Organisé
conjointement par l’Union interparlementaire, le Parlement de la République
d’Autriche et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC)
1.Contexte
Le Forum de Vienne sur la lutte contre
la traite des êtres humains, un rassemblement organisé par les Nations Unies
auquel participaient des organismes gouvernementaux et non gouvernementaux
aussi bien que des membres de la société civile, a eu lieu du 13 au
15 février 2008 dans l’espoir de former une coalition pour lutter contre
la traite des êtres humains et de sensibiliser les gens à cette question.
L’Union interparlementaire, conjointement avec le Parlement de la République
d’Autriche et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le
crime (ONUDC), a organisé un Forum parlementaire d’un jour, le 12 février
2008, qui se voulait un prélude au Forum de Vienne.
2.Programme du Forum parlementaire
Le programme du Forum parlementaire a
permis aux parlementaires de 58 pays de venir partager leurs expériences
pertinentes et meilleures pratiques pour lutter contre la traite des êtres
humains à l’échelle mondiale. Parmi les temps forts du Forum, mentionnons un
procès fictif mis en scène afin d’exposer certains éléments qui pourraient être
améliorés et de déterminer les pratiques recommandées pour venir en aide aux
victimes de la traite des êtres humains.
3.La délégation canadienne
Des députés de parlements nationaux,
des spécialistes universitaires, des personnalités aussi bien que des
représentants d’organisations de la société civile ont participé à ce Forum
parlementaire. Le parlementaire canadien suivant a
assisté à cet événement :
·L’honorable Gerard A. Phalen, sénateur
4. Le groupe de travail
Le groupe de travail a étudié, du point
de vue des parlementaires, les causes profondes de la traite comme les effets
pervers de la mondialisation, la pauvreté, les conflits, l’inégalité entre les
sexes et les problèmes de gouvernance. Une attention spéciale a été accordée à
ce qu’on nomme l’approche à trois volets pour lutter contre la traite des êtres
humains : la prévention, les poursuites judiciaires et la protection.
Mme Barbara Prammer, Présidente du Conseil national autrichien, a présidé le
groupe de travail auquel ont participé les personnes suivantes :
·Mme Emma Thompson, actrice britannique lauréate
d’un oscar et membre du Conseil de leadership des femmes de l’Initiative
mondiale des Nations Unies contre la traite des êtres humains
·Mme Kristiina Kangaspunta, chef du Groupe de la
lutte contre la traite des êtres humains de l’ONUDC
·Mme Riikka Puttonen, spécialiste de la
prévention des crimes du Groupe de la lutte contre la traite des êtres humains
de l’ONUDC
·M. Mohammed Mattar, professeur à l’Université
Johns Hopkins
·Mme Darinka Stantcheva, députée de l’Assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe
·M. Fernando Garcia-Robels, coordonnateur de la
lutte contre la traite des êtres humains de l’OEA
·Mme Helga Konrad, ancienne ministre de la
Condition féminine, ancienne Représentante spéciale de l’OSCE pour la lutte
contre la traite des êtres humains et ancienne députée du Parlement fédéral de
l’Autriche
·M. Andrew Dismore, député de la Chambre des
communes du Royaume-Uni
Le Forum parlementaire a mis en lumière
la gravité et la complexité du phénomène de la traite des êtres humains. Au
moyen de diverses séances interactives, les membres du groupe de travail ont
démontré le rôle que les parlementaires peuvent jouer en mettant en place un
environnement politique et légal global pour aider à lutter contre ce problème.
Des préoccupations d’ordre budgétaire doivent également être prises en
considération. Étant donné que le problème est complexe, la réponse devrait
également être complexe.
Tout le monde s’est accordé pour dire
que le Forum parlementaire avait offert aux participants une chance unique d’en
apprendre davantage sur la traite des êtres humains et d’imaginer une solution
multilatérale pour lutter contre ce phénomène.
5.Prochaines étapes
Le débat sur la migration et la traite
des êtres humains, qui doit se tenir dans le cadre de la 118e
assemblée de l’UIP, au Cap, en Afrique du Sud, laisse entrevoir aux
participants la chance de poursuivre le débat et de favoriser une plus grande
coopération entre les parlements et les parlementaires.
Respectueusement
soumis,
L’honorable
Donald H. Oliver, c.r., sénateur
Président, Groupe canadien de l’UIP