Du 14 au 18 juillet 2007, des
membres du Groupe interparlementaire Canada–États-Unis ont assisté à la 61e réunion
annuelle du Council of State Governments – Southern Legislative Conference
(SLC), qui s’est tenue à Williamsburg, en Virginie. Le présent rapport résume
les principaux enjeux abordés lors de la réunion plénière et des séances
connexes.
LE FARM BILL DE 2007
M. Will Snell, Université du Kentucky
·Le Farm Bill est la mesure législative
nationale la plus complète en ce qui a trait aux programmes agricoles, à l’aide
alimentaire, au commerce agricole, à l’environnement, au développement
économique et aux autres questions qui concernent les agriculteurs et les
communautés rurales des États-Unis.
·Un Farm Bill s’applique généralement
pendant cinq à six ans; celui de 2002 cessera d’avoir effet le
30 septembre 2007.
·Les agriculteurs s’intéressent tout
particulièrement aux dispositions concernant le soutien du revenu agricole et
du prix des produits de base, même si le Farm Bill aborde généralement
des questions connexes afin de s’assurer un vaste appui.
·Voici les principales rubriques du Farm Bill
de 2002 :
Øproduits de base;
Øconservation;
Øcommerce;
Ønutrition;
Øcrédit;
Ødéveloppement rural;
Ørecherche;
Øforesterie;
Øénergie;
Ødivers.
·Le débat entourant le Farm Bill de 2007
sera influencé par des considérations d’ordre budgétaire, par les discussions
au sujet des échanges (comme le cycle de Doha) et par les différends
commerciaux (comme ceux visant le coton et le maïs), de même que par la
conjoncture agricole actuelle aux États-Unis, notamment le prix des produits de
base, les niveaux du revenu agricole net, les exportations agricoles, ainsi que
le ratio des capitaux d’emprunt aux capitaux propres et le ratio d’endettement
des agriculteurs.
·Quand on prépare un nouveau Farm Bill, on
présente tout d’abord le montant de référence du Congressional Budget Office,
qui consiste en une projection des coûts des programmes, advenant le maintien
des politiques du Farm Bill en vigueur et des conditions du marché.
L’accroissement prévu du prix des grains au cours de la période visée a mené à
une réduction considérable du montant de référence et, par conséquent, à la
diminution du financement disponible pour le Farm Bill de 2007.
·Le département américain de l’Agriculture a
proposé d’incorporer les mesures suivantes au Farm Bill de 2007 :
Øle maintien de la structure de protection du
revenu agricole, qui comprend des paiements anticycliques accordés en fonction
du revenu;
Øle rajustement des taux s’appliquant aux prêts à
la commercialisation;
Øl’augmentation de certains paiements directs;
Øle resserrement des limites de paiement;
Øl’accroissement du financement pour les
programmes de conservation, mais également la simplification de ceux-ci;
Øla hausse du financement des programmes sur
l’énergie de la biomasse.
·L’American Farm Bureau appuie le Farm Bill
de 2002 puisque celui-ci apporte une protection du revenu fiable, laquelle
repose entre autres sur un programme de paiements anticycliques se basant sur
un revenu moyen à l’échelle de l’État, et sur un financement plus important des
programmes en matière de conservation et d’énergie renouvelable.
·Le National Farmers Union voudrait maintenir les
paiements anticycliques actuels, mais souhaite ajouter un composant de gestion
de l’offre dans le secteur laitier; il suggère que ces deux éléments soient
indexés sur les coûts de production. L’organisme appuie également la création
de réserves d’énergie renouvelable appartenant aux agriculteurs,
l’accroissement de la production d’éthanol, l’établissement d’un programme
permanent de paiements en cas de catastrophe et le financement intégral du
Conservation Security Program.
·Les National Corn Growers sont en faveur d’un
système de protection du revenu comprenant un programme de paiement
anticyclique se basant sur un revenu moyen à l’échelle des comtés.
·Les National Wheat Growers désirent accroître
les paiements directs et les prix cibles tout en conservant l’initiative des
prêts à la commercialisation.
·L’American Farmland Trust prône un système de
protection en fonction des revenus ainsi que l’accroissement du financement des
programmes de conservation.
·Le Food and Agricultural Risk Management for
the 21st Century Act (FARM 21) – appuyé par le sénateur Lugar et
les représentants Kind, Flake, Crowley et Reichert – vise la création de
comptes de gestion des risques et de produits d’assurance-revenu et permettrait
des économies qui seraient consacrées à la conservation, à la nutrition et au
développement durable.
·Parmi les questions relatives au Farm Bill
qui font l’objet de débats au Congrès, notons :
Øl’imposition de limites aux paiements – Certains
soutiennent qu’il faut imposer des limites aux paiements pour corriger
certaines inégalités entre les exploitations, les cultures et les régions,
ainsi que pour réduire les répercussions sur le prix des terres et pour mettre
de côté des fonds qui serviront à combler d’autres besoins, comme en matière de
conservation, de nutrition, d’énergie et de développement rural. Néanmoins, les
grands exploitants soutiennent que le climat concurrentiel les force à prendre
de l’expansion pour pouvoir réaliser des économies d’échelle, et ils affirment
qu’une politique de protection du revenu agricole est nécessaire pour les aider
lorsque les prix chutent et que les coûts de production montent;
Øla répartition des paiements – De 2003 à 2005,
1 % des exploitants a reçu 17 % des paiements (en moyenne
377 484 $), 10 % ont reçu 66 % des paiements (en moyenne
148 077 $) et le reste, soit environ 80 %, ont reçu 16 %
des paiements (en moyenne 4 508 $);
Øles programmes de protection du revenu – Parmi
les options proposées figurent l’établissement d’un système de protection du
revenu en fonction de la faiblesse des prix ou des manques à gagner au niveau
du pays, de l’État ou du comté;
Øla conservation – Le financement des programmes
de conservation est bien accepté sur le plan politique et se conforme aux
règles de l’Organisation mondiale du commerce;
Øle développement rural – Les campagnes
deviennent de plus en plus dépendantes d’une solide économie rurale, plutôt
qu’agricole; cette situation fait ressortir la nécessité de financer le
développement économique et les infrastructures;
Øles énergies renouvelables – On propose le
financement de la recherche et des infrastructures, en mettant davantage
l’accent sur l’éthanol cellulosique;
Øla nutrition – On considère qu’il faut accorder
de l’importance à cette question pour obtenir un vaste appui, surtout dans le
Sud, région qui dépend largement de programmes d’assistance alimentaire.
·Le Comité de l’agriculture de la Chambre des représentants des États‑Unis étudiera l’ébauche du Farm Bill de 2007
au cours de la semaine du 16 juillet 2007.
·Au Sénat américain, la version du Farm Bill approuvée
par le sénateur Harkin, président du Comité sur l’agriculture, la nutrition et
la foresterie, n’a pas encore été rendue publique; on s’attend à ce que le
sénateur propose une mesure législative d’une durée de six ou sept ans qui
viserait à réduire les dépenses consacrées aux produits de base et à accroître
le financement des programmes axés sur la conservation, les carburants
renouvelables et le développement rural.
·Les comités sur l’agriculture du Congrès sont
maintenant présidés par des législateurs du Mid West plutôt que du Sud;
néanmoins, il semblerait que l’appui du Sud soit nécessaire pour que le Farm
Bill de 2007 soit adopté.
·Quant aux résultats à long terme, il importe de
rappeler que les débats et les discussions se poursuivent, et que d’un Farm
Bill à l’autre, il y a généralement une évolution plutôt qu’une révolution.
Le représentant Rodney Alexander, Chambre des représentants des États‑Unis
·On devrait s’attendre à ce que le Farm Bill
de 2002 soit reconduit, au moins pour une courte période, étant donné la
partisanerie et l’agitation qui règnent à Washington.
·Le secrétaire américain à l’Agriculture,
M. Johanns, ne souhaite pas prolonger le Farm Bill de 2002, parce
qu’il considère qu’une telle décision indiquerait à l’Organisation mondiale du
commerce que les États-Unis ne sont pas prêts à faire des compromis.
·Le représentant Peterson, qui préside le Comité
sur l’agriculture de la Chambre des représentants, s’évertue à mettre au point
un Farm Bill qui satisferait les comités, la Chambre des représentants, le Sénat américain et le président Bush.
·Le président de comité Peterson se trouve dans
une position délicate, puisqu’il a voté l’année dernière pour la reconduction
du Farm Bill de 2002; or, maintenant qu’il est président, il a changé
d’avis et il est fort probable qu’il propose des modifications à la mesure
législative afin d’obtenir l’appui de certains des membres du Comité sur
l’agriculture.
·L’agriculture est un des dossiers les plus compliqués
que doivent gérer les gouvernements.
·Le gouvernement s’en est servi comme d’un outil
de négociation partout dans le monde.
·Certains croient que, sans subventions
agricoles, les exploitants ne survivraient pas.
·D’autres affirment néanmoins qu’il faudrait
abolir les programmes de soutien du revenu et que le marché devrait décider du
nombre d’agriculteurs dans l’industrie.
M. Dale Moore, département de l’Agriculture des États-Unis
·Le processus législatif d’adoption du Farm
Bill, qui commence par l’approbation du Comité sur l’agriculture de la Chambre des représentants, est complexe.
·Les arguments en faveur de la modification du
système américain actuel de soutien du revenu agricole sont persuasifs, et la
politique partisane régionale influence la rédaction du Farm Bill de
2007.
·Chaque Farm Bill est différent, puisque
chacun est rédigé dans différentes situations économiques, politiques,
budgétaires, commerciales et autres.
·Chaque année, les commissions des attributions
de crédit du Congrès se penchent sur le système de soutien du revenu agricole
et son financement.
·Au cours de sa tournée de consultations, le
secrétaire américain à l’Agriculture, M. Johanns, a appris que les
agriculteurs voulaient plus d’équité et de prévisibilité.
·Étant donné les divers recours commerciaux
intentés – au sujet du coton (Brésil), du riz (Mexique) et du maïs (Canada) –,
il est possible que le système américain de soutien du revenu agricole soit
progressivement démantelé. Le secrétaire Johanns voudrait que le Farm Bill
protège les États-Unis des recours commerciaux à l’échelle internationale, et
le département américain de l’Agriculture ne peut appuyer le Farm Bill
de 2002 dans sa forme actuelle.
·Aux États-Unis, il faut mieux aider les
producteurs agricoles lorsqu’ils traversent des périodes difficiles; par
exemple, les prix sont relativement élevés en ce moment, mais cela n’aide en
rien les exploitants touchés par la sécheresse.
·Le représentant Peterson, qui préside le Comité
sur l’agriculture de la Chambre des représentants, s’aventure sur un terrain
glissant; il sera difficile de rédiger un Farm Bill qui puisse être
adopté par le Comité.
·Le président de comité Peterson et le sénateur
Harkin, qui préside le Comité sur l’agriculture, la nutrition et la foresterie
du Sénat américain, tentent de préparer un Farm Bill qui offrirait une
solution de compromis, étant donné la situation budgétaire.
MESURE LÉGISLATIVE
FÉDÉRALE SUR L’IDENTIFICATION (REAL ID ACT) : INCIDENCES
FINANCIÈRES POUR LES ÉTATS
Le représentant Jim Guest, Chambre des représentants du Missouri
·Le désir d’être libre est une motivation forte
et la lutte pour la liberté en est une de tous les instants.
·Le rôle du gouvernement est de protéger les
libertés, et non de les brimer.
·La REAL ID Act attaque de front les libertés enchâssées dans la Constitution et dans la Déclaration des droits et enfreint le dixième amendement relatif au
respect des droits des États.
·La Commission 9‑11
n’a pas explicitement recommandé la REAL ID Act.
·L’idée d’une carte d’identité nationale fait
l’objet de discussions depuis longtemps et date d’avant les attaques
terroristes et le rapport de la Commission 9‑11.
·Il convient de noter que les auteurs des
attaques terroristes du 11 septembre 2001 étaient munis de multiples
documents établissant leur identité.
·Il n’est pas nécessaire de détenir un permis de
conduire pour être un terroriste, et un permis de conduire sécurisé n’arrêtera
pas les terroristes.
·Selon le département de la Sécurité intérieure des États-Unis, la pièce d’identité REAL ID pourrait être
utilisée de différentes façons, notamment pour :
Ømonter à bord d’un avion sous réglementation
fédérale;
Øentrer dans des édifices fédéraux;
Øavoir accès aux centrales nucléaires;
Øsatisfaire à des exigences futures, par exemple
en ce qui a trait aux comptes bancaires, aux programmes fédéraux, au logement
et à l’emploi.
·Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis pourrait établir des règles concernant les utilisations
officielles de la pièce d’identité sans que les personnes soient soumises à une
surveillance judiciaire ou législative.
·En ce qui a trait à la conservation des
documents :
Ødes copies des dossiers seraient conservées
pendant dix ans;
Øles données pourraient être transmises à
d’autres États, ou leur être accessibles;
Øle département a proposé la mise en commun
globale des données.
·Quant au vol d’identité, la REAL ID Act :
Øn’empêcherait en rien le vol d’identité;
Øaccroîtrait le trafic de documents sur le marché
noir;
Ødonnerait aux Américains un faux sentiment de
sécurité.
·Jusqu’à maintenant, environ 26 États ont
adopté des mesures législatives ou des résolutions contre la REAL ID Act, et d’autres se sont engagés à en faire autant.
Le sénateur Larry Martin, Sénat de la Caroline du Sud
·En juin 2007, le corps législatif de la Caroline du Sud a indiqué que l’État n’appliquerait pas la REAL ID Act.
·Pour cet État, les coûts estimés de mise en
œuvre de la loi s’élèvent à 25 ou 29 millions de dollars, et les coûts
permanents se chiffrent à 11 millions de dollars par année; à l’échelle
nationale, on prévoit des coûts de 20 milliards de dollars.
·La loi soulève certaines inquiétudes au sujet de
la sécurité, et plus particulièrement :
Ødes autorisations de sécurité des employés du
département des Véhicules motorisés;
Øde la sécurité physique des documents
entreposés;
Øde la vérification des documents originaux;
Øde la perte de contrôle de l’État relativement à
la protection des renseignements personnels de ses résidants.
·Le gouvernement fédéral devrait envisager la
normalisation des permis de conduire.
·La confidentialité des renseignements personnels
ne doit pas être compromise.
RESTRUCTURATION
DU SYSTÈME DES ÉCOLES SECONDAIRES
Mme Donna
Nola-Ganey, département de l’Éducation de la Louisiane
·En Louisiane, la Commission de restructuration du système des écoles secondaires a été créée en 2004; elle se
compose d’éducateurs, de représentants d’entreprises, de législateurs, de
parents, d’étudiants et de représentants d’autres organismes.
·Dans cet État, le plan de restructuration
comprend trois niveaux de mise en œuvre :
Øniveau 1 (s’applique à toutes les écoles
secondaires) – établissement de normes et harmonisation des programmes
d’enseignement; élaboration de nouveaux cours; évaluation des exigences pour
l’obtention du diplôme; examens de fin de cycle; soutien accru pour les élèves
à risque et pour le personnel;
Øniveau 2 (programmes et projets-pilotes ciblés)
– soutien accru pour tous les étudiants et pour le personnel; financement de
projets-pilotes; accroissement de la rigueur;
Øniveau 3 (restructuration générale ou
écoles-phares) – écoles sélectionnées grâce à des concours.
·En Louisiane, il a été établi que les diplômés
de l’enseignement secondaire n’étaient pas prêts pour les études
collégiales : 32 % des étudiants de première année au collège se sont
inscrits à au moins un cours de rattrapage, 29 % ont abandonné leurs
études avant leur seconde année et 60 % n’ont pas obtenu leur diplôme
collégial après six ans.
·Il a également été établi que les diplômés ne
sont pas non plus prêts pour le marché du travail : plus de 70 % des
employeurs n’arrivent pas à recruter des candidats qualifiés et 42 % ne
trouvent pas de personnes qui possèdent les aptitudes de base en lecture. Il
convient en outre de noter que la pénurie de main-d’œuvre s’est accentuée
depuis l’ouragan Katrina.
·La Commission de
restructuration du système des écoles secondaires a formulé six
recommandations :
Øexiger un cours de mathématiques de quatrième
année pour l’obtention du diplôme, puisque le niveau d’aptitude dans cette
matière est un indicateur clé de la réussite au collège et que les emplois
nécessitent de meilleures connaissances dans ce domaine;
Øadopter un programme d’enseignement plus
rigoureux qui exigerait des étudiants qu’ils terminent quatre séries de cours
de mathématiques, de sciences, de sciences sociale et d’anglais; les étudiants
pourraient se retirer après la dixième année s’ils fournissent une raison
valable et s’ils ont la permission d’un parent ou tuteur;
Ømettre davantage l’accent sur les programmes
techniques et de carrière;
Ømodifier la cote de rendement pour l’obtention
des diplômes afin d’aligner la reddition de comptes des écoles secondaires sur
les objectifs de la restructuration;
Øcréer et rendre accessibles en ligne des examens
de fin de cycle préparés par l’État et comprenant trois niveaux de réussite
(échec, réussite, réussite complète) et remplacer l’examen d’obtention du
diplôme par ces examens de fin de cycle;
Øinvestir dans la prévention de l’abandon des études
et dans l’intervention auprès des décrocheurs.
·Les efforts investis par la Louisiane visent à mieux préparer les étudiants au collège et à leur carrière, ainsi qu’à
réduire le taux d’abandon des études secondaires pour prévenir la pauvreté et
la dépendance.
INSCRIPTION
DOUBLE ET PRÉVENTION DU DÉCROCHAGE
Debra Mills, Center for Occupational Research and Development, Illinois
·L’inscription double, sous une forme ou une
autre, existe dans pratiquement tous les États.
·La possibilité d’obtenir des crédits collégiaux
au secondaire a augmenté de façon importante au cours des 10 dernières
années, ce qui donne donc aux étudiants la chance d’avoir une « longueur
d’avance » au collège.
·Les crédits collégiaux obtenus avant l’obtention
du diplôme d’études secondaires réduisent le temps qu’il faut en moyenne pour
obtenir un diplôme et augmentent la probabilité d’obtention du diplôme d’études
collégiales; cependant, il y a des préoccupations quant à la qualité de
certains enseignants du secondaire à qui l’on demande de donner des cours de
niveau collégial, et à propos de la mesure dans laquelle des étudiants à faible
revenu et à faible rendement ne peuvent pas tirer parti de cette possibilité.
·Dans un sondage, même si tous les États ont
indiqué offrir des crédits doubles, 29 États ont parlé d’efforts
particuliers qui étaient déployés pour rejoindre les étudiants mal desservis et
leur offrir cette option; les groupes visés pourraient comprendre les étudiants
suivants : ceux qui suivent un programme d’enseignement à domicile, les
étudiants à faible revenu, les minorités raciales ou ethniques, ceux qui vivent
en milieu rural, en milieu urbain, les étudiants handicapés, ceux qui
n’obtiennent pas de bons résultats, ceux qui, traditionnellement, ne sont pas
destinés aux études collégiales, les étudiants emprisonnés ou les étudiants de
première génération.
·La plupart des possibilités de crédits doubles
découlent d’accords de continuité et concernent des programmes d’études
secondaires et collégiales qui ont été mis au point indépendamment; cette
approche, c’est comme essayer de joindre deux immeubles construits sur des
fondations différentes, ce qui entraîne des inefficacités et un problème
d’alignement.
·On recommande d’élaborer en même temps les
programmes d’études secondaires et collégiales et de faire se chevaucher au
moins deux niveaux de scolarisation.
APPRENTISSAGE AU XXIE SIÈCLE :
COMPÉTENCES POUR L’AVENIR
Jena Collins, Apple Inc.
·Nous vivons dans un monde en changement, où la
technologie, les apprenants, la concurrence et les populations actives sont en
évolution.
·La plupart des enseignants dans les écoles de
nos jours sont des « immigrants numériques » en ce sens qu’ils sont
nés avant 1980.
·À l’heure actuelle, il existe une déconnexion
entre l’enseignement et l’apprentissage dans les écoles.
·De nos jours, les étudiants sont habitués à
avoir à leur disposition beaucoup de technologies et à tout avoir maintenant;
leur champ de l’attention est court et ils pensent que les courriels sont
utilisés par les « vieux » étant donné que ce n’est pas assez
instantané pour eux.
·Les enseignants ne devraient pas s’attendre à ce
que les étudiants d’aujourd’hui s’assoient en salle de classe et suivent dans
leur manuel.
·On devrait utiliser des iPods comme outils
d’apprentissage; par exemple, il devrait y avoir des fichiers balado des cours
magistraux.
·Internet est une ressource de réseautage;
prenez, par exemple, les rapports sociaux qui résultent de Facebook, YouTube et
MySpace.
·Les étudiants veulent apprendre par des méthodes
nouvelles et différentes; ils veulent être créatifs, mobiles, collaboratifs,
productifs, etc., et ils veulent produire et partager ce qu’ils ont appris; ils
sont davantage intéressés à tourner un film (nouveau) qu’à faire un exposé
PowerPoint (vieux).
·Auparavant, la technologie était un outil;
maintenant, la technologie est un environnement.
·Lorsque la technologie est intégrée à
l’éducation, l’engagement des étudiants, leurs résultats de même que le
maintien en poste des enseignants augmentent et le taux de décrochage scolaire
diminue.
·Lorsque nous enseignons aujourd’hui comme nous
le faisions hier, nous privons nos enfants de demain.
LES PERSPECTIVES EN MATIÈRE
D’ÉNERGIE D’ICI À 2030
Ken Cohen, ExxonMobil Corporation
·En matière d’énergie, il existe trois grandes
forces motrices :
Øle développement économique, qui influe sur le
prix des produits de base;
Øla sécurité énergétique;
Øles questions environnementales
·Comme le prix de l’énergie est à la hausse, on
se préoccupe à l’échelle mondiale de la sécurité énergétique.
·Il est nécessaire de produire l’énergie dont le
monde a besoin, mais il ne faut pas oublier les conséquences que cette
production a sur l’environnement.
·La plus grande partie de l’énergie dans le monde
provient des carburants traditionnels (notamment le pétrole brut, le gaz
naturel et le charbon) et, malgré l’énorme hausse de l’approvisionnement en
carburants renouvelables et de remplacement (notamment la biomasse, les
biocarburants, le nucléaire, l’éolien et le solaire), les sources
traditionnelles d’énergie resteront importantes au cours des 20 prochaines
années.
·La croissance dans la consommation de carburants
renouvelables et de remplacement exigera que l’on surmonte les difficultés
technologiques et qu’une infrastructure soit mise en place.
·Il faut mettre davantage l’accent sur
l’efficacité énergétique en tant que carburant de remplacement.
·L’augmentation de la population (la hausse du
nombre de personnes qui demandent de l’énergie) influe sur la consommation
d’énergie, et on estime que la demande mondiale d’énergie augmentera de
40 % d’ici à 2030; un autre aspect à prendre en considération, ce
sont les répercussions de la hausse du revenu associées à la propriété
individuelle de véhicules.
·Le public s’inquiète de l’énergie nucléaire,
notamment pour ce qui est de la sécurité, de l’élimination des déchets et de
l’emplacement (« pas dans ma cour »).
·L’énergie solaire est plutôt intermittente et
très coûteuse avec la technologie actuelle, et l’énergie géothermique en est
encore au stade expérimental.
·On ne s’attend pas à ce que l’énergie
hydroélectrique connaisse une croissance importante en raison de problèmes
comme le choix du site.
·Bien que la technologie éolienne soit
relativement parvenue à maturité, cette énergie dépend des installations, sans
compter qu’elle est imprévisible et intermittente; il y a aussi des problèmes
de connectivité au réseau.
·Les véhicules hybrides sont relativement plus
dispendieux et l’acceptation par le public continue d’être un problème.
·Les aspects à prendre en considération quant à
ce qu’une politique de l’énergie doit comprendre :
Øil faut produire l’énergie dont le monde a
besoin et il faut le faire en laissant la plus petite empreinte écologique
possible;
Øil faut ouvrir l’approvisionnement intérieur et
accroître l’accès à la ressource énergétique;
Øil faut reconnaître l’interdépendance des
marchés énergétiques étant donné que les États‑Unis peuvent diversifier
leurs types d’énergie, mais qu’il est peu probable qu’ils deviennent
indépendants au plan énergétique.
GAGNER L’AVENIR
Newt Gingrich, ancien président de la Chambre des représentants des États‑Unis
·Les systèmes parlementaires sont dangereux parce
qu’ils centralisent le pouvoir.
·Si on ne peut concevoir une mesure législative
qui franchira le processus législatif, c’est probablement parce que la mesure
législative en question ne devrait pas être adoptée.
·Le système politique aux États‑Unis
comporte une tension intrinsèque entre l’assemblée législative et le président
(fédéral) ou le gouverneur (État).
·Il existe quatre règles qu’il ne faut pas
oublier :
Øfaire plus que ce que vous faites déjà et
s’attendre à un résultat différent, c’est insensé;
Øvous ne pouvez pas trouver une solution en
essayant de réduire l’ampleur du problème, mais si vous aggravez le problème,
vous commencez peut‑être à entrevoir la lueur d’une solution;
Øde nos jours, presque chaque problème au niveau
du gouvernement est auto‑infligé et un véritable changement exige un
« véritable » changement;
Øvous devriez apprendre à tous ceux qui vous
entourent à dire « oui, si » au lieu de « non, parce que »
pour approcher un problème du point de vue suivant : « dites‑moi
dans quelles circonstances nous pouvons régler ce problème »
·vous devriez être clair, convaincant et simple.
·l’accent devrait être mis sur « rouge,
blanc et bleu » plutôt que sur « rouge contre bleu ».
ÉLÉMENTS NOUVEAUX DES BIOCARBURANTS
Maurice Hladick, Iogen Corporation
·Les voitures et les camions légers produits en
2007 continueront à faire partie du parc automobile national jusqu’en 2020 au
moins; les projections pour 2020 comprennent une consommation nettement accrue
d’éthanol et on se demande si la majorité de ces véhicules – qui sont
garantis E10 – seront contestés dans l’environnement du carburant de
demain et si l’infrastructure actuelle suffira à transporter les volumes prévus
d’éthanol cellulosique.
·L’éthanol cellulosique pourrait remplacer plus
de 30 % de la consommation actuelle de pétrole au pays.
·Un milliard de tonnes de biomasse représentent
environ 40 milliards de dollars, ce qui est à peu près la valeur combinée
des industries du maïs et du soya.
·À l’avenir, la biomasse fera intervenir de
nouvelles cultures, notamment le panic raide, qui pourraient présenter des
perspectives et des défis uniques.
·La politique publique exerce une forte
« pression » en faveur de l’éthanol cellulosique pour les raisons
suivantes :
Øsécurité énergétique;
Øréductions des émissions de gaz à effet de
serre;
Øcréation de nouvelles perspectives économiques
pour l’agriculture.
·Dans le domaine immobilier, c’est l’emplacement,
l’emplacement, l’emplacement; dans le cas d’une bioraffinerie, ce sont les matières
premières, les matières premières, les matières premières.
·L’industrie a besoin :
Ød’une source de matières premières sûre et
durable;
Ød’un nombre limité de fournisseurs de matières
premières;
Ød’une connaissance sûre des déchets agricoles, y
compris les intentions des producteurs pour ce qui est de conclure des marchés;
Ød’une capacité manifeste de la part des
producteurs de conclure des marchés pour de grandes superficies de cultures
vivaces spécialement pour l’obtention de biocombustibles;
Øle cas échéant, d’une connaissance approfondie
des ressources forestières (y compris un rendement durable tangible, les
intentions des propriétaires forestiers pour ce qui est de conclure des
contrats et les problèmes environnementaux non réglés).
·Le succès remporté au Canada et aux États‑Unis
traduit l’intérêt des producteurs à vendre les déchets agricoles.
·L’industrie sera attirée vers les collectivités
qui offrent l’équivalent de matières premières de la biomasse du
« meilleur champ pétrolier », et les collectivités qui mettent
l’accent maintenant sur les matières premières seront les premières à attirer
des investisseurs dans les bioraffineries.
John Ashworth, National Renewable Energy Laboratory
·La biomasse offre les avantages suivants :
Øelle est abondante;
Øelle est renouvelable;
Øelle est neutre en carbone;
Øelle constitue la seule source durable
d’hydrocarbures;
Øelle peut combler le fossé entre la demande
énergétique et la disponibilité de pétrole à court terme;
Øelle peut constituer une source renouvelable
d’hydrogène à long terme.
·Le prix de l’éthanol est rattaché au prix de
l’essence et non au prix du maïs.
·Il faut une transition à la biomasse
cellulosique; l’éthanol cellulosique aidera à répondre à la demande à venir en
biocarburants.
·La biomasse cellulosique se compose de ce qui
suit : cellulose, hémi‑cellulose; lignine et autres composants.
·L’éthanol est le premier d’un grand nombre de
biocarburants possibles; parmi les autres, mentionnons :
Øbiodiésel – huiles végétales transétérifiés,
matières grasses et graisses;
Ødiésel vert – huiles végétales, matières grasses
et graisses transformées en diésel par hydrotraitement;
Øautres produits de fermentation – butanol,
acétates, lactates;
Øliquides pyrolytiques – liquide de faible
qualité fabriqué par traitement thermique de la biomasse;
Øles
gaz de synthèse – pour la conversion au méthanol, à l’oxyde de diméthyle ou à
des alcools mixtes;
Øles carburants à base d’algues – source de
triglycérides et d’hydrates de carbone de remplacement;
Øles combustibles hydrocarbonés – par
l’hydrogénation des composantes de la biomasse.
·Six projets-pilotes sur l’éthanol cellulosique
ont reçu du cofinancement du département de l’Énergie des États-Unis.
MANDATS CONCERNANT LA VACCINATION
CONTRE LE VPH
Dr Daniel Salmon, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health
·Ce sont les États qui
déterminent les obligations en matière d’immunisation dans les écoles, et leur
application varie beaucoup d’un État à l’autre (population visée, fournisseur
de documents, antigènes requis, etc.); certains États accordent des exemptions
pour des motifs religieux ou philosophiques, et la mise en œuvre de ces
exemptions varie d’un État à l’autre.
·La première loi de ce type, qui portait sur la
vaccination contre la variole, a été promulguée au Massachusetts en 1809; la
décision rendue dans l’affaire de Jacobson contre l’État du Massachusetts a
confirmé le droit de l’État de rendre la vaccination obligatoire.
·Dans les années 1960 et 1970, les États se sont
mis à adopter de plus en plus de lois sur la vaccination dans les écoles.
·Des preuves montrent que l’application stricte
des lois sur la vaccination est importante.
·Les lois sur l’immunisation dans les écoles
comportent divers avantages dont les suivants :
Øprévenir les épidémies;
Ømontrer l’engagement public en matière de
vaccination;
Øcontribuer à l’introduction de nouveaux vaccins.
·Certains parents s’interrogent sur le risque que
présente la maladie par rapport au risque que le vaccin cause du tort.
Karen Mason, Centers for Disease Control and Prevention
·L’immunisation est une stratégie qui porte
fruit; quand un nouveau vaccin est offert, l’incidence de la maladie diminue
considérablement et rapidement.
·À l’heure actuelle, les taux de vaccination chez
les jeunes enfants sont à leur niveau le plus élevé, et les maladies qu’on peut
prévenir grâce à des vaccins sont à leur niveau le plus bas ou presque.
·La rougeole n’est plus endémique aux États-Unis
ni dans l’hémisphère ouest, et la rubéole a été éliminée aux États-Unis.
·L’immunisation fait partie des quelques services
cliniques préventifs qui nous font économiser et qui sauvent des vies.
·Pour chaque cohorte de naissance vaccinée :
Øla société économise 43,3 milliards de
dollars;
Øles coûts des soins de santé sont réduits de
9,9 milliards de dollars;
Ø33 000 vies sont sauvées;
Ø14 millions de cas de maladie sont
prévenus.
·Les tribunaux maintiennent les obligations de
vaccins dans les écoles.
·Toutes les lois qui prescrivent la vaccination
dans les écoles comportent des exemptions d’une nature ou d’une autre; quoi
qu’il en soit, il continue d’y avoir des gens qui s’opposent à la vaccination,
et beaucoup de responsables de la santé publique s’inquiètent des exemptions.
·Il y a diverses controverses sur les obligations
d’immunisation :
Øl’application élargie des lois à de nouveaux
vaccins;
Øles exemptions pour des raisons philosophiques;
Øla participation des sociétés pharmaceutiques au
processus législatif.
·Avant de modifier les obligations
d’immunisation, il faut tenir compte de certains facteurs :
Øla disponibilité du vaccin;
Øle financement;
Øl’acceptation par les parents et les
fournisseurs de services;
Øla sûreté des données;
Øla faisabilité.
·Les obligations en matière de vaccins peuvent
avoir diverses conséquences involontaires, dont les suivantes :
Øl’élargissement des exemptions;
Øla perte de l’appui public pour la vaccination
et les obligations en matière de vaccination;
Øl’érosion des gains des programmes;
Øla non-application des obligations.
·Le succès de la mise en œuvre des obligations en
matière d’immunisation dépend :
Øde l’acceptation par les parents;
Øde l’appui des fournisseurs de services et des
services qu’ils offrent;
Ødes mécanismes d’application de la loi.
LA GESTION DES DÉLINQUANTS SEXUELS
Randi Lanzafama, Virginia Department of Corrections
·La très grande majorité des victimes de moins de
12 ans connaissent leur agresseur.
·Un logement stable, un emploi stable et un
système d’aide contribuent à réduire le taux de récidive.
·La collaboration entre les organismes est
importante dans la gestion des délinquants sexuels; il faut miser sur la
collaboration et la coordination pour optimiser les ressources, qui sont
limitées.
·Les personnes qui traitent les délinquants
sexuels devraient recevoir une formation spécialisée.
·Bien qu’il n’existe pas de formule magique, la
surveillance électronique est un outil qui fait partie de l’arsenal.
L’IMPORTANCE DU CANADA POUR LES
ÉCONOMIES DES ÉTATS MEMBRES DE LA SOUTHERN LEGISLATIVE CONFERENCE
Roy Norton, ambassade du Canada
·Les exportations de biens et de services des
États-Unis vers le Canada représentent 177 milliards de dollars, une somme
qui dépasse la valeur de ces exportations vers le Japon, la Chine, l’Allemagne
et le Royaume-Uni mis ensemble.
·Le commerce bilatéral avec le Canada contribue
au maintien de 7,1 millions d’emplois aux États-Unis, et 36 États
américains exportent plus vers le Canada que vers tout autre pays.
·Le commerce bilatéral à la frontière représente
1,6 milliard de dollars par jour, et plus de 70 % des produits vendus
bilatéralement sont transportés par camion; en moyenne, 25 camions
traversent notre frontière commune chaque minute.
·Depuis les attentats terroristes de 2001, le
Canada a investi plus de 10 milliards de dollars dans la sécurité et
l’infrastructure de sa frontière
·Le Canada a été le premier pays à affecter à
l’étranger des agents spécialement formés pour intercepter les personnes qui
tentent d’entrer en Amérique du Nord au moyen de faux documents
·Le Canada appuie la guerre contre le terrorisme
notamment par sa participation au déploiement des forces dirigées par l’OTAN en
Afghanistan.
·Les sociétés canadiennes investissent
197 milliards de dollars aux États-Unis et les sociétés américaines,
243 milliards de dollars au Canada.
·En 2006, le commerce entre les États de la Southern
Legislative Conference (SLC) et le Canada représentait 116,5 milliards
de dollars au total; les exportations des États de la SLC vers le Canada ont
atteint 62,5 milliards de dollars et les exportations du Canada vers les
États de la SLC, 54 milliards de dollars.
·Le Canada est le principal partenaire commercial
de 12 des 16 États de la SLC, et 2,61 millions d’emplois de la région
de la SLC dépendent du commerce bilatéral avec le Canada.
·Des données récentes indiquent qu’il y a
5,4 millions de touristes canadiens qui se sont rendus dans la région de
la SLC et que ces touristes ont dépensé 2,89 milliards de dollars; de
plus, il y a 2,2 millions de touristes de la région de la SLC qui se sont
rendus au Canada, et ces touristes ont dépensé 1,37 milliard de dollars.
·Il y a 5 482 sociétés de propriété
canadienne établies dans la région de la SLC, et elles emploient
163 136 personnes.
·Le Canada est le fournisseur de gaz naturel,
d’électricité, d’uranium et de pétrole aux États-Unis le plus grand et le plus
sûr; il a 179 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole, seule
l’Arabie saoudite le dépasse à ce titre.
·Le gouvernement des États-Unis souhaite la mise
en œuvre complète des aspects terrestres et maritimes de l’Initiative de
transport de l’hémisphère occidental d’ici l’été 2008, mais l’augmentation
récente de la demande de passeports porte à croire qu’il pourrait falloir plus
de temps; l’une des solutions pourrait être d’améliorer les permis de conduire.
·Une coalition de l’industrie états-unienne
estime que la mise en œuvre de l’Initiative de transport de l’hémisphère
occidental coûtera 800 millions de dollars à l’économie des États-Unis.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Jerahmiel Grafstein
Sénateur, coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Rob Merrifield
Député coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis