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ASSEMBLÉE ANNUELLE 2006
DU COUNCIL OF STATE GOVERNMENTS – WEST:
ALLIANCE WITH AN ALTITUDE!
BRECKENRIDGE (COLORADO)
10-13 AOÛT 2006

 

 

Du 10 au 13 août 2006, des membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis ont participé à l’assemblée annuelle du Council of State Governments – WEST à Breckenridge, au Colorado. Le présent rapport résume les présentations faites lors de la séance plénière et des séances connexes, dont le thème était « Une alliance en altitude! »

SÉANCES PLÉNIÈRES D’ACCUEIL ET DU DÉJEUNER : LEADERSHIP DE PERCÉE – COMMENT CRÉER UNE VISION

Brian Biro, auteur de « Beyond Success »

·         C’est l’inspiration qui fait qu’un chef, une journée ou une vie de « bonne » qualité atteint « l’excellence ».

·         Rire et converser sont des activités qui permettent de surmonter les obstacles invisibles entre les gens, les régions ou les États; il faut chercher des liens qui nous rapprochent.

·         Trois outils rendent les percées non seulement possibles, mais prévisibles :

o   une vision,

o   la responsabilité personnelle,

o   le pouvoir des équipes.

·         Pour modifier sa destination visuelle, il suffit d’opérer un changement sur sa propre personne, et on peut, par cette destination, se projeter là où on veut aller.

·         Il faut se concentrer sur ce que l’on crée, non sur ce que l’on obtient; si on se concentre sur les coalitions et la coopération, c’est ce que l’on obtient.

·         Il faut combattre l’inertie qui nous condamne à rester là où nous sommes au lieu de progresser.

·         Nous devons renouveler le regard que nous portons les uns sur les autres, sur les lieux, sur les événements, etc. et adopter une nouvelle vision.

·         « Dès que » nous mène directement à « jamais ».

·         Les bonnes questions allument l’énergie des gens; il y a donc deux types de questions : celles qui stimulent et celles qui éteignent.

·         Quand nous nous sentons bousculés, nous réagissons automatiquement en poussant à notre tour; nous avons alors tendance à affirmer plutôt qu’à demander.

·         Nous devrions terminer chaque interaction sur une bonne note, puisqu’elle deviendra le tremplin de l’interaction du lendemain.

·         Les questions clés sont les suivantes :

o   Qu’est-ce que j’ai hâte de faire demain?

o   Ai-je réussi à aider quelqu’un aujourd’hui?

SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE AU CANADA ET AUX ÉTATS-UNIS

Murray Smith, Gouvernement de l’Alberta

·         Les plus grands enjeux en Amérique du Nord sont la sécurité énergétique et l’équilibre de l’équation énergétique.

·         L’Ouest détient les solutions, mais il fait aussi partie du problème à cause de sa croissance rapide.

·         Sécurité énergétique est devenue synonyme de sécurité nationale.

·         L’émergence d’une classe moyenne en Chine et en Inde, et la croissance de ces pays entraînent une importante augmentation de la demande de pétrole; de plus, côté transport, les Chinois délaissent la bicyclette pour l’automobile.

·         La sécurité énergétique en Amérique du Nord pourrait accroître la prospérité, et la croissance des États-Unis dépendra de plus en plus de la relation énergétique bilatérale.

·         Le Canada est maintenant une superpuissance en matière d’énergie et le plus important fournisseur de diverses formes d’énergie aux États‑Unis; le Canada est un fournisseur sûr, sécuritaire et politiquement stable.

·         Les retards dans la construction de pipelines entraîneront une augmentation des coûts pour les consommateurs, un ralentissement du développement économique ainsi que des creux de tension et des pannes de courant.

·         Un des plus grands fournisseurs d’énergie – le Canada – est voisin d’un des plus grands utilisateurs – les États‑Unis.

·         L’industrie de l’énergie est une industrie montante, et non en déclin.

·         En matière d’approvisionnement, de nombreux facteurs sont à considérer :

o   un plus grand accès aux terres publiques;

o   l’acheminement aux États-Unis par les pipelines du Nord;

o   les sables bitumineux et les schistes pétrolifères;

o   le biodiesel;

o   la recherche et le développement.

·         En matière de demande, il faut prendre en considération :

o   les voitures hybrides et à faible consommation;

o   la demande internationale.

·         En matière de défis et de problèmes, les enjeux sont les suivants :

o   les interruptions en approvisionnement;

o   les taux d’épuisement des ressources;

o   les questions environnementales.

RECHERCHE ET ÉCONOMIE D’ÉNERGIE : QUOI DE NEUF?

Roya Stanley, National Renewable Energy Laboratory

·         Le National Renewable Energy Laboratory (NREL) se consacre à la recherche et au développement visant l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique.

·         Les travaux de recherche du NREL portent tant sur la science fondamentale que sur les solutions technologiques; et il y a collaboration avec l’industrie et les universités quand les programmes de recherche aboutissent à des débouchés.

·         Certains États ont recours aux politiques pour encourager l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables; 19 États ont établi des normes, exigeant qu’entre 1 % et 30 % de l’alimentation électrique proviennent de sources renouvelables, 16 États ont créé des fonds d’énergie renouvelable et 41 ont adopté des programmes de facturation nette.

·         Les travaux de recherche du NREL portent sur les sources suivantes :

o   l’énergie éolienne;

o   l’énergie solaire;

o   la biomasse;

o   la géothermie;

o   la production d’hydrogène;

o   la production décentralisée.

·         Les recherches du NREL sur l’utilisation efficace d’énergie portent sur :

o   les technologies automobiles;

o   les technologies de construction;

o   la gestion de l’énergie d’installations;

o   les technologies industrielles avancées.

·         Les recherches du NREL en matière d’acheminement d’énergie portent sur :

o   la transmission, la distribution et l’entreposage d’électricité;

o   l’acheminement des carburants de remplacement;

o   l’acheminement et l’entreposage d’hydrogène.

·         Avec l’accroissement de la taille des turbines, les percées en recherche et développement et l’amélioration de la fabrication, le coût de l’énergie éolienne est passé de 40 cents le kilowattheure en 1979, à 4 à 6 cents en 2000 et 3 à 5 cents en 2004.

·         Les principaux enjeux pour le déploiement de l’énergie éolienne concernent :

o   l’octroi de permis et le choix des emplacements;

o   la transmission;

o   les variations de tension;

o   les marchés compétitifs en pleine évolution;

o   les marchés d’énergie verte;

o   le contexte politique.

·         Les photovoltaïques permettent de recharger les batteries de véhicules électriques ou hybrides, tout en offrant de l’ombre et un abri; la technologie permet d’intégrer les photovoltaïques aux bâtiments, sur le toit ou dans l’enveloppe.

·         Le gaz naturel et les énergies renouvelables peuvent se compléter, et les systèmes hybrides tirent parti des avantages des deux types d’énergie, ainsi :

o   le gaz naturel peut remplacer les énergies renouvelables quand celles-ci font défaut;

o   les énergies renouvelables atténuent le risque en cas de variation des prix du gaz naturel;

o   les énergies renouvelables peuvent servir à réduire les pointes de charge qui, autrement, pourraient obliger à accroître la production.

·         Les charges d’alimentation de biomasse comprennent :

o   Les résidus de bois, dont le bran de scie, les copeaux et les rebuts provenant de palettes, de caisses et de cours à bois;

o   les résidus agricoles comme les cannes de maïs, l’écorce de riz, la bagasse de canne à sucre et les biosolides animaux;

o   les cultures énergétiques, comme le peuplier hybride;

o   le panic raide;

o   le saule.

·         La biomasse peut être « raffinée » pour produire :

o   des bioproduits comme des plastiques, des produits chimiques et l’hydrogène;

o   des biocarburants, comme l’éthanol et le biodiesel;

o   la bioénergie.

·         L’Ouest est surtout doté de ressources géothermiques.

·         L’hydrogène est l’élément le plus répandu de l’univers; son contenu énergétique est élevé, il est facile à transporter et à entreposer, et les moteurs à hydrogène ne polluent pratiquement pas.

·         Les piles à combustible combinent de l’hydrogène et de l’oxygène afin de produire de l’électricité, de la chaleur et de l’eau; elles produisent de l’électricité tant qu’il y a un apport en hydrogène, sans jamais perdre leur charge.

·         Divers facteurs peuvent favoriser l’efficacité énergétique du foyer, dont :

o   des systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation bien conçus et installés;

o   la réduction des fuites d’air;

o   un isolant bien installé;

o   la conservation de l’eau;

o   des fenêtres efficaces sur le plan énergétique;

o   un éclairage écoénergétique;

o   des appareils électroménagers écoénergétiques.

·         Les mesures simples d’amélioration de l’efficacité énergétique permettent de réduire les coûts de plus de 40 % dans la plupart des logements abordables et offrent d’autres avantages, dont un confort accru, la réduction du bruit, une plus grande sécurité incendie et une plus grande durabilité du bâtiment.

·         Les pannes et les perturbations de courant coûtent à l’économie américaine plus de 119 milliards de dollars chaque année.

·         L’économie américaine se classe deuxième, après le Canada, pour la dépendance à l’énergie dans le monde industrialisé de pointe, consommant deux fois plus d’énergie que l’Allemagne et trois fois plus que le Japon pour produire le même produit intérieur brut.

·         Sur le plan de l’économie d’énergie, chaque watt qui n’est pas utilisé est un watt qu’on évite de produire, de transformer ou d’entreposer; un baril de pétrole économisé équivaut à 1,4 baril gagné.

ÉLECTRICITÉ : LA MONTÉE DES COÛTS ET CE QUE L’AVENIR NOUS RÉSERVE

Roger Kranenburg, Edison Electric Institute

·         L’énergie et le prix de l’énergie sont maintenant vus comme les principaux enjeux aux États‑Unis.

·         Parmi les causes perçues de la montée des coûts d’électricité figurent : l’augmentation du prix du carburant, la cupidité, l’augmentation de la demande et l’accroissement des coûts de production.

·         L’électricité est la pierre angulaire de l’économie américaine, et l’intensité d’utilisation de l’électricité dans l’économie américaine est en grande partie proportionnelle au niveau général d’activité économique.

·         Les percées technologiques et l’efficacité accrue sont en train de réduire l’utilisation d’énergie, alors que parallèlement, la demande en électricité continue d’augmenter.

·         Le prix moyen de l’électricité à l’échelle nationale est inférieur aujourd’hui à ce qu’il était en 1980, compte tenu de l’inflation.

·         Les services publics d’électricité utilisent divers mélanges de carburant pour générer de l’électricité, mélanges qui varient d’une région à l’autre.

·         Il faut une nouvelle capacité de production d’électricité pour répondre à la demande croissante; de plus, l’infrastructure actuelle vieillit.

·         Il existe tout un éventail de programmes d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique, qui visent notamment les appareils électroménagers, les immeubles et les voitures hybrides.

·         Parmi les défis figurent :

o   l’approvisionnement en gaz naturel;

o   la diversité des carburants;

o   la politique environnementale;

o   le transport du charbon;

o   l’augmentation des frais d’exploitation;

o   la nécessité d’accroître les investissements dans les infrastructures.

RENCONTRES DU RURAL ET DE L’URBAIN DANS L’OUEST : EXAMEN DES DONNÉES ET ÉCOUTE SUR LE TERRAIN

Priscilla Salant, Université de l’Idaho

·         Chacun a sa propre définition de ce qui est « rural » et ce qui est « urbain ».

·         La plupart des habitants de l’Ouest vivent en ville, et les régions rurales connaissent une croissance plus lente que les régions urbaines.

·         La plupart des emplois sont dans les villes, et la croissance de l’emploi est plus lente dans les régions rurales.

·         Les salaires sont plus élevés en milieu urbain, et la croissance des salaires est plus lente en régions rurales.

·         L’écart entre l’« urbain » et le « rural » s’approfondit.

·         Les utilisations traditionnelles des terres subissent des pressions, et les paysages et les moyens d’existence ruraux sont en perte de vitesse.

·         À l’avenir, nous devrions favoriser les écopaysages, et les intervenants devraient être invités à la table plutôt que d’être traduits en justice.

ÉNERGIE RENOUVELABLE – LES POSSIBILITÉS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE RURAL

Roya Stanley, National Renewable Energy Laboratory

·         Le National Renewable Energy Laboratory (NREL) est le seul laboratoire national qui consacre des travaux de recherche et développement à l’énergie renouvelable et à l’efficacité énergétique.

·         Le coût de l’énergie renouvelable diminue.

·         L’énergie « maison » vient en aide à l’économie rurale, favorise la viabilité économique et la compétitivité, et offre une sécurité et des avantages environnementaux.

·         Parmi les défis de l’économie rurale figurent :

o   le faible cours des produits agricoles;

o   l’incertitude quant au prix du carburant;

o   le prix élevé des engrais;

o   la migration vers les villes;

o   l’érosion de l’assiette fiscale locale;

o   les pénuries d’eau.

·         Les fabriques d’éthanol ont un effet direct sur l’économie tant urbaine que rurale, en raison de l’achat de maïs pour la production d’éthanol, des coûts directs et indirects de la production et de la création d’emplois directs et indirects.

·         Certaines mesures sont essentielles à la vigueur de l’infrastructure énergétique :

o   la diminution de l’usage énergétique domestique;

o   la réduction de la dépendance aux carburants importés;

o   le maintien et la protection de l’infrastructure existante;

o   l’utilisation de systèmes intelligents et résistants;

o   la diversification des possibilités de production;

o   le recours accru à la production décentralisée;

o   la baisse de la pression exercée sur l’infrastructure surchargée.


 

INTERDÉPENDANCE RURALE/URBAINE ET LEADERSHIP

Jim Brown, directeur à la retraite d’Oregon Natural Resources

·         L’État de l’Oregon est boisé à 46 %.

·         Les citoyens veulent une excellente qualité de vie, notamment pour ce qui touche : l’emploi, l’éducation, la sécurité publique, les services de ressources humaines et la qualité de l’environnement.

·         Le caractère de l’Oregon est façonné par ses collectivités rurales, il est tributaire des écopaysages et des villages qui s’y trouvent.

·         Les communautés rurales s’articulent sur les écopaysages, et les résidents ont les connaissances et les compétences nécessaires pour gérer ces paysages.

·         Les collectivités rurales offrent une solution de rechange.

·         Pour les habitants de l’Oregon, les questions qui suivent sont plus importantes – ou du moins aussi importantes – que les questions environnementales et de gestion des forêts :

o   la qualité et le financement de l’éducation;

o   l’économie;

o   le coût de l’énergie;

o   la sécurité personnelle à domicile et au travail.

·         L’opinion publique est en conflit direct avec le comportement public; en effet, l’opinion publique favorise fortement une qualité de vie élevée en matière d’éducation, de sécurité publique, de services de ressources humaines, d’emplois rémunérés selon les besoins des familles et d’environnement, alors que le comportement public est caractérisé par l’augmentation de la taille des maisons, une consommation de papier accrue, la multiplication des VUS, etc.

·         La biodiversité est un enjeu clé pour les propriétaires fonciers.

·         Il existe des dilemmes politiques : comment accorder les besoins ruraux avec les désirs urbains? Pourquoi faut-il investir dans l’Amérique rurale, et comment?

·         La durabilité est un thème unificateur qui trouve un écho chez le public.

·         Les forêts sont diversifiées et seront gérées selon diverses fins.

·         La foresterie durable est un domaine très vaste qui permet tout d’abord d’assurer la viabilité des forêts; elle varie ensuite selon le type de forêt, les objectifs, les propriétaires et l’emplacement.

·         La vision que propose Karl Stauber pour les terres rurales prévoit :

o   la protection et la restauration de l’environnement;

o   la démarchandisation d’aliments et de fibres de grande qualité;

o   un laboratoire d’innovation sociale;

o   la formation de citoyens sains et bien instruits;

o   le maintien de la répartition de la population et la lutte contre le surpeuplement urbain.

·         D’autres idées s’ajoutent à cette vision :

o   la préservation des espaces verts grâce aux écopaysages;

o   la préservation des petites collectivités et du caractère de l’État;

o   la préservation de l’infrastructure nécessaire pour gérer le paysage dont ont besoin les citoyens ruraux et que souhaite la population urbaine.

·         Une « taxe de cession de terrain » ou une « taxe d’accise » pourrait être perçue afin de financer des mesures d’atténuation visant à limiter la transformation d’écopaysages pour les consacrer à d’autres usages, selon le modèle des banques d’atténuation de la transformation des zones humides.

·         Les zones rurales et urbaines dépendent l’une de l’autre pour leur qualité de vie respective.

·         Il faut un engagement à long terme de la part des dirigeants des deux parties afin d’élaborer une vision et des stratégies viables sur le plan politique.

WESTERN INTERSTATE COMMISSION FOR HIGHER EDUCATION

David Longanecker, Western Interstate Commission for Higher Education

·         L’éducation est un bien public important.

·         L’enseignement supérieur doit rester à la fine pointe de la technologie.

·         La part du revenu familial nécessaire au paiement des études supérieures ne cesse d’augmenter.

·         Il faut prendre en considération à la fois les augmentations de frais de scolarité et l’accroissement du financement disponible.

·         La technologie permet aux étudiants d’en apprendre plus, à moindre coût.

·         Les États-Unis offrent un bon rendement quant à la qualité de l’éducation, mais pas sur le plan du nombre d’étudiants qui terminent leurs études.

·         Il faut un changement d’attitude, puisque le statu quo est inacceptable dans l’économie mondiale; on devrait s’attendre à ce que les gens fassent des études supérieures et il faudrait leur donner la possibilité de le faire.

·         Quand il s’agit de déterminer si les résultats s’améliorent en matière d’éducation, il importe de ne pas confondre : les données avec l’information, les rapports avec la performance, le processus avec les résultats; il faut une obligation de rendre compte en fonction des résultats.

·         Tous doivent avoir l’occasion de faire des études supérieures, même ceux qui sont habituellement sous‑représentés.

METTRE AU JOUR LES DESSOUS DU CAPITOLE : LES « NOUVEAUX » MÉDIAS CONTRE LES « ANCIENS »

Amy Mitchell, The Project for Excellence in Journalism

·         Nous sommes témoins d’une profonde transformation de la manière dont les gens se renseignent au sujet de ce qui se passe dans le monde.

·         Les journalistes perdent leur rôle de gardiens de l’information puisque de plus en plus, les citoyens obtiennent l’information eux‑mêmes.

·         Les gens « papillonnent » en matière de nouvelles, puisque 36 % d’entre eux ont habituellement recours à au moins quatre sources d’information.

·         Le tirage des journaux est en baisse, bien que les pertes ne soient pas réparties également d’un bout à l’autre du pays; ce sont les grands journaux des villes qui sont touchés le plus durement.

·         Les informations télévisées locales constituent la principale source de nouvelles, et pratiquement tout le monde écoute la radio locale à un moment ou à un autre.

·         Les Américains plus âgés commencent à utiliser Internet.

·         La pénétration accrue des services à large bande pourrait faire augmenter la consultation des nouvelles sur Internet.

Richard Davis, Université Brigham Young

·         Le monde des médias est plus compliqué aujourd’hui; parmi les nouvelles technologies figurent les sites Web, les courriels, la baladodiffusion et les blogues, tandis que parmi les technologies plus anciennes, on retrouve les tribunes radiophoniques et télévisuelles.

·         Trois questions importantes se posent :

o   Les nouveaux médias ont‑ils leur place?

o   Est‑ce que les nouveaux médias peuvent remplacer les médias classiques?

o   Comme législateur, que dois‑je faire?

·         Le public des nouveaux médias ne cesse d’augmenter.

·         40 % des adultes écoutent les tribunes radiophoniques au moins à l’occasion.

·         L’auditeur type de la tribune radiophonique est un homme d’âge moyen, instruit, modéré, et Républicain.

·         Un nombre croissant de personnes consultent Internet pour connaître les nouvelles.

·         37 % des internautes lisent des blogues.

·         22 millions d’adultes possèdent un IPod ou un lecteur MP3, et 6 millions ont écouté un fichier de baladodiffusion tiré d’Internet.

·         La tribune radiophonique peut être un médium puissant.

·         Les médias classiques ont recours aux nouveaux médias pour obtenir de l’information, pour jauger la réaction du public, etc.

·         51 % des journalistes lisent régulièrement des blogues et 53 % s’en inspirent pour trouver des idées de reportages.

·         Pour l’instant, les nouveaux médias complètent les médias classiques plutôt que de les remplacer.

·         Les nouveaux médias n’ont pas les ressources nécessaires pour remplir les fonctions des médias classiques en matière de surveillance.

·         55 % des blogueurs disent afficher parfois des nouvelles qu’ils ont entendues ou lues dans des médias classiques, et ce pourcentage est beaucoup plus élevé chez les blogueurs politiques.

·         Les législateurs doivent se familiariser avec ces nouveaux médias et se servir des possibilités qu’ils présentent.

·         Les tribunes des nouveaux médias touchent ceux qui font l’opinion.

·         Pendant que les tribunes des nouveaux médias s’intéressent à la politique, les médias classiques la délaissent.

·         Les nouveaux médias offrent la possibilité de diffuser des messages non filtrés.

·         Il faut toutefois reconnaître les limites des nouveaux médias en ce qui concerne la nature du public, lequel est plus restreint et scindé, et la nature du médium, qui est moins structuré et donne l’illusion d’être informel.

·         Il faut comprendre les règles des nouveaux médias en ce qui concerne : l’illusion d’un médium informel; l’anonymat et l’absence de responsabilité connexe; la superficialité; le fait que les blogueurs ne sont pas des journalistes et que, par conséquent, ils ne respectent pas les mêmes normes.

·         En ce qui concerne les tribunes radiophoniques, les législateurs doivent veiller à parler de sujets intéressants et dignes d’être signalés, et s’attendre à ce qu’il y ait un parti pris.

·         En ce qui concerne les blogues, les assemblées législatives doivent comprendre qu’ils nécessitent une participation constante, et les législateurs doivent favoriser les commentaires et s’attendre à en recevoir.

Phil Noble, PoliticsOnline

·         Les législateurs n’ont aucun contrôle sur les clips sonores de 30 secondes diffusés aux nouvelles de soirée, mais ils ont le contrôle des 3 000 adresses courriel auxquelles ils ont accès.

·         Les législateurs doivent devenir versés en informatique et s’approprier sans vergogne les bonnes idées.

·         Les législateurs doivent d’abord se familiariser avec les outils, et ensuite avec les politiques.

·         Les législateurs devraient collectionner les adresses courriel, dresser des listes et se les échanger.

·         Les législateurs doivent comprendre que ce sont les électeurs qui comptent, et non leur propre personne; ils doivent informer les électeurs de ce qu’ils font déjà et de ce qu’ils feront à l’avenir pour améliorer la vie de leurs concitoyens.

·         Les législateurs doivent éviter de s’exprimer dans une langue bureaucratique; il est préférable qu’ils communiquent avec les électeurs dans leur langue, selon la manière et au moment qui convient à ces derniers.

·         Les législateurs peuvent confier des tâches aux électeurs.

·         Ils peuvent signaler aux électeurs ce qu’ils attendent d’eux, puis les remercier et les informer des résultats.

·         Les législateurs devraient recourir à un grand éventail de médias différents et s’en servir d’une façon nouvelle, intéressante et divertissante.

Adam Schrager, KUSA-TV, station affiliée à NBC à Denver

·         La politique est affaire de pouvoir, alors que les politiques concernent les gens.

·         Actuellement, le message est diffusé plus efficacement au moyen des médias classiques que des nouveaux médias.

·         Dix conseils pour les législateurs concernant les médias :

o   s’en tenir à un message simple, ne pas utiliser de jargon professionnel et « parler » la langue des électeurs;

o   être au courant, car seul ce qui est nouveau apparaît dans les nouvelles;

o   ne présumer de rien, et être proactif plutôt que réactif;

o   comprendre son poste et connaître à fond les enjeux;

o   ne pas répondre « sans commentaire »; demander plutôt au journaliste si on peut lui revenir après avoir fait une recherche sur la question, ou expliquer que d’autres personnes seraient mieux placées pour répondre;

o   se concentrer et discuter d’une question avec quelqu’un qui ne la connaît pas avant de faire une entrevue;

o   enregistrer les entrevues pour rendre le journaliste plus responsable, veiller à être cité correctement et vérifier la qualité des réponses données;

o   se livrer « en confidence » à ses risques et périls, et s’entendre avec le journaliste sur ce que l’on entend par « en confidence » avant d’accepter;

o   reconnaître qu’un reportage qui offre plusieurs facettes d’une question n’est pas nécessairement néfaste, et que les journalistes n’écrivent pas toujours des reportages favorables;

o   toujours dire la vérité.

LES POLITIQUES DE L’INTERNET AU XXIE SIÈCLE : UN MONDE NOUVEAU

Phil Noble, PoliticsOnline

·         L’Internet concerne la communication, et non les ordinateurs.

·         Toute une génération veut participer au processus politique en ligne.

·         Innover ou mourir.

SE PRÉPARER À L’AVENIR ET COMPRENDRE LE PASSÉ : DE L’USAGE DE LA PERSPECTIVE HISTORIQUE DANS L’OUEST INTERDÉPENDANT ET MONDIALISANT

Kevin Starr, University of Southern California (Los Angeles)

·         L’information, l’histoire et la culture sont des domaines importants.

·         Les actions et les solutions du passé ont une incidence sur les actions et les solutions actuelles; cependant, même si l’histoire dessine la trame, elle ne fournit pas nécessairement les solutions.

·         La culture exprime en partie sa maturité en reconnaissant l’apport de chaque région.

·         L’Ouest est la « création » de l’entreprise privée et de la législation publique.

·         Les colons et individus qui sont allés s’installer dans l’Ouest partageaient les mêmes valeurs et attentes.

Steve Pon Tell, La Jolla Institute

·         Nous devrions toujours prendre en considération le contexte historique de notre cheminement.

·         L’assimilation des vagues d’immigrants qui se sont installés dans l’Ouest a donné naissance à des collectivités sortant de l’ordinaire.

·         Parmi les priorités importantes figurent :

o   le perfectionnement et l’éducation de la main‑d’œuvre;

o   la durabilité des ressources;

o   l’infrastructure;

o   l’utilisation des terres;

o   le mode de financement des priorités.

LES LÉGISLATEURS À LA CROISÉE DES CHEMINS : LES NOUVEAUX POUVOIRS À UNE ÉPOQUE MARQUÉE PAR LES CONTROVERSES

Jim Geringer, ancien gouverneur de l’État de Wyoming

·         La collaboration est un outil puissant qui peut servir à lutter contre le clivage de l’Amérique.

·         Il faut mieux exploiter la technologie en vue d’accroître la productivité.

·         S’il est vrai que, historiquement, les gouvernements détenaient le pouvoir parce qu’ils avaient l’information, la réalité n’est plus la même; les électeurs ont accès à plus d’information et exigent que les législateurs rendent mieux compte.

·         Il faut transformer les données en connaissances afin de pouvoir prendre de meilleures décisions.

·         Les législateurs doivent inviter et diriger la discussion, et dégager un consensus plutôt que de l’imposer, soit découvrir un terrain d’entente et une mission commune.

GESTION DE CATASTROPHES ET DE CRISES : CE QUE CHAQUE LÉGISLATEUR DOIT SAVOIR AFIN DE DIRIGER EFFICACEMENT

Richard Andrews, Bureau des services d’urgence de la Californie

·         La gestion des urgences doit attendre qu’une urgence ou une catastrophe se produise pour qu’une partie prenante naturelle se manifeste.

·         Les activités de planification et de formation et les exercices des organismes de gestion des urgences sont généralement sous‑financés.

·         La création du département de la Sécurité intérieure des États-Unis a eu, sur la gestion des urgences, les répercussions suivantes :

o   un niveau de financement sans précédent;

o   des formules de financement commandées par les pressions politiques nationales, municipales et d’État;

o   tandis qu’un sentiment d’urgence anime la prise de mesures afin d’accroître les capacités de détection et de prévention des activités terroristes, nous supposons dans une large part être prêts à faire face aux catastrophes naturelles, de sorte que la préparation multirisque se résume à des vœux pieux.

·         Si l’on dépend du financement fédéral, il faut, essentiellement, se rendre aux priorités fédérales.

·         Les évaluations du risque doivent véritablement prendre en compte tous les types de dangers.

·         Il faut absolument mettre fin aux mesures incitatives qui permettent aux gouvernements locaux et d’État de faire des choix malavisés concernant l’utilisation des terres, de construire des bâtiments fragiles et de ne pas appliquer les règles.

·         Il convient de renforcer l’interaction entre le secteur public et le secteur privé à l’égard des activités d’atténuation, de préparation, d’intervention et de rétablissement.

·         Les gouvernements d’État et locaux doivent aussi s’engager à financer la gestion des urgences et ne pas dépendre uniquement du gouvernement fédéral.

James Mullen, Division de la gestion des urgences de l’État de Washington

·         La gestion des urgences comprend les fonctions suivantes :

o   atténuation – les activités conçues pour réduire ou éliminer les risques pour les personnes ou la propriété, ou pour réduire les effets réels ou potentiels d’un incident;

o   préparation – toute la gamme des activités essentielles et volontaires nécessaires pour construire, soutenir et améliorer la capacité opérationnelle permettant d’éviter le danger, de protéger, d’intervenir et d’assurer le rétablissement après une catastrophe domestique;

o   intervention – les activités qui répondent aux effets directs à court terme d’un incident, notamment les mesures immédiates servant à sauver des vies, à protéger la propriété et à répondre aux besoins humains de base, ainsi que l’exécution des plans des opérations d’urgence;

o   rétablissement – l’élaboration, la coordination et l’exécution des services et des plans de restauration des sites dans les collectivités touchées et la reprise des opérations et des services gouvernementaux, grâce aux programmes d’aide publics ou particuliers, du secteur privé et d’organismes non gouvernementaux qui cernent les besoins et définissent les ressources.

·         La plupart des catastrophes se produisent à l’échelon local.

·         Les citoyens doivent être capables de répondre à leurs propres besoins jusqu’à l’arrivée des secours.

·         La plupart des gestionnaires de mesures d’urgence à l’échelon local savent ce qu’il y a à faire, mais ne disposent peut‑être pas des ressources voulues.

·         La gestion locale des urgences a besoin de l’appui de tous les niveaux.

Ken Murphy, Bureau de gestion des urgences de l’Oregon

·         Il faut concentrer notre attention sur les éléments que nous pouvons maîtriser.

·         La protection d’une collectivité locale incombe principalement à cette dernière.

·         Il faut connaître les ressources dont on dispose, la façon d’y accéder et l’identité des principaux intervenants avant qu’une catastrophe se produise.

·         L’Emergency Management Assistance Compact (contrat d’aide pour les mesures d’urgence) est un contrat national d’aide mutuelle entre les États visant la responsabilité, l’indemnisation des travailleurs et le remboursement; les 50 États, le District de Columbia, Porto Rico et les Îles Vierges des États‑Unis sont tous parties au contrat.

·         Lorsqu’il a fallu intervenir après les ouragans Katrina et Rita, l’Emergency Management Assistance Compact a permis de déployer presque 66 000 personnes et d’engager des dépenses de quelque 830 millions de dollars.

·         On dépense en moyenne 0,66 $ par personne par année en gestion des urgences.

 

Respectueusement soumis,

 

Hon. Jerahmiel Grafstein, sénateur
Coprésident, Section canadienne

Groupe interparlementaire Canada-États-Unis

Rob Merrifield, député
Coprésident, Section canadienne
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis


 

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