Du 12 au 14 juin 2011, l’honorable Wilfred P.
Moore, c.r., sénateur de la Nouvelle-Écosse, a représenté la Section canadienne
du Groupe interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis lors de la 4e Conférence
annuelle de l'Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des provinces
canadiennes (SEUS-CP) à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Il était accompagné
par Mme June Dewetering, conseillère principale de la Section
canadienne.
LA CONFÉRENCE
L'Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des provinces
canadiennes est un partenariat qui réunit six États du Sud-Est des États-Unis
(l'Alabama, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie, le
Mississippi, et le Tennessee), ainsi que sept provinces canadiennes (le
Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, , l'Ontario,
l'Île-du-Prince-Édouard, le Québec et, Terre-Neuve-et-Labrador). Cette alliance
vise à accroître les échanges commerciaux et à promouvoir les investissements.
Le groupe a été créé en 2007 afin de servir de forum par lequel le désir
partagé de renforcer les liens économiques entre les deux régions peut être mis
de l'avant.
Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, David Alward, était
l’hôte de la Conférence annuelle de 2011, dont le thème était
« Innovation – Partenariats – Concurrence ». Le gouverneur
de la Géorgie, Nathan Deal, de même que les premiers ministres Jean Charest
(Québec), Darrell Dexter (Nouvelle-Écosse) et Robert Ghiz (Île-du-Prince-Édouard
) étaient présents.
L’Alabama, le Mississippi, la Caroline du Nord,
la Caroline du Sud et le Tennessee étaient représentés respectivement par
M. Seth Hammett, secrétaire au Commerce, M. Whit Hughes, directeur
adjoint de la Mississippi Development Authority, M. Dana Hicks, consul
honoraire du Canada, M. David Wilkins, ancien ambassadeur des États-Unis
au Canada et M. Claude Ramsey, sous-gouverneur.
Le Manitoba, Terre-Neuve-et-Labrador et l’Ontario étaient
représentés respectivement par M. Peter Bjornson, ministre de l’Entreprenariat,
de la Formation professionnelle et du Commerce, Mme Susan Sullivan,
ministre de l'Innovation, du Commerce et du Développement rural et
M. Monte Kwinter, adjoint parlementaire à la ministre du Développement
économique et du Commerce (Attraction des investissements et Commerce).
·La 5e conférence annuelle de l’Alliance SEUS-CP
aura lieu en mai 2012, à Myrtle Beach, en Caroline du Sud.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR
LA CONFÉRENCE
C’était la deuxième fois que des membres de la Section canadienne
du GIP participaient à une réunion de l’Alliance SEUS-CP dans le cadre de la
Conférence annuelle. Dans un sens, l'Alliance est le pendant du Pacific
NorthWest Economic Region – PNWER – dans l'est du pays, qui, en règle
générale, inclut des représentants des secteurs public et privé, mais pas des
gouverneurs américains ou des premiers ministres de provinces canadiennes.
La Section canadienne constate encore la nature concrète de la
Conférence de l’Alliance et la présence d’un certain nombre de gouverneurs américains
et de premiers ministres provinciaux du Canada, ce qui, d’une certaine façon,
montre l’envergure de l’Alliance SEUS-CP et ce qu’elle accomplit.
La Section canadienne a l’intention de participer à d’autres
réunions annuelles de l’Alliance SEUS-CP et de
continuer à défendre les intérêts du Canada, particulièrement avec les
gouverneurs américains et les intérêts commerciaux.
ACTIVITÉS DE LA CONFÉRENCE
La Conférence de l’Alliance SEUS-CP de 2011 comprenait des
réunions de jumelage d’entreprises et les séances plénières suivantes :
Observations préliminaires des
chefs de délégation
Séance de discussion ouverte
Discussion en groupe des
dirigeants sur l’innovation, la durabilité et la prospérité
Discussion : Innovation
2.0 – définir la prochaine version de l’innovation
Discours thème : vous
désirez vraiment réussir?
Discussion : Innovation 2.0 en action –
meilleurs innovateurs de leurs catégories
Le
présent rapport résume les présentations qui ont été faites lors des
différentes séances.
OBSERVATIONS
PRÉLIMINAIRES DES CHEFS DE DÉLÉGATION
David
Alward, premier ministre du Nouveau-Brunswick
Le
Nouveau-Brunswick a un grand nombre de possibilités dans les secteurs du
commerce, de l’innovation, de l’énergie verte, etc.
Pour
assurer la croissance économique, il est important de réunir les marchés
et les partenaires de partout dans le monde.
Dès
qu’un organisme innove, un autre s’efforce de faire mieux.
Des
investisseurs étrangers investissent au Nouveau-Brunswick, où la
concurrence est bien présente.
Bien qu’à
l’heure actuelle, tout le monde soit préoccupé avant tout par les
difficultés financières, il est important de profiter des occasions qui se
présentent.
Haley
Barbour, gouverneur du Mississippi
L'Alliance
SEUS-CP est un excellent partenariat qui s’appuie sur des
liens solides, des intérêts communs et des possibilités communes.
De
nouvelles possibilités s’offrent aux États américains et aux provinces
canadiennes membres de l’Alliance SEUS-CP dans les domaines
suivants : commerce, investissement, recherche et développement,
création d’emplois, etc.
Le
Canada constitue le plus important marché extérieur du Mississippi.
Nathan
Deal, gouverneur de la Géorgie
La
Conférence de 2011 de l’Alliance SEUS-CP se veut le prolongement
d’une grande tradition qui a commencé en 2007 et qui s’est poursuivie
en 2008, à la Conférence annuelle, à Savannah, en Géorgie.
En 2010,
la valeur des échanges bilatéraux des 13 partenaires de l’Alliance
SEUS-CP était évaluée à 42 milliards de dollars.
Comme
c’est le cas pour le Mississippi, le Canada constitue le plus important
marché extérieur de la Géorgie.
À
l’heure actuelle, il y a 260 installations canadiennes en Géorgie, et
plus de 80 entreprises géorgiennes ont des activités au Canada.
Jean
Charest, premier ministre du Québec
Les
membres de l’Alliance SEUS-CP sont des amis, des alliés et des voisins,
qui sont d’importants partenaires commerciaux et qui trop souvent, se
tiennent pour acquis.
Les
membres de l’Alliance SEUS-CP ont avantage à collaborer dans l’intérêt
commun des deux pays.
David
Wilkins, ancien ambassadeur des États-Unis au Canada
Chaque
année, 500 000 Canadiens vont en Caroline du Sud pour leurs
vacances, et en mars, il y a les « Can/Am Days ».
En
moyenne, on évalue les échanges entre le Canada et la Caroline du Sud à
14 millions de dollars par jour.
Les
relations sont importantes, et les États américains et les provinces
canadiennes doivent collaborer pour atteindre de grands objectifs.
Darrell
Dexter, premier ministre de la Nouvelle-Écosse
La
Nouvelle-Écosse accorde de la valeur aux relations, notamment à ses liens
avec d’autres provinces canadiennes et des États américains.
Chaque
année, la Nouvelle-Écosse exporte pour plus de 550 millions de
dollars de produits dans les États du Sud-Est des États-Unis.
Dans
le Canada atlantique, l’énergie renouvelable tient une place
importante : par example, l’hydroélectricité associée au cours
inférieur du fleuve Churchill, dont le potentiel d’exportation est
immense.
Dana
Hicks, consul honoraire du Canada en Caroline du Nord
Les
États-Unis et le Canada ont en commun une partie de leur histoire, une
langue et un espace.
La
Caroline du Nord est présente à Toronto, en Ontario, et plus de
115 entreprises canadiennes ont des activités dans cet État
américain.
Le
Canada constitue le plus important marché extérieur de la Caroline du
Nord.
La
Caroline du Nord a contribué à faire sortir les États-Unis de la
récession.
Accroître
les exportations peut être la meilleure façon de se sortir rapidement
d’une récession.
Il
est important de conclure des alliances et des partenariats stratégiques.
Le
monde évolue constamment sur les plans politique, économique, climatique,
etc.
À
mesure que nous nous remettons de la dernière récession mondiale, une
question importante demeure : s’agit-il de la « Grande
récession », ou de la récession qui fera de nous de grandes nations?
Robert
Ghiz, premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard
Bien
des occasions s’offrent aux États américains et aux provinces canadiennes,
notamment aux membres de l'Alliance SEUS-CP, d’apprendre les uns des
autres et de grandir ensemble.
L'Île-du-Prince-Édouard
est reconnue entre autres pour ses poissons et fruits de mer, ses pommes
de terre, ses plages, ses terrains de golf, Anne… la maison aux pignons
verts, et elle est reconnue dans les domaines de l’aérospatiale, des
biosciences, des technologies de l’information et de l’énergie
renouvelable.
·
·Claude
Ramsey, sous-gouverneur du Tennessee
·Les
États du Sud-Est des États-Unis et le Canada entretiennent une relation
privilégiée.
·Le
Canada constitue le plus important marché extérieur du Tennessee.
·Au
Tennesse, 84 entreprises canadiennes font des affaires.
·Les
États américains et les provinces canadiennes doivent penser de façon
stratégique; la création d’emplois ne s’arrête pas aux frontières
internationales, étatiques ou provinciales.
·Le
développement économique est basé sur les relations.
Peter
Bjornson, ministre de l’Entreprenariat, de la Formation professionnelle et
du Commerce du Manitoba
Le
thème de la Conférence de l’Alliance SEUS-CP en 2011 est bien choisi pour
le Manitoba qui, en 2009, a créé un Conseil de l’innovation et un
programme quinquennal de 30 millions de dollars pour soutenir
l’innovation dans les entreprises.
L’initiative
nationale en matière d'exportation que le président Obama a annoncée lors
de son discours sur l’état de la nation de 2010 sera avantageuse pour
le Canada.
Selon
les dernières données, le Canada constitue le plus important partenaire
commercial de 34 États américains, dont cinq des six membres de l’Alliance
SEUS-CP.
Les
provinces canadiennes et les États américains veulent mettre en place les
conditions favorables à la création d’emplois.
Seth
Hammett, secrétaire au Commerce de l’Alabama
Le
Canada a des liens économiques, sociaux et politiques avec l’Alabama.
Des
entreprises canadiennes investissent en Alabama.
Un
étranger est un ami que l’on ne connaît pas encore.
Susan
Sullivan, ministre de l'Innovation, du Commerce et du Développement rural de
Terre-Neuve-et-Labrador
Terre-Neuve-et-Labrador
est un solide compétiteur dans le marché mondial.
L’hydroélectricité
liée au cours inférieur du fleuve Churchill est propre, sûre et verte.
Whit
Hughes, directeur adjoint de la Mississippi Development Authority
Les
États américains et les provinces canadiennes membres de l’Alliance
SEUS-CP ont des intérêts communs et des possibilités communes.
Cette
année, le thème de la Conférence de l’Alliance SEUS-CP, « Innovation –
Partenariats – Concurrence », est très important.
Les
États et les provinces doivent travailler individuellement et
collectivement pour développer le potentiel individuel et collectif.
Comme
l’a souligné le gouverneur Barbour, le Canada constitue le plus important
marché extérieur du Mississippi.
Monte
Kwinter, adjoint parlementaire à la ministre du Développement économique et
du Commerce de l’Ontario
Dans
une économie fondée sur le savoir, les partenariats sont essentiels pour
réussir.
Les
entreprises canadiennes sont touchées par le recul de la demande
américaine, la hausse des coûts de l’énergie, une valeur relativement
forte du dollar canadien, etc.
L’Ontario
a récupéré tous les emplois qu’il avait perdus au cours de la dernière
récession.
Les
États américains et les provinces canadiennes doivent s’appuyer sur leurs
points forts.
L’Ontario
s’est engagé à promouvoir l’énergie verte et la conservation des eaux.
SÉANCE
DE DISCUSSION OUVERTE
Robert
Hatheway, fondateur du Hatheway Group et président de la Fondation de
l’innovation du Nouveau-Brunswick, a animé une séance de questions à laquelle
participaient les chefs de délégations.
Question :
Bon nombre d’États et de provinces connaissent des changements économiques
profonds. Que pouvez-vous dire au sujet des changements que vous vivez?
Réponses :
David
Alward, premier ministre du Nouveau-Brunswick
Au
Nouveau-Brunswick, le secteur primaire a fait face à des changements
importants, notamment les secteurs agricole et forestier.
Dans
la province, beaucoup d’efforts sont faits pour innover et utiliser la
technologie de façon à accroître la capacité concurrentielle.
La
Fondation de l’innovation du Nouveau-Brunswick prend une participation
dans des entreprises en démarrage et aide les entreprises à accéder aux
capitaux.
Le
Nouveau-Brunswick a investi pour fournir une couverture à large bande dans
l’ensemble de la province, car il croit que c’est un outil essentiel dans
le monde des affaires; parmi les provinces et les États de l’Amérique du
Nord, le Nouveau-Brunswick est le seul qui peut se vanter d’offrir une
telle couverture.
En ce
qui concerne le capital de risque, la Nouvelle-Écosse et le
Nouveau-Brunswick s’unissent pour combler l’écart afin de faciliter la
commercialisation.
Il
est important que le milieu universitaire, le secteur privé et les
gouvernements collaborent.
Dana
Hicks, consul honoraire du Canada en Caroline du Nord
Les
leaders visionnaires de la Caroline du Nord ont construit une nouvelle
province : des secteurs de pointe, le Research Triangle, etc. De
plus, l’État tente de mettre à profit de nouvelles possibilités.
La
Caroline du Nord s’efforce d’attirer de nouvelles entreprises dans l’État
et d’aider les entreprises existantes à croître.
La
côte de la Caroline du Nord offre des possibilités dans l’énergie
éolienne.
Surtout,
la Caroline du Nord investit dans les gens et tente d’attirer les esprits
novateurs.
Question :
Les solutions novatrices pour l’énergie de remplacement auront des
répercussions sur le prix de l’essence. Qu’en
pensez-vous?
Réponses :
Nathan
Deal, gouverneur de la Géorgie
Le
Centre of Innovation for Energy de la Géorgie se concentre sur la
commercialisation.
La
Géorgie est en faveur d’un développement économique vert et propre.
De
grandes possibilités s’offrent à la Géorgie pour ce qui est de la
biomasse, grâce à ses forêts, à ses terres cultivables, et d’autres
possibilités pour la matière biologique.
Jean
Charest, premier ministre du Québec
Le
Québec est au quatrième rang des producteurs d’hydroélectricité dans le
monde, et c’est la province qui a la plus faible empreinte carbone au
Canada.
La
« nouvelle économie » sera de plus en plus débarrassée de son
carbone.
D’ici 2015,
on s’attend à ce que le Québec soit au deuxième rang des producteurs
d’énergie éolienne en Amérique du Nord.
Le
Québec est résolu à être le chef de file des économies faibles en carbone.
Question :
Les industries se remettent de la dernière récession chacune à leur rythme.
Lesquelles s’en remettent rapidement et que fait-on pour les aider?
Réponses :
Darrell
Dexter, premier ministre de la Nouvelle-Écosse
Le
gouvernement ne doit pas choisir des gagnants et des perdants; il doit
plutôt axer ses efforts sur les fondements du développement économique.
La
Nouvelle-Écosse a une stratégie, la Jobs Here Strategy, qui est axée sur
les éléments suivants :
Øformation
Øinnovation
Øcapacité
concurrentielle
Il est
impossible de mettre en œuvre une stratégie sans faire les investissements
qui s’imposent.
En
Nouvelle-Écosse, les industries de pointe sont les technologies de
l’information, les services financiers, l’assurance, l’énergie
renouvelable et l’aérospatiale.
On a
besoin de marchés plus vastes et plus diversifiés pour stimuler la
croissance.
Seth
Hammett, secrétaire au Commerce de l’Alabama
Les
priorités de l’Alabama sont entre autres l’innovation, l’entrepreneuriat
et la commercialisation.
En
Alabama, le secteur de l’automobile joue un rôle de premier plan dans la
reprise économique de l’État : Honda, Mercedes-Benz, Hyundai et
Toyota y exercent leurs activités.
Étant
donné les contraintes fiscales, il est important d’apprendre comment faire
davantage avec moins de ressources.
Question:
L’innovation, surtout en ce qui a trait à l’énergie et à
l’infrastructure, peut favoriser la création d’emplois et mener à de bons
résultats. Pouvez-vous donner des exemples de ce phénomène?
Réponses :
Whit
Hughes, directeur adjoint de la Mississippi Development Authority
L’énergie,
l’infrastructure et la connectivité jouent un rôle clé lorsqu’on veut se
mettre en position favorable pour avoir des possibilités.
Les
États-Unis portent leur attention sur l’énergie renouvelable.
Le
Canada est le plus important fournisseur étranger de pétrole des
États-Unis.
À un
moment donné, c’est peut-être une question de disponibilité en énergie et
non d’accessibilité économique de l’énergie.
Le
Mississippi a pour philosophie d’améliorer sans cesse les choses.
Susan
Sullivan, ministre de l'Innovation, du Commerce et du Développement rural de
Terre-Neuve-et-Labrador
L’innovation
est au cœur de la démarche de Terre-Neuve-et-Labrador pour tout
développement économique ou pour la création d’entreprises.
En 2006,
la province a mis en œuvre une stratégie d’innovation dynamique qui
comporte une société de recherche et développement, une stratégie pour les
technologies océaniques, un centre de recherches en génétique et un plan
énergétique.
On
élargit l’accès à large bande dans la province; à l’heure actuelle,
80 % de la population de Terre-Neuve et 95 % de celle du
Labrador sont branchées.
Question :
La fabrication de pointe, les technologies de l’information et des
communications et les technologies propres dans les secteurs industriels sont
des éléments centraux dans certains États américains et certaines provinces
canadiennes. De quelle façon le gouvernement doit-il aider les entreprises à
adopter des technologies?
Réponses :
Robert
Ghiz, premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard
L'Île-du-Prince-Édouard
travaille à transformer ses industries existantes et à en attirer des
nouvelles, comme la bioscience, qui peuvent collaborer avec les industries
traditionnelles, comme l’agriculture et la pêche.
Puisque
les technologies évoluent constamment, la formation est toujours
essentielle; ainsi, les compétences des travailleurs doivent évoluer à
mesure que les technologies changent.
L’Université
de l’Île-du-Prince-Édouard et le Collège Holland collaborent avec le
secteur privé pour s’assurer que la formation concorde avec les besoins
d’affaires.
Claude
Ramsey, sous-gouverneur du Tennessee
Au
Tennessee, les ressources naturelles et humaines abondent.
Le
rôle des gouvernements, c’est de créer non pas des emplois, mais bien un
contexte commercial qui favorisera la création d’emplois.
Question :
En février 2011, le premier ministre Harper et le président Obama ont
annoncé un plan concernant la sécurité du périmètre et la compétitivité
économique. De quelle façon l’Alliance SEUS-CP peut-elle contribuer au dialogue
sur le plan?
Réponses :
David
Wilkins, ancien ambassadeur des États-Unis au Canada
Depuis
les attentats terroristes du 11 septembre 2001, bien des
acteurs participent au dialogue sur la sécurité.
Le
commerce et la sécurité ne sont pas incompatibles; on peut gérer les deux.
Il
est possible de faciliter le commerce et de voyager sans compromettre la
sécurité.
La
contribution de l’Alliance SEUS-CP au dialogue sur le plan concernant la
sécurité du périmètre et la compétitivité économique est très utile :
lorsque les gouverneurs et les premiers ministres prennent la parole, les
gens sont attentifs.
Pour
que le plan soit efficace, les résultats visés doivent être précis et leur
nombre restreint.
Peter
Bjornson, ministre de l’Entreprenariat, de la Formation professionnelle et
du Commerce du Manitoba
Chaque
seconde, 17 000 $ de biens traversent la frontière
canado-américaine; les deux pays doivent collaborer.
Les
partenaires économiques doivent avoir une vision commune.
Le
Manitoba voit d’un bon œil l’élimination des obstacles au commerce, les
efforts déployés pour réduire les retards à la frontière et les
inspections qui se font ailleurs qu’à la frontière.
Question :
Le commerce international est important pour les États américains et les
provinces canadiennes. Les provinces canadiennes ont-elles une stratégie
internationale bien établie?
Réponse :
Monte
Kwinter, adjoint parlementaire à la ministre du Développement économique et
du Commerce de l’Ontario
Les priorités
de l’Ontario sont, entre autres, l’expansion des exportations, la
commercialisation internationale et les investissements directs étrangers.
L’Ontario
a des bureaux à l’étranger, notamment en Allemagne, en Inde, en France, au
Royaume-Uni, au Japon, aux États-Unis, en Chine, au Mexique, au Brésil et
au Chili.
Les
secteurs de l’automobile, de l’aérospatiale, des technologies de
l’information et des communications et de l’énergie renouvelable sont
importants pour les États-Unis et pour l’Alliance SEUS-CP.
DISCUSSION
EN GROUPE DES DIRIGEANTS SUR L’INNOVATION, LA DURABILITÉ ET LA PROSPÉRITÉ
Les
animateurs du domaine des affaires de la Conférence – Andrea Feunekes, de
Remsoft Inc. et Stephen Johnson, de SmartSynch Inc. – ont animé une
discussion avec les dirigeants.
Question :
Comment J.D. Irving Limited a été en mesure de s’adapter à la concurrence
étrangère?
Réponse :
Jim Irving, J.D. Irving Limited
La
priorité de J.D. Irving Limited n’est pas seulement la concurrence
étrangère, mais aussi la concurrence intérieure.
Il y
a d’autres difficultés que la concurrence étrangère, comme la valeur
relativement élevée du dollar canadien.
Le
mot d’ordre, c’est « plus rapide, meilleur et moins cher », mais
la durabilité est un élément dont il faut tenir compte également.
Bien
que J.D. Irving Limited se soit toujours concentré sur l’ajout de valeur à
ses produits, ce n’est plus suffisant; les gens, la technologie et la
productivité ont également une importance primordiale.
Question :
Comment McCain Foods Limited a été en mesure de développer des marchés à
l’étranger et de participer aux marchés étrangers?
Réponse : Allison
McCain, McCain Foods Limited
McCain
Foods Limited est dans l’industrie d’exportation; l’entreprise exporte du
Canada et fait des affaires à l’étranger.
Développer
de nouveaux marchés tant du côté de l’offre que de celui de la demande a
toujours été le fort de McCain Food.
L’une
des clés du succès dans les marchés étrangers, c’est d’embaucher des
gestionnaires locaux.
Le
marché d’exportation comporte plus de risques et de difficultés que le
marché intérieur; l’entreprise doit être claire sur ce qu’elle vend et les
clients ciblés.
Question :
En tant que fournisseur d’énergie à grande échelle, comment Emera Newfoundland
and Labrador trouve-t-il de nouvelles ressources renouvelables?
Réponse :
Rick Janega, Emera Newfoundland and Labrador
L’une
des clés du succès d’Emera Newfoundland and Labrador, c’est sa capacité
d’établir des relations et de veiller à ce que le développement ne soit
pas inégal.
Emera
Newfoundland and Labrador respecte son engagement à recourir davantage à
l’énergie renouvelable et à diminuer son empreinte carbone.
Emera Newfoundland and Labrador investit dans l’innovation.
Question :
Comment Unique Solutions Design Ltd. attire-t-elle des clients autres que ceux
qu’elle cible par ses produits?
L’innovation,
c’est créer de la valeur et accroître la productivité.
Le
vérificateur général et les médias sont des ennemis de l’innovation; il
faut reconnaître que l’erreur est humaine et qu’on peut faire des erreurs
à l’occasion.
Les
grands organismes doivent promouvoir des « cow-boys et des
cow-girls ».
La
formation des employés est importante.
Question :
Chez Bell Alliant, comment la communication entre les gestionnaires et les
travailleurs est-elle assurée, étant donné le processus décisionnel centralisé?
Réponse : Karen
Sheriff, Bell Alliant
Puisque
les gens ne peuvent pas bien faire 100 choses à la fois, il faut
qu’ils se concentrent sur peut-être cinq grandes priorités.
Il
est essentiel que les dirigeants soient responsables de la communication
et qu’ils ne confient pas la tâche à quelqu’un d’autre; de plus, les
dirigeants devraient toujours dire la vérité.
Les
grands dirigeants doivent faire partie de la stratégie de communication,
et la communication doit faire partie de leurs responsabilités; les grands
dirigeants doivent « vendre » la stratégie de l’entreprise.
La
communication ne doit pas se faire à sens unique; les gens doivent plutôt
jouer un rôle actif.
Question :
De quelle façon devrait-on promouvoir l’innovation et récompenser les gens qui
innovent?
Réponses :
Jim
Irving, J.D. Irving Limited
Ce
sont les dirigeants qui innovent.
Célébrer
toutes les victoires.
Allison
McCain, McCain Foods Limited
Dans
les grands organismes, il faut que les dirigeants donnent leurs idées,
mais il faut aussi inciter les travailleurs à donner les leurs.
Les
gens aiment qu’on les récompense, et pas seulement financièrement.
Emad
Rizkalla, Bluedrop Performance Learning
Les
employés ont besoin de savoir qu’il n’y a pas de mal à ne pas réussir de
temps en temps.
Karen
Sheriff, Bell Alliant
Un
organisme doit avoir une culture qui encourage les gens à prendre des
risques.
Rick
Janega, Emera Newfoundland and Labrador
Un
organisme doit dissiper les craintes de se tromper.
Un
organisme doit permettre à ses employés de prendre des risques.
Question :
Comment la commercialisation et la production
peuvent-elles être financées de manière à ce que le produit soit sur le marché?
Réponses
:
Tanya
Shaw, Unique Solutions Design Ltd.
Un
organisme doit avoir le modèle de gestion qui convient.
Karen
Sheriff, Bell Alliant
Les
organismes doivent se concentrer sur un moins grand nombre d’idées et
faire en sorte qu’un plus grand nombre d’entre elles réussissent.
DISCUSSION :
INNOVATION 2.0 – DÉFINIR LA PROCHAINE VERSION DE L’INNOVATION
Christian
Couturier, Institut de technologie de l'information
L’innovation
est le prix à payer pour participer pleinement à l’économie du savoir.
L’innovation
devrait servir à faire face aux problèmes à l’échelle internationale.
Il
est important d’amener la recherche dans les affaires et pour les
utilisateurs et de trouver rapidement des solutions au marché.
Les
investissements des entreprises en recherche et développement diminuent
ou, dans le meilleur des cas, restent stables; il faut investir dans ce
secteur.
Le
financement public de la recherche et développement est fait au petit
bonheur et est dicté par la curiosité.
2 %
des investissements en recherche et développement universitaires se
retrouvent sur le marché; il faut être plus prudent.
La
recherche doit être gérée comme un projet, qui doit comprendre des
objectifs clairs, des échéanciers précis, des paramètres de rendement
clairs, etc.
Leslie
Boney, University of North Carolina
Il
faut se demander de quelle façon les emplois peuvent être maintenus; la
formation est importante à cet égard, puisque les employés actuels ont
besoin de compétences différentes et doivent travailler d’une autre façon
en raison de la nouvelle technologie.
Bien
que la recherche permette de découvrir un tas de choses, beaucoup de
recherches ne mènent nulle part.
Parce
que le cycle de vie des produits raccourcit, les entreprises doivent
constamment innover.
Innovation 2.0
comporte trois éléments :
Øle besoin de
« coopétitionner » ou de « coopérer et de
compétitionner » – les gouvernements doivent soit soutenir
l’innovation, soit s’écarter du chemin;
Øle besoin de faire
participer les universités – elles devraient s’aligner sur les entreprises
pour savoir quoi faire avec leurs découvertes;
Øle besoin de
collaborer.
Il
est difficile d’innover constamment, mais il faut le faire afin d’éviter
la pauvreté.
Anthony
Williams, chercheur et expert-conseil
Il y
a des foyers d’innovation partout dans tous les secteurs.
Grâce
à l’arrivée du World Wide Web, tout le monde peut participer, communiquer
et collaborer, et les coûts d’opération ont diminué.
De
plus en plus de gens dans le monde sont branchés et éduqués; le bassin de
talents augmente.
Il y
a trois principes clés :
Øla collaboration
Øl’ouverture
Øle
partage
Louis
Zacharilla, Intelligent Community Forum
L’innovation
est le « poumon économique ».
La
technologie doit être utilisée pour se brancher à l’économie mondiale.
Il
faut que la société soit de plus en plus créative.
Les
idées sont synonymes de pouvoir.
Patrick
Horgan, IBM Canada
L’innovation
mène à la prospérité.
L’innovation
est meilleure dans une collectivité; ainsi, les gens doivent travailler
ensemble.
La
collaboration peut bâtir de meilleures collectivités.
En 2010,
plus de gens vivaient dans les villes, et dans chaque ville,
l’infrastructure est vieillissante.
Des
données peuvent être utilisées pour prévoir les résultats et affecter des
ressources.
L’innovation
ne doit pas cesser.
DISCOURS
THÈME : VOUS DÉSIREZ VRAIMENT RÉUSSIR?
Gerald
Pond, Mariner Partner Inc.
Le
talent est un élément important pour réussir, d’où l’importance des
établissements d’enseignements, tout comme des infrastructures bien
pensées, des investisseurs providentiels patients, des incubateurs
d’entreprises et des incitations fiscales qui respectent l’Accord de
libre-échange nord-américain.
Les
entreprises doivent avoir une mentalité d’exportateurs, ce qui exige de
comprendre les pays où l’on exporte des produits; en ce qui concerne les
États-Unis, ils sont nos voisins et nos amis et ils représentent un marché
important.
Voici
les facteurs clés :
Øcomprendre les
marchés rapidement;
Øécouter les clients;
Øutiliser le capital
financier de façon judicieuse;
Øamener des groupes de
travail à s’unir;
Øavoir
une masse critique de gens d’expérience.
Chris
Ramsey, Radian6
Plusieurs
jalons principaux ont fait avancer Radian6 :
Øle premier client;
Øle fait d’avoir des
entreprises du classement Fortune 100 comme clients;
Øle leadership
mondial.
Susciter
l’intérêt du client et développer le marché très tôt; comprendre le
client, mener une analyse du marché approfondie et déterminer la
proposition de valeur de l’entreprise.
Comme
il peut être difficile de se remettre d’une erreur initiale, il est
important de trouver les bons clients et de les amener à dire ceci :
« si vous aviez ce produit aujourd’hui, je l’achèterais ».
Pour
ce qui est des premiers clients, ne vous laissez pas trop tenter par
« la voie de la facilité », car des premiers clients importants
peuvent faciliter l’accès au financement par capital de risque.
Une
entreprise doit entrer dans le marché le plus tôt possible, même avant
d’avoir un produit.
Parmi
les facteurs de succès, il y a la synchronisation du marché, la protection
de la réputation et le bouche à oreille.
L’avantage
concurrentiel d’une entreprise doit être durable.
Il
faut que la recherche et développement soit axée sur le client.
Pour
réussir, une entreprise doit résoudre un problème d’affaires très réel et
doit devenir la norme.
Une
entreprise doit créer sa marque et asseoir sa réputation sur la scène
internationale.
Le
mot d’ordre, c’est « innover, innover, innover », et ne jamais
se croiser les bras.
DISCUSSION :
INNOVATION 2.0 EN ACTION – MEILLEURS INNOVATEURS DE LEURS CATÉGORIES
Alan
Curleigh, PyrogenesisCcanada inc.
L’innovation
signifie trouver de nouvelles méthodes et des idées et faire des
changements.
Il
faut qu’une entreprise innove pour se distinguer des autres.
Il
est important d’innover dans les marchés internationaux.
Une
entreprise doit constamment innover pour être concurrentielle.
Si
une entreprise doit sortir des sentiers battus pour réussir, c’est qu’il y
a quelque chose qui ne fonctionne pas.
Dean
Smith, Intelivote Systems Inc.
Voter
au moyen de bulletins est une méthode qui date de deux siècles.
La
technologie peut être rentable.
Le
vote électronique coûte 50 % moins cher que le vote traditionnel par
bulletins.
Thomas
Ballard, Oak Ridge National Laboratory
L’innovation
passe par des gens qui sont prêts à prendre un risque.
L’équipe
de gestion d’une entreprise doit viser l’excellence dans les domaines
suivants :
Øscience et
technologie
Øfonctionnement
Øservice communautaire
Une
entreprise doit être un moteur d’innovation et trouver des façons
originales d’innover.
Stephen
Johnston, SmartSynch Inc.
Lorsqu’une
entreprise commence à avoir des fonds d’autres personnes, ces
investisseurs veulent leur investissement initial et obtenir un rendement
du capital investi.
Greg
Jones, Nalcor Energy
Il faut
parfois changer la donne pour que des choses se réalisent.
John
Rowe, Island Abbey Foods Ltd.
L’innovation,
c’est trouver des solutions; c’est aussi faire constamment des
découvertes.
Les
employés d’une entreprise constituent un élément essentiel de sa réussite.
Le
mot d’ordre « innovez, collaborez ou mourez » est
particulièrement vrai pour les petites entreprises.
Les
entreprises doivent protéger leur propriété intellectuelle.
Les
entreprises doivent se limiter à un certain nombre de projets.
Respectueusement
soumis,
L’hon.
Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis