1.Déclaration de la Conférence (Kiruna) et observations du Secrétaire
Général
2. Document
2.1
Septième Conférence des parlementaires
de la région arctique,
Kiruna (Suède), 2-4 août 2006
DÉCLARATION DE LA CONFÉRENCE ET
OBSERVATIONS DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
C. DEMANDONS AUX GOUVERNEMENTS DE LA
RÉGION DE L’ARCTIQUE ET AUX INSTITUTIONS DE L’UNION EUROPÉENNE
De profiter de l’attention soulevée et
du débat suivant l’Évaluation de l’impact du changement climatique sur
l’Arctique (ÉICCA) pour énoncer un message fort sur le changement climatique
dans l’Arctique au niveau international, tout en soulignant le rôle joué par
l’Arctique en tant que zone d’alerte rapide du changement climatique à
l’échelle planétaire;
D’assurer que des propositions stratégiques
concrètes sont faites quant aux mesures à prendre pour donner suite au document
de politique de l’ÉICCA produit à la réunion du Conseil de l’Arctique à
Reykjavik, en novembre 2004, et d’amorcer un processus de suivi en continu, y
compris des rapports à intervalles réguliers (5 – 10 ans);
Suivi ÉICCA
Le Conseil de l’Arctique, sous la
présidence de la Norvège, considère le changement climatique comme l’une de ses
priorités principales et a amorcé des projets liés au changement climatique.
Un de ces projets porte sur les impacts du rétrécissement de la glace de mer,
la variation de l’inlandsis groenlandais ainsi que la variation du manteau
nival et des conditions du pergélisol.
Le secrétaire général est d’avis que
les travaux sur le changement climatique se déroulent bien et que le Comité
continue de suivre les travaux de près.
D’assurer des ressources financières
pour l’établissement de stations et plateformes de surveillance et de recherche
effectuant des observations du changement climatique et des effets de la
pollution;
De renforcer les capacités d’adaptation
des résidents de l’Arctique, comme mentionné dans l’énoncé stratégique des
États de la région arctique à la Conférence des Parties (COP 11) à Montréal, et
d’encourager la recherche, l’échange d’expériences et de bonnes pratique,
d’élaborer les stratégies nécessaires à l’appui des résidents de l’Arctique
dans le cadre des efforts déployés à l’appui de la santé, de la culture, de la
vie économie et du bien‑être général;
Sous la présidence de la Norvège, le
Conseil de l’Arctique a amorcé un projet sur l’adaptation afin de rendre
disponibles toutes les connaissances et de produire une vue d’ensemble des
connaissances et compétences existantes et des recherches effectuées portant
sur l’adaptation et la vulnérabilité face au changement climatique dans
l’Arctique. Ce projet est en harmonie avec la recommandation de la déclaration
de Kiruna.
De poursuivre et d’intensifier les efforts
axés sur la réduction des émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre
et de renforcer les accords environnementaux multilatéraux concernant
l’Arctique;
Pour autant que le secrétaire
général le sache, l’expression « la réduction des émissions de CO2 et des
autres gaz à effet de serre » ne figure dans aucun des projets du Conseil
de l’Arctique. Les opinions varient quant au rôle du Conseil en ce qui
concerne la réduction des émissions de CO2 et, pour le moment, le Conseil de
l’Arctique n’est pas une tribune utilisée pour débattre du sujet. Toutefois,
les conséquences indirectes de certains des projets pourraient donner lieu à
une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un exemple est le Sommet
sur l’énergie dans l’Arctique, à Anchorage, du 15 au 18 octobre, qui met
l’accent sur la technologie et l’information.
D’assurer l’accès à l’information et la
disponibilité des données concernant les aires géographiques et la recherche;
Il faut continuellement insister sur
l’accessibilité et la disponibilité aux fins de la coopération dans l’Arctique
pour pouvoir continuer à produire des évaluations valables servant de toile de
fond à la prise de décisions stratégiques. Les problèmes relatifs aux données
pour la prochaine « évaluation gazière et pétrolière » ont été réglés
mais les parlementaires devraient, lorsque c’est possible et nécessaire,
encourager l’accessibilité et la disponibilité également à l’avenir.
D’effectuer l’Évaluation de la
navigation maritime dans l’Arctique comme souligné dans le Plan stratégique
pour les mers arctiques adopté par le conseil ministériel à la 4e
réunion du Conseil de l’Arctique en novembre 2004;
D’assurer que l’Évaluation de la
navigation maritime dans l’Arctique du Conseil de l’Arctique actuellement en
cours englobe entièrement les activités passées, présentes et futures projetées
des peuples indigènes dans les mers arctiques;
Il est prévu que l’Évaluation de la
navigation maritime dans l’Arctique sera présentée à la rencontre ministérielle
en 2009. Les peuples indigènes de l’Arctique occupent une place importante à
titre de participants à l’Évaluation.
D’assurer que les ressources naturelles
de l’Arctique sont exploitées de façon durable et au profit des populations
vivant dans l’Arctique;
Le « projet sur les pratiques
exemplaires de la gestion écosystémique des océans dans l’Arctique » est
un nouveau projet réalisé sous les auspices du Conseil de l’Arctique. Ce
projet traitera probablement dans une certaine mesure de cet aspect. Cet
article est très vaste et nécessitera un suivi à long terme.
De demander aux partenaires de la
dimension nordique, soit l’UE, la Russie, la Norvège et l’Islande, de
s’entendre sur une politique de l’Arctique claire, visible et dynamique, y
compris un engagement politique fort de tous les partenaires, les États‑Unis
et le Canada agissant à titre d’observateurs, et de mettre en place des
partenariats arctiques dans le cadre de la dimension nordique dans le domaine
de l’énergie et de l’environnement marin;
Le nouveau document cadre sur la
politique de la dimension nordique de la Commission européenne et la
déclaration politique sur la politique de la dimension nordique du
24 novembre 2006 servent de base à la nouvelle dimension nordique et
au partenariat entre l’UE, la Russie, l’Islande et la Norvège, le Canada et les
États-Unis agissant à titre d’observateurs.
Les membres représentant les
organismes parlementaires du Nord, y compris le CPPRA, se sont réunis à
Bruxelles les 28 février et 1er mars 2007 pour examiner la nouvelle
politique. Dans les documents de la dimension nordique, l’Arctique est
considéré comme un important secteur de coopération. Certains souhaitent que
la dimension nordique s’intéresse principalement à la mer Baltique mais, à la
conférence de Bruxelles, la dimension arctique était solide et manifeste.
À la conférence de Bruxelles, le
président du Parlement européen et les présidents des parlements d’Islande, de
Norvège et de Russie ont été invités à prendre des mesures en vue de la tenue
d’un forum des parlementaires sur la dimension nordique, qui aurait lieu tous
les deux ans, pour l’analyse des questions d’intérêt commun et l’examen de
l’évolution de la nouvelle politique de la dimension nordique.
Le Conseil de l’Arctique n’a pas de
lien direct avec l’Union européenne comme le CPPRA. La Commission européenne a
été acceptée à titre d’observateur spécial à la dernière réunion des hauts
représentants de l’Arctique tenue à Tromsø en avril 2007.
De déployer des efforts concertés pour
la mise au point de technologies respectueuses de l’environnement pour le
transport et les activités économiques dans l’Arctique afin de protéger la
nature vulnérable de l’Arctique et le mode de vie des peuples arctiques;
De promouvoir et de financer la
recherche, le développement et l’utilisation de sources d’énergie de
remplacement et à faible impact convenant à la région arctique;
Le Sommet sur l’énergie dans
l’Arctique, à Anchorage, du 15 au 18 octobre 2007, est un projet du Conseil de
l’Arctique dans le cadre duquel divers aspects de la technologie seront
examinés.
Compte tenu de l’impact du changement
climatique et de l’accroissement de l’activité économique et humaine,
d’entreprendre, de toute urgence, une vérification des régimes juridiques
existants applicables à l’Arctique et de poursuivre les discussions concernant
leur renforcement ou les ajouts à y apporter au besoin;
De concert avec le PNUE et Grid –
Arendal, le CPPRA a été l’hôte d’un séminaire, en septembre 2006, sur les
accords environnementaux multilatéraux (AEM) et leur pertinence en ce qui
concerne l’Arctique. La recommandation globale de ce séminaire était « évaluer
l’efficacité et la pertinence des AEM dans l’Arctique et examiner le besoin et
les possibilités d’améliorer le régime existant ainsi que le besoin et les
possibilités d’élaborer un traité de l’Arctique ou une convention-cadre pour
l’Arctique ». [traduction] Des représentants des secrétariats de 13 AEM
comptaient au nombre des participants au séminaire d’Arendal.
Le secrétaire examine actuellement différentes
façons d’agir en la matière. Une évaluation approfondie des traités les plus
importants est nécessaire pour pouvoir clarifier la situation juridique
actuelle dans l’Arctique et déterminer les traités ayant une incidence sur
l’Arctique.
Le suivi de l’article 29 est lié à
l’article 28.
Il faudrait demander aux représentants
du Conseil de l’Arctique de faire part des mesures prises pour donner suite à
cet article.
De proposer aux Nations Unies que
l’événement traités annuel de 2007, ou le plus tôt possible, porte sur les
traités de l’ONU concernant l’Arctique;
Après avoir communiqué avec la section
responsable des traités de l’ONU, il a été décidé que l’événement traités
annuel de 2008 mettra l’accent sur les traités concernant l’Arctique. Le
secrétaire général poursuivra le dialogue avec la section responsable des
traités de l’ONU et le Conseil de l’Arctique pour assurer le suivi de la
décision au moyen d’activités en rapport avec l’événement traités.
De renforcer le dialogue, d’effectuer
des analyses et de prendre des mesures concrètes concernant les rapports entre
les sexes dans les sociétés arctiques, notamment le rôle changeant des hommes
dans la société et l’exode des femmes des milieux ruraux;
Rares sont les projets ou les
conférences du Conseil de l’Arctique portant directement sur l’égalité entre
les sexes. La conférence sur l’essor, qui a eu lieu en 2002 en Finlande,
portait sur la problématique homme-femme vue sous l’angle de l’Arctique, le
Conseil de l’Arctique réalise un projet sur les femmes et la gestion des
ressources dans le Nord rural et l’on trouve un chapitre sur l’égalité entre
les sexes dans le Rapport sur le développement humain dans l’Arctique.
On pourrait demander au représentant du
Conseil de l’Arctique de quelle façon l’égalité entre les sexes se réflète dans
la coopération dans l’Arctique et comment l’organisme, sous la présidence de la
Norvège, prévoit donner plus d’importance à cette question. L’égalité entre les
sexes sera-t-elle prise en compte dans le cadre de l’élaboration des
indicateurs sociaux dans l’Arctique?
D’assurer d’utiliser au maximum les
possibilités offertes par l’Année polaire internationale 2007-2008 par le
truchement d’un soutien financier suffisant de l’État et d’utiliser les
conclusions du Rapport sur le développement humain dans l’Arctique pour donner
une forte dimension humaine à l’Année polaire internationale 2007‑2008;
De profiter de la Décennie des Nations
Unies pour l’éducation en vue du développement durable pour la mise en œuvre de
programmes précis d’éducation sur l’Arctique;
De prendre des initiatives pour assurer
des efforts coordonnés et conjoints pour l’analyse et l’utilisation des
résultats de l’Année polaire internationale dans le cadre de l’élaboration des
politiques;
De tenir, sous les auspices des Nations
Unies, avant la fin de l’API en 2008, une conférence internationale sur
l’Arctique en tant que région de coopération globale;
De promouvoir la région arctique et les
sciences de l’Arctique, en mettant particulièrement l’accent sur la jeune
génération, pour attiser la curiosité et susciter un intérêt renouvelé à
l’endroit des sciences de l’Arctique, et d’utiliser l’Université de l’Arctique
en tant qu’intervenant important dans le cadre de ce processus, et de tenir en
2007, avec l’aide de l’UNESCO, une conférence internationale sur le rôle des
universités situées dans la région arctique dans le domaine du développement
durable de l’Arctique;
D’assurer la participation des peuples
indigènes de l’Arctique et l’utilisation de leurs connaissances dans le domaine
des sciences de l’Arctique;
De fournir une aide financière accrue à
l’Université de l’Arctique pour assurer son succès continu;
L’API a commencé et le CPPRA devrait
maintenant mettre l’accent sur l’héritage de l’API et l’utilisation des
résultats de celle-ci dans le cadre de l’élaboration des politiques futures.
Le CPPRA devrait prendre des initiatives en la matière. (Il est proposé que
l’API fasse partie des points à l’ordre du jour de la conférence qui se tiendra
en Alaska en 2008.)
En ce qui concerne les conférences sur
l’éducation en coopération avec des organismes de l’ONU, le secrétariat a
établi un contact avec l’UNESCO en vue d’examiner les possibilités de
coopération entre le CPPRA et l’ UNESCO.
En vue de la réunion du CPPRA qui se
tiendra probablement en février 2008, nous prévoyons organiser une réunion
commune avec les directeurs des établissements en lien avec l’Université de
l’Arctique. À cette occasion, le CPPRA pourra examiner différents moyens
possibles de faire connaître les idées énoncées dans la déclaration de Kiruna.
De financer l’instrument d’appui aux
projets approuvé;
La réalisation de l’instrument d’appui
aux projets (IAP), dont l’administration devrait être assurée par la NEFCO
(Société nordique de financement pour l’environnement), dépend du soutien du
gouvernement russe. La NEFCO et des représentants de la Russie se réuniront
en mai pour discuter de l’IAP.
D’effectuer une évaluation des
technologies de l’information et des communications (TIC) comme proposé par le
réseau TIC Arctique;
Le travail d’évaluation des TIC se
poursuit et les résultats devraient être présentés à la réunion ministérielle
en 2009.
De renforcer la coopération concernant
la sécurité en mer, notamment les questions de recherche et sauvetage;
L’Islande a été l’hôte d’une conférence
à Akureyri, à la fin de mars, intitulée « Casser la glace » où il a
également été question de la sécurité maritime. La sécurité en mer est
également un aspect important de l’Évaluation de la navigation maritime dans
l’Arctique (voir les articles 22-23). Le CPPRA examinera la sécurité maritime
à la réunion de Reykjavik.
D. DEMANDONS AU COMITÉ PERMANENT DES
PARLEMENTAIRES DE LA RÉGION ARCTIQUE
De poursuivre le travail, également au
niveau national, visant à promouvoir une dimension sociale forte dans le cadre
de la coopération dans la région arctique, comme indiqué dans le Rapport sur le
développement humain dans l’Arctique, tout en accordant une attention spéciale
aux enfants et aux jeunes;
Les conditions de vie des peuples de
l’Arctique ont toujours occupé une place de premier plan à l’ordre du jour des
parlementaires de l’Arctique. À la réunion du CPPRA à Reykjavik, le Comité
sera informé des résultats du SLICA (Sondage sur les conditions de vie dans
l’Arctique) et une réunion spéciale est prévue, à laquelle participera
l’Université de l’Arctique, à l’occasion d’une réunion du CPPRA au début de
2008. Les résultats du SLICA et la coopération avec l’Université de l’Arctique
seront importants dans le cadre de la promotion de la dimension sociale de la
coopération dans l’Arctique.
À ces deux rencontres, le Comité ne
devrait pas oublier de mettre l’accent sur les enfants et les jeunes.
De suivre activement le travail de
planification et de mise en œuvre de l’Année polaire internationale 2007-2008;
Comme mentionné à l’article 37, l’API a
commencé. Le Comité devrait examiner comment s’occuper de l’héritage laissé
par l’API. En juillet 2008, il y aura une conférence scientifique sur l’API à
Saint-Pétersbourg et, en 2010, il y aura un congrès sur l’API à Oslo, où il
sera question de l’héritage de l’API. Le comité international de l’API est
l’hôte des deux événements. L’API fait partie des sujets proposés à l’ordre du
jour de la conférence qui se tiendra en Alaska en 2008.
De promouvoir activement la région
arctique tout en tenant compte de la nouvelle politique sur la dimension
nordique;
Le CPPRA a participé à une conférence
sur la dimension nordique qui a eu lieu à Bruxelles les 28 février et 1er
mars 2007 et a effectué une mise en valeur dynamique de l’Arctique en tant que
région importante dans le cadre de la politique sur la dimension nordique. Le
CPPRA participera à la création d’une nouvelle politique maritime dans l’Union
européenne.
De continuer à promouvoir l’utilisation
des technologies de l’information et des communications (TIC) dans le cadre de
projets concrets en tant qu’outils de prestation de services aux résidents de
la région arctique, par exemple la télémédecine et l’éducation dans les communautés
locales;
Comme mentionné à l’article 39,
l’évaluation des TIC est en cours. Le CPPRA aura pour rôle de déterminer et de
proposer de nouveaux projets possibles et des façons d’utiliser les TIC dans
l’Arctique. Il est à espérer que l’évaluation des TIC sera utile pour cette
fin.
De s’assurer que les parlements des
pays de l’Arctique et les organisations internationales font un suivi suffisant
et continu des négociations, des conclusions et des recommandations ayant des
répercussions sur les régions et les peuples arctiques;
Chaque membre du CPPRA a la
responsabilité de promouvoir l’Arctique, la coopération dans l’Arctique et la
déclaration de la conférence de Kiruna.
D’envisager un examen des règles de
procédure du Comité permanent avant la prochaine conférence en 2008 afin
d’améliorer les méthodes de travail;
Le secrétaire général a entrepris
l’examen des règles de procédure et prévoit placer cette question à l’ordre du
jour d’une réunion du CPPRA en 2008.
De travailler dans les parlements respectifs
en vue d’élaborer un concept commun pour l’élaboration et la surveillance de
programmes environnementaux, de programmes de développement des ressources
naturelles, des transports et des réseaux énergétiques qui ont des incidences
(ou non) sur le changement climatique et la préservation de la nature arctique
pour les générations futures des peuples de l’Arctique;
E. LA CONFÉRENCE
Constate l’intérêt et la présence
d’observateurs parlementaires et de représentants de gouvernements et
d’organismes non gouvernementaux à la présente conférence et compte sur eux
pour diffuser les messages et appuyer les mesures dont nous avons discuté;
Salue le choix de la Norvège comme
prochain pays qui occupera la présidence du Conseil de l’Arctique et compte
maintenir sa coopération avec le Conseil de l’Arctique en 2006-2008;
Salue et accepte l’aimable invitation
des États-Unis d’Amérique qui se proposent d’accueillir la 8e
Conférence en 2008.