Du 29 juin au 1er juillet2011,
l’honorable Gord Brown, député et coprésident, a représenté la Section
canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à la réunion
annuelle de la Western Governor’s Association (WGA) à Cœur d’Alene, en
Idaho. M. Brown était accompagné de Mme June Dewetering,
conseillère principale du GIP.
LA RÉUNION
La Western Governors’ Association regroupe les 19
gouverneurs des États de l’Ouest (voir l’annexe) ainsi que ceux des Samoa
américaines, de Guam et des îles Mariannes du Nord. Les premiers ministres de
la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba
participent également aux activités de la WGA.
·Pour atteindre ses objectifs, la WGA a recours à six stratégies
fondamentales :
mettre en place et communiquer
des politiques régionales
servir de lieu de réflexion sur
le leadership
bâtir une capacité régionale
réaliser des travaux de recherche
et en diffuser les résultats
nouer des coalitions et des
partenariats pour faire avancer les intérêts régionaux
accroître la compréhension et l’appui du public à
l’égard d’enjeux régionaux et de positions stratégiques
Chaque année, la WGA organise une assemblée annuelle. Celle de
2011 était présidée par le gouverneur Butch Otter (Idaho). Les gouverneurs Jan
Brewer (Arizona), Christine Gregoire (Washington), Gary Herbert (Utah),
John Hickenlooper (Colorado), John Kitzhaber (Oregon), Matt Mead (Wyoming) et
Brian Schweitzer (Montana) étaient également présents, ainsi que la première
ministre Christy Clark (Colombie-Britannique).
La prochaine réunion annuelle, qui sera présidée par la
gouverneure Gregoire, se tiendra en juin 2012 à Washington. La présidence de
la gouverneure Gregoire sera marquée par son initiative « Get Out
West ».
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION
Les
19 États de la WGA et le Canada entretiennent des relations mutuellement
avantageuses. Selon des données récentes, plus de 2,7 millions d’emplois dans
ces États dépendent des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis.
Selon des données récentes, les échanges bilatéraux annuels entre le Canada et
les États de la WGA s’établissent à près de 103 milliards de dollars
américains : les exportations vers le Canada totalisent quelque
39,2 milliards de dollars américains et les importations du Canada, plus
de 63,8 milliards de dollars américains. De plus, selon les dernières
statistiques, dans une période de 12 mois les Canadiens se sont rendus plus de
8,6 millions de fois dans les États de la WGA et y ont dépensé près de
4,6 milliards de dollars américains, tandis que les résidents des États en
question se sont rendus plus de 3,5 millions de fois au Canada et y ont dépensé
près de 1,8 milliard de dollars américains.
Le Groupe interparlementaire Canada-États-Unis vise à trouver des
points de convergence à l’égard des politiques nationales des deux pays, à
instaurer un dialogue sur les points de divergence, à favoriser les échanges
d’informations et une meilleure compréhension entre les parlementaires sur des
questions d’intérêt commun. Les membres de la Section canadienne du GIP,
outre des entretiens périodiques avec leurs homologues fédéraux , participent
depuis quelques années à des réunions d’envergure régionale et nationale avec
les gouverneurs. À ces réunions, les délégués canadiens profitent de l’occasion
pour participer à des discussions qui permettront au GIP d’atteindre ses
objectifs et de faire connaître la nature et l’ampleur de leurs liens
bilatéraux.
La Section canadienne du GIP a l’intention de prendre part à
d’autres réunions de la WGA dans l’avenir et de poursuivre ses activités de
promotion des intérêts canadiens.
ACTIVITÉS AU COURS DE LA RÉUNION
À la réunion de 2011, l’allocution d’ouverture, la séance plénière
et les exposés et tables rondes ont porté sur les sujets suivants :
·Allocution d’ouverture : l’entraîneur des Boise State Broncos
, M. Chris Peterson
·Plénière I : accroître les possibilités de carrière et
d’enseignement pour les vétérans
·Plénière II : restaurer et gérer l’écosystème des forêts de
l’Ouest
·Exposé II : l’ambassadeur du Canada aux États-Unis, M. Gary
Doer
·Collaboration entre les États de l’Ouest et la NOAA
·Plénière III : réduire la demande en énergie par une
meilleure efficacité énergétique
·Table ronde : développer le réseau de transport d’électricité
pour assurer l’avenir de l’Ouest
Le
présent rapport résume les exposés et les discussions ayant eu lieu à la
réunion de la WGA de 2011.
ALLOCUTION
D’OUVERTURE : L’ENTRAÎNEUR DES BOISE STATE BRONCOS, M. CHRIS PETERSON
Chris
Peterson, Boise State University
En réponse
à une question sur les caractéristiques qui garantissent le succès d’une
équipe, d’une organisation et des personnes, la réponse est la
suivante : rien en particulier et tout en général
La
formule gagnante pour assurer le succès d’une équipe comporte quatre
éléments :
Øle talent, les
habilités et l’expérience
Øune culture suscitant
la motivation
Øla préparation
Øla confiance
Il
faut se rappeler certains principes clés lorsque l’on met en place une
culture axée sur la motivation :
ØChaque équipe ou
organisation se dote d’une culture choisie par ses participants, s’accompagnant
d’attitudes, de comportements, de relations, etc.
ØLa culture commence
au sommet de la hiérarchie, c’est-à-dire au niveau du dirigeant de l’équipe ou
de l’organisation, et peut être mise en place par le truchement du pouvoir
–conféré par la fonction ou la « force » – ou par l’utilisation de
l’autorité – comme l’influence d’un leader amenant les autres à agir selon sa
pensée
ØLes leaders doivent
agir à titre de facilitateurs de la culture plutôt que d’élément central de
celle-ci, et doivent garder les voies de communication ouvertes; en outre, ils
doivent « faire partie de la ligne de front »; autrement, ils ne seront
pas dans le « cercle »
ØComprendre ce que les
gens souhaitent et être conscient du fait que les gens aiment s’entourer de
personnes compétentes; souvent, elles veulent être autonomes et faire leur
marque
Le
recours au pouvoir plutôt qu’à l’autorité pour mettre en place une culture
dans une équipe ou une organisation amène des résultats plus rapidement;
toutefois, les relations peuvent en être affectées; il est certes plus
long de passer par la voie de l’autorité et la confiance est un facteur
déterminant pour y arriver, mais la culture ainsi mise en place est plus
durable et permet de tisser des liens
La
décision de recourir au pouvoir ou à l’autorité pour instaurer la culture
d’une équipe ou d’une organisation dépend du stade de mise en place de
cette culture et de la vitesse à laquelle on veut qu’elle soit en place
Si la
culture adéquate est mise en place, les retombées positives viennent
naturellement
Dans
l’établissement d’une culture de champions, il faut tenir compte des
aspects suivants :
ØLes gens – rechercher
les gens vifs d’esprit, disciplinés en pensée et dans leurs gestes, et qui
visent un niveau élevé de rendement
ØLes rôles et
responsabilités – envisager un système où chacun a des rôles et responsabilités
différents tout en bénéficiant du même statut; de plus, penser à conférer
davantage d’autonomie et de liberté dans les rôles et responsabilités de
chacun; motiver les autres en leur disant que mieux ils exécutent les tâches
qui leur sont confiées, plus rapidement ils passeront à un niveau supérieur
ØLa confiance – les
gens ont besoin de croire en la rectitude des personnes qu’elles côtoient; être
humble tout en offrant un grand rendement, être honnête sur le plan
intellectuel et ne pas avoir d’intentions cachées pour éviter d’avoir à
défendre sa position
ØLa créativité – les
gens doivent ponctuer leur quotidien de créativité et de spontanéité pour
combattre l’immobilisme et rester énergique; il faut éliminer l’ennui
ØLa compétitivité – il
faut promouvoir, enseigner et encourager la compétitivité; il est difficile
d’atteindre l’esprit de compétition; toutefois, il faut aspirer constamment à
être le meilleur et ne pas se contenter de la deuxième place; il faut sans
cesse chercher à s’améliorer
ØLe
plaisir – il faut se rappeler que les gens s’adonnent à des activités parce
qu’ils y trouvent du plaisir; il faut apprendre de ses erreurs et avoir du
plaisir à se concurrencer
PLÉNIÈRE
I : ACCROÎTRE LES POSSIBILITÉS DE FORMATION ET DE PERFECTIONNEMENT POUR
LES ANCIENS COMBATTANTS
Jim
Nicholson, ancien secrétaire américain des affaires touchant les anciens
combattants
Il
faut déployer davantage d’efforts et prendre action sur plus de fronts
concernant le bien-être des anciens combattants américain, notamment au
chapitre des possibilités de formation et de carrière
Il y
a 23,5 millions d’anciens combattants aux États-Unis; 1 800 d’entre
eux décèdent chaque jour; des 2,3 millions d’anciens combattants déployés
en Iraq dans le cadre de l’opération « Liberté immuable », 1
million est actuellement au chômage
Après
les attentats du 11 septembre 2001, le Veteran Assistance Act of 2008
a été adopté; cette loi porte sur le paiement des frais de scolarité et
d’autres coûts afférents ainsi que le versement de prestations pour le
logement; les prestations sont échelonnées sur une période maximale de
quatre ans et les anciens combattants peuvent s’en prévaloir jusqu’à 15
ans après avoir reçu le statut d’ancien combattant
Les
programmes de formation sont utiles; le problème réside dans l’emploi;
27 % des anciens combattants sont incapables de se trouver un
emploi : voici quelques-unes des raisons qui expliquent ce
fait par le manque :
Øde confiance en eux
puisque certains d’entre eux n’ont jamais occupé un emploi dans la société
civile
Øde connaissance des
techniques d’entrevue, de rédaction de curriculum vitæ, etc.
Ød’expérience de
travail dans le secteur civil
Øde scolarité s’ils
ont choisi d’interrompre leurs études pour servir leur pays
Pour
aider les anciens combattants à se trouver un emploi, une démarche
concertée est requise :
Øsensibiliser les
employeurs aux avantages d’embaucher des anciens combattants
Øcibler et encadrer
les anciens combattants
Ø« embaucher »
immédiatement les anciens combattants dès leur retour aux États-Unis
Les
anciens combattants sont habitués à travailler en équipe, sont loyaux et
sont aptes à être formés
La
chambre de commerce américaine a mis en place l’initiative Hiring Our
Heroes, qui englobe la tenue de salons de l’emploi et le jumelage
d’anciens combattants avec d’éventuels employeurs
Pour
encourager le recrutement de soldats, il faut assurer aux candidats
potentiels que des options s’ouvriront à eux à leur retour aux États-Unis
à titre d’ancien combattant
Robert
Hedelund, ministère de la Défense américaine
Nombre
de personnes sont préoccupées par le sort des anciens combattants américains;
des efforts concertés seront nécessaires pour trouver des solutions pour
eux
Les
anciens combattants doivent pouvoir bénéficier d’une aide pour assurer la
transition harmonieuse vers la vie civile; cela dit, il faut pouvoir
offrir des programmes d’aide à la transition tout au long de la carrière
militaire plutôt que pendant un nombre limité de jours après la retraite
du service militaire
Il
faut mieux préparer les membres des forces armées à la vie après le
service militaire
On ne
peut promettre un emploi aux membres des forces après la fin de leur
service, mais on peut leur promettre que des possibilités leur seront
offertes et qu’on les préparera à la vie civile
Voici
quelques possibilités :
ØLe genre de carrière
qui s’appuie sur la formation acquise dans les forces armées; p. ex., le
chauffeur de camion militaire qui devient camionneur dans la société civile
ØFormation
professionnelle
ØFormation non
professionnelle
ØEsprit
d’entreprise
David
Brasuell, Idaho Division of Veterans Services
Lorsqu’il
s’agit des anciens combattants américains, personne ne devrait attendre
que le gouvernement fédéral agisse; aucun plan stratégique à l’échelle
nationale n’existe pour eux
Le
secteur privé doit mieux connaître les programmes d’appui offerts aux
employeurs qui embauchent des anciens combattants; par exemple, certains
États offrent une variété de programmes, de crédits d’impôt, etc.
Les
personnes ou les organismes de renvoi pour la recherche d’emploi, la
préparation d’un curriculum vitæ, le perfectionnement des techniques
d’entrevue et d’autres activités de soutien aux anciens combattants
doivent être clairement ciblés
Les
employeurs, les organisations non gouvernementales, les organismes
communautaires et gouvernementaux ainsi que d’autres entités doivent soutenir
d’une façon ou d’une autre les anciens combattants américains
Les
efforts pour recruter et maintenir en poste des militaires sont plus
efficaces lorsque les membres des forces armées savent qu’un emploi les
attend après leur retraite de la vie militaire
Les
frais de scolarité admissibles en vertu de la Veteran Assistance Act of
2008 sont les plus généreux depuis la Seconde Guerre mondiale
Si
les études collégiales étaient « pour tout le monde », les
jeunes Américains seraient tous au collège plutôt que dans l’armée
Les
vétérans doivent pouvoir bénéficier de programmes de mentorat, de
processus d’embauche rapide, etc.
Jeff
Bacon, Wyakin Warrior Foundation
Des
possibilités de contribuer activement à la société doivent être offertes
aux soldats blessés
Des
efforts à l’échelle de la communauté doivent être déployés pour répondre
aux besoins des anciens combattants américains en matière d’éducation, de
formation professionnelle et de soins de santé
Les
anciens combattants gravement blessés ou frappés d’une grave incapacité
doivent pouvoir bénéficier d’un soutien à la formation pendant 48 mois
(plutôt que 36), d’encadrement, de formation professionnelle et d’aide
pour se trouver un emploi après leurs études
Des
efforts doivent être déployés pour favoriser les échanges entre les
anciens combattants afin qu’ils puissent s’encourager, s’entraider, etc.
Les
États américains doivent collaborer et mettre en commun leurs pratiques
exemplaires à l’égard des programmes et des enjeux touchant les anciens
combattants
PLÉNIÈRE
II : RÉTABLIR ET GÉRER L’ÉCOSYSTÈME DES FORÊTS DE L’OUEST
Doc
Hastings, Chambre des représentantsdes États-Unis
Très
tôt dans l’histoire américaine, le fédéral jouait un rôle en matière de
gestion du territoire : il acquérait des terres, y compris par le
truchement de conflits et d’ententes avec des pays étrangers, qu’il
redistribuait par la suite
Chaque
État était intégré sur le même pied d’égalité par rapport aux 13 États qui
formaient les États-Unis d’Amérique
Aujourd’hui,
environ 30 % de la masse terrestre des États-Unis est régie par le
gouvernement fédéral, la majorité faisant partie des États représentés par
la Western Governors’ Association et étant, dans une forte proportion,
dans un piètre état
Les
gens sont en droit de se questionner sur la capacité du gouvernement
fédéral à s’occuper de ces terres et, à plus forte raison, à en acquérir
d’autres
Le
financement de l’initiative « Wild Lands » du secrétaire de
l’Intérieur américain Salazar, annoncée en décembre 2010, a été annulé
Une
hypothèse circule selon laquelle le gouvernement fédéral, s’il veut faire
d’autres acquisitions foncières, devra se départir de certaines parcelles
du territoire qu’il gère
La
portée de la réglementation fédérale est parfois trop grande
Les
États américains doivent pouvoir bénéficier de la souplesse nécessaire en
ce qui a trait aux forêts et aux conséquences des incendies de forêt
Plus
de 1 300 végétaux et animaux ont été placés sur la liste des espèces
menacées depuis l’adoption de la Endangered Species Act, et
seulement 20 d’entre elles ont été sauvées
Le
territoire serait probablement mieux géré par les États que par le fédéral
Harris
Sherman, département américain de l’Agriculture
Le
climat nuit à l’écosystème des forêts
Des
inondations records (jamais enregistrées en 117 ans, soit depuis que des
données existent sur le sujet) dans certains États ont coïncidé avec des
sécheresses historiques dans d’autres États; par exemple, le
Nouveau-Mexique est aux prises avec les pires conditions de sécheresse,
tandis que le Montana a reçu les plus fortes précipitations jamais
enregistrées
Entre
le 1er janvier et le 29 juin 2011, près de 5 millions d’acres
de forêt ont été ravagées par le feu; la moyenne des 10 dernières
années s’établit à 1,8 million d’acres par année
Les
États-Unis sont confrontés à des incendies de forêt plus étendus et plus
intenses, bon nombre de ceux-ci ravageant plus de 100 000 acres
Les
hivers plus doux permettent au scolyte de survivre; 41 millions d’acres
dans l’ouest des États-Unis sont ravagées par cet insecte
800
millions d’acres de forêt situées sur le territoire national ont besoin
d’être restaurées
Il faut
être encore plus proactif à l’égard des priorités que dans le passé; la
restauration est cruciale
La National
Environmental Policy Act est utile, mais trop de ressources sont
consacrées aux études et aux examens requis en vertu de la loi; un effort
de rationalisation est requis
Davantage
de partenariats publics-privés doivent être établis
Nombre
de grands centres de ski américains sont situés sur des territoires
nationaux; les gouvernements, les services publics, l’industrie
touristique et d’autres industries doivent travailler en partenariat
À
l’avenir, il faut œuvrer à l’échelle du paysage; la concentration sur de
petites parcelles de territoire à la fois n’est pas très efficace
David
Groeschl, Idaho Forestry and Fire Division
Il
faut se préoccuper activement de la gestion des forêts
Trois
défis doivent être relevés :
ØRéduire le plus
possible les feux irréprimés
ØAméliorer
l’écosystème des forêts
ØCréer et maintenir
des emplois
Le
modèle des réserves porte ses fruits
Les
principes de gestion des réserves comprennent les aspects suivants :
ØParticiper à une
gestion financière adéquate
ØProduire des recettes
à long terme
ØAssurer la subsistance
des forêts
ØSoutenir les
collectivités
ØÉquilibrer les
efforts à court et à long terme au profit des bénéficiaires
Les
forêts contribuent à l’assainissement de l’eau et de l’air et au maintien
de l’habitat faunique
Il
faut se concentrer sur les espèces plus résistantes aux incendies, aux
maladies, etc.
Il
faut déterminer l’« aspect » qu’on veut donner aux forêts et
mesurer les progrès à la lumière de cet objectif
EXPOSÉ
II : L’AMBASSADEUR DU CANADA AUX ÉTATS-UNIS, M. GARY DOER
Gary
Doer, ambassadeur du Canada aux États-Unis
Le
Canada et les États-Unis ont plusieurs points en commun; par exemple, les
deux pays partagent la même philosophie notamment en matière d’utilisation
du territoire, des trajets de passage de la faune ainsi que de la sécurité
et de l’innovation
Le
Canada est le premier client et la première source étrangère
d’approvisionnement en énergie des États-Unis; les échanges sur le plan du
tourisme sont également importants
Les
deux pays travaillent ensemble à titre d’amis et voisins, notamment sur le
plan de la sécurité à l’échelle internationale comme en Libye, en
Afghanistan et en Iran
Le
programme sur le périmètre de sécurité et la compétitivité économique
annoncé en février 2011 par le premier ministre Harper et le président
Obama est précieux; de même, la coopération sur le plan de la
réglementation, qui mettra fin aux irritants causés par les petites
différences, se révèle utile
Le
Canada et les États-Unis doivent collaborer à l’exploitation de nouveaux
marchés d’exportation; ils doivent être conscients de la nécessité de ne
pas suivre le courant, mais de le devancer
COLLABORATION
ENTRE LES ÉTATS DE L’OUEST ET LA NOAA
Jane
Lubchenco, National Oceanic and Atmospheric Administration
Aux
États-Unis, les partenariats entre le gouvernement fédéral et les
organismes étatiques doivent être efficaces
Les
conditions météorologiques et le climat ont des effets puissants sur les
personnes, les animaux, les ressources, etc.
La
planification et l’état de préparation sont cruciaux, mais il faut obtenir
des données suffisamment à l’avance pour pouvoir mettre en œuvre ces plans
Les
informations sur les conditions météorologiques sont fiables 10 à 14 jours
à l’avance; au‑delà de cette période, on parle de climat et non plus
de météo
Il
faut pouvoir être avisés le plus tôt possible d’éventuelles sécheresses,
d’inondations, d’incendies et d’autres catastrophes naturelles
Le
National Integrated Drought Information System est un exemple de
collaboration et de partenariat fructueux entre les États américains et la
National Oceanic and Atmospheric Administration
PLÉNIÈRE
III : RÉDUIRE LA DEMANDE EN ÉNERGIE PAR UNE MEILLEURE EFFICACITÉ
ÉNERGÉTIQUE
Kathleen
Hogan, département américain de l’Énergie
·Des
investissements accrus en matière d’efficacité énergétique sont nécessaires
·Les
gens doivent se rappeler qu’il n’y a pas lieu de produire ce qui n’est pas
consommé
·Il
faut tirer parti de l’impulsion créée par les fonds liés à l’énergie prévue
dans le cadre de l’American Recovery and Reinvestment Act of 2009 afin
de maintenir le cap sur l’efficacité énergétique
·Les
entreprises doivent guider les améliorations sur le plan énergétique
Don
Sturtevant, Simplot
L’efficacité
énergétique est une bonne occasion à saisir pour tous
Pour
des motifs environnementaux et fiscaux, la priorité accordée à l’énergie
est « la bonne chose à faire »
Les
coûts liés à l’énergie ont une incidence directe sur les résultats
L’énergie
la moins chère est celle qui est inutilisée
À
l’heure actuelle, l’énergie compte pour plus de 95 % des gaz à effet de
serre émis dans l’atmosphère
Il
faut mettre en place le bon cadre réglementaire et les incitatifs adéquats
en matière d’énergie
Lynda
Ziegler, Southern California Edison
Voici
les trois ingrédients à la recette du succès en matière d’efficacité
énergétique :
ØUne politique
publique
ØLe financement et la
continuité du financement
ØLa culture et
l’éthique dans une mesure appropriée
L’énergie
qui coûte le moins cher est celle qui n’a pas besoin d’être produite
Les
services publics doivent être protégés des effets néfastes d’une attention
accrue portée à l’efficacité énergétique, puisque la baisse des ventes
d’énergie a un impact sur les services publics
Les
services publics sont confrontés au défi de trouver un équilibre entre la
fiabilité énergétique et la viabilité financière
Bill
Ritter, Colorado State University
Le
leadership du gouverneur est essentiel pour amener les gens et les
entreprises à se rallier à la cause de l’efficacité énergétique
Avec
l’arrivée de la robotique, qui se traduit par le poids relativement
moindre accordé aux coûts de la main-d’œuvre dans le choix du lieu
d’établissement d’une entreprise, les dépenses énergétiques sont un
facteur de plus en plus important
De
nombreux États sont confrontés aux mêmes défis sur le plan énergétique;
toutefois, les États de l’Ouest américain sont confrontés à des défis
uniques
Un
réseau transportant l’énergie électrique dans tous les États est
l’objectif idéal
TABLE
RONDE : DÉVELOPPER LE RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ POUR ASSURER
L’AVENIR DE L’OUEST
Doug
Larson, Western Interstate Energy Board
Une
série d’étapes doivent être examinées en matière de transport de
l’énergie, notamment :
Øla planification
Øle financement
Øl’emplacement
Øles autorisations
Øla construction
Il
est difficile de transposer les études sur les besoins liés au transport
en un plan réalisable
Dave
Godfrey, Western Electricity Coordinating Council
En
principe, le transport de l’énergie est un concept simple : apparier
les ressources aux charges et « relier les points »; le défi réside
dans la détermination des ressources et des charges, et de l’emplacement
des lignes de transmission
Un
plan décennal suit le modèle du juste-à-temps; un échéancier sur
20 ans permet une meilleure planification
Il
faut élaborer un plan adaptable qui permet de répondre aux besoins au fur
et à mesure qu’ils surviennent
Un
processus rigoureux lié aux intervenants est essentiel pour une
planification réussie; il est important de cibler les attentes des
intervenants et quels résultats peuvent être atteints
Rich
Halvey, Western Governors’ Association
L’avenir
énergétique de l’Ouest des États-Unis est en jeu; des décisions
stratégiques doivent être prises avant qu’un processus de planification
soit mis en place
En ce
qui a trait au transport, la planification doit se faire à l’échelle
mondiale, mais les mesures doivent être prises à l’échelle locale et
régionale
Puisque
l’eau sera touchée par le développement énergétique, les plans doivent
« fonctionner » du point de vue des ressources hydriques
Il
faut mesurer les répercussions de la sécheresse sur la production et le
transport d’énergie
Sur
le plan de la faune, il faut cibler les régions sensibles pour que les
aménageurs puissent prendre des décisions éclairées et atténuer
l’incidence de leurs gestes
Un
approvisionnement en électricité économique et fiable est l’un des buts
recherchés
Rich
Walje, Rocky Mountain Power
Les
organismes publics préfèrent cibler des emplacements sur des terres
privées, tandis que les propriétaires privés préfèrent le contraire
Il y
a absence de coordination entre les entités gouvernementales à tous les
niveaux; il faut atteindre un certain niveau d’uniformité et de cohérence
Le
capital financier est « peureux » et rien ne le rend plus
nerveux que l’incertitude à l’égard de l’avenir
La
production et le transport doivent aller de pair
Verne
Porter, Idaho Power
La National
Environmental Policy Act ne tient pas compte de la question liée à la
participation du public, et celui-ci veut participer dès l’amorce du
processus de détermination des emplacements
Le
processus lié à l’obtention des autorisations est crucial, et celui-ci
doit se dérouler rapidement
Le
public n’a pas besoin d’être consulté deux fois; il faut unifier les
processus exigés par les États américains et la National Environmental
Policy Act
Le
syndrome « pas dans ma cour » se « porte bien »
Les
mises à niveaux des réseaux de transport doivent avoir pour objectif
d’améliorer la fiabilité
Des
efforts de collaboration sont nécessaires pour protéger le tétras des
armoises
Les
Starck, Southern California Edison
Aux
États-Unis, plusieurs organismes fédéraux et étatiques interviennent dans
le processus d’obtention des autorisations; or, il n’existe aucune
harmonisation entre les organismes fédéraux, entre les organismes
étatiques, ou même entre les organismes fédéraux et étatiques
Les
organismes ne sont pas tenus d’agir en temps utile
Il
faut simplifier les processus
La
communication est essentielle, y compris avec les intervenants
Les
gouverneurs doivent assumer un rôle de leadership
Lawrence
Willick, LS Power Development
Il
est important de percevoir les défis comme des occasions à saisir
Il
existe des défis à la fois au chapitre de la planification et des
autorisations
Respectueusement
soumis,
L’hon.
Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis