont des compétences techniques, et qui sont capables de s’adapter et de réinventer leur emploi si nécessaire.

·         Un cadre de Dupont a dit que chaque employé devait être présent et attentif.

·         Le nouveau chef d’état-major de l’armée américaine, le général Martin Dempsey, dit qu’un capitaine en Afghanistan a maintenant accès à une somme de renseignements et à une puissance de feu supérieures à ce qu’il avait lui-même accès lorsqu’il s’est emparé de Bagdad en 2003. L’armée donne désormais des iPhone aux troupes lors des camps d’entraînement.

·         Il faut mettre davantage l’accent sur l’éducation, pour que les gens peu instruits soient rapidement ramenés à la moyenne, et que cette éducation soit meilleure pour améliorer cette moyenne.

·         Être dans la moyenne ne suffit plus.

·         Chacun doit trouver sa propre valeur et son talent et mettre cette information à profit pour bien cibler ses études.

·         Bon nombre d’Américains étudient pour occuper des emplois à 10 $ l’heure et non à 40 $ l’heure.

·         Les enseignants doivent se montrer plus créatifs : ils doivent montrer aux enfants à penser comme des immigrants : rien n’est acquis.

·         Tous devraient penser comme des artisans : tirer une fierté personnelle de fabriquer des choses soi-même, et tenter d’en faire un peu plus.

·         On devrait enseigner aux étudiants à non seulement occuper de bons emplois, mais aussi à les créer.

·         Les notions de « pays développé » et de « pays en développement » sont dépassées.

·         Il faut favoriser à tout prix l’immigration.

·         De manière générale, il faut commencer par essayer de comprendre comment nous en sommes arrivés à cette situation.

·         Les États-Unis devraient réduire les dépenses, augmenter les revenus et investir, tout cela d’après un plan établi.

·         Les États-Unis avaient un excellent partenariat privé-public et appliquaient une formule qui a connu beaucoup de succès dans cinq domaines, qui sont tous en train de s’éroder ou en péril :

Ø  l’éducation

Ø  les infrastructures

Ø  l’immigration

Ø  de bonnes règles pour la formation de capital

Ø  la recherche publique

·         Les États-Unis devraient réinvestir dans une nouvelle formule pour le succès.

·         De nombreux Américains font ce qu’ils souhaitent faire sans être défaitistes : comme quelqu’un l’a déjà dit à propos des troupes en Irak, « Nous étions trop stupides pour abandonner ».

·         Les livres d’histoire qui devraient être lus de nos jours sont américains : c’est leur propre pays que les Américains doivent découvrir.

·         Les études sont la clé, et la solution doit être collective, ce qui implique la participation des voisins, des parents, des politiciens, etc.

·         Des enseignants hautement performants peuvent avoir un réel impact; il faut donc revoir comment les enseignants sont évalués, recyclés et rémunérés, et comment les incompétents peuvent être renvoyés.

·         Chacun doit assumer ses responsabilités et trouver de nouvelles idées pour continuer à aller de l’avant.

 

Respectueusement soumis,

 

 

 

L’Hon. Janis G  Johnson, Sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

Gord Brown, député
Coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

 

 

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