Conférencier d’honneur, le sénateur
Jerry Grafstein, coprésident, Groupe interparlementaire Canada-États-Unis.
·Les provinces et les États situés le long de
notre frontière commune peuvent travailler ensemble à la création de régions
transfrontalières qui contribueront à la prospérité de tous.
·Les modèles dont on peut s’inspirer pour
constituer ces régions économiques binationales sont variés.
·L’un des modèles qui a fait ses preuves est
celui de la région économique du Nord-Ouest du Pacifique, connue sous
l’acronyme PNWER.
·Le PNWER est un partenariat public-privé
regroupant des représentants des assemblées législatives des provinces et des
États, des gouvernements fédéraux et du secteur privé de l’Alaska, de l’Idaho,
du Montana, de l’Oregon, de l’État de Washington, de la Colombie-Britannique,
de l’Alberta et du Territoire du Yukon.
·L’objectif commun des partenaires de la PNWER
réside dans la création d’un marché régional homogène et dynamique qui, grâce à
son orientation axée sur la croissance, contribuera à la compétitivité à
l’échelle mondiale et procurera une plus grande prospérité aux citoyens et aux
entreprises de la région.
·Les autres États et provinces situés en bordure
du 49e parallèle devraient chercher à s’inspirer du modèle de la PNWER, qui est
un exemple de réussite.
·L’autre modèle possible est celui proposé par
l’Initiative de la prospérité Atlantica, qui est assortie d’un engagement à
promouvoir l’adhésion des provinces atlantiques du Canada et de la région
Nord-Est des États-Unis à la région économique de l’Atlantique et à favoriser
une coopération constante au sein de la région dans le domaine du développement
des entreprises et de la commercialisation internationale.
·Il existe aussi d’autres options, comme la
région économique des Grands Lacs, qui englobe l’Ontario et les États de New
York et du Michigan, et peut-être aussi ceux de l’Ohio, de la Pennsylvanie et
de l’Illinois.
·Dans le territoire situé dans un rayon de 500
milles des chutes Niagara qui englobe l’Ontario ainsi que les États de New
York, de l’Ohio, du Michigan, de la Pennsylvanie et de l’Illinois il y a plus
de 78,5 millions d’habitants qui représentent pour ces États ou provinces un
produit intérieur brut de 3,09 billions de dollars US; si la région formait un
seul pays, son économie serait la plus importante au monde, juste derrière
celle des États-Unis et devant celle de l’Allemagne.
·Le protocole d’entente et de coopération signé
en 2001 par l’État de New York et par l’Ontario est un autre exemple de modèle
possible; il vise à stimuler le commerce, le développement économique, la
promotion du tourisme, l’éducation, la technologie et l’adoption d’autres
politiques et programmes profitables à la région de New York-Ontario; le
protocole a été enrichi à la suite du Sommet économique New York-Ontario et
d’autres réunions semblables.
·Il faut également se réjouir des initiatives
comme la création du Conseil des gouverneurs des Grands Lacs et de la
Commission des Grands Lacs, dont l’Ontario et le Québec font partie à titre de
membres associés, ainsi que de l’Association internationale des maires des
Grands Lacs et du Saint-Laurent.
·S’il est vrai que nous devons moderniser nos
corridors commerciaux, notre développement économique et nos transports dans
l’axe est-ouest, nous ne devons pas perdre de vue non plus l’importance des
corridors nord-sud pour assurer notre prospérité commune.
·Notre vision des corridors commerciaux doit être
indissociable de l’aménagement d’installations portuaires côtières, d’une route
reliant les États du nord au sud et de liens ferroviaires directs à haute
vitesse, de même que de la réduction – et, avec un peu de chance, de
l’élimination des barrières commerciales et de l’harmonisation de la
réglementation.
·Il importe de ne pas consacrer trop de temps ou
d’énergie à l’établissement de frontières régionales précises, puisque les
régions finiront nécessairement par se chevaucher et que la composition des
régions économiques pourra changer quelque peu au fil du temps.
·Pour l’instant, les États et les provinces qui
forment un noyau géographique économique naturel doivent mobiliser les
intervenants intéressés et constituer les régions économiques qui engendreront
une prospérité, une productivité et une compétitivité accrues de nature à
accroître le niveau de vie.
·Nos provinces et États jouissent d’avantages
comparatifs sur lesquels ils ne misent pas suffisamment. Il leur est possible
d’accroître rapidement leur compétitivité à l’échelle mondiale, s’ils agissent
collectivement plutôt qu’individuellement, et, en particulier, s’ils ont les
bons outils et la bonne infrastructure.
·L’Amérique du Nord ne peut se permettre de laisser
une région traîner de l’arrière sur le plan économique; c’est beaucoup trop
coûteux et nos contribuables n’ont pas les moyens de payer pour cela; nous
devons changer nos façons de faire vieilles habitudes et les lois qui nuisent à
la croissance.
·À titre d’intendants de nos économies
nationales, les législateurs canadiens et américains ont un rôle à jouer, au
sens où il leur incombe d’encourager, de promouvoir et de créer des programmes,
des politiques et des mesures de nature à stimuler la croissance économique, la
productivité et la prospérité de tous.
Mot de bienvenue et observations
liminaires, Jean-Pierre Voyer, directeur exécutif, Projet de recherche sur les
politiques.
·La convergence de la réglementation en vigueur
au Canada et aux États-Unis faciliterait les affaires dans les régions
transfrontalières.
·Le réseautage est essentiel au succès des
régions transfrontalières.
Aperçu des pratiques transfrontalières
exemplaires, Jim Phillips, président et directeur général, Alliance
canado-américaine du commerce transfrontalier.
·La mise en place d’un cadre transcontinental
s’impose; les régions ont à la fois des points communs, mais aussi des
problèmes et des atouts qui leur sont propres.
·Ce qu’il faut, c’est une activité synergique
assortie de voies de transport nord, sud, est et ouest et de points de passage
à la frontière.
·Un « plan de rétablissement frontalier » pouvant
être mis en branle advenant un autre attentat terroriste est également
nécessaire.
·Il est absolument prioritaire d’adopter des
mesures pour intercepter les cargaisons et les personnes « à risque » avant
qu’elles n’arrivent en Amérique du Nord.
·Environ 40 % des échanges qui traversent la
frontière se font à l’intérieur d’une même entreprise.
·Les liens entre les partenaires du secteur privé
et non seulement les politiques et les partenaires du secteur public sont
importants.
·Il y a trois questions importantes à se poser :
oQuels sont les principaux obstacles à la croissance et à
l’évolution?
oQuelles sont les principales transformations, tendances et forces
qui contribuent à la croissance et à l’évolution?
oQuelles sont les principales mesures à prendre pour améliorer les
régions binationales?
Nouvelle-Angleterre/Est du Canada,
Brian Lee Crowley, président, Atlantic Institute for Market Studies
·La région de la Nouvelle-Angleterre/Est du
Canada a un système commercial qui la distingue des autres puisque les échanges
binationaux y sont relativement limités; la région devient toutefois peu à peu
une porte d’entrée pour le commerce avec l’Asie et les autres échanges nord-sud
et est-ouest.
·La région de l’Atlantique se trouve au carrefour
des trois grandes régions nord-américaines, qui ont une orientation sud et
ouest, plutôt que nord et est.
oWindsor-Québec
oAppalaches
oNouveau Triangle atlantique
·La région de l’Atlantique se caractérise par des
niveaux de chômage et d’émigration inférieurs à la moyenne et par des niveaux
de revenu supérieurs à la moyenne.
·La capacité des ports de la côte Ouest n’est pas
suffisante pour absorber la croissance du commerce en provenance d’Asie.
·À cause de l’augmentation rapide de la taille
des navires, les bateaux doivent passer par le canal de Suez qui a actuellement
une capacité de réserve plutôt que par le canal de Panama, qui est trop étroit
pour accueillir les navires à gros tonnage.
·Halifax est le seul grand port de l’itinéraire
Canal de Suez New York; sur le trajet New York/New Jersey, la hauteur des ponts
est parfois insuffisante et l’eau n’est pas assez profonde par endroits; de
même, la capacité fait défaut.
·Il est possible d’établir un véritable réseau de
transport de marchandises pour des liaisons sur courtes distances.
·L’idée de réunir les membres du Congrès américain
et du Parlement canadien pour qu’ils s’assoient ensemble et prennent des
décisions conjointes mérite d’être examinée.
New York/Québec, Garry Douglas, P.D.G., Chambre de
commerce de Plattsburgh-North Country
·Les échanges ne se font plus de pays à pays; ils
se font maintenant de bloc à bloc.
·Nous sommes confrontés à un réalignement
économique interne, qui entraîne la création de corridors, de régions
économiques binationales, etc.
·L’importance économique annuelle du Canada au
pays de Clinton (New York) était de l’ordre de 1,53 milliard de dollars en
2004, alors qu’elle s’élevait à 780 millions de dollars en 1994.
·Lorsque les choses bougent, la prospérité suit.
·La réussite découle de la capacité de discerner les
enjeux qui sont parfois trop gros pour nous seuls, mais auxquels nous pouvons
quand même contribuer.
·e transport définit la régionalité.
·Exemples de pratiques exemplaires :
opoint de ralliement initial ou définition de la cause
odéfinition des enjeux
odésignation des partenaires engagés et des champions de la cause
oorientation privée/publique plutôt que publique/privée
ovision d’« ensemble » ouvrant la voie à des succès rapides et
constants
ocommunication et établissement de coalitions
orelations politiques avisées
·La présence de membres américains au sein des
régions binationales permet aux Canadiens d’avoir l’oreille de Washington et
leur donne de la légitimité là-bas; c’est là un atout essentiel puisque « toute
politique est
locale ».
·Faute de plan d’action canado-américain positif,
ce sont les différends qui ont fini par définir les relations bilatérales et
l’Amérique du Nord est maintenant en train de rater le virage mondial.
·L’Accord de libre-échange nord-américain était
une fin en soi plutôt qu’un mécanisme.
·Exemples d’éléments importants :
oinfrastructure de transport
oliens à facettes multiples
oélan soutenu
Niagara/New York/Ontario/Québec, Pat
Whalen, président, PJW Consulting, et gestionnaire du Développement du commerce
international, Speed Transportation, Buffalo.
·La situation dans la région de Niagara/Ontario
est essentiellement la même que dans la région de New York/Québec
·Des liens transfrontaliers se sont établis
malgré l’absence de plan.
·Il y a eu une progression des échanges
commerciaux entre les entreprises de part et d’autre de la frontière et les
activités transfrontalières au sein des entreprises se sont beaucoup
intensifiées.
·Nous sommes de plus en plus conscients de notre
dépendance l’un envers l’autre.
·Les ports de la côte ouest sont congestionnés et
comme il y a peu ou pas de concurrence entre les transporteurs ferroviaires
dans certaines régions de l’Ouest, les coûts du transport ferroviaire sont plus
élevés.
·Les relations bilatérales sont perçues comme
étant beaucoup plus importantes pour le Canada qu’elles ne le sont pour les
États-Unis.
·Le manque de coordination des efforts et
d’orientation gouvernementale s’accentue à mesure que vous vous éloignez de la
frontière commune.
·Si la capacité des ponts est suffisante à
l’heure actuelle, l’absence de capacité excédentaire pose un problème advenant
une croissance des échanges.
·Les effets de l’Initiative américaine relative
aux voyages dans l’hémisphère occidental risquent d’être plus marqués dans la
région du Niagara en raison du tourisme et leur portée touchera les
particuliers et les entreprises des deux côtés de la frontière.
Grands Lacs, Bill Testa, vice-président
et directeur des programmes régionaux, Federal Reserve Bank de Chicago.
·La mondialisation inévitable de l’économie fera
en sorte que les frontières nationales auront de moins en moins d’importance;
les régions qui s’en tireront le mieux seront celles où la cohésion sera la
plus grande et les obstacles les moins nombreux.
·« Travailler localement dans une optique
mondiale ».
·La région des Grands Lacs a intégré son économie
à divers égards, notamment en matière de transport; c’est l’une des régions
binationales les plus riches au monde et celle où la croissance est la plus
forte, comme en témoigne l’augmentation en flèche des échanges bilatéraux
depuis la signature de l’Accord commercial Canada-États-Unis (ACCEU).
·L’ACCEU a permis une intégration accrue des deux
côtés de la frontière.
·Parmi les points d’entrée américains du fret
international, la région des Grands Lacs arrive toujours première au chapitre
des exportations et des importations (en tonnes).
·Les relations binationales dans les Grands Lacs
reposent sur le secteur manufacturier et ce, depuis un certain temps déjà.
·Avec des systèmes de livraison juste à temps, il
importe d’être le plus concentré possible sur le plan géographique pour
maintenir les coûts au plus bas niveau possible.
·Les « trois grands » fabricants d’automobiles
traversent une période de décroissance et leur part du marché diminue
(fléchissement de 8 % en dix ans).
·L’avenir réside dans l’économie du savoir; les
travailleurs du savoir, ceux dont le revenu est plus élevé et les aînés
préfèrent les charmes de l’environnement; en conséquence, la demande de
logements dans les secteurs plus pittoresques ou à proximité de ceux ci monte
en flèche.
·En ce qui concerne l’avenir de la région
binationale des Grands Lacs, les facteurs suivants doivent être pris en
considération :
ol’industrie de l’automobile est en transformation
ola frontière est « incertaine »
oil y a plus de travail à faire pour atténuer les obstacles aux
échanges, au commerce et à la migration.
Centre du continent, Greg Dandewich,
directeur du Développement économique, Destination Winnipeg, et membre du
conseil d’administration de Northern Great Plains Inc., Winnipeg
·Il importe d’identifier les partenaires
intéressés qui sont prêts à collaborer.
·Les technologies de l’information continueront à
transformer nos modes de vie et nos méthodes de travail, et le rythme des
changements s’accélérera.
·Les interventions devraient être axées sur la
région.
·Le commerce à l’intérieur de l’Amérique du Nord
s’est rapidement accru depuis la signature de l’Accord de libre-échange
nord-américain.
·De plus en plus, les producteurs agricoles sont
liés par les besoins des entreprises de transformation qui exigent des variétés
précises dont l’identité est préservée, et il leur importe de pouvoir retracer
l’origine des produits.
·Exemples de pratiques exemplaires :
ocontact direct avec les entreprises
ocomportement historique et performance
oidentification des priorités et leadership, et collaboration du
secteur privé avec le secteur public.
·Les offices de transport, les agences de
développement économique et le secteur privé devraient manifester une volonté
de collaboration et d’intégration.
·Exemples de points forts :
ode solides réseaux
oune fin et des objectifs communs
odes économies semblables et diversifiées
oune capacité de mobiliser les décideurs publics
odes réseaux de transport qui ne sont pas congestionnés
·Exemples de points faibles :
oisolement par rapport aux grands marchés
opetit bassin démographique
odes économies rurales en difficulté
·Exemples d’éléments essentiels à une
communication réussie :
odes objectifs clairement définis
odu leadership et des champions de la cause
oune gestion des attentes
Rocheuses/Ouest, Larry Swanson, directeur, Centre for
the Rocky Mountain West, Montana
·La région des Rocheuses/Ouest est l’une des
régions où la croissance est la plus rapide, et ce, des deux côtés de la
frontière.
·La constitution de régions urbaines est logique
puisqu’elle permet de regrouper des gens et de les inciter à participer.
·Le Sud-Ouest des États-Unis est sur le point de
manquer d’eau.
·L’économie de l’avenir en sera une axée sur le
savoir, l’information et les services, et elle sera plus « libre » sur le plan
des ressources humaines et des emplois.
·De plus en plus, les gens veulent vivre à
proximité d’endroits où l’environnement est agréable.
·Bien des régions ont un secteur agricole qui
n’est pas rentable, et cette situation n’est pas viable, en particulier s’il
n’y a pas d’appui gouvernemental ni de revenu d’appoint.
·Quelques aspects importants à considérer :
ola qualité de la collectivité
ola qualité de la main-d’œuvre
ola qualité de l’environnement
Pacifique Cascade, Matt Morrison,
directeur exécutif, région économique du Nord-Ouest du Pacifique, État de
Washington.
·La région économique du Nord-Ouest du Pacifique
(PNWER) a servi de catalyseur et de pôle d’attraction pour accroître les
mécanismes de coopération bilatérale.
·La PNWER est passée de cinq groupes de travail,
au moment de sa création par voie législative en 1991, à 15 groupes de travail
à l’heure actuelle.
·Les groupes de travail, qui sont coprésidés par
des représentants de l’industrie et du gouvernement, jouent un rôle crucial
dans l’atteinte des objectifs de l’organisation, et chacun établit ses sujets
d’intervention et son plan de travail.
·Chaque État/province a un conseil du secteur
privé qui rencontre tous les trimestres les représentants du gouvernement pour
élaborer un « plan d’action » pour la région.
·L’organisation est en mesure de régler les problèmes
au fur et à mesure et évite ainsi d’avoir à recourir aux mécanismes
internationaux plus coûteux et plus lents.
·Les liens donnant accès à l’infrastructure
intermodale, l’homogénéité des mécanismes frontaliers binationaux et la
mobilité de la main-d’œuvre sont essentiels à la productivité nord-américaine.
·Le gouvernement canadien ne collabore pas de
façon systématique et régulière avec les intervenants frontaliers pour mettre
en application du plan d’action du Partenariat pour la sécurité et la prospérité;
les régions transfrontalières seraient les partenaires idéaux pour rendre cette
participation possible.
·Les régions transfrontalières pourraient
contribuer à influencer les décideurs américains, à bâtir la confiance et à
établir des relations à long terme.
Quel devrait être le rôle du
gouvernement du Canada? Principales conclusions des tables rondes régionales
sur l’émergence des régions transfrontalières entre le Canada et les
États-Unis, André Downs, directeur de projet principal, Projet de recherche sur
les politiques
·Il existe une importante distinction entre
privé/public et public/privé; le secteur privé est la principale force motrice.
·De nouveaux modèles économiques, organismes et
noyaux doivent être créés de préférence à des structures politiques.
·Il faut veiller à ce que les structures
politiques soient adaptées à la réalité économique sur le terrain.
·Les gouvernements devraient fournir les outils
nécessaires.
·Il faudrait mettre l’accent sur les relations
économiques entre le Canada et les États-Unis plutôt que sur les relations
commerciales.
·Les frontières nord et sud méritent d’être
traitées différemment/similairement lorsqu’elles sont différentes/similaires.
·Les principaux messages livrés lors des tables
rondes sont les suivants :
oil y a un besoin de reconnaissance
ola sécurité et l’infrastructure font partie des enjeux frontaliers
oles voies de transport et l’intermodalisme sont importants
oil existe des différences de réglementation entre les deux pays
oil devrait y avoir un positionnement, comme dans le domaine du
tourisme
oune vision régionale s’impose
oles réseaux et les relations sont importants
·En ce qui concerne la région économique du
Nord-Ouest du Pacifique, on constate :
oune force institutionnelle
oun sentiment d’éloignement
oun fort engagement du secteur privé
odes approches innovatrices, comme NEXUS +
·En ce qui concerne la région des Grandes
Plaines, on constate :
oune faiblesse institutionnelle
odes approches informelles et pragmatiques
ode solides liens économiques, même s’ils sont limités par des
facteurs géographiques et démographiques
oun besoin d’infrastructure
oune importance accordée à l’intermodalisme
·En ce qui concerne la région des Grands Lacs, on
constate :
odes liens économiques arrivés à maturité
oune faiblesse institutionnelle
oun sentiment mitigé d’appartenance régionale
oun manque de leadership
oune distinction entre la coopération et la concurrence
·En ce qui concerne la région
Québec/Nouvelle-Angleterre, on constate :
oune reconnaissance de l’importance de l’axe Québec/New York
oun protocole d’entente bilatéral
odes liens économiques nouveaux et d’autres plus mûrs
oun sentiment mitigé d’appartenance régionale
·En ce qui concerne l’Atlantique, on constate :
oun fort sentiment d’appartenance régionale
oune reconnaissance de l’importance de l’histoire et de la géographie
oun engagement de la part des intervenants
oun besoin d’infrastructure
oune reconnaissance de l’importance des relations personnelles
ola prospérité économique comme objectif principal
·Au nombre des considérations relatives à la
politique fédérale, on relève :
oun consensus quant aux régions nord-américaines considérées comme
des « plateformes de production mondiales »
oun besoin de reconnaître les régions transfrontalières et les
organisations transfrontalières
oun besoin de soutenir plutôt que de faire obstacle
oune approche à niveaux multiples : public, privé et civil
oune approche géographique variable, puisque la « taille unique » ne
convient pas à « tous »
oun rôle central pour le secteur privé
Mot de clôture, Jean-Pierre Voyer,
directeur exécutif, Projet de recherche sur les politiques
·Les principaux messages livrés sont les suivants
:
oune prise de conscience de l’existence d’intérêts communs
oune activité synergique, des points d’accès frontaliers et des
points d’accès au transport
ola similarité ne devrait pas être une exigence pour définir les
régions transfrontalières, puisque ce sont les différences qui procurent un
avantage comparatif et favorisent les échanges commerciaux
oun sentiment d’appartenance ou l’impression de faire partie d’un «
quelconque » ensemble transfrontalier, peut-être en raison des intérêts communs
ou d’une identité commune
osi nous ne parvenons pas « à bien faire les choses » avec les
régions transfrontalières, nous n’y arriverons pas non plus avec les États-Unis
et le Canada
opuisque les mécanismes de règlement des différends de l’Accord de
libre-échange nord-américain ne fonctionnent pas, il faut qu’il y ait d’autres
mécanismes de règlement des différends
ol’accent devrait être mis sur la gestion et la prévention des
différends, plutôt que sur leur règlement
ole gouvernement fédéral devrait fournir les outils nécessaires pour
favoriser la prospérité des régions économiques
onous devons continuer à analyser les enjeux à travers le prisme de
la santé et de la prospérité des régions transfrontalières
Respectueusement
soumis,
L’hon.
Jerahmiel Grafstein, sénateur
Coprésident, Section canadienne Groupe interparlementaire Canada-États-Unis