Logo US

61e RÉUNION ANNUELLE DE LA MIDWESTERN LEGISLATIVE CONFERENCE OF THE COUNCIL OF STATE GOVERNMENTS
CHICAGO, ILLINOIS
DU 20 AU 23 AOÛT 2006

 

 

Du 20 au 23 août 2006, les membres de la section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis ont assisté à la 61e réunion annuelle de la Midwestern Legislative Conference of the Council of State Governments qui s’est tenue à Chicago dans l’Illinois. Le présent compte rendu résume un certain nombre d’exposés présentés lors de la séance plénière et des séances simultanées.

POINT SUR LA MISE EN PLACE DE L’INITIATIVE RELATIVE AUX VOYAGES DANS L’HÉMISPHÈRE OCCIDENTAL

Colleen Manaher, Département de la sécurité intérieure des États-Unis

·         Le processus actuellement en place à la frontière terrestre commune est le même depuis au moins 17 ans. Les États-Unis ne savent pas qui entre aux États-Unis, la durée des séjours et où ces personnes vont exactement.

·         La frontière terrestre projetée suppose la mise en commun de l’information et la technologie de l’information; la frontière terrestre doit être transparente.

·         En décembre 2004, le congrès américain a adopté une loi qui rendra obligatoire l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO); conséquemment, le département de la sécurité intérieure des États-Unis et le Département d’État doivent imposer la déclaration obligatoire concernant les documents de voyages.

·         Le passeport ou tout autre document approuvé devra indiquer l’identité et la nationalité de la personne.

·         L’objectif de l’IVHO est d’augmenter la sécurité aux frontières en menant des entretiens plus efficaces et plus efficients qu’auparavant et en améliorant la fiabilité des documents de voyages de ceux qui entrent, que ce soit pour la première fois ou non, aux États-Unis; les points frontaliers s’en trouveront mieux uniformisés, et le service amélioré.

·         Nous avons des buts communs : la sécurité et la simplification.

·         Quant à la frontière terrestre, le département de la sécurité intérieure des États-Unis et le Département d’État se penchent sur une solution de rechange au passeport peu coûteuse : le laissez-passer; le laissez-passer représente la première étape dans la mise sur pied d’un programme fiable à l’intention des voyageurs.

·         La carte d’identité électronique (REAL ID) n’est pas la solution idéale puisque qu’elle ne peut servir ni aux enfants, ni aux citoyens américains qui ne conduisent pas; elle ne constitue pas une preuve de citoyenneté et se présente sous 50 styles différents.

·         Nos pays doivent miser sur la technologie pour mettre en œuvre à la frontière des processus qui soient à la fois plus habiles et plus simples que ce que nous connaissons.

·         Des tests sur l’identification par radiofréquence (identification FR) sont en cours; si tout le monde avait l’identification RF, les temps d’attente aux postes frontaliers seraient réduits de façon importante.

·         Les États-Unis et le Canada doivent continuer à collaborer et à employer des moyens technologiques aux postes frontaliers, qui respectent les critères nationaux en matière de sécurité et les critères économiques, tout en assurant la confiance du public.

 

Greg Goatbe, Agence des services frontaliers du Canada

·         Depuis quelques dizaines d’années, la frontière commune est une préoccupation constante, surtout depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001.

·         La volonté des États-Unis d’établir une frontière sûre, sécuritaire et fonctionnelle est partagée par le Canada; les deux pays ont également collaboré à la mise sur pied de mesures de sécurité.

·         Étant donné le lien frontalier particulier qui existe entre les États-Unis et le Canada, le Canada croit qu’un passeport ou un laissez-passer ne devraient pas être les seuls choix de documents à présenter à la frontière; il est peu probable que les résidants des localités frontalières se procurent un passeport ou un laissez-passer pour des déplacements frontaliers spontanés.

·         Le Canada soutient qu’il faudrait considérer le permis de conduire, qui indique l’identité et la citoyenneté, comme document approuvé, conformément aux intentions de l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO).

·         Notre réussite conjointe dépendra toujours d’un usage efficace de la technologie

·         Les deux pays ont déjà ressenti les effets négatifs de l’IVHO : la réduction du nombre de voyages au Canada de moins de 24 heures, des congrès qui sont déplacés, et les impacts sur le tourisme et les investissements.

·         Les impacts de l’IVHO se font sentir au-delà des États frontaliers et ne se limitent pas au tourisme; les délais allongés aux postes frontaliers ont pour conséquence d’augmenter les coûts, ce qui signifie une hausse des prix pour les consommateurs et une compétitivité affaiblie par rapport aux autres pays.

·         Parmi les impacts de l’IVHO, il faut considérer les facteurs environnementaux et de santé.

·         Un dialogue constant a cours et des réunions fréquentes ont lieu entre le président George Bush et le premier ministre Stephen Harper, le secrétaire Michael Chertoff, secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis et le ministre Stockwell Day, C.P., député, ministre de la Sécurité publique, et entre le U.S. Customs and Border Protection et l’Agence des services frontaliers du Canada.

·         L’Agence des services frontaliers du Canada a mené des consultations auprès des provinces et des territoires sur la possibilité d’inclure d’autres types de documents sûrs, tels que le permis de conduire.

COLLABORATION EN MATIÈRE D’APPLICATION DE LA LOI À LA FRONTIÈRE

Hon. Monte Kwinter, ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels, Ontario

·         Faire en sorte que les collectivités sont sûres, faciles d’accès et sécuritaires est une priorité pour la province de l’Ontario tout comme pour les autres provinces, États ou gouvernements fédéraux.

·         L’Ontario est la province où il y a le plus de mouvements transfrontaliers.

·         L’Ontario est le partenaire commercial le plus important des États-Unis; notre bien-être économique commun suppose une frontière ouverte et facile d’accès.

·         Le crime ne connaît pas les frontières et ne respecte pas les limites territoriales internationales.

·         La collaboration entre les organismes d’application de la loi se fait par le biais des Équipes intégrées de la police des frontières (EIPF).

·         Le terrorisme est un problème mondial, et le Canada est aussi vulnérable que n’importe quel autre pays; nous devons empêcher les terroristes de nous imposer une façon de vivre.

·         Alors que l’Ontario fait de son mieux pour combattre le terrorisme, la province se prépare au pire, peu importe que le sentiment d’urgence soit instinctif ou monté de toutes pièces.

·         Tous les ordres du gouvernement, des deux pays, doivent travailler ensemble afin de protéger les citoyens contre les terroristes.


Hon. Wayne Stenehjem, Attorney General du Dakota du Nord

·         Le fait que les producteurs agricoles puissent exploiter des fermes des deux côtés de la frontière est un signe montrant à quel point la frontière commune est poreuse.

·         Les problèmes transfrontaliers sont liés à la marijuana, aux méthamphétamines et au terrorisme.

·         Afin de lutter contre les méthamphétamines, tous les États et les provinces doivent adopter des mesures législatives.

ÉTABLISSEMENT DE NORMES D’UNIFORMISATION AFIN DE RÉDUIRE LES OBSTACLES AU COMMERCE

Jane Schweiker, American National Standards Institute

·         Le grand défi est de définir vos exigences pour mener à bien la mise en marché de votre produit.

·         Les normes nuisent notamment au commerce, à l’accès aux marchés et à l’approvisionnement tout comme elles ne répondent pas aux exigences de l’Organisation mondiale du commerce.

·         80 % du commerce est touché par des normes d’une façon ou d’une autre.

·         Les systèmes de normalisation reflètent les cultures.

·         Les normes doivent être interopérables, sans harmonisation; les normes peuvent être un obstacle aux échanges transfrontaliers.

·         Les normes peuvent avoir été établies par le secteur privé avant d’être réglementées par les autorités de régulation.

·         L’engagement du gouvernement est essentiel dans l’établissement des normes.

COMMERCE BILATÉRAL DE PRODUITS ÉNERGÉTIQUES

Brenda Kenny, Association canadienne de pipelines d’énergie

·         De nouvelles options existent en matière de production d’énergie et d’efficacité énergétique.

·         Des technologies existent pour améliorer et protéger l’environnement.

·         La qualité d’adaptation est essentielle pour reconnaître les conséquences des faits suivants :

o   le déclin des bassins d’approvisionnement mûrs,

o   la demande croissante,

o   la géopolitique,

o   le changement climatique,

o   les attentes de la population quant à une énergie fiable, peu coûteuse et propre.

·         Un cadre stratégique en énergie est nécessaire; les questions clés en regard d’une politique en matière d’énergie sont :

o   Quel est le changement d’orientation et quelle est la modification réglementaire nécessaires à l’amélioration de l’efficacité énergétique, à l’augmentation de l’approvisionnement et à la réalisation d’infrastructures énergétiques en temps opportun?

o   Que faut-il faire pour créer un climat de placement concurrentiel à l’échelle mondiale, tant au Canada qu’aux États-Unis?

o   Comment devrions-nous fournir aux citoyens l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées quant à l’utilisation qu’ils font de l’énergie dans leur quotidien?

o   Comment accroître la disponibilité du personnel compétent et assurer l’accès à l’équipement requis pour la réalisation de projets énergétiques?

·         Les avantages d’un cadre stratégique en énergie :

o   création d’un climat de placement stable,

o   création d’un environnement fiscal concurrentiel,

o   clarification et application des rôles et des champs de compétence,

o   indication des priorités en matière de dépenses,

o   création d’un contexte stratégique/cadre de programme pour mener à bien la réforme réglementaire,

o   élaboration d’une politique en matière d’environnement et de changement climatique,

o   proposition d’options énergétiques aux Nord-Américains.

·         La réforme réglementaire exige notamment les actions suivantes :

o   simplifier et coordonner des études d’impact,

o   pour les nouvelles infrastructures importantes, établir un « bureau des projets désignés » qui assumera l’examen des projets dans les temps requis,

o   faire la différence entre les événements exceptionnels et les mesures habituelles d’atténuation des impacts,

o   s’assurer de la capacité adéquate de l’organisme de réglementation.

·         En regard au personnel et à l’équipement, voici ce qu’il faut faire :

o   élaborer une ligne de conduite quant aux consultations avec les Autochtones,

o   faciliter l’accès au financement pour les jeunes entreprises,

o   améliorer les lignes de conduite concernant l’aménagement du territoire,

o   accroître l’investissement dans le développement des ressources humaines dans le cadre des Initiatives de partenariats sectoriels du Canada,

o   éliminer les obstacles à la libre circulation du matériel et de l’équipement.

·         Pour ce qui est des régimes financiers concurrentiels, il faudrait prioritairement :

o   augmenter le taux de déduction pour amortissement du système de canalisation,

o   limiter les risques liés au changement climatique.

·         Quant à l’innovation, voici certaines considérations :

o   il faut investir, stimuler, offrir des incitatifs fiscaux, et promouvoir les pratiques exemplaires,

o   adopter une éthique de conservation,

o   d’un point de vue géopolitique, il faut penser « frontières invisibles ».

·         Veiller à ce que la politique réponde aux attentes de la population en matière d’énergie fiable, peu coûteuse et propre.

David Sykuta, Illinois Petroleum Council

·         Le Canada est, de loin, le partenaire commercial en énergie le plus important des États-Unis.

·         Le mode de vie aux États-Unis dépend de ses partenaires commerciaux.

·         Nous devons exploiter toutes les sources d’énergie de tous les pays.

·         Alors que la conservation de l’énergie est importante, la croissance économique est indissociable à la demande en énergie croissante.

·         La sécurité énergétique et la proximité sont des facteurs importants.

·         Les États-Unis dépendent du Canada pour satisfaire leur demande d’énergie; nous sommes partenaires, que cela nous plaise ou non.

DISPARITÉS SUR LE PLAN DE LA SANTÉ

·         Lors d’une discussion officieuse sur les disparités au plan de la santé, certains points ont été soulevés :

o   les disparités de santé ont un impact sur la personne, la famille, la collectivité et l’économie,

o   les diabètes de type II chez les enfants ont augmenté, tout comme l’obésité et des maladies évitables liées à la diète,

o   nous devons nous concentrer sur la prévention et l’éducation plutôt que sur les traitements des symptômes,

o   les professionnels de la santé devraient aller vers la population pour offrir des services de santé, et organiser des foires sur la santé, des dépistages, etc.,

o   des données relevées au début et à la fin d’un programme sont essentielles afin d’évaluer l’efficacité du programme,

o   les approches innovatrices devraient être adoptées; par exemple, on pourrait former les coiffeurs pour qu’ils informent leurs clients de l’importance du dépistage du cancer du sein, des prédicateurs pourraient parler de problèmes de santé pendant les sermons, etc.

ÉCONOMIE : PERSPECTIVES POUR 2007 ET AU-DELÀ

Diane Swonk, Mesirow Financial

·         L’économie américaine est à un point tournant; après deux ans de croissance plus forte qu’il n’était prévu, un ralentissement se fait sentir.

·         La croissance ralentit à cause d’une hausse des taxes foncières, du prix du pétrole et des taux d’intérêt.

·         Après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, la conduite délictueuse de certaines sociétés et l’éclatement de la bulle Internet, l’économie américaine s’est trouvée affaiblie, mais pas sinistrée.

·         Les États-Unis enregistrent une perte d’emplois dans l’industrie manufacturière.

·         Aujourd'hui, il faut un diplôme de niveau collégial pour faire partie de la classe moyenne, et les chances de passer à la classe sociale supérieure sont proportionnelles aux risques de passer à la classe sociale inférieure; il faut un diplôme universitaire pour passer à la classe supérieure.

·         Bon nombre d’Américains réduisent leurs dépenses discrétionnaires; la plupart des consommateurs sont sensibles aux prix et font du troc.

·         La confiance des consommateurs américains est à son plus bas niveau depuis l’ouragan Katrina.

·         Bien qu’une majorité d’Américains aient un emploi et un revenu global en hausse, ils ne font pas confiance à l’économie.

·         L’économie se porte mieux selon la Réserve fédérale américaine que selon les consommateurs/électeurs.

L’AVENIR DE L’INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE

William Strauss, Banque fédérale de réserve de Chicago

·         La part qu’occupe l’emploi de l’industrie manufacturière sur le plan national est en baisse depuis plus de 50 ans, même si le nombre d’emplois dans l’industrie manufacturière est resté plus ou moins stable au cours de cette période, avec une croissance moyenne de 0,1 % par année depuis 1947 alors que l’industrie des services a connu une croissance moyenne de 2,5 % par année.

·         •           Alors que l’emploi dans l’industrie manufacturière est resté plus ou moins stable depuis 1947, la production de l’industrie a augmenté d’environ 3,7 % par année au cours de la même période; cette augmentation reflète la forte hausse de productivité que le secteur manufacturier a connue   particulièrement les 25 dernières années   et qui est due notamment à une hausse des heures travaillées, à la technologie, etc.; en 1950, là où 1000 travailleurs étaient requis pour atteindre un certain niveau de production, il en faut aujourd’hui 200.

·         La forte hausse de productivité a permis au secteur manufacturier de croître plus rapidement que ne l’a fait l’économie en général.

·         La productivité dans le secteur manufacturier de biens durables a été plus forte que celle du secteur manufacturier de biens de consommation non durables.

·         Alors que l’industrie manufacturière est plus cyclique que d’autres secteurs, les profits qu’elle a engendrés ont dépassé le rendement des sociétés non financières.

·         L’emploi du secteur manufacturier a connu une importante décroissance ces dernières années, tout comme dans beaucoup d’autres secteurs; lorsque l’on examine les transformations dans l’emploi non agricole, on s’aperçoit que la décroissance récente de l’emploi du secteur manufacturier n’est pas sans précédent.

·         L’économie américaine a éprouvé un certain nombre de chocs ces dernières années, qui ont contribué au ralentissement de la croissance économique :

o   l’effondrement du marché des actions en début d’année 2000,

o   la hausse des prix de l’énergie,

o   les attaques terroristes du 11 septembre 2001,

o   la conduite délictueuse de certaines sociétés à partir de la fin de 2001,

o   la guerre en Afghanistan à la fin de 2001,

o   les incertitudes sur le plan géopolitique en regard à l’Irak depuis l’été 2002,

o   les ouragans de la côte du golf du Mexique en 2005.

·         Les États-Unis maintiennent leur engagement dans la recherche et développement, et une part grandissante de la recherche et développement est assumée par le secteur privé; 60 % de la recherche et développement du secteur privé est menée par le secteur manufacturier.

·         Les États-Unis produisent davantage dans le secteur agricole qu’ils ne l’ont jamais fait au cours de l’histoire, 2 % des emplois étant consacré à l’agriculture.

·         Les grandes conclusions à tirer en regard au secteur manufacturier sont les suivantes :

o   la production manufacturière des États-Unis n’a jamais été aussi élevée;

o   la bonne santé du secteur manufacturier est due essentiellement à la productivité,

o   l’emploi du secteur manufacturier s’est peu transformé depuis 60 ans

o   la décroissance récente que le secteur manufacturier a connue était de nature cyclique plutôt que structurelle,

o   les profits du secteur manufacturier ont dépassé les profits engendrés par le reste des États-Unis,

o   les tendances qui ont caractérisé le secteur manufacturier ces soixante dernières années annoncent pour l’avenir une production toujours en hausse et des emplois représentant une part encore plus faible de l’emploi total aux États-Unis.

Bill Canis, National Association of Manufacturers (Association nationale des fabricants)

·         le secteur manufacturier est un pilier de l’économie américaine.

·         Le secteur manufacturier fait face à d’importants défis, notamment :

o   des tensions de coûts et un pouvoir sur les prix limité,

o   une pénurie d’employés compétents à cause du nombre de retraites et d’une éducation insuffisante.

·         Les coûts structurels font qu’il est plus difficile aujourd’hui de fabriquer aux États-Unis; les raisons sont : l’impôt, la réglementation, les coûts d’énergie, les prestations de retraites et les prestations de maladie, les litiges délictuels.

·         La charge excessive des frais généraux que doivent assumer les fabricants américains compromet la compétitivité américaine.

·         Les États-Unis sont à la traîne par rapport aux autres pays en ce qui concerne les baisses d’impôt accordées aux sociétés.

·         Afin de régler le problème des tensions de coûts que subit de plus en plus le secteur manufacturier, il faudrait agir sur les facteurs suivants :

o   politique fiscale,

o   réforme réglementaire,

o   réforme juridique,

o   réforme du régime des soins de santé et des prestations de retraite,

o   approvisionnement énergétique et encouragements éconergétiques. (mesures encourageants l’efficacité énergétique)

Ron Bullock, Bison Gear and Engineering

·         Innover ou trépasser.

·         Les coûts liés à la santé sont en hausse.

·         Le système éducatif est déficient, particulièrement dans le domaine des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).

·         Beijing, Bangaluru et Bridgeport sont maintenant nos voisins en ce qui a trait à la concurrence mondiale.

·         La Chine a dans son point de mire les emplois du secteur manufacturier américain.

·         Les tendances clés d’importance pour le monde des affaires :

o   pénurie de travailleurs   la main d’œuvre née aux États-Unis a augmenté de 44 % les vingt dernières années, elle augmentera de 0 % les vingt prochaines années,

o   stagnation du niveau d’instruction   les États-Unis ne sont plus en tête sur le plan du taux d’obtention de diplômes au niveau collégial, et il faut des travailleurs qualifiés pour stimuler l’innovation,

o   demande de travailleurs qualifiés qui excède la disponibilité de travailleurs qualifiés   les postes exigeant un diplôme de deux ans d’études au moins devraient augmenter de 40 %, et c’est dans les domaines des mathématiques, des sciences et des technologies que la pénurie de travailleurs risque de se faire le plus sentir.

·         La compétitivité des États-Unis sera compromise par le faible niveau d’instruction des travailleurs.

·         Au cours des dix prochaines années, 50 % des travailleurs qui mènent une carrière dans le domaine des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, et 67 % des enseignants du même domaine prendront leur retraite.

·         Une commission du National Science Board sur l’éducation dans le domaine des STIM au 21e siècle a été mise sur pied.

·         Le National Summit on Competitiveness (le Sommet national sur la compétitivité) a formulé trois recommandations :

o   dynamiser la recherche fondamentale   augmenter les fonds fédéraux de 10 % par année pendant les 7 prochaines années et concentrer les efforts principalement sur la science physique, l’ingénierie et les mathématiques, et allouer plus de 8 % des fonds de l’organisme fédéral de recherche à la recherche discrétionnaire à risque élevé et à haut rendement,

o   élargir la réserve de talent d’innovation   d’ici 2015, doubler le nombre de diplômés du baccalauréat en STIM, passant de 200 000 à 400 000; augmenter considérablement le nombre d’enseignants en mathématiques et en sciences depuis la maternelle jusqu’à la 12e année, et améliorer leur formation; réviser les politiques des États-Unis en matière d’immigration; avoir des mesures incitatives afin que se créent des partenariats entre le public et le privé pour encourager les élèves de tous les niveaux à poursuivre des carrières dans le domaine des STIM,

o   être en première position mondiale sur le plan du développement et du déploiement des technologies de pointe   investir des fonds ciblés et soutenus du fédéral dans la sécurité nationale et s’assurer que le leadership des États-Unis se poursuit dans les domaines de la nanotechnologie, du calcul de haute performance et des technologies énergétiques.

·         Lors du discours sur l’état de l’Union en 2006, le président Bush a annoncé l’American Competitiveness Initiative (l’initiative de compétitivité américaine); l’initiative prévoit de nouveaux fonds fédéraux et des incitatifs fiscaux pour la recherche et développement.

SAUVEGARDER LES PETITES VILLES DES ÉTATS-UNIS

Bill Kurtis, Kurtis Productions, Ltd.

·         Nous avons besoin de personnes capables de voir les solutions lorsqu’un problème se présente, et de garder un objectif en tête.

·         Nous devons revenir au projet de grande société du président Johnson.

·         On peut classer les villes ainsi :

o   villes mules ‑ le statu quo,

o   villes taupes ‑ ont peur de l’échec; n’ont aucune soif de réussite,

o   villes chacals   se moquent des autres collectivités, se tiennent à l’écart et regardent les autres échouer,

o   villes aigles ‑ regardent vers l’avenir plutôt que vers le passé, avec un objectif en tête.

·         Avancer : c’est important d’avoir un projet et un chef; le chef convainc les alliés, observe les adversaires pour évaluer leurs forces et leurs faiblesses, et prêche par l’exemple.

·         L’impartition et la décentralisation convainquent certaines sociétés de s’installer dans les régions rurales.

·         Dans les petites villes, le coût de la vie est bas, le coût des opérations des sociétés l’est tout autant et la qualité de vie est élevée.

AIDER LES ENFANTS À ATTEINDRE LE NIVEAU SCOLAIRE VOULU

Paul Ruiz, The Education Trust, Inc.

·         Après plus d’une décennie pendant laquelle les progrès des élèves ont été presque inexistants et les écarts entre les élèves stables voire grandissants dans les écoles primaires, le niveau en lecture et en calcul s’améliore, et les écarts de niveau entre les groupes ethniques se comblent.

·         Dans les écoles secondaires, le niveau a tendance à baisser en lecture et en écriture, et le problème ne se limite pas aux écoles accueillant une grande proportion d’élèves issus de milieux pauvres et de minorités.

·         Les élèves progressent plus vite dans les classes de cinquième et de huitième années qu’en classe de neuvième et de douzième années.

·         Les jeunes entrent à l’école avec des niveaux de connaissance différents, et les écarts se creusent une fois qu’ils sont à l’école.

·         Les écarts s’amorcent avant que les enfants entrent à l’école, mais au lieu d’organiser le système éducatif pour améliorer le problème, celui-ci est aggravé. En effet, ceux qui arrivent avec le moins de bagages obtiennent le moins d’aide.

·         Il faut peut-être défendre davantage ceux qui ont trop peu souvent leur mot à dire.

·         De l’école maternelle à la douzième année et par la suite à l’école secondaire, on dépense moins par élève dans les établissements où une majorité d’élèves issus de famille à faibles revenus font leurs premiers pas.

·         Les éducateurs adaptent leurs attentes en fonction des élèves; les élèves des écoles de milieux défavorisés obtiendront un A pour un travail qui obtiendrait un C dans une école de milieux riches.

·         Les éducateurs adaptent leur enseignement en fonction des élèves; par exemple, moins d’étudiants latino-américains que d’étudiants blancs sont inscrits à des cours d’algèbre en huitième année.

·         Les éducateurs choisissent un professeur en fonction des élèves; dans les écoles où une grande proportion des élèves sont issus de milieux pauvres ou de minorités, les cours sont assurés par des enseignants dont ce n’est pas la spécialité, et les élèves issus de milieux pauvres et de minorités se voient attribuer davantage d’enseignants sans expérience.

·         Les enfants qui accusent un peu de retard en entrant à l’école en ressortent avec beaucoup de retard.

·         Pour aller de l’avant, nous devons en priorité :

o   ne pas être mal à l’aise de pousser tous les élèves à obtenir leur diplôme en enseignement secondaire afin qu’ils soient prêts pour le collège – 75 % des nouveaux emplois exigent un certain niveau de formation postsecondaire,

o   faire en sorte que le programme éducatif de préparation au collège soit le programme par défaut de tous les élèves – le meilleur indice de réussite des écoles secondaires tient à la qualité et au sérieux de leur programme éducatif,

o   admettre qu’il n’est pas suffisant de répartir tous les élèves dans le bon cours – il faut s’axer principalement sur la définition du programme éducatif, plutôt que sur le nom ou l’intitulé du cours, et on doit reconnaître que les élèves ne peuvent pas faire mieux que ce qu’on exige d’eux dans les devoirs,

o   prendre conscience que les bons enseignants ont énormément d’importance – tous les élèves doivent avoir une part équitable d’enseignants compétents.

·         Les quatre mesures concrètes que l’enseignement supérieur peut prendre sont :

o   créer des systèmes de données nécessaires pour évaluer l’efficacité des enseignants et la façon dont ils sont répartis,

o   comprendre les méthodes et les caractéristiques des enseignants qui font acquérir aux élèves des connaissances solides,

o   permettre de former davantage d’enseignants ayant la motivation et les compétences pour amener tous les élèves à des niveaux supérieurs,

o   s’assurer que les élèves d’écoles accueillant majoritairement des enfants pauvres et issus de minorités ont des enseignants qui leur permettent de réussir.

·         Les questions d’autorité et la réussite des élèves doivent devenir la priorité absolue pour les établissements scolaires.

LES ZONES URBAINES DE LA RÉGION DU CENTRE : AVENIR DU MIDWEST

John Austin, conseil scolaire de l’État du Michigan

·         Le centre est une région vaste qui abrite presque 25 % de la population du Canada et des États-Unis.

·         Les échanges économiques franchissent les frontières intérieures entre États et les frontières internationales.

·         La région du Midwest est un lieu où se prennent d’importantes décisions d’entreprise. Elle abrite des centres de recherche et développement et compte probablement la plus forte concentration d’universités de recherche au monde.

·         L’activité économique de la région du centre génère en majeure partie des emplois dans les industries manufacturières, en finance ainsi que dans les services d’éducation et de soins de la santé.

·         La région est en proie au dépeuplement rural, et les collectivités industrielles éparses qui composent la région, parmi lesquelles les fermes, se vident de leurs habitants au profit de régions métropolitaines et de centres de talents plus importants.

·         La croissance de la population dans chacun des États du Midwest est inférieure à la moyenne nationale aux États-Unis; il en va de même pour toutes les provinces du centre à l’exception de l’Ontario.

·         Les collectivités métropolitaines fortes, dynamiques et attrayantes représentent : des pôles d’attraction de talents, une destination prisée de migration; une liaison avec le reste du monde; des centres de connaissances, de création, d’innovation et d’entreprenariat.

·         Les zones urbanisées du Midwest sont les moteurs de la croissance régionale.

·         Les travailleurs instruits sont souvent attirés par des endroits où :

o   il existe des possibilités d’emploi,

o   les villes, les centres villes sont animés et caractéristiques,

o   ils bénéficient de toutes les commodités,

o   il existe une culture positive et tolérante qui accepte la diversité.

·         La région du centre crée un nombre important de talents notamment dans le domaine des sciences et de l’ingénierie, ces talents génèrent des revenus croissants; néanmoins, la plupart des États du centre connaissent une forte émigration de jeunes travailleurs instruits et célibataires.

·         Le Canada est une porte d’entrée à l’immigration; toutefois, le pays assiste à un exode de ses cerveaux formés au pays vers l’autre côté de la frontière.

·         L’immigration est un facteur clé de la croissance du Canada.

·         La population active de la région du centre comporte une proportion excessive d’adultes insuffisamment instruits et préparés.

·         La création d’un savoir nouveau n’alimente pas l’activité des entreprises dans la région; il faut une concentration en talents et en finances afin de récolter des profits.

·         Des principales régions métropolitaines du pays, seule une région du centre figure parmi les plus créatives tandis que cinq se classe parmi les moins créatives.

·         Pour favoriser la croissance économique des zones urbaines de la région du centre, il faudrait mettre l’accent sur :

o   la création de nouveauté : apprentissage, recherche et innovation

o   l’incitation : ouvrir la porte aux idées, aux personnes et aux échanges

o   le réseautage : se connecter au reste du monde

o   la mise en relation : au sein de la région elle-même et entre les régions métropolitaines afin d’acquérir une synergie et une force

COLLECTIVITÉS URBAINES DE L’AMÉRIQUE RURALE : RENCONTRE DE LA VILLE ET DE LA CAMPAGNE

Mark Drabenstott, Banque fédérale de réserve de Kansas City

·         Les régions rurales doivent réinvestir dans leur économie; elles doivent s’axer sur l’innovation au lien de se pencher essentiellement sur les produits agricoles et les produits industriels.

·         La globalisation des marchés engendre un paysage économique inégal.

·         La majeure partie du Midwest prend du retard par rapport au reste des États-Unis en matière de compétitivité.

·         Les petites régions à l’extérieur des zones urbaines doivent créer des partenariats afin d’atteindre une masse critique.

·         Les créations d’emploi sont concentrées dans les régions métropolitaines; cependant, les autres régions ont de meilleurs revenus. De plus, de nombreuses régions rurales dépassent la moyenne des régions métropolitaines en matière de croissance de l’emploi.

·         La globalisation a fait des régions des unités de développement, et il faut constituer une masse critique pour former une équipe. À propos de masse critique, il est important de définir le capital et l’ampleur nécessaires pour accéder aux principaux marchés, s’adapter aux technologies essentielles, mobiliser les personnes incontournables et les investissements privés.

·         La globalisation a modifié les facteurs de la réussite; on devrait se concentrer sur l’innovation et l’entreprenariat au lieu de s’axer sur les coûts.

·         Le défi du développement économique consiste à rechercher assidûment l’avantage concurrentiel d’une région dans des marchés mondiaux qui évoluent rapidement.

·         Si on veut que la région du Midwest sorte gagnante, il faut :

o   bien comprendre les atouts économiques du Midwest : quel est l’avantage concurrentiel de la région? comment les secteurs public, privé et sans but lucratif doivent-ils s’organiser afin d’en tirer parti?

o   augmenter le nombre d’entrepreneurs : les endroits qui le font dynamisent leur croissance économique

o   réfléchir à des innovations en matière de carburant : s’axer sur les capacités de recherche et d’innovation

o   mettre au point une stratégie d’ensemble : tirer parti des atouts pour évaluer les marchés

·         On peut obtenir un avantage concurrentiel d’une des trois façons suivantes :

·         la stratégie de « lutte pour la survie » : continuons de faire ce que nous faisons mais faisons-le encore mieux

·         la stratégie d’entre-deux : augmenter progressivement la valeur ajoutée

·         la stratégie des pionniers axée sur la découverte : entreprenons de meilleures choses

Tom Daniels, Université de Pennsylvanie

·         Il faut combler les déficits budgétaires commerciaux et fédéraux, car les États-Unis deviennent de moins en moins compétitifs à mesure qu’ils empruntent.

·         L’aménagement du territoire est essentiel.

·         Les questions relatives à la « croissance intelligente » englobent :

o   la croissance économique,

o   la protection de l’environnement (stratégie de lutte contre l’étalement urbain),

o   des services publics abordables et efficaces,

o   une intégration sociale,

o   une durabilité économique, environnementale et sociale.

·         Trois techniques coordonnées peuvent être employées :

o   le zonage agricole,

o   une limitation de la croissance urbaine,

o   l’achat de servitudes de conservation (droits de développement).

·         Voici les options de financement pour l’achat de servitudes de conservation :

o   paiement au fur et à mesure

o   obligations

o   impôt spécialement affecté

o   paiements de redressement

DÉBAT SUR LES ÉLECTIONS DE 2006

Donna Brazile, Brazile and Associates, LLC

·         Les électeurs auront à prendre une décision fondamentale, à savoir rester dans la course ou aller de l’avant en optant pour une nouvelle orientation.

·         L’élection consiste en un référendum sur l’autorité du Président George Bush et sur un congrès américain qui joue le rôle d’un organisme de ratification.

·         Les démocrates ont plutôt tendance à penser que la situation leur est favorable.

·         Les démocrates disposent d’excellents candidats et ont bien mené leur campagne de financement; toutefois, les républicains sont des adversaires redoutables.

·         Une majorité des Américains pensent que le pays va dans la mauvaise direction.

·         Les démocrates ont eu besoin d’orienter leurs efforts vers des républicains indépendants et dissidents.

Rich Galen, Mullings.com

·         Si la situation laisse présager une très bonne année 2006 pour les démocrates, l’élection sera probablement très serrée; cependant, les démocrates ont peu de chances de remporter la majorité à la Chambre des représentants.

·         Concernant le scrutin, il est important de ne pas oublier que l’élection n’a pas lieu le jour du scrutin; tout peut évoluer rapidement.

·         Les gouverneurs font de meilleurs candidats à la présidentielle que les sénateurs, car ils ont l’habitude de gérer une organisation importante.

DU CONFLIT AU CONSENSUS : DIRIGER GRÂCE À LA COLLABORATION

Lana Oleen, ancien leader de la majorité au Sénat pour l’État du Kansas et Roger Moe, ancien leader de la majorité au Sénat pour l’État du Minnesota

·         On admet de plus en plus que le gouvernement ne peut pas résoudre tous les problèmes.

·         Les fonctions d’un législateur sont de plus en plus difficiles.

·         Les ressources diminuent tandis les besoins et les pressions augmentent.

·         L’interaction entre les citoyens et les législateurs s’accroît.

·         Les législateurs doivent être des décideurs, des acteurs de la résolution des problèmes, des courtiers en énergie, des défenseurs, des leaders-animateurs et des créateurs de consensus.

·         Pour être un responsable efficace, un législateur doit :

o   être soucieux de n’exclure personne,

o   organiser des réunions dans un endroit perçu comme neutre,

o   être impartial,

o   établir l’objet du processus,

o   orienter les discussions au lieu de les dominer,

o   faire en sorte que les personnes travaillent ensemble,

o   faire preuve d’une motivation manifeste,

o   veiller à ce qu’une issue existe.

LEÇONS SUR LA FONCTION DE DIRIGEANT HÉRITÉES D’ABRAHAM LINCOLN

Doris Kearns Goodwin, Auteur

·         Abraham Lincoln pensait que la réputation survit à l’existence sur Terre; par conséquent, il faut que votre vie soit marquée d’événements ou de circonstances qui font que les gens parlent de vous une fois que vous avez quitté ce monde.

·         Il avait mis ses différends personnels de côté afin de bâtir une équipe qui soit dotée des meilleures qualités et de compétences, même si des adversaires figuraient parmi les personnes sélectionnées.

·         Il avait mis sur pied une équipe dont les membres disposaient d’atouts complémentaires.

·         Il avait la capacité à bien comprendre les autres points de vue.

·         Pour Abraham Lincoln, la voie vers la réussite était suffisamment large pour que deux personnes puissent s’y engager; en conséquence, il a partagé les honneurs lors de réussites et, à l’inverse, il a également assumé la responsabilité des échecs de ses subordonnés.

·         Il ne voyait aucun inconvénient à ce que les gens changent d’avis, car, heureusement, on est toujours plus intelligent aujourd’hui qu’hier.

 

Respectueusement soumis,

 

L’hon. Jerahmiel Grafstein, sénateur
Co-président, section canadienne
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis

Rob Merrifield, député
Co-président, section canadienne

Groupe interparlementaire Canada-États-Unis



Haut de page