Du 24 au
27 février 2012, l’honorable Janis G. Johnson, sénatrice et
coprésidente de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation à l’occasion de la rencontre
d’hiver de la « National Governors Association » (NGA) tenue à
Washington, D.C. Les autres membres de la délégation étaient l’honorable
Wilfred P. Moore, c.r., sénateur, l’honorable Wayne Easter,
C.P., député et vice-président, M. Mark Adler, député,
M. John Carmichael, député et vice-président,
M. Brian Masse, député et vice-président, et
M. Mathieu Ravignat, député et vice-président. La délégation était
accompagnée de Mmes Angela Crandall et
June Dewetering, respectivement secrétaire exécutive et conseillère
principale de la Section canadienne.
LA
RENCONTRE D’HIVER
Fondée il y a
plus de 100 ans lorsque le président Theodore Roosevelt a réuni les
gouverneurs pour discuter des ressources du pays, la NGA se fait la
porte-parole de 50 États, trois territoires et deux États libres
associés. Non seulement la NGA représente-t-elle les gouverneurs au Capitole et
devant l’Administration américaine pour les dossiers fédéraux qui les
concernent, mais elle s’occupe aussi d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions
à divers problèmes de politiques publiques.
La NGA, qui se
réunit tous les ans, une fois l’été et une fois l’hiver, est dirigée par un
président, un vice-président et un comité exécutif composé de
neuf membres. Les gouverneurs participent aux activités de
quatre comités permanents (Développement économique et Commerce,
Éducation, Petite enfance et Main-d’œuvre; Santé et Services sociaux et
Ressources naturelles) ainsi que de comités spéciaux et de comités de travail
bipartites. Lors de la rencontre d’hiver de 2012, les quatre comités permanents
de même que le Comité spécial sur la sécurité intérieure et la sécurité
publique se sont tous réunis, et une séance plénière d’ouverture a eu lieu.
« L’essor
des économies des États » était le thème des activités de la NGA pour
cette année (notamment des réunions de l’été et de l’hiver), thème choisi par
le gouverneur du Nebraska, Dave Heineman.
OBJECTIFS
DE LA DÉLÉGATION POUR LA RENCONTRE D’HIVER
Les membres de
la Section canadienne du GIP participent aux réunions d’été et d’hiver depuis
plusieurs années. Au cours de la rencontre d’hiver de cette année, à laquelle
participaient un grand nombre de gouverneurs récemment élus, les délégués
canadiens ont pu poursuivre leur dialogue avec les gouverneurs sur les dossiers
qui nous préoccupent ou qui intéressent les deux pays. Plus particulièrement,
ils ont discuté avec les gouverneurs Beebe, Beschear, Brown, Chafee, Christie,
Gregoire, LePage, Malloy, O’Malley, Patrick, Schweitzer et Shumlin de la nature
et de l’étendue des relations canado-américaines, des 8 millions d’emplois
américains tributaires du commerce bilatéral et de la volonté de coopération
dans divers domaines.
Les
discussions avec les gouverneurs aident les membres de la Section canadienne à
trouver des points de convergence dans les politiques nationales des deux pays,
à instaurer un dialogue sur les divergences entre celles‑ci et à
favoriser les échanges d’information, sans compter que ces entretiens
permettent aux parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre nos
préoccupations communes. Ces réunions constituent aussi pour la Section
canadienne une occasion précieuse de s’informer et de se prononcer sur des
dossiers qui intéressent les États et touchent le Canada. On prévoit que la
Section canadienne continuera de participer aux réunions de l’été et de
l’hiver.
TRAVAUX
MENÉS DURANT LA RENCONTRE D’HIVER
La rencontre
d’hiver de 2012 de la NGA comprenait les séances suivantes :
·L’essor des économies des États (séance plénière
d’ouverture)
·Création d’une culture entrepreneuriale propice
à la croissance économique des États (Comité du développement économique et du
commerce)
·Innovations pour réduire les coûts des soins de
santé et améliorer les services en parallèle (Comité de la santé et des services
sociaux)
·Nourrir les enfants américains : initiative
des gouverneurs pour éliminer la faim chez les enfants (Comité de l’éducation,
de la petite enfance et de la main-d’œuvre)
·L’avenir énergétique du monde (Comité des
ressources naturelles)
·Le nouveau rôle de la Garde nationale américaine
(Comité spécial sur la sécurité intérieure et la sécurité publique).
Le présent
rapport résume les principaux points abordés au cours de la séance plénière et
de certaines réunions des comités permanents.
L’ESSOR DES ÉCONOMIES DES ÉTATS
Jim Clifton,
Gallup
·Les bonnes solutions reposent sur des prémisses
exactes.
·Pendant des décennies, la paix était le
« rêve américain », puis elle a été remplacée par la famille.
·De nos jours, le « rêve américain »
est d’avoir un bon emploi, ce qui influe sur nos décisions :
Øsi on se marie ou pas,
Øsi on a des enfants et combien,
Øles flux de migration,
Øle soutien aux candidats à une élection,
Øla gestion des milieux de travail
·Aux États-Unis, le taux de chômage est
relativement élevé et il y a un certain sous-emploi. Beaucoup d’Américains se
sentent désespérés.
·Le « rêve américain » d’occuper un bon
emploi est devenu le rêve de toute la planète. Désormais, un bon emploi
signifie de travailler régulièrement 30 heures par semaine, et la demande
de ce type d’emploi dans le monde est plus forte que l’offre.
·Parier sur l’avenir de l’innovation peut se
révéler un exercice périlleux. Il est possible de se tromper et l’innovation
n’a aucune valeur tant qu’il n’y a pas de client pour l’acheter.
·Les États-Unis ont une offre excédentaire
d’inventions. Le problème réside dans la pénurie d’entrepreneurs pour les
commercialiser.
·Les États-Unis représentent le pays le plus
favorable pour les cerveaux.
·À l’heure actuelle, on compte plus de
six millions de PDG aux États-Unis, qui emploient moins de
100 personnes. Leur préoccupation quotidienne n’est pas de trouver le
moyen d’embaucher un autre employé, mais plutôt de réduire leur personnel ou de
trouver plus de clients.
·Des six millions d’entreprises américaines
comptant moins de 100 employés, 75 % n’essaient pas de prendre de
l’expansion, ce qui laisse 1,5 million de petites entreprises concentrées
sur leur croissance. Les PDG ont choisi ce type d’entreprises parce qu’ils
veulent être libres de mener leurs affaires comme bon leur semble.
CRÉATION
D’UNE CULTURE ENTREPRENEURIALE PROPICE À LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DES ÉTATS
Amy Wilkinson, Harvard
Kennedy School Center for Business and Government et Woodrow Wilson
International Center for Scholars
·Les États-Unis ont besoin d’entrepreneurs de
haut niveau qui démarreront des entreprises et les feront prospérer.
·Quelque 1 % des jeunes entreprises, où
jeune signifie que l’entreprise existe depuis moins de cinq ans, crée 10 %
des emplois externes nets.
·Parmi les aptitudes à forte incidence, ou les
dispositions au leadership, on trouve :
Øla capacité de trouver la lacune ou de repérer
les opportunités
Øla force de demeurer optimiste et tourné vers
l’avenir
Øle respect du principe « observer,
s’orienter, décider et agir »
Øla
sagesse de prévoir l’échec, ou innover graduellement pour éviter des erreurs
catastrophiques
Øla capacité de réseauter au lieu de s’enfermer
dans sa tour d’ivoire
Øle talent de faire de petits cadeaux, ou de se
rappeler de l’importance des petites attentions.
·Il faut se concentrer sur les gens, les endroits
et les politiques.
·Sur le plan humain
Øles baby-boomers sont en train de créer un
nouveau boom entrepreneurial. Ils redéfinissent la notion de retraite et se
transforment en investisseurs providentiels, mentors et conseillers;
Ø40 % des jeunes adultes de la
génération Y veulent lancer une entreprise, et 60 % d’entre eux le
feront maintes fois. L’éducation en matière d’entrepreneuriat étant importante,
il faut donc améliorer l’enseignement à partir de la maternelle jusqu'à la
douzième année, surtout en sciences, en technologies, en génie et en
mathématiques. Une attention particulière doit être portée à l’enseignement de
l’entrepreneuriat;
Øles créateurs d’entreprises d’origine étrangère
lancent 30 % des nouvelles entreprises et de 25 % des jeunes
entreprises de haute technologie. Il faut donc encourager le réseautage entre
entrepreneurs d’origine étrangère;
Øsi les femmes avaient le même accès au capital
que les hommes, elles pourraient créer six millions d’emplois dans
l’économie américaine sur une période de cinq ans, dont deux millions la
première année. Les femmes entrepreneures sont un impératif économique et le
réseautage entre elles devrait être favorisé.
·Sur le plan des promoteurs
Øles bureaux de transfert de technologie
accélèrent la commercialisation des inventions faites en milieu universitaire
et encouragent les universités à adopter des licences conventionnelles
normalisées et à faire l’essai de la libre commercialisation des licences;
Øle système de bons à l’innovation, comme celui
des Pays-Bas, privilégie la collaboration entre les PME et les universités et
vise les jeunes entreprises de haute technologie;
Øles universités pourraient instaurer des mesures
incitatives de sorte que la mission de l’enseignement supérieur cadre mieux
avec les efforts de développement économique des États. Les universités
pourraient mener des recherches qui intéresseraient les pôles industriels et
offrir aussi de l’assistance technique aux entreprises locales.
·Sur le plan des politiques
Øil faut créer un guichet unique, qui
encouragerait la création d’entreprises notamment en facilitant les procédures
d’enregistrement sur un site Web intégré;
Øon pourrait créer un outil en ligne de jumelage
des mentors pour notamment mettre en contact des cadres à la retraite avec des
entrepreneurs;
Øla politique fiscale des États-Unis pourrait
être simplifiée grâce à une structure à grande échelle des impôts sur les
sociétés.
Jeff Weedman,
Proctor & Gamble
·Il faut aider les petites entreprises à
prospérer et à éviter la faillite.
·Les PME sont une source d’innovation, de
création d’emplois sans compter qu’elles consomment.
·Il y a trois voies pour créer une véritable
économie d’entreprise :
Øaider les universités et les instituts de
recherche à avoir une attitude plus favorable envers les entreprises;
Øaider les entrepreneurs et les jeunes
entreprises à établir leur réseau avec des gens qui pourraient devenir des
partenaires potentiels;
Øsoutenir l’essor des sources de financement afin
d’encourager et d’appuyer les entreprises en démarrage.
·Il faut se concentrer sur les idées, les gens et
l’environnement ainsi que sur les investissements.
·Pour ce qui est des idées,
Øl’établissement d’un partenariat prend trop de
temps;
Øle fardeau administratif est trop lourd;
Øce n’est pas juste une question de revenus, mais
aussi d’engagement de l’entreprise.
·Pour ce qui est des gens et de l’environnement,
Øles entreprises doivent être aidées à établir
les liens nécessaires;
Øles universités et le secteur privé doivent
conjuguer leur expertise et ensuite trouver une tierce partie pour le
financement;
Øles organismes de développement économique des
États doivent comprendre les besoins des entrepreneurs.
·Pour ce qui est du capital
Øcertaines jeunes entreprises trouvent difficilement
du financement;
Øles gouvernements doivent offrir des mesures
incitatives, mais ne pas représenter l’unique source de financement des
entreprises;
Øles mesures incitatives sont particulièrement
importantes à l’étape initiale du financement (investissement d’amorçage).
·Les petites entreprises sont les plus grandes
créatrices, mais aussi les plus grandes destructrices d’emplois.
NOURRIR LES
ENFANTS AMÉRICAINS : INITIATIVE DES GOUVERNEURS POUR ÉLIMINER LA FAIM CHEZ
LES ENFANTS
Secrétaire
Tom Vilsack, ministère de l’Agriculture des États-Unis
·Le gouvernement fédéral et les États ont les
mêmes buts en ce qui concerne les enfants, notamment la nutrition. Le ministère
de l’Agriculture des États-Unis est un acteur dans le domaine.
·Un enfant américain sur trois est obèse ou
risque de le devenir.
·Des enfants vivent dans l’insécurité
alimentaire.
·L’Healthy Hunger-Free Kids Act of 2010
vise notamment à inciter les écoles à offrir une nourriture plus conforme aux
normes nutritionnelles. Une plus grande place est ainsi accordée aux fruits,
aux légumes, aux céréales entières, aux produits laitiers à faible teneur en
gras ainsi qu’à des produits alimentaires faibles en sel, en gras et en sucre.
·Le programme Let’s Move met l’accent autant sur
les calories consommées que sur les calories brûlées.
·Le programme Healthier US School Challenge
encourage une meilleure nutrition et une plus grande activité physique.
·Le programme Chefs Move to School vise à
améliorer l’attrait des repas servis dans les écoles.
·Les enfants n’apprennent pas lorsqu'ils ont
faim. De même, ils ne progressent pas, voire ils régressent.
·Lorsqu'il n’y a pas d’école, des enfants vivent
dans l’insécurité alimentaire. Il faut prendre la situation en charge et servir
des repas durant l’été dans certains endroits.
·On pourrait créer des popotes roulantes pour
servir des repas aux enfants là ou ils sont, dans les parcs et près des
piscines, pour qu’ils n’aient pas à se déplacer.
·Concernant les produits qui se trouvent dans les
machines distributrices, il faut s’employer à offrir un choix nutritif plutôt
qu’un choix facile.
·Le gouvernement fédéral collabore avec les États
dans le cadre du Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP), qui vise
surtout les personnes âgées, les enfants, les personnes handicapées et les
travailleurs. 97 % des prestations versées dans le cadre de ce programme
sont dépensées dans les 30 jours suivant leur réception.
Julie Gehrki,
Fondation Walmart
·L’emploi est la principale priorité des
Américains.
·Walmart veut aider les consommateurs en
difficulté.
·En mai 2010, Walmart s’est engagé à lutter
contre la faim. L’entreprise a donc décidé d’accorder des sommes d’argent et de
faire des dons de nourriture et se cherche des partenaires pour lutter contre
la pauvreté.
·À l’heure actuelle, Walmart fait don de
257 millions de livres de nourriture aux banques alimentaires par année.
·L’expertise de Walmart en matière de logistique
et de distribution aide les banques alimentaires à optimiser la redistribution
de la nourriture.
·Il ne faudrait pas avoir à choisir entre
aliments sains et aliments abordables.
·Il faut établir des partenariats pour lutter
contre la faim.
·La réduction de la faim mène à une meilleure
réussite scolaire et à une diminution des problèmes comportementaux.
Daniel Weekley,
Dominion Resources
·Les entreprises ont une responsabilité sociale
envers les localités où ils sont installés, dont ils devraient contribuer à
améliorer le bien-être économique, social et environnemental.
·Dominion Resources soutient financièrement de
nombreuses organisations caritatives qui s’occupent de soins de santé de base,
de nourriture, de logement, etc.
·Les enfants qui ont faim sont incapables
d’apprendre.
·Les enfants doivent avoir accès à une nourriture
nutritive et en quantité suffisante pour bien se développer, et cette
nourriture doit être servie tout au long de l’année, y compris l’été lorsque
les enfants ne vont plus à l’école. Il faut faire connaître les programmes de
distribution de repas durant l’été par des feuillets d’information.
·Aux États-Unis, 16 millions d’enfants ne
mangent pas tous les jours.
·La nourriture est essentielle pour vivre et
grandir.
L’AVENIR
ÉNERGÉTIQUE DU MONDE
Daniel Yergin,
IHS Cambridge Energy Research Associates
·Dans le débat sur la politique énergétique du
pays, on néglige trop souvent le rôle crucial joué par les États.
·L’énergie est toujours un point à l’ordre du
jour puisque c’est le nerf de la guerre de l’économie. Il faut que l’énergie
soit fiable, abordable, sûre et écoresponsable.
·La situation énergétique des États-Unis
s’améliore.
·Étant limitées, les réserves mondiales de
pétrole exercent des pressions à la hausse sur les prix de l’essence, tout
comme les risques d’instabilité en Iran.
·L’industrie des énergies renouvelables n’a que
30 ans, et de grands progrès ont été faits dans ce domaine.
·De nos jours, les États-Unis sont deux fois plus
écoénergétiques qu’ils ne l’étaient durant les années 1970.
·Le gaz de schiste est la plus grande innovation
dans le domaine énergétique des 10 à 20 dernières années. Il compte pour
plus du tiers de la production de gaz naturel aux États-Unis actuellement.
·Les États-Unis sont autosuffisants en ce qui
concerne le gaz naturel liquéfié.
·Le gaz de schiste nécessite de longues chaînes
d’approvisionnement, ce qui se traduit par un grand nombre de nouveaux emplois.
·Le Venezuela détient une position de géant dans
le milieu du pétrole.
·Il faut une infrastructure pour amener l’énergie
du producteur au consommateur.
·En 1973, le président Nixon inscrivait
l’indépendance énergétique à l’ordre du jour.
·La situation énergétique des États-Unis
s’améliore, et les États y ont un grand rôle à jouer. Cela dit, les États-Unis
font partie d’un marché mondial.
·L’austérité crée de nouveaux défis sur le plan
de l’énergie renouvelable.
·La recherche et le développement dans le secteur
de l’énergie sont importants.
Daniel Esty, État du Connecticut
·Les énergies renouvelables et la conservation de
l’énergie sont des préoccupations constantes. Une énergie plus abordable et
plus propre fait partie des objectifs que tous ont en commun.
·En ce qui concerne l’énergie, il faut tabler sur
l’innovation technologique, le financement, des mesures incitatives et des
cadres réglementaires.
·Puisque le financement gouvernemental est
limité, il faut obtenir du financement privé.
·Comme il n’existe aucune énergie miracle, il
faut diversifier le bouquet énergétique.
·Les États-Unis doivent innover et devenir des
chefs de file en matière d’énergie plus abordable et plus propre.
Reed Hundt, Coalition for
Green Capital
·Il n’y a aucun bien ou service dont le prix ne
varie plus que celui l’électricité d’un État à l’autre.
·Le secteur énergétique est victime du préjugé
que la « solution » doit venir du gouvernement fédéral plutôt que des
États.
·Le développement technologique des prochaines
années sera un grand moteur de changement.
Respectueusement soumis,
L’hon.
Janis G. Johnson, sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
Coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis